Expositions vues par les parfumés

De Pont



Encore une fois c’est par ici, donc ce n’est pas évident que vous la voyiez mais je vous en parle tout de même.

Le musée De Pont à Tilburg est un musée d’Art contemporain qui tient son nom de Jan de Pont un avocat, homme d’affaires qui à sa mort a laissé une partie de sa fortune pour que soit stimulé la « propagation » de l’Art contemporain.

Après avoir défendu pendant la guerre beaucoup de ses compatriotes retenu en captivité par les Allemands, ce qui l’amena lui-même en prison, son instinct pour les affaires lui apporta une fortune considérable. Mais le commerce de voiture n’était pas son seul dada et il se porta volontaire pour participer à la réorganisation d’une usine textile « Thomas de Beer » dans la quelle le musée se trouve actuellement.

Le musée après rénovation a gardé ses espaces comme ils étaient , ce qui donne de grandes salles , des couloirs, des portes individuelles donnant sur de plus petites salles. L’ambiance est très relaxante, il n’y a pas énormément de monde qui se presse dans ce musée, ce qui donne l’occasion de pouvoir admirer les œuvres en toute tranquillité.



Quelques photos que j’ai prise discrètement (parce que je n’aime pas ça) d’œuvres d’artistes que j’ai aimé.



Kees de Goed, qui a pris des journaux de toutes époques et qui a peint dessus ce que  lui inspirait les articles.



Anish Kapoor dont j’ai aimé pas mal de choses de l’exposition.



Grau Strahlen de Gerhard Richter



Charlotte Dumas qui s'est intéressée aux chiens sauveteurs du 11 Septembre et qui s'est demandée ce qu'ils étaient devenus. Elle en a retrouvé 12 qu'elle a photographiés. J'en ai d'autres si vous voulez....



Roni Horn qui a fait une sorte de reportage photos d'elle-même à tous les âges. Justement dans ce couloir à petites portes. Petites salles qui  contenaient la laine et le fil. On retrouve des photos du visage, à nu, d'Isabelle Hupert. Et puis ses monumentales sculptures de verre. Couleurs magnifiques, lumière tamisée émanant de l'intérieur. Deuxième exposition au musée de Pont jusqu'au 29 mai.

j'ai l'impression que ce genre de petite histoire me servira de point de repère pour notre futur machin d'art moderne et qu'il va manquer quelque chose.

Merci pia, c'est chouette justement de nous montrer des choses qu'on ne pourra pas voir. L'espace me fait penser à celui du Lieu Unique à Nantes où je n'ai plus l'occasion d'aller depuis quelques temps alors que la plupart des expos y étaient intéressantes... J'aime beaucoup ta photo volée des dessins sur journaux...

oui merci Pia !

les photos de chiens ont du beaucoup dt'intéresser aussi !

animal a écrit:

j'ai l'impression que ce genre de petite histoire me servira de point de repère pour notre futur machin d'art moderne et qu'il va manquer quelque chose.

c'est quoi votre futur machin d'art moderne?

Shanidar, c'est une des oeuvres qui a le plus attiré mon regard. J'essaye de retrouver le titre mais...non impossible de me souvenir. J'avais fait une photo du titre et dans ma hâte....c'est tout flou.

Bédou, oui ça m'a interessée. Et je ne m'attendais pas à voir des chiens dans ce musée. Ce qui m'a intéressée, est le fait que de par mon expérience avec les chiens, j'ai souvent fait le rapprochement entre les Labradors et les Staffords. j'aime les deux et j'ai toujours trouvé qu'ils avaient tous les deux le même enthousiasme, la même envie d'apprendre et la capacité à le faire. Quand j'en parle autour de moi, on me regarde avec des yeux vitreux.... Et bien il se trouve que les douze chiens que l'arstiste a retrouvé sont des Labradors et des staffords. Marrant non!

le futur machin : http://cccod.fr/cccod-le-projet/

animal a écrit:

le futur machin : http://cccod.fr/cccod-le-projet/

Cool, on viendra voir ça, en masse !

Ah, oui, le fameux serpent de mer du voyage à Tour. Comme la bestiole évoquée, personne n'est prêt à le voir pour de vrai, je le crains.

Arabella a écrit:

Ah, oui, le fameux serpent de mer du voyage à Tour. Comme la bestiole évoquée, personne n'est prêt à le voir pour de vrai, je le crains.

Wouah, tout de suite... Ça fera partie d'un tout, il y aura dégustation de bières (accompagnées de tout un tas de bonnes choses), avant ou après, et ça sera drôlement chouette !

J'ai hâte !

la dégustation de bières c'est obligatoire.

(je réfléchis activement à la date en fait, sans en avoir l'air).

animal a écrit:

(je réfléchis activement à la date en fait, sans en avoir l'air).

Tant mieux !

Et qu'est-ce qu'il manquera? Pas de bières en tous cas.

L'Appel du Froid. Grilles du Jardin du Luxembourg - Sénat, du 19 mars au 17 juillet 2016

Citation :

Les grilles du Jardin du Luxembourg accueillent jusqu'à la fin juillet 2016 une exposition de 80 photographies de Michel Rawicki sur les régions polaires.

De l'Antarctique au Groenland, en passant par la Sibérie ou encore l'Alaska, Michel Rawicki a pendant plus de 20 ans et près de 35 voyages,

sillonné et photographié les régions polaires en s'intéressant aux Hommes, aux bêtes et aux glaces.

Dans un contexte de bouleversements climatiques, ce photographe témoin d'un monde qui change, nous offre un regard honnête et positif sur cet univers blanc sensible et fragile, qui fait écho aux préoccupations environnementales du moment.

Hubert Reeves est le parrain de l'exposition.

http://www.bibamagazine.fr/culture/evenements/expo-l-appel-du-froid-au-jardin-du-luxembourg-54371#offset5



De bien belles photos !

Celle de gauche a été prise à Hokkaido.

         

Des ours jouent :

Le Douanier Rousseau. L'innocence archaïque. au musée d'Orsay (jusqu'au 16 juillet)

Une exposition au fort potentiel décoratif avec ses beaux et grands murs verts. Elle nous donne à voir des échantillons de tous les sujets du peintre : portraits, paysages d'Île-de-France, natures mortes sans oublier ses fameuses jungles.

Dans le parcours les étrangetés les plus remarquables, ce qui pourrait être vu comme gênant dans les formes représentées sont évoquées et mises en regard quoiqu'un peu discrètement du parcours relativement atypique de Rousseau autodidacte muni d'une carte de copiste au musée du Louvre. Très productif malgré son manque de reconnaissance officielle, a priori pas épargné par les malheurs dans sa vie de famille mais en plein dans l'ébullition artistique du moment... Delaunay, Vallotton, Picasso, Apollinaire, ils sont nombreux a avoir été attentifs à l'homme et à l'oeuvre.

On apprend peu de choses sur le bonhomme, on nous dit que l'apparent archaïsme, la naïveté sont un choix, c'est déjà pas mal. Heureusement le rassemblement des oeuvres, le nombre, la diversité mettent en valeur certaines constantes qui vont en ce sens et démontrent un sens aigu du détail et de la composition.

Les végétations précises et méthodiques c'est une chose, les perspectives habilement contrariées une autre, la palette très nuancée et particulièrement juste des ciels une nouvelle. Ciels qui avec la science, et l'audace, de la composition sont une des clés de l'immédiateté des atmosphères. Une sorte de symbolique au-delà de l'objet.

C'est aussi là qu'on sent le sens de l'observation et l'intuition du travailleur derrière sa toile et déjà des influences qui vont remonter à l'ancien (Renaissance et plus si affinités ?).

Tout au milieu, le bizarre (proportions), le confus (chiens, chats), l'incongru (un yeti dans la forêt ?) se regardent encore un peu plus autrement. Oublions la maladresse, dépassons le naïf ou l'imaginaire, mais quel mot mettre sur un sentiment de rupture tranquille ?

Les peintres de la génération suivante sont plus représentés que ceux de la sienne mais il faut reconnaitre que le voisinage de portraits d'enfants de Rousseau, Rivera et Picasso ne manque pas forcément de charme. (Belles choses italiennes côté paysages et natures mortes avec Antonio Donghi et Giorgio Morandi).

En fait l'expo est "lisible" mais je demande jusqu'où entre les ellipses et la présence de plusieurs toiles américaines ressemblantes et précédant celles de Rousseau de quelques années ?

J'ai beaucoup apprécié cette exposition, de voir de près et en grand ces végétations et ces félins aux yeux jaunes, quelques énigmes et la ressemblance réconfortante des fleurs.

Et notons les fabuleux produits dérivés de l'expo du Douanier (tout ça manque de pandas, c'est vrai) :