Expositions vues par les parfumés

Si tu le permet je met des images des oeuvres de cet artiste que je ne connaissais pas, Merci pour cette découverte

merci Tina ! j'aime tout particulièrement n° 10 cascatelles à Tivoli

Oui, il y aussi 2 tableaux avec Rome en feu dans l'expo. C'est d'une puissance...

Il y a plein de belles choses à voir en ce moment à Paris : Gleyre et le Douanier Rousseau à Orsay, Klee à Pompidou et j'en passe.

J'ai vu aussi l'expo "3 siècles de mode" au musée Arts déco. (avec un virée délectable dans le musée). C'est très beau et ça fait cogiter.

Ce musée est une mine d'or pour le mobilier, les bijoux, arts de la table, tissus, etc...

Pas le temps de tout dire.

PS : leur site n'est pas génial :

http://www.lesartsdecoratifs.fr/

Profite bien de toutes ces expos tina !

Capa en couleurs

L'expo du chatiaux qui se finit bientôt...

Mélange des genres dans cette expo avec celles qui sont encore des photos de reportage "de guerre" d'abord puis un mélange de photos de reportage de "voyage" qui ont à leur tour des influences diverses, la touche vraiment reportage (Russie, Hongrie, ...) et la touche people avec les stations de ski, les tournages de film voire les photos de mode.

Une fois encore avec seulement deux petits étages il y a assez peu de matière à se mettre sous la dent des yeux et la frustration est renforcée par la légèreté de la présentation étant donné que pour changer et parce qu'on est un peu obligé on zappe le film documentaire de plus d'une heure qui accompagne l'expo...

Néanmoins on pense un peu à ces reportages de commande qui sont des collaborations entre un grand photographe et un grand écrivain, on observe que cette couleur et ses quelques contraintes sont un prolongement et une variante "réflexe" chez le photographe mais aussi une tentative de varier les sujets et de faire bouillir la marmite.

Il y a donc des choses intéressantes et d'autres plus anecdotiques, je retiendrai surtout quelques cadrages très bien choisis et le jeu particulier des couleurs (pas très naturelles d'ailleurs) qui sont une autre traduction de l'instant intercepté ou posé.

Déception aussi et encore pour le sentiment d'expo au rabais et la drôle de façon d'amener les choses : mini plaquette au milieu d'une vitrine pour expliquer que les tirages sont issus de scan retouchés car les supports originaux se sont dégradés, crainte ou refus de dire que le photographe avait tout simplement besoin de faire tourner sa boutique/agence ?

Plus de choses, du noir et blanc à côté, une vraie présentation... se passer des deux étages pris par des artistes locaux d'aujourd'hui, ce qui n'est pas un mal, mais manque cruellement d'ambition dans le choix proposé (mouvance ça ressemble à de la déco de hall d'hôtel...). Pour ça j'aurais mieux fait d'y aller quand il y avait encore les photos de Didier Frappier, c'est vrai.

Et puis je n'ai pas vu de mention des variantes de cette expo ( ? en tout cas le thème Capa et couleur) qui l'ont précédée à New-York, Budapest et ???

Je ne vois pas ce que ça gâcherais de faire de vraies expositions en fait, tant qu'à les faire durer six mois en plus.

(Chouettes photos de Picasso aussi dans le tas).

dommage !

c'est mieux que rien mais c'est frustrant.

tina a écrit:

HUBERT ROBERT - Louvre      

Je voulais la voir depuis longtemps et je n'ai pas été déçue par la poésie de cet artiste éclectique et unique.

Qui fut d'ailleurs conservateur au Louvre (qui s'appelait autrement).

Homme formé dans la matrice Romaine, au plus près des ancêtres antiques, il s'empare des éléments architecturaux les plus emblématiques de ce prestigieux passé (ponts, arches, temples) et les retravaille pour offrir une vision, que dis-je, un panorama romantique et mystérieux, où la subtile lumière, les nuages et les petits personnages charment le visiteur admiratif.

Il y a du Fragonard (qu'il a connu) dans cette touche là ! Avec de belles lavandières. De nombreuses femmes. Mais aussi du Watteau (notamment pour les premières oeuvres) et enfin, un peu du Lorrain dans la clarté crépusculaire du ciel.

Mais il transcende tout cela pour un art personnel, un peu irréel, lyrique et qui amène à une méditation sur le passage du temps.

Qui a dit que le 18è était futile ?

Non, ces hommes là étaient hantés par l'urgence de vivre.

C'est à voir absolument, quand on peut.

Quant aux dessins...

Toute la quintessence de ce siècle puissant, avec deux beaux portraits de l'homme par Vigée Le Brun et Houdon (rien que ça !), en début de parcours.

Le dp par ici : http://presse.louvre.fr/hubert-robert_1733-1808/

J'ai vu cette exposition ces jours derniers. Tina l'a parfaitement résumée. Certes, il y a parfois parfois des répétitions dans l'art d'Hubert Robert qui a beaucoup produit (j'évacue tout de suite le côté négatif), mais le Louvre a réalisé une exposition magistrale, choisissant des oeuvres de qualité illustrant les différentes facettes de l'artiste. Les peinture de jeunesse exécutées à Rome (notamment avec Fragonard) sont ensorcelantes. Ce souvenir romain, Robert le cultivera tout au long de sa carrière dans des "caprices", des décors etc. Mais cet aspect ne doit pas occulter un artiste qui fut l'un des premiers à s’intéresser au patrimoine du Moyen Age préfigurant ainsi l'époque romantique (le Louvre présente à côté une petite exposition passionnante sur la création de musée des monuments français par Alexandre Lenoir. Le rapprochement avec H. Robert n'est certes pas un hasard !). D'autres aspects de l'oeuve de Robert m'étaient inconnus comme sa participation à la création de la vaisselle et du mobilier de la laiterie de Rambouillet. Tina, sortant de la lecture de Donatien Grau sur Néron, j'ai été naturellement attiré par les vues de l'incendie de Rome Enfin, les dessins à la sanguine de H. Robert sont des merveilles, parmi les plus beaux de la période. Bref, voici un artiste qui incarne parfaitement l'esprit du 18e siècle dans toute sa saveur et sa diversité. L'exposition rassemble des chef d'oeuvre venus du monde entier que nous ne sommes pas prêts de revoir. Et, facteur important pour moi, il n'y a pas foule, donc la possibilité de savourer les tableaux tout à loisir.

Les sanguines étaient effectivement très belles !

Sinon, je ne suis que modérément sensible à la majeure partie de son oeuvre, il y a beaucoup de toiles qui, pour moi, se ressemblent trop. Mais bon, il avait des commandes, il fallait produire, c'est normal.
L'exposition est très grande, sans doute un peu trop (mais si on aime, je suppose qu'on n'en a jamais assez).
J'ai bien aimé les oeuvres qu'il a faites en prison (même les assiettes), qui sont beaucoup plus personnelles.


Vue de la cellule du baron de Besenval à la prison du Châtelet.

La liberté vue à travers les barreaux... Et il y a un chien, parce qu'il y a quasiment toujours un chien quelque part dans ses toiles !

Dans une autre oeuvre de cette période, il est écrit "Dum spiro spero" (tant qu'il y a de la vie, il y a de l'espoir).

C'est vrai que Hubert Robert a usé - voire abusé - de la "ruine" romaine, ce qui peut engendrer une certaine lassitude. Toutefois, le Louvre présente ce qui est de meilleur dans l'oeuvre de l'artiste. Même lorsque l'on retrouve des éléments de composition maintes fois vus, on est souvent surpris par l'originalité de leur assemblage,du point de vue choisi... Je suis sorti, disons "repu" de l'exposition, ni pas assez, ni trop. Bien sûr cela dépend de la sensibilité de chacun à une expression artistique donnée

Vu Si loin, si proche. Objets d’ailleurs dans les intérieurs européens. au Musée Ethnographique de Bordeaux (M.E.B.)(grand comme un dé à coudre, et n'abritant pas de collection permanente).

Il y avait un fil consacré aux maisons d'écrivains, et c'est là peut-être qu'il faudrait évoquer cette exposition, mais je ne l'ai pas retrouvé.

Outre des inédits d'époque, attendus, sur la maison de Pierre Loti à Rochefort, j'avoue avoir été transporté à la vue de l'humble soupente de Guillaume Apolinaire, restée intacte longtemps (20 ans, davantage ?) après son décès.
Entre autres.
Dans les convenus/attendus, Peggy Guggenheim à Venise (rien de plus ou de neuf si vous avez visité le Guggenheim de Venise) Giacommetti dans son atelier, Picasso à son arrivée en France, quelques intérieurs-musée d'intellectuels-notables, et, espérée par les bordelais, quelques vues remarquables de la maison des frères Bonie à Bordeaux, enfin des images sur ce qui frisait la légende urbaine.

Aucune photo que je puisse partager avec vous, désolé (rien trouvé sur la Toile). n'allez pas faire 500 bornes pour ça, mais, si la route des vacances vous amène à croiser dans le coin...

Sigismond a écrit:

Vu [i] j'avoue avoir été transporté à la vue de l'humble soupente de Guillaume Apolinaire, restée intacte longtemps (20 ans, davantage ?) après son décès.
Entre autres.

Cet appartement, pas si humble que cela, situé au 202 boulevard Saint-Germain, a été filmé en 1959 par J-M. Drot pour ses documentaires "Les Heures chaudes de Montparnasse". Il était alors encore resté intact ! Jacqueline, la veuve de Guillaume, est décédée en 1967. J'ignore quand et comment livres, meubles, tableaux ont été dispersés.
On aurait peut-être pu faire un effort pour garder ce lieu ! En dehors de son talent de poète Apollinaire a eu un rôle important dans la vie intellectuelle de l'époque. Et puis, s'il n'est pas "mort au champ d'honneur", c'est tout comme !

Une petite recherche sur le net m'apprend que cet appartement était resté intact jusqu'à la mort de Jacqueline en 1967 ! Puis tout fut dispersé

Pour prolonger l'exposition Hubert Robert, et après être (éventuellement) allé voir son banquier, on pourra s'offrir une petite sanguine qui est mise en vente dans quelques jours ( http://catalogue.drouot.com/html/d/fiche.jsp?id=6076458&np=1&lng=fr&npp=20&ordre=1&aff=1&r= )


Vue du château de Casa Nove, près de Terracina, 1760.

Superbe sanguine avec un avant goût d'orientalisme....