[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Marko a écrit:

Il faut dire que je l'ai vu avec ma mère justement (elle aime Simon Baker forcément) et elle se demandait ce qu'elle faisait la

Ta mère n'est définitivement plus une ado

Kannskia a écrit:

Marko a écrit:

Il faut dire que je l'ai vu avec ma mère justement (elle aime Simon Baker forcément) et elle se demandait ce qu'elle faisait la

Ta mère n'est définitivement plus une ado

Non et ça n'est pas vraiment super confortable de voir un film qui parle de cul en permanence avec sa mère
Ceci dit je ne crois pas que j'aurais aimé le film davantage dans un autre contexte. Et par contraste le film d'Almodovar me paraît presque un petit chef d'œuvre dans le genre (bon j'exagère un peu quand même).

-Les Gamins-



Une comédie qui se permet pas mal d'impertinence, n'hésitant pas à tomber dans le trivial à la façon de Mary à tout prix, mais qui m'a bien réjouie et qui déplaira fortement à certains ici, c'est sûr. Ecrit par Anthony Marciano en collaboration avec Max Boutbil, repéré par une chanson ( Tu vas prendre) qui balance des vannes comme d'autres des pétards un soir de 14 juillet. Peu importe où ça tombe pourvu que ça pète fort. Ici il donne la réplique à un autre trublion de l'audio visuel, Alain Chabat, et l'association des deux est carrément jouissive: un vrai bon duo d'acteurs pour peu qu'on veuille se détendre.

Le pitch est simple: un musicien plutôt bohème et passablement mauvais, Thomas, rencontre le père de sa future épouse, Albert, un quinqua dépressif et bougon qui suite à un pétage de plomb, quitte le foyer conjugal, poussant son futur gendre à le suivre. L'originalité c'est que, pour une fois, on part du point de vue des hommes. Se figurer Chabat en mini short de jean, épilé jusqu'au nombril, rollers aux pieds à serpenter sur les bords de la Seine ou s'exciter sur sa batterie comme un petit d'jeune vaut le détour. La crise de la cinquantaine revisitée par l'esprit des nuls, oui, ça peut le faire, et même très bien.

Les deux zigues semblent s'éclater devant et hors écran comme deux larrons en foire. Leur complicité est évidente et nous offre quelques beaux moments de drôlerie incontournable (les passages chez l'imprésario, véritable caricature du milieu show biz, valent leur pesant de cacahuètes) la farce fonctionne très bien et se paie même le luxe de décocher quelques vérités sur l'univers chic et toc de l'industrie musicale. Pas bête du tout Les Gamins, même si leurs personnages ont tout l'air d'ados décérébrés juste bon à se "taper la meuf". Sandrine Kiberlain est géniale dans son rôle de bobo complètement à côté de la plaque. Les réparties sont bonnes, la Bo est top, et le final est un morceau d'anthologie. Bref, une comédie dans l'air du temps et qui ne se prend pas la tête, ça fait du bien de temps en temps!

Je l'ai bien noté. Une bonne comédie française, c'est aussi rare qu'un printemps ensoleillé.

Personne d'autre pour le Bellochio ? Marko ?

traversay a écrit:

Je l'ai bien noté. Une bonne comédie française, c'est aussi rare qu'un printemps ensoleillé.

Comme tu dis traversay, ceci dit je sais qu'on va aussi le trouver vulgaire. L'humour est parfois difficile à partager (du moins au cinéma)

Sinon dans le genre comédie française, vous pouvez faire l'impasse sur Des gens qui s'embrassent de Danièle Thompson. C'est lourdingue, appuyé, un peu trop caricatural... je me suis un peu ennuyée!


J'ai parfois du mal avec Kad Merad (même si je l'avais beaucoup aimé dans Je vais bien, ne t'en fais pas) mais à part ça, le fait de mélanger les genres (le mariage d'un côté, l'enterrement d'un autre) fait plouf, j'ai trouvé.

Ceci dit les amies qui m'ont entraînée dans cette aventure rocambolesque ont beaucoup aimé. Alors...

traversay a écrit:

Personne d'autre pour le Bellochio ? Marko ?

Je compte bien y aller mais j'ai du retard. Il y a aussi Wong Kar Wai, Gus Van Sant et ceux à venir (Mud, le Reygadas...)! Bonne période pour le cinéma

Aeriale a écrit:

Sinon dans le genre comédie française, vous pouvez faire l'impasse sur Des gens qui s'embrassent de Danièle Thompson. C'est lourdingue, appuyé, un peu trop caricatural... je me suis un peu ennuyée!

La bande annonce était déjà insupportable. Je zappe...

Les coquillettes de Sophie Letourneur

Citation :

Le cinéma, ce n'est pas toujours tapis rouge et petits fours. Parfois, c'est seulement "Coquillettes" ! Trois "nouilles" en mal d'amour partent en virée dans un festival en Suisse.

D'un film à l'autre, Sophie Letourneur fait des progrès. La vie au ranch n'était vraiment pas fameux, Les coquillettes n'est que foncièrement anodin. On retrouve un fort aspect autobiographique dans cette aventure d'une réalisatrice en goguette au festival de Locarno (Suisse) en compagnie de ses deux copines. La quête amoureuse y est décrite et surtout abondamment commentée dans ce film de filles au coeur d'artichaut. Ce pourrait être frais et vif comme une petite brise, ça ne l'est que le temps de rares scènes, la majeure partie du film étant constituée de scènes répétitives mises en scène avec une paresse et un manque d'ambition criants. L'interprétation des trois "nouilles" en question est correcte ce qui n'est pas le cas des seconds rôles, particulièrement gratinés dans le style hagard. La tentative de "rohmerisation" moderne des dialogues, si elle est sous-jacente, donne un résultat global proche d'une (mauvaise) série pour ados. Des pâtes, oui, mais des Fadzani.

traversay a écrit:

Des pâtes, oui, mais des Fadzani.

Merci pour ton commentaire.

J'hésitais fortement à laisser une chance à ce film, tu as fait penché la balance du côté du non.

C'est à dire, Kannskia, qu'un regard de fille pourrait être fort différent. Ou pas.

What Richard did de Lenny Abrahamson

Citation :

Richard Karlsen, capitaine de l’équipe de rugby et jeune homme de la middle class irlandaise, profite des derniers jours de l’été avant son entrée à l’université. Son avenir semble radieux et le champ des possibles lui est grand ouvert. Un jour, il commet un acte irréversible qui va bouleverser à jamais sa vie et celles de ses proches.

On avait découvert découvert l'irlandais Lenny Abrahamson avec Garage, une oeuvre lancinante et originale. What Richard did, malgré quelques qualités formelles et une interprétation d'ensemble impeccable, à commencer par celle de son héros, le jeune Jack Reynor, déçoit par son scénario bien trop ténu et une quasi absence de contexte social. Le film est sans cesse dans un no man's land entre l'analyse psychologique et le drame pur tout en gardant une certaine froideur, une distance qui réduit sa capacité à émouvoir. Pourtant, une poignée de scènes font mouche, quand elles décrivent les relations de groupe ou celles entre un père et un fils. Quelques éclats mélodramatiques plus tard, le film se termine par une indécision qui laisse sur sa faim. Dommage, ce What Richard did aurait pu être bien meilleur.

Aeriale a écrit:

-Les Gamins-



Une comédie qui se permet pas mal d'impertinence, n'hésitant pas à tomber dans le trivial à la façon de Mary à tout prix, mais qui m'a bien réjouie et qui déplaira fortement à certains ici, c'est sûr. Ecrit par Anthony Marciano en collaboration avec Max Boutbil, repéré par une chanson ( Tu vas prendre) qui balance des vannes comme d'autres des pétards un soir de 14 juillet. Peu importe où ça tombe pourvu que ça pète fort. Ici il donne la réplique à un autre trublion de l'audio visuel, Alain Chabat, et l'association des deux est carrément jouissive: un vrai bon duo d'acteurs pour peu qu'on veuille se détendre.

Le pitch est simple: un musicien plutôt bohème et passablement mauvais, Thomas, rencontre le père de sa future épouse, Albert, un quinqua dépressif et bougon qui suite à un pétage de plomb, quitte le foyer conjugal, poussant son futur gendre à le suivre. L'originalité c'est que, pour une fois, on part du point de vue des hommes. Se figurer Chabat en mini short de jean, épilé jusqu'au nombril, rollers aux pieds à serpenter sur les bords de la Seine ou s'exciter sur sa batterie comme un petit d'jeune vaut le détour. La crise de la cinquantaine revisitée par l'esprit des nuls, oui, ça peut le faire, et même très bien.

Les deux zigues semblent s'éclater devant et hors écran comme deux larrons en foire. Leur complicité est évidente et nous offre quelques beaux moments de drôlerie incontournable (les passages chez l'imprésario, véritable caricature du milieu show biz, valent leur pesant de cacahuètes) la farce fonctionne très bien et se paie même le luxe de décocher quelques vérités sur l'univers chic et toc de l'industrie musicale. Pas bête du tout Les Gamins, même si leurs personnages ont tout l'air d'ados décérébrés juste bon à se "taper la meuf". Sandrine Kiberlain est géniale dans son rôle de bobo complètement à côté de la plaque. Les réparties sont bonnes, la Bo est top, et le final est un morceau d'anthologie. Bref, une comédie dans l'air du temps et qui ne se prend pas la tête, ça fait du bien de temps en temps!

Humour potache assumé et trash à l'occasion : Les gamins ratisse large sur un mode irrévérencieux qui frappe tous azimuts. Par conséquent, les missiles tombent parfois à côté de l'objectif mais le plus souvent très juste en s'attaquant sans préjugé aux "modes" du moment, le bio et l'humanitaire en prennant pour leur grade tout autant que l'industrie musicale voire la politique internationale (une scène de traduction simultanée d'anthologie). Ouvertement régressif, le film d'Anthony Marciano ouvre grand les vannes, entre l'esprit des Nuls et celui des frères Farrelly. Le dosage est plus subtil qu'il n'y parait, les thèmes de l'usure du couple et des difficultés de l'engagement amoureux y sont traités, même en biais. Un reproche majeur : la mise en scène, étale, qui aurait pu donner un élan supplémentaire quand l'histoire commence à patiner. Le scénario pallie ce défaut en bifurquant sur la comédie romantique aidé par une interprétation aux petits oignons. Le couple Chabat/Boublil est détonant et, même si leurs rôles servent un peu de faire valoir , Sandrine Kiberlain et Mélanie Bernier sont excellentes. Sans oublier des clins d'oeil énormes : Patrick Bruel et Iggy Pop en guest stars, ça a de la gueule. A noter enfin une bande son qui assure un tempo infernal. Punk, méchamment tendre et mélancolique sous l'apparente gaudriole, Les gamins est une bouffée d'air fais dans l'atmosphère confinée de la comédie française.

traversay a écrit:

. Punk, méchamment tendre et mélancolique sous l'apparente gaudriole, Les gamins est une bouffée d'air fais dans l'atmosphère confinée de la comédie française.

Ah, ça fait plaisir

D'accord avec tout ça traversay! Plus subtil qu'il n'y parait c'est vrai aussi, même si la forme est Enorme. Un cinéma décomplexé qui fait du bien par où il tape. Et l'heureuse surprise de Iggy Pop n'est pas à mettre de côté tant elle réjouit l'âme de rocker que nous avons tous.

Un vrai bon moment irrévérencieux et qui fait mouche!

La Sirga de William Vega

Citation :

Fuyant la violence armée qui lui a fait perdre ses êtres les plus chers, Alicia atterrit à La Sirga, une auberge lacustre appartenant à Oscar, le seul membre de sa famille encore vivant. Là, elle tente de se reconstruire. Mais le retour de Freddy, le fils qu’Oscar a attendu pendant des années, et son possible lien avec cette guerre sans nom, ravivent les craintes d’Alicia.

Le cinéma colombien est de plus en plus actif ces dernières années avec l'apparition de jeunes cinéastes qui, tous, peu ou prou, évoquent dans leurs films l'horreur de la guerre civile. La Sirga, premier long-métrage de William Vega, ne montre pas la violence, si ce n'est sous forme de dommages collatéraux, mais elle plane comme un vautour au-dessus des plateaux andins. Vega filme sans relâche de somptueux paysages lacustres, baignés dans la brume, oubliant au passage de raconter une véritable histoire. Contemplatif jusqu'à l'ennui, La Sirga ne change jamais de tonalité et la psychologie de ses personnages, comme exsangues, reste singulièrement hermétique. Un film d'attente, dont le spectacle de la nature ne suffit pas à combler les béances narratives.

Faudra que je vous parle de :


Je suis allée voir un film porno Serbe sans faire exprès.

ah tu t'entraines avant de te plonger dans un cycle Abel Ferrara ?