[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

"Chez nous c'est trois!" un film de Claude DUTY
sortie le 17 juillet 2013
avec Noémie LVOSKY Marie KREMER, Stéphane de GROODT...

Pour les amoureux du cinéma, une romance qui ne se noie pas dans l'eau de rose!
Claude DUTY n'a pas la grosse tête et ça se voit!
Un film drôle et délicat.   

(Bande annonce représentative pour une fois)

Gold de Thomas Arslan

Citation :

Canada, été 1898. En pleine Ruée vers l'Or du Klondike, Emily Meyer rejoint un groupe d'immigrés allemands pour entamer une chevauchée périlleuse à la recherche du précieux minerai. Animés par l'espoir d'une vie meilleure, Emily et son équipage s’enfoncent au cœur des grands espaces canadiens.

L'argument marketing qui vend Gold comme le nouveau film de Nina Hoss, après Barbara, est compréhensible mais risque fort de décevoir ceux qui avaient été impressionnés par la performance précédente de l'actrice. D'une part, le thème du film de Thomas Arslan n'a rien à voir avec celui de Christian Petzold ; d'autre part, Nina Hoss n'est pas, à proprement parler, la vedette de ce post-western, situé à la fin du XIXe siècle, sur les pistes menant aux gisements aurifères du Canada. Le trail-movie, si on peut le qualifier de tel, raconte le périple de 7 "pionniers" allemands embarqués dans une aventure qui ne peut que mal se finir. Sa trame est très distendue, les scènes d'action presque inexistantes, mais on se laisse prendre au charme contemplatif du film qui joue dans un premier temps la carte du réalisme. Les péripéties finales, plus classiques dans la mythologie westernienne, gâchent un peu cette impression mais pas complètement. De beaux paysages et une interprétation sobre et efficace comblent les manques d'une mise en scène sèche qui se marie cependant de façon satisfaisante avec un scénario qui n'est pas dénué d'aspérités.

J'attends avec impatience le nouveau Woody Allen, Blue jasmine, qui sort en septembre !

l'abus de la bande-annonce de Gold (dont je n'aime pas trop la musique et les bruitages ?) me fait hésiter mais après cet avis je risque de me laisser tenter.

"Le petit Jamie, c' est lui. Le Britannique Bill Douglas met en scène sa jeunesse dans l' Ecosse d' après-guerre. Un monde où la sauvagerie est aussi inéluctable que la misère. Réédition d' un chef-d' oeuvre méconnu des années 70".  Télérama

Celui-la je ne le manquerai pas. Le DVD est aussi disponible en vo

J'insiste pour vous recommander ce film qui passe plus ou moins inaperçu et pourtant...
Il comporte, au dire des spécialistes, qq erreurs techniques du "pauvre petit film avec son pauvre petit budget"
je dirais que ses qualités méritent bien de passer outre:
La délicatesse et la fraîcheur des relations entre les personnages, la simplicité en finesse et retenue du jeu des acteurs. L'amour du cinéma et de l'image qui transparait tout au long du film dont c'est, après tout aussi, le sujet après l'amour lui même...
J'ai aimé le choix de liberté de Claude DUTY en marge des grandes productions.
Je ne le connaissais pas mais suivrai dorénavent avec attention son parcours discret.

unmotbleu a écrit:

"Chez nous c'est trois!" un film de Claude DUTY
sortie le 17 juillet 2013
avec Noémie LVOSKY Marie KREMER, Stéphane de GROODT...

Pour les amoureux du cinéma, une romance qui ne se noie pas dans l'eau de rose!
Claude DUTY n'a pas la grosse tête et ça se voit!
Un film drôle et délicat.   

(Bande annonce représentative pour une fois)

Landes de François-Xavier Vives

Citation :

Années 20, dans les Landes. Liéna, 35 ans, hérite à la mort de son mari de ses vastes propriétés au cœur d’une forêt industrielle et de son drôle de rêve : l’électricité partout sur ses terres. Elle veut à tout prix faire de ce rêve électrique une réalité. Sauf que personne n’en veut, ni son milieu, ni les syndicats.

On savait qu'au nord c'était les corons. Et dans le sud-ouest ? Les pinèdes, avec dans les années 20, pour les gemmeurs, des conditions de travail et une misère qui n'avaient rien à envier à celles des mineurs. La tentation première, une fois vu Landes, est de fustiger l'académisme rêche du film, son aspect empesé qui l'empêche d'exploiter tout le potentiel d'un beau sujet, tant du point de vue romanesque que historico-social. D'un côté, les propriétaires, exploiteurs éhontés, adeptes de la devise : du pin et des jeux ; de l'autre, les ouvriers syndiqués pour qui sonne la révolte : les résines de la colère ! Un peu schématique tout cela et digne d'un téléfilm honnête de début de soirée, non ? Heureusement, il y a quelques nuances pour donner du relief au tableau. Un magnifique portrait de femme, d'abord, émancipée et têtue, qui a tout d'une héroïne mauriacienne. Marie Gillain, au jeu de plus en plus affirmé, est souveraine. Dans un rôle plus fruste, Jalil Lespert, subtil, fait mieux que lui donner la réplique. La somptueuse photographie du film de François-Xavier Vives, avec notamment ses échappées belles du côté de l'océan, participe de l'indulgence (estivale ?) qu'on est en droit d'accorder à Landes.

Landes

Arf, le film a un côté "saga de l'été" condensée en 1h30 et est coincé par son académisme entre ses côtés cheap (bien que le film donne au final une belle homogénéité) et ses temporaires trop grandes ambitions (quelques belles images qui ressembleraient à des images de clip de variété). Et puis ça hésite entre sa fibre sociale, sa fibre humaine, sa fibre sentimentale. On a un peu peur aussi de la conclusion de l'histoire sociale avec la tentation de la patronne au grand cœur et d'une réconciliation trop facile des tensions en place. Mais c'est peut-être entre autres pour ça, ce moment qui interpelle et le fait que le film se place comme sur une charnière de modernité et de désillusions que nous nous faisons plus sensibles à ses bonnes intentions et à ses qualités que l'on espère seulement trop enfermées dans la forme semi-télévisuelle à laquelle il semble bien difficile d'échapper chez nous. Miou Miou cartonne aussi.
Petite déception malgré tout aussi pour les paysages ?

Un film qui se laisse voir et même contempler.
Une mini-caravane de 7 immigrés allemands en Amérique se rend à Dawson, province du Yukon au Canada, elle démarre en Colombie Britannique on est en 1898, pas la peine de préciser qu'il s'agit d'une des nombreuses étapes de la ruée vers l'or.

Première chose qui différencie nettement ce film d'autres ayant traité le même sujet, c'est en allemand, réalisé par Thomas Arslan, dont j'avais déjà bien apprécié Barbara.
Donc pas d'esbrouffe ni de précipitation, c'est le moins que l'on puisse dire, de la sobriété, presque de l'austérité dans le traitement, il faut dire que le choix de l'actrice qui interprétait déjà Barbara ne prête pas à l'hilarité ni à la légèreté.

On avance au pas des chevaux (véritables emblèmes de cette épopée, sacrifiés parfois, nobles jusqu'au bout), aucune trace de galop, nous ne sommes pas dans un western endiablé mais dans un périple animé par ce qui ne semble être qu'un seul but: l'or (mais on se rendra compte qu'en effectuant un parcours pareil, la recherche de l'or très convoité n'est pas le seul motif de cette randonnée de l'impossible)

Les grands espaces vont vite céder la place à une contrée de forêts inextricables rendant l'avancée de plus en plus difficile voire ....insoutenable.

Une équipe dont les membres ne se vouent pas une sympathie particulière dès le début mais qui, au gré des événements se soude et met en avant le courage de certains sur lesquels on n'aurait pas parié au départ.

Même si l'ensemble est assez prévisible, le tout est de bonne facture, les contrées traversées font froid dans le dos par moments, la poésie laisse la place à la rudesse et à la dangerosité de la nature.

C'est vrai que l'épisode final en règlement de compte, je m'en serais bien passée mais sinon le happy end aurait été tout aussi malvenu.

Donc j'ai bien aimé.

Il me tente bien Gold (j'aime ce genre de film), et vos commentaires me disent "allez pourquoi pas".

Et sinon pour ceux qui peuvent comparer :

-

L'un par rapport à l'autre, vous diriez quoi ?

traversay a écrit:

Météora de Spiros Stathoulopoulos

Citation :

Le jeune moine Theodoros et la nonne Urania ont voué leur existence à Dieu mais une attirance grandissante les pousse l’un vers l’autre.

Un amour impossible et transgressif entre un moine et une religieuse. Météora est hélas dénué de toute chair et son aspect contemplatif, au-delà du supportable, suscite l'ennui le plus profond. Des séquences animées, en papiers découpés, par leur naïveté et leur symbolique, relancent à peine l'intérêt. Stathoulopoulos s'essaie à une approche universelle et spirituelle de l'attraction entre deux êtres. Mais le film est raide, sans concession à une quelconque architecture narrative, et il faut une bonne dose de courage pour aller au bout de ce conte dans lequel on se contentera d'admirer, avec toute la dévotion requise, les splendides paysages des Météores.

De mon côté j'ai quelques réserves mais j'ai pris beaucoup de plaisir à voir ce film très planant.  Déjà rien que le fait d'entendre des polyphonies de Pérotin sur ces images splendides des Météores aurait suffi à me faire passer un bon moment. Alors c'est vrai que le formalisme du film est un peu étouffant, sur-signifiant dans son imagerie symbolique entre tradition orthodoxe, mythologie grecque et légendes médiévales, trop esthétisant aussi et systématique dans son opposition sacré/profane, enfermement des rituels et ouverture vers la vie naturelle. Mais malgré tout il y a de très belles choses et notamment un travail sonore vraiment intéressant (indépendamment de la musique médiévale) qui crée une vie autonome elle-même au service de l'opposition sacré/profane et de ce qui relie les personnages entre eux. Peu d'incarnation volontaire (bien que la seule scène de désir et de sexe soit très belle) dans la mesure où ce sont les sons et ces séquences animées qui expriment les émotions. Je trouve l'idée d'animer des images iconiques très belle. Les séquences de la crucifixion ou de la chevelure d'Urania sont particulièrement réussies.



C'est à la fois ambitieux, original, très conceptuel même s'il prend le risque d'empêcher de respirer ses protagonistes et de donner une vibration à leur histoire d'amour. Néanmoins il y a un décalage étonnant entre les figurants montrés de façon quasi documentaire, les héros très beaux et presque irréels (ils semblent des intrus parmi les vrais religieux), les images animées et aussi les scènes si étranges lorsque le gigantisme des Météores les réduit à une taille d'insectes. On dirait alors qu'ils deviennent, comme ces icônes, des créatures animées de mouvements irréels. Toute la séquence dans les grottes au coeur des Météores où ils font l'amour est incroyable à regarder. Bref je me rends compte en écrivant que j'ai beaucoup aimé finalement! C'est très (trop?) riche en tout cas et ça dure 1h20. Alors tentez l'aventure pour entrer en apesanteur sur la musique de Pérotin!



Pour écouter Pérotin dans la version du film (ensemble Hilliard):



Bande-annonce:

Les chansons populaires de Nicolas Pereda

Citation :

Gabino, un jeune homme de 27 ans qui vit toujours avec sa mère, vend de la musique piratée dans les rues de Mexico. Il doit tous les jours mémoriser les 100 chansons présentes sur les albums qu'il vend. Un jour, son père revient à la maison après 15 ans d'absence, mais au fil des jours, sa présence gêne, et le fils et sa mère mettent le revenant à la porte.

Agé de 30 ans, le mexicain Nicolas Pereda a déjà 6 longs-métrages à son actif. Etant donné ce qui nous est montré dans Les chansons populaires, disons qu'il n'est pas certain que l'on ressente une envie pressante de découvrir ses 5 "oeuvres" précédentes. Le film semble cumuler tous les tics afférents au cinéma auteuriste destiné exclusivement au public des festivals : déconstruction progressive de l'intrigue qui en devient opaque, comédiens amateurs parfois interpellés par l'équipe technique pour raconter un épisode de leur propre vie, changement d'acteur au beau milieu du film pour incarner le même personnage, entre autres gâteries. Il y avait sans doute matière à faire quelque chose sur le sujet de la famille recomposée/décomposée et, d'un point de vue social, sur l'activité des vendeurs de CD piratés dans les couloirs du métro de Mexico. Le titre français du film rappelle une scie entêtante du défunt Claude François (une association bizarre) : Ca s'en va et ça revient comme dans une chanson populaire. En l'occurrence, ici, on est heureux quand l'on s'en va et l'on n'est pas près d'y revenir.

 

Queenie a écrit:

Il me tente bien Gold (j'aime ce genre de film), et vos commentaires me disent "allez pourquoi pas".

Et sinon pour ceux qui peuvent comparer :

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L'un par rapport à l'autre, vous diriez quoi ?

Que ça se complémente très bien !