[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Marko a écrit:

colimasson a écrit:

Je l'ai vu cet après-midi également... et je te trouve encore bien tendre. Je n'ai pas du tout aimé, commentaire plus développé à venir...

Bon sang mais courrez voir le Camille Claudel de Bruno Dumont plutôt que de voir ce truc. Dumont est en train de devenir un des meilleurs réalisateurs du monde et ce qu'il a fait est magnifique.

J'ai bien envie d'aller le voir aussi !

Marko a écrit:

colimasson a écrit:

Je l'ai vu cet après-midi également... et je te trouve encore bien tendre. Je n'ai pas du tout aimé, commentaire plus développé à venir...

Bon sang mais courrez voir le Camille Claudel de Bruno Dumont plutôt que de voir ce truc. Dumont est en train de devenir un des meilleurs réalisateurs du monde et ce qu'il a fait est magnifique.

Bien sûr que j'aurais mieux aimé voir ce film ! Mais il ne passe pas encore chez moi... (j'espère qu'il passera un jour d'ailleurs !)

Queenie, tu me fais regretter de ne pas avoir été voir 40 ans mode d'emploi. J'ai hésité entre celui-ci et La religieuse...

Warm Bodies, Jonathan Levine
(Adapté d'un roman. De Isaac Marion)

Un zombie s'ennuie au milieu de son monde de zombies. Il a un pote avec qui il communique vaguement des conversations grognées. Il a sa planque personnelle, dans un avion, avec ses vinyles, et ses bibelots. Et parfois, il a faim.
Lors d'une sortie en ville, lui et ses potes zombies tombent sur un groupe de jeunes.
Les jeunes viennent de la petite ville protégée de hauts murs : les derniers humains organisés en communauté axée sur la survie. Régulièrement, des groupes armés nettoient des zones, ou partent chercher du ravitaillement.

Donc le groupe de zombies rencontre le groupe de jeunes soldats.

Carnage.

Mais le jeune zombie mélancolique fait une fixation sur une des jeunes filles. Et voilà qu'en enduisant vaguement sa joue de son sang putréfié, il l'entraîne avec lui jusqu'à son repère.

Une relation se noue entre R (il ne sait plus son prénom) et Julie.

Film tout simple qui a pour but de nous montrer la gentille amourette entre deux ados qui n'auraient pas du se rencontrer. Un nouveau Roméo et Juliette (d'ailleurs je lis que c'est un clin d’œil les prénoms des personnages : R&Julie, Perry=Paris, Marcus=Mercutio... Sans parler de la scène du balcon qui est reprise également). Un Twilight à la sauce zombie. Puis le petit hommage à Frankenstein avec la scène du baiser qui ranime le zombie (contraire de Romeo et Juliette, cette fois) et la fille qui s'écrie : He's Alive ! Alive !

Là où le film réussit : il n'est pas ronflant, n'en fait pas des tonnes sur l'amûr, le romantisme, le monde horrible et trop méchant qui entoure les personnages principaux. Plein de petites touches d'humour léger, et une véritable impression qu'on est là pour nous distraire et qu'on y parvient.
Un message tout doux de moral gentille (l'amour qui sauve. L'acceptation de l'autre. La possibilité du dialogue).

Avec parfois de très bonnes idées : R est malheureux, aussi, parce qu'il ne dort pas, ne rêve pas, ne connaît plus vraiment les sensations et les émotions. Mais lorsqu'il mange une cervelle d'humain, ce sont comme des injections de sentiments, de souvenirs, et de sensations qui lui vrillent le cœur et la tête. Quand un zombie mange un cerveau, il vit les souvenirs de celui qu'il mange.
Chouette idée et très bien montée, en simplicité, avec des instantanés comme des vieux polaroïds.
Des moments où on sent toute la tristesse de ce zombie tout gentil.
La musique est chouette, aussi ! Et l'idée de s'en servir comme mode de communication est juste et beau.

Là où le film peine : une lenteur mis en place au départ par la voix off, ça dure un petit peu trop. Le film a du mal à trouver le bon rythme. Une façon de nous faire coller au pas tout mou du zombie, à sa mélancolie, mais dans la première demie heure, ça patine quand même.
Une certaine monotonie du film, rien ne nous sort vraiment de l'état de tranquille spectateur. Mais ce n'est pas désagréable. Juste, on sait que c'est un film qui s'oubliera très vite.
Les effets spéciaux pour les Osseux (ce sont des zombies ultimes, devenus des squelettes sombres et affamés, violents, rapides) ne sont pas très bons. Manque de moyen ?

Warm Bodies n'est certainement pas assez neuneu pour attirer les foules d'ado comme Twilight, pas assez sanguinolent pour les amateurs de chair en putréfaction, pas assez approfondit scénaristiquement (basé sur les clichés du genre, sans jamais les dépasser ni les exploiter : la ville post-apocalyptique est presque absente, l'organisation des humains à peine effleurée, les zombies vite fait humanisés) pour les cinéphiles de passage.
Avec tout de même plein de petites références qui font sourire et plaisir de reconnaître (comme, aussi, ces zombies qui reproduisent leur quotidien, comme dans le film de Romero Land of the Dead).

Les acteurs sont tous très corrects dans leurs rôles, et j'aime retrouver Nicholas Hoult de Skins. Teresa Palmer est jolie comme un petit cœur tendre. John Malkovich est le guest sympathique, l'autre ado (Analeigh Tipton) s'en sort très impeccablement, et le pote zombie de R (Rob Corddry) est massif et attendrissant, sans oublier Dave (frère de James) Franco.

Un film qui ne remue pas, ne révolutionne rien, mais de toute façon ce n'était visiblement pas son but. Il distraie, 1h30 tranquille devant son écran, à sourire doucement, et à laisser couler, c'est pas si mal de temps en temps.

Je vais voir le film d'Almodovar sans conviction... à suivre!

Queenie a écrit:

sans oublier Dave (frère de James) Franco.

Au secours la famille!

Le premier homme de Gianni Amelio

Citation :

Août 1957. Un écrivain célèbre d’une quarantaine d’années, Jacques Cormery, rend visite à sa mère qui demeure à Alger. La ville est en état de guerre. Il se souvient de ses années d’écolier, de ses amis européens et algériens et de M. Bernard, cet instituteur qui l’a projeté vers une vie inconcevable pour un enfant né dans une famille pauvre et analphabète.

Du roman posthume et autobiographique d'Albert Camus, Gianni Amelio a tiré un film scolaire et appliqué. S'il rend hommage au personnage de l'écrivain, forgé par ses années d'enfance, Le premier homme ne parvient jamais à rendre compte de la complexité du drame algérien. D'où vient cette fadeur qui imprègne le film ? L'absence de prise de risques, la peur de trahir le livre, la reconstitution ripolinée de l'Alger de 1957 ? Gamblin et Podalydès ne sont pas à blâmer, ils donnent une humanité et une humilité qui touchent. Mais sans jamais réussir à transcender un film qui reste obstinément dans les clous.

Inch'Allah d'Anaïs Barbeau-Lavalette

Citation :

Dans un camp de réfugiés palestiniens en Cisjordanie, Chloé, jeune sage femme québécoise accompagne les femmes enceintes. Entre les check points et le mur de séparation, Chloé rencontre la guerre et ceux qui la portent de chaque côté : Rand, une patiente avec qui elle va rapidement se lier d'amitié et Ava, jeune militaire, voisine de palier en Israël.

La québécoise Anaïs Barbeau-Lavalette est à l'origine une documentariste réputée dont la connaissance de la question palestinienne lui donne toute légitimité pour aborder le sujet, malgré sa grande complexité, fut-ce dans le cadre d'une fiction. L'héroïne d'Inch'Allah est entre deux, témoin d'une guerre qui n'est pas la sienne. Certes, la neutralité ne peut réellement exister, la réalisatrice le montre sans équivoque. Cependant, le film finit par perdre une grande part de sa crédibilité dès lors que son personnage principal choisit son camp et devient actrice des événements. Les accents tragiques qui en découlent sont maladroits et achèvent de déséquilibrer un scénario qui manque de toute manière de fluidité et tombe dans des travers mélodramatiques, pour ce qui est de ses dernière minutes. Les bonnes intentions ne suffisent pas toujours.

Je suis allée voir Sous le figuier... un petit film qui fait du bien...humainement . Ce n'est pas un film de cinéphiles mais il est plein de tendresse, d'humour et d'humanité (et de quelques bons sentiments, oui, booooon....)
Et la sérénité nous vient d'une très vieille et belle dame, Gisèle Casadesus, 99 ans!

Je suis allé voir Mobius et je suis sorti au bout de 3/4 d'heure (c'est rare).
Le film est laid (photographie de téléfilm pourri), les voix sont post-synchronisées et ça se voit (on croirait la mauvaise vf d'un film étranger), l'intrigue compliquée inutilement (je comprenais rien et je m'en fichais), l'histoire d"amour peu crédible et le décor sinistre (Monte Carlo est quand même une des villes les plus laides et les moins photogéniques du monde). Un objet repoussant.

Sinon j'ai vu aussi 11.6. C'est un peu long et sagement linéaire. Manque de rythme. Mais les acteurs sont plutôt bons et la musique un concentré de ce qui se fait de mieux en musique électronique (Trentemoller, M83, Gill Scott-Heron, Blake...). Un peu clip, un peu reportage, un peu portrait psychologique. Ça se regarde. Et Cluzet fidèle à lui-même. Toujours au bord de la faille.

Je suis allée voir hier "Le diable dans la peau" de Gilles Martinerie. Ce film est très peu distribué malgré de bonnes critiques. J'ai donc dû aller à Paris. Un grand moment d'émotion, mon neveu joue le rôle de Jacques. A part cette anecdote, c'est un joli film, l'image est superbe et l'histoire émouvante. C'était ma petite pub.

uolav a écrit:

Je suis allée voir hier "Le diable dans la peau" de Gilles Martinerie. Ce film est très peu distribué malgré de bonnes critiques. J'ai donc dû aller à Paris. Un grand moment d'émotion, mon neveu joue le rôle de Jacques. A part cette anecdote, c'est un joli film, l'image est superbe et l'histoire émouvante. C'était ma petite pub.

Il a l'air bien ce film mais pas diffusé chez moi.

Aujourd'hui je vais voir Oblivion. La presse est bonne et la musique de M83. Je le sens bien... À suivre !

Le repenti de Merzak Allouache

Citation :

Algérie. Région des hauts plateaux. Un jeune homme court dans la neige trainant son balluchon. Rachid est un islamiste maquisard qui regagne son village grâce à la loi de "Concorde civile". Entrée en vigueur en 2000, elle est censée mettre fin à la "décennie noire", qui a coûté la vie à environ 200 000 personnes.

Le repenti est manifestement un film qui est cher à Merzak Allouache destiné aux générations, actuelles et futures, pour que ne soient jamais oubliées les années, pas si lointaines, où des massacres ensanglantaient quotidiennement l’Algérie. Le film est l’histoire d’un maquisard islamiste qui décide de se rendre et de collaborer avec la police. Parallèlement, il va devoir se délivrer d’un lourd secret qui hante ses jours. Cette intrigue se dévoile peu à peu tout en restant allusive et entourée d’un halo de mystère. La mise en scène d’Allouache peine à traduire l’ambition du propos. Elle ne parvient pas à rendre la tension palpable, faute de quoi elle joue sur des ressorts traditionnels de suspense insatisfaisants. L’interprétation, notamment féminine, est pourtant criante de vérité. Quant au final, d’une incroyable brutalité, il laisse littéralement pantois.

Mariage à l'anglaise

Opération dezinguage de comédie romantique anglaise par le scénariste de Borat... Ça donne des dialogues d'une vulgarité de carabin totale sous tendus par un schéma narratif finalement assez convenu malgré sa volonté d'inverser les échelles de valeurs traditionnelles du genre. Nos mamans seront déçues de voir le séducteur Simon Baker au milieu de ces situations graveleuses et lourdingues. Par contre les ados adorent et sortent de la salle en répétant 25 fois (j'ai compté): "Qu'il est beau !!!" en pouffant d'extase. Le seul truc que j'ai apprécié dans ce fatras est la scène de déclaration de non-amour qui est une idée réjouissante. Mais que c'est lourd!

P.s. La palme au copain trublion du marié qui dit publiquement toutes les insanités qu'on ne veut jamais entendre et à la thérapeute de couple complètement allumée. On peut aimer ces excès de vulgarité qui disent tout ce que les codes sociaux refoulent ...

Marko a écrit:

Mariage à l'anglaise

Opération dezinguage de comédie romantique anglaise par le scénariste de Borat... Ça donne des dialogues d'une vulgarité de carabin totale sous tendus par un schéma narratif finalement assez convenu malgré sa volonté d'inverser les échelles de valeurs traditionnelles du genre. Nos mamans seront déçues de voir le séducteur Simon Baker au milieu de ces situations graveleuses et lourdingues. Par contre les ados adorent et sortent de la salle en répétant 25 fois (j'ai compté): "Qu'il est beau !!!" en pouffant d'extase. Le seul truc que j'ai apprécié dans ce fatras est la scène de déclaration de non-amour qui est une idée réjouissante. Mais que c'est lourd!

Et BAM !

Personnellement, j'ai apprécié, peut être ai-je l'âge mental d'une ado

Il faut dire que je l'ai vu avec ma mère justement (elle aime Simon Baker forcément) et elle se demandait ce qu'elle faisait la