Expositions vues par les parfumés

ça avait l'air tout à fait bien Jozef Van Ruyssevelt.

Chefs-d'oeuvre de la céramique coréenne au Grand Palais (5 mai 2016). La Terre, le Feu, l'Esprit. Exposition du 27 avril au 20 juin 2016.



 

Citation :

"Si la céramique est créée à l’aide de terre et de feu dans le monde entier, son style et ses caractéristiques varient grandement d’une région à l’autre. La céramique coréenne incarne à merveille le caractère unique de la Corée et l’esprit du pays. Elle est un domaine artistique à part entière. Cette exposition présente de nombreux chefs-d’oeuvre de la collection du Musée National de Corée, dont bon nombre ont été officiellement désignés Trésors et Trésors nationaux. Elle permet aux visiteurs d’explorer toute l’histoire de la céramique coréenne, en se plongeant dans l’esprit qui l’habite.

L’exposition présente une vision d’ensemble de la céramique coréenne, des temps anciens de la période des Trois royaumes à l’ère contemporaine, en passant par les dynasties Goryeo et Joseon. Parmi les oeuvres anciennes les plus remarquables figurent notamment des vases anthropomorphes, souvent enterrés avec les défunts pour guider leur âme dans l’au-delà conformément aux croyances funéraires à l’époque." ( http://www.grandpalais.fr/fr/evenement/la-terre-le-feu-lesprit )

 

Citation :

"Les débuts de l’héritage artistique coréen remontent à environ 9 000 ans, à l’apparition des premiers exemples de céramique produits sur la péninsule à l’époque néolithique. À travers les siècles, les potiers coréens se sont distingués dans leurs innovations et leur maîtrise des techniques de céramique (comme le céladon, le buncheong, la porcelaine blanche ou la porcelaine bleue et blanche.)" ( http://www.grandpalais.fr/fr/article/la-terre-le-feu-lesprit-chefs-doeuvres-de-la-ceramique-coreenne )

 

     

 

Quelques textes pour commencer, et une chronologie des Trois Royaumes et du Silla Réunifié (de -57 jusqu'à 892).

          

Il y aura plusieurs sections :
1/ culture ancestrale et poterie
2/ le céladon de Goryeo
3/ Le buncheong
4/ la porcelaine blanche
5/ un peu d'art contemporain. 

1/ Nous commençons par la partie "Culture ancestrale et poterie."




Jarre à couvercle. Grès noir lustré. Royaume de Baekje, V° siècle.

     
Jarre sur pied à haut col. Grès, Royaume de Silla, V° siècle.

Voici maintenant une très belle verseuse en forme de cheval avec son cavalier. Royaume de Silla, Ve siècle. Terre cuite, H. 26,8 cm et 23,4 cm. Pièce découverte en 1916.
        

La photo du site du Grand-Palais est (évidemment) bien meilleure : 



Deux jarres en grès. A gauche : royaume de Silla ; à droite, Royaume de Baekje.

         

Citation :

"Plus tard, la culture aristocratique florissante de la période Goryeo (918-1392) est reflétée par des vases en céladon aux formes somptueuses et aux généreuses couches de glaçure brillante couleur jade, qui témoignent des goûts raffinés de la noblesse." ( http://www.grandpalais.fr/fr/article/la-terre-le-feu-lesprit-chefs-doeuvres-de-la-ceramique-coreenne )

Maintenant, voici la partie consacrée au céladon de Goryeo ("des formes et des couleurs tout en élégance", dit la brochure) A droite : chronologie de Goryeo.

   

 


Sur la droite : plats en forme de fleur. Céladon. Dynastie Goryeo, XII° siècle.


Aiguière en forme de bambou et bassin. Céladon à décor gravé, Dynastie Goryeo, XII° siècle.



Objets divers : bouteilles... et même, vers la gauche, un oreiller en céladon à décor incrusté de pivoines, grues et nuages (Époque Goryeo, XIIIe siècle). Photo tirée du site du Grand Palais :

Vase maebyeong à décor de pin et de personnages. Céladon à décor incrusté, dynastie Goryeo, XII ou XIII° siècle).

    

    
Deux brûle-parfums : en forme de dragon et en forme de qilin (lion-licorne mythique). Dynastie Goryeo, XII° siècle.

    
Sceaux aux formes diverses : singe, poisson...

Boîtes à cosmétiques :
              

Un pose-pinceaux : 


Continuons avec des objets en céladon :à décor incrusté ou peint :
    

Bols décorés d'enfants :


Aiguière et bassin : 
    

Deux vases :

          


Bols...


A gauche de l'aiguière, on peut voir un beau crachoir. Zoom :


Crachoir à décor de pivoines. Céladon gravé, dynastie Goryeo, XII° siècle.

 

On arrive à la troisième partie : le Buncheon  ("Modération et libération", selon la brochure).
"L'optimisme et l'énergie du début de la période Joseon s'expriment à travers les ouvrages buncheong, libres et créatifs, tandis que la beauté austère de la porcelaine blanche immaculée rappelle les principes du néoconfucianisme promus par la société Joseon." ( http://www.grandpalais.fr/fr/article/la-terre-le-feu-lesprit-chefs-doeuvres-de-la-ceramique-coreenne )

"La céramique se divise généralement en deux groupes majeurs - le céladon et la porcelaine blanche - mais le buncheong n'appartient à aucune de ces deux catégories. Il occupe en effet une position intermédiaire entre le céladon d'époque Goryeo et la porcelaine blanche de l'époque Joseon." C'est ce qu'explique le texte ci-dessous. (à droite : chronologie de Joseon et de l'empire de Corée, de 1392 à nos jours.
    

Plusieurs bouteilles à motif de poissons de la dynatie joseon: décor peint à gauche ; incisés et gravés à droite.
            

Restons dans les poissons :

Plat à motif de poissons. Buncheong à décor incrusté, dynastie Joseon, XV° siècle.

     
Bouteille avec motif de vagues et de poissons, buncheong à décor incrusté, dynastie Joseon, XV° siècle. A droite : bouteille en forme de flasque avec motif de poissons, buncheong à décor incisé et gravé, dynastie Joseon, XV° siècle.


Bols buncheong :


   


Jarre à décor de lotus. Porcelaine tendre à décor incrusté, dynastie Joseon, XV° siècle.

Quatrième partie : la porcelaine blanche.

Citation :

"Les céramistes de la dynastie Joseon, influencés par la porcelaine blanche de produisaient les Yuan et les Ming en Chne, parvinrent à créer un nouveau type de porcealine blanche et « dure ». Avec sa beauté brillante et sa résistance impressionnante, la procelaine blanche dvin immédiatement le matériau de prédilectioj des céramiques royales de la dynastie Joseon. [...]
Pour fabriquer la porcelaine bleue et blanche, les peintres les plus talentueux de la cour issus du Bureau de la peinture se rendianet dans les fours officiels et peignaient les motifs directement sur les vases en porcelaine blanche. 
D'abord réservée exclusivement à la cour royale, la procelaine Joseon bleue et blanche devint progresivement accessible aux lettrés constituant l'aristocratie puis aux familles aisées de la population." (extrait de la brochure).

Commençons par des objets rituels et funéraires :

   

"Parmi les réalisations en céramique de la Corée antique les plus remarquables figurent notamment des œuvres en forme de personnes et d'animaux. Souvent enterrés avec les défunts pour guider leur âme dans l'au-delà, ils reflètent les croyances funéraires d'autrefois."(http://www.grandpalais.fr/fr/article/la-terre-le-feu-lesprit-chefs-doeuvres-de-la-ceramique-coreenne )

Vaisselle rituelle en forme de boeuf et d'éléphant. A droite : fgurines rituelles :
    

      

    

Revenons à des objets plus "quotidiens" :

   
Plat, bols et jarre (à droite). Porcelaine blanche. Dynastie Joseon, XV-XVI° siècles.

    

Porcelaine à décor bleu et blanc de la dynastie Joseon, XVIII° sècle : à gauche : Bouteille à motif de fleur de prunier et inscription d'un poème ; à droite : Vase à motif d'orchidées.

Vases. Zoom sur un vase à motif de pie, de tigre et de pins. Dynastie Joseon, XVIII ou XIX° siècle.

      

Curieuse bouteille à motif de corde (porcelaine blanche à décor peint en brun de fer sous couverte, dynastie Joeseon, XVI° siècle) :


Vase avec motif de raisins et de singe. porcelaine blanche à décor peint en brun de fer sous couverte, dynastie Joeseon, XVII ou XVIII° siècle).

     

    
Deux porcelaines à décor bleu et blanc, dynastie Joseon, XIX° siècle : à gauche, une bouteille avec motif de bosanghwa (fleur imaginaire bouddhique) et volutes. ; à droite : bouteille à décor de phénix et de nuages.


Bol avec motif de carpe. Porcelaine à décor bleu et blanc, dynastie Joseon, XIX° siècle.


Vase avec motif de pivoine bleu et blanc, dynastie Joseon, XVIII° siècle.

     

Divers objets, et notamment des compte-gouttes ou verseuses :
            


Pot à pinceaux en forme de montagne. Porcelaine à décor bleu et blanc, dynastie Joseon, XIX° siècle.

 



Bouteille rectangulaire avec motif de fleurs et de rochers. Porcelaine à décor bleu et blanc, dynastie Joseon, XIX° siècle.

Abordons maintenant le contemporain.

Citation :

"On dit que le véritable sens esthétique et le sentiment coréen sont incarnés par les « moon jar », ou « jarres de lune », de grandes jarres rondes en porcelaine blanche qui rappellent la pleine lune. Leur couleur blanche pas tout à fait blanche, et leur forme ronde pas tout à fait ronde, confèrent aux jarres de lune un charme unique qui captive immanquablement l'observateur.

Cette exposition présente, aux côtés des chefs-d'œuvre de céramique traditionnels, de grandes œuvres d'artistes coréens contemporains parmi les plus célèbres, tous actifs sur la scène artistique internationale et inspirés par cet art ancestral. Cette exposition offre ainsi aux visiteurs la chance unique d'expérimenter et d'apprécier l'évolution de l'esthétique coréenne d'hier à aujourd'hui." ( http://www.grandpalais.fr/fr/article/la-terre-le-feu-lesprit-chefs-doeuvres-de-la-ceramique-coreenne )

Au centre de la partie contemporaine se trouvent deux jarres de lune en porcelaine blanche du XVIII° siècle :

       

Une petite vidéo montre comment se fait la céramique.

Yeesookyung : Translated vase. Tessons de céramique, époxyde, feuilles d'or 24 carat, 2015.
     

 

Park Youngsook : Moon jar. Argile blanche et pigments, 2010.


 

Finissons par Lee Ufan : From Point. Huile sur toile, 1973 :

HUBERT ROBERT - Louvre

Je voulais la voir depuis longtemps et je n'ai pas été déçue par la poésie de cet artiste éclectique et unique.

Qui fut d'ailleurs conservateur au Louvre (qui s'appelait autrement).

Homme formé dans la matrice Romaine, au plus près des ancêtres antiques, il s'empare des éléments architecturaux les plus emblématiques de ce prestigieux passé (ponts, arches, temples) et les retravaille pour offrir une vision, que dis-je, un panorama romantique et mystérieux, où la subtile lumière, les nuages et les petits personnages charment le visiteur admiratif.

Il y a du Fragonard (qu'il a connu) dans cette touche là ! Avec de belles lavandières. De nombreuses femmes. Mais aussi du Watteau (notamment pour les premières oeuvres) et enfin, un peu du Lorrain dans la clarté crépusculaire du ciel.

Mais il transcende tout cela pour un art personnel, un peu irréel, lyrique et qui amène à une méditation sur le passage du temps.

Qui a dit que le 18è était futile ?

Non, ces hommes là étaient hantés par l'urgence de vivre.

C'est à voir absolument, quand on peut.

Quant aux dessins...

Toute la quintessence de ce siècle puissant, avec deux beaux portraits de l'homme par Vigée Le Brun et Houdon (rien que ça !), en début de parcours.

Le dp par ici : http://presse.louvre.fr/hubert-robert_1733-1808/