Philippe Claudel

Citation :

bertrand-môgendre
Le monde sans les enfants de Philippe Claudel

A lire à ceux dont les oreilles claires entendent rêver un peu plus chaque soir avant de s'endormir. Ce livre est une belle leçon à cogiter, en parcourant les portraits de ces solitudes d'enfants qui imaginent rencontrer le meilleur, plus vite, plus tôt, plus loin. Apprendre à accepter son être, c'est grandir dans sa peau, se réjouir de la présence des autres, en acceptant ce qu'ils sont eux-mêmes.

ce livre est tentant, à inscrire dans ma LAL

bertrand-môgendre a écrit:

Le monde sans les enfants de Philippe Claudel


A lire à ceux dont les oreilles claires entendent rêver un peu plus chaque soir avant de s'endormir. Ce livre est une belle leçon à cogiter, en parcourant les portraits de ces solitudes d'enfants qui imaginent rencontrer le meilleur, plus vite, plus tôt, plus loin.

C'est bizarre...Ce titre-là jusque-là m'avait échappé...Je le note...

Steven a écrit:

J'ai terminé "Les bruits des trousseaux."
Après ma première critique édifiante et très claire... Petit rappel :

Citation :

Et que ce livre, ces anecdotes doivent se transformer en son livre, en ses anecdotes.

.... je ne sais pas trop quoi ajouter.
Si ce n'est que c'est une lecture de qualité. Une série d'anecdotes sur l'univers carcéral. Une liste sans lien entre les différentes anecdotes. Elles se succèdent, certaines nous plongeant dans l'effroi, d'autres aérant tout cela.
Mais, comme Claudel a travaillé comme professeur de français à la prison de Nancy, je ne peux m'empêcher de penser qu'il y a puisé l'inspiration. Et ces anecdotes qui me font froid dans le dos me mettent d'autant plus mal à l'aise :

Citation :

Jacques H était un détenu très calme, jusqu'au jour où le juge lui refusa l'autorisation de se rendre à l'enterrement de sa mère. Il y serait pourtant allé encadré par deux gendarmes. Il protesta, insulta le juge et les gardiens venu le calmer. On le mit au cachot une semaine : là, il put tranquillement imaginer ce qu'avaient été les funérailles de sa mère.

Citation :

Les soirs, les surveillants qui étaient de garde dans les coursives n'avaient pas les clefs des cellules : c'était une mesure de sécurité. Une nuit, une détenue est morte à cause d'une crise d'asthme, après avoir demandé longtemps de l'aide et un médicament.

Puis, plus léger :

Citation :

Ces deux détenus qu'un gardien avait surpris en train de se masturber mutuellement dans la salle d'informatique. Une sanction avait été prise immédiatement : ils avaient été privés de cours, notamment d'informatique.

La qualité de l'écriture de Philippe Claudel sert son livre et m'a accroché, malgré une inégalité dans l'intérêt des anecdotes... à l'image de la vie..

Si mes souvenirs sont bons, c'est son premier livre, d'où peut-être ces inégalités; et je crois même que ce sont des anecdotes réelles, ou en partie.

coline a écrit:

bertrand-môgendre a écrit:

Le monde sans les enfants de Philippe Claudel


A lire à ceux dont les oreilles claires entendent rêver un peu plus chaque soir avant de s'endormir. Ce livre est une belle leçon à cogiter, en parcourant les portraits de ces solitudes d'enfants qui imaginent rencontrer le meilleur, plus vite, plus tôt, plus loin.

C'est bizarre...Ce titre-là jusque-là m'avait échappé...Je le note...

Je l'ai, je n'ai plus qu'à le lire (encore un )

Les Ames grises

(accroche pas à la couv...)

L'histoire d'un "pauvre type" perdu dans ses souvenirs, et les drames historiques et personnels... il nous les raconte en décousu comme autour de quelques verres bus à la table d'un bar pas branchouille avec comme fil conducteur quelques personnages, un vieux procureur veuf, une institutrice, une fillette assassinée... avec pour fond le front proche d'une première guerre mondiale.

Que dire... je ne peux pas vous dire que j'ai aimé. Ni l'inverse, ça ne serait pas très juste. je n'ai pas aimé la première partie, jusqu'à une grosse centaine de pages et ce passage :

Citation :

Joséphine m'a frotté les épaules. Elle m'a secoué et la douleur du sang revenant dans toutes mes veines m'a donné un grand coup de fouet. Puis elle m'a pris par le bras, et nous sommes allés, curieux couple, dans la neige et le matin d'hiver. Nous avons marché sans rien nous dire. Parfois, je regardais son vieux visage pour y retrouver ses traits de fillette. Mais autant retrouvé de la chair autour des squelettes. Je me laissais faire comme un enfant. J'aurais bien fermé les yeux, et dormi, debout, tout en continuant à mettre un pied devant l'autre, en espérant au fond de moi ne jamais plus ouvrir les paupières, et continuer ainsi dans ce qui aurait pu être la mort ou bien une lente promenade sans fin ni but.

après ça va mieux. c'est sombre, torturé mais un peu systématique et je n'ai pas accroché à la familiarité du langage que j'ai prise pour un effet de genre. j'irai jusqu'à dire que je l'ai trouvé plus stressant et gluant (c'est le mot !) qu'émouvant, malgré des belles choses et des messages pas idiot ainsi qu'un semblant de lucidité sans doute. J'ai aussi eu l'impression que ça tournait autour de beaucoup d'apitoiement, qu'on cherchait à me tirer une larme pour m'intéresser... je ne sais pas, pas le moment ou vraiment pas pour moi. Je m'imagine assez mal y revenir de si tôt.

et vous avez tout à fait le droit de chercher à me convaincre que c'est une erreur

C'est sûr que la couverture est plus belle dans l'édition brochée, puisque bleue sans dessin.

Je pense que lire Les âmes grises après Barbara Cartland, c'était, comment dire...risqué

Claudel est assez prolifique donc tu pourras retenter pour te faire une vraie idée de l'auteur et voir si tu aimes ou pas. Et si tu n'aimes pas, il te reste environ 700 romans de Cartland en réserve.

mouais je verrai, plus que dans le contenu je dirai que la transition était effectivement risquée par rapport à une approche de la construction et une lecture sur la défensive

Je suis en train de lire "Les Ames grises" et je suis mitigée.

Je ne peux pas dire que je n'aime pas donc je continue ma lecture mais je trouve l'organisation des idées très "spéciale" (ça part un peu dans tous les sens et j'ai vraiment du mal à suivre et à y trouver du charme).

Je vais essayer de persévérer mais le coeur n'y est pas trop (mais bon, j'avais lu tellement de bonnes critiques que j'essaie de comprendre le pourquoi d'un tel enthousiasme).

Argantel a écrit:

Je vais essayer de persévérer mais le coeur n'y est pas trop (mais bon, j'avais lu tellement de bonnes critiques que j'essaie de comprendre le pourquoi d'un tel enthousiasme).

Il n'y a rien de mal si on met de côté un livre que 'tout le monde' a aimé
Surtout si, comme tu dis, le cœur n'y est pas.. je ne sais pas si tu vas trouver encore du plaisir..
Pour moi, un livre qui ne m’a pas ‘convaincu’ jusqu’à la page 30-50 (dépend de l’épaisseur du livre), je le mets de côté.. parfois ce n’est justement pas le bon moment.. ou pas le bon livre

Ma lecture est ancienne,avant le prix Renaudot, juste à la sortie. Je me souviens juste que mon enthousiasme à retrouver alors le style deClaudel m'avait poussé à écrire à l'auteur pour le féliciter. (Il m'a répondu).

monilet a écrit:

Ma lecture est ancienne,avant le prix Renaudot, juste à la sortie. Je me souviens juste que mon enthousiasme à retrouver alors le style deClaudel m'avait poussé à écrire à l'auteur pour le féliciter. (Il m'a répondu).

Je me rappelle que je ne voulais pas lire Les âmes grises lors de sa sortie - mais après la lecture d'un autre livre de lui, j'étais fascinée de son écriture - et je voulais lire tout de lui... et je n'ai pas regretté
bien que pour moi Le rapport de Brodeck est encore plus fort

kenavo a écrit:

Pour moi, un livre qui ne m’a pas ‘convaincu’ jusqu’à la page 30-50 (dépend de l’épaisseur du livre), je le mets de côté.. parfois ce n’est justement pas le bon moment.. ou pas le bon livre

Je fais comme toi Kenavo...Je mets de côté dans ces cas-là...A quoi bon se forcer ...lire doit rester un plaisir...

kenavo a écrit:

et je n'ai pas regretté

Le seul qui ne m'a pas fasciné était justement "Quelques uns des cent regrets"

monilet a écrit:

Le seul qui ne m'a pas fasciné était justement "Quelques uns des cent regrets"

mais tu as raison de le citer

coline a écrit:

kenavo a écrit:

Pour moi, un livre qui ne m’a pas ‘convaincu’ jusqu’à la page 30-50 (dépend de l’épaisseur du livre), je le mets de côté.. parfois ce n’est justement pas le bon moment.. ou pas le bon livre

Je fais comme toi Kenavo...Je mets de côté dans ces cas-là...A quoi bon se forcer ...lire doit rester un plaisir...

Je n'hésite pas trop non plus : quand je n'aime vraiment pas, j'arrête au bout de 50 pages sans problème (et ça m'arrive assez souvent en ce moment ).

Mais dans le cas présent, je ne sais pas encore.

J'ai eu il y a peu le même genre d'impression mitigée pendant les 100 premières pages (pour Auprès de moi toujours de Kazuo) et j'ai bien fait de continuer car j'ai adoré

J'espère avoir ici la même bonne surprise