[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

traversay a écrit:

Le titre français du film rappelle une scie entêtante du défunt Claude François (une association bizarre) : Ca s'en va et ça revient comme dans une chanson populaire. En l'occurrence, ici, on est heureux quand l'on s'en va et l'on n'est pas près d'y revenir.

 

Cha cha cha

de Marco Risi avec Luca Argentero et Eva Herzigova.

Genre film noir sur fond d'Italie pourrie par le fric et la magouille et qui ne fait pas de détail. Un peu d'exotisme dans la façon de filmer les murs mais rien de folichon. Trop anonyme, impersonnel avec ses allures de produit banalisé.

Ça passe le temps mais c'est très moyen. Petite déception alors que tenté à l'idée de voir un film italien actuel.

(En plus ça ne roule plus italien).

En 2022, les États-Unis renaissent, gouvernés par les Nouveaux Pères Fondateurs. Pour maintenir un faible taux de chômage et de criminalité tout au long de l'année, le gouvernement a mis en place une période annuelle de douze heures, au cours de laquelle toute activité criminelle est permise, y compris l'assassinat. Cette période se nomme la Purge. La Purge est conçue pour agir comme expurgation de toute la haine accumulé pendant l'année passée pour la population, afin qu'elle puisse évacuer toutes les émotions négatives.

Spoiler:

Alors oui, c'est le genre de film qui prend un mauvaise note sur Télérama...  
Au départ, je ne m'attendais pas spécialement à grand chose, la B-A et l'argument du film m'intéressaient beaucoup (j'aime bien les dystopies tout ça... ^^), et les critiques étaient très partagées (et pareil : un film sur lequel les gens s'écharpent ne peut que m'intéresser... ^^). Et honnêtement, je ne m'attendais à rien et ce film m'a prise par surprise...
Certes, on peut relever de grosses ficelles (un cliffhanger qui revient 4 fois, quand-même...) et des imperfections dans l'action en elle-même... par contre, là où on peut saluer le culot de l'affaire, c'est que c'est quand-même le premier thriller horrifique de ce genre qui se paie le luxe d'être politique, ouvertement anti-capitaliste, et de proposer une réflexion "pratique" sur la loi, la morale, l'éthique, et la compassion... la violence induite par la société, et la violence qui est en nous-même, ce qui fait de nous des humains : est-ce l'exprimer ou la sublimer ?

Bref, un film dans le film un peu, qu'il faut savoir décoder à travers les dialogues et les images (violentes, c'est pas non plus un faux slasher, mais je m'attendais à pire aussi)...
Mais malgré ses défauts, on ne peut que saluer le culot et l'originalité de l'affaire.  

Il y a le même genre de "moment sans foi ni loi" dans Zebraman 2 (huhu). J'ai du voir la bande-annonce de American Nightmare.  

Chymère, j'aime bien ta critique d'American Nightmare.  

Je ne sais pas pour toi mais j'ai été bluffée par le jeune Rhys Wakefield. Flippant.

La question n'est pas : que manque-t-il à ce film mais plutôt qu'y-a-t-il en trop ?

La scène finale qui dure pas loin d'une 1/2 heure et qui est vraiment redondante en péripéries et accrobaties en tout genre.

Sinon c'est très distrayant, par contre les fannes de Johnny Depp en seront pour leurs frais, il est dissimulé sous une tonne de maquillages et habillements plumesques.

Bon c'est un film d'été, ça castagne et galope bien, on sourit, on est rarement ému (ce n'est pas le but je suppose).
Il y a un bon lot de "trognes" à faire pâlir les adeptes de "Il était une fois dans l'Ouest".
C'est tout, pas besoin d'analyser car il n'y a pas d'analyse à faire.

Heyoka a écrit:

Chymère, j'aime bien ta critique d'American Nightmare.  

Je ne sais pas pour toi mais j'ai été bluffée par le jeune Rhys Wakefield. Flippant.

Merci.  

Oui, il fait très bien le jeune petit bourgeois psychopathe...  
Je crois que je l'ai vu ailleurs, enfin sa tête me dit quelque chose, mais je ne sais plus où...  

Chymère a écrit:

Oui, il fait très bien le jeune petit bourgeois psychopathe...  
Je crois que je l'ai vu ailleurs, enfin sa tête me dit quelque chose, mais je ne sais plus où...  

Après une brève recherche sur Wiki

   2008 : The Black Balloon d'Elissa Down
   2009 : Broken Hill de Dagen Merrill
   2011 : Sanctum d'Alister Grierson
   2012 : Nobody Walks de Ry Russo-Young
   2012 : The Philosophers de John Huddles
   2013 : American Nightmare de James DeMonaco
   2013 : Plus One de Dennis Iliadis (à venir)

ça te dit quelque chose ?

Je l'ai vu dans Sanctum moi mais je ne m'en rappelais pas.

Hum... j'avais regardé aussi, et je n'ai vu aucun de ces films.  
Peut-être un petit rôle dans une série qui n'est pas mentionné ? ou une ressemblance avec un autre ?...  

Keep smiling de Rusudan Chkonia

Citation :

À Tbilissi, la télévision géorgienne organise un concours pour élire la "Meilleure Mère de l’année". La gagnante recevra un appartement et 25 000 dollars. Dix mères vont alors s’affronter et tout faire pour ne pas laisser passer cette chance d’accéder à une vie meilleure.

Rusudan Chkonia n'est pas la première cinéaste géorgienne à émerger. Nana Dzhordzhadze, caméra d'or à Cannnes en 1987, l'a précédé avec des films gorgés de fantaisie et de burlesque (Les mille et une recettes du cuisinier amoureux). Keep smiling, en dépit de son titre et de son accroche idiote (The Full Monty en talons aiguille !) ne se situe pas dans le même registre. Tableau implacable de la condition féminine dans le Caucase, à l'heure du capitalisme et de la télé réalité, le film évolue progressivement de la comédie sociale à la pure tragédie. Rusudan Chkonia n'est pas tendre avec l'exploitation médiatique du malheur (les réfugiés des guerres après l'indépendance) et montre sans ménagement les humiliations que subissent les femmes dans une émission de télévision -miroir aux alouettes- qui leur promet la lune (un appartement et 25 000 dollars) en devenant la "Mère géorgienne 2010" après une compétition dégradante et stupide, un "strip tease de l'âme" comme le dit avec élégance l'un des organisateurs du concours. Le film est fruste et manque de moyens -il a été difficile à financer-, son scénario est parfois hésitant et dispersé, mais sa dernière demi-heure, dans une montée dramatique terrible, balaie toutes les réserves. Le passé de documentariste de la réalisatrice est un atout certain dans cette fiction proche de la réalité.

Merci pour elle et un "certain cinéma" qui a besoin d'un coup de pouce.
Le renouveau en art me semble indispensable.
j'irai le voir dès que possible.

traversay a écrit:

Keep smiling de Rusudan Chkonia

Citation :

À Tbilissi, la télévision géorgienne organise un concours pour élire la "Meilleure Mère de l’année". La gagnante recevra un appartement et 25 000 dollars. Dix mères vont alors s’affronter et tout faire pour ne pas laisser passer cette chance d’accéder à une vie meilleure.

Rusudan Chkonia n'est pas la première cinéaste géorgienne à émerger. Nana Dzhordzhadze, caméra d'or à Cannnes en 1987, l'a précédé avec des films gorgés de fantaisie et de burlesque (Les mille et une recettes du cuisinier amoureux). Keep smiling, en dépit de son titre et de son accroche idiote (The Full Monty en talons aiguille !) ne se situe pas dans le même registre. Tableau implacable de la condition féminine dans le Caucase, à l'heure du capitalisme et de la télé réalité, le film évolue progressivement de la comédie sociale à la pure tragédie. Rusudan Chkonia n'est pas tendre avec l'exploitation médiatique du malheur (les réfugiés des guerres après l'indépendance) et montre sans ménagement les humiliations que subissent les femmes dans une émission de télévision -miroir aux alouettes- qui leur promet la lune (un appartement et 25 000 dollars) en devenant la "Mère géorgienne 2010" après une compétition dégradante et stupide, un "strip tease de l'âme" comme le dit avec élégance l'un des organisateurs du concours. Le film est fruste et manque de moyens -il a été difficile à financer-, son scénario est parfois hésitant et dispersé, mais sa dernière demi-heure, dans une montée dramatique terrible, balaie toutes les réserves. Le passé de documentariste de la réalisatrice est un atout certain dans cette fiction proche de la réalité.

Sortie chamboulée de la séance de ce soir: heureusement que j'avais lu ton commentaire avant.
Effectivement l'affiche n'annonce en rien la profondeur du sujet et la dimension dramatique.
Malgré le manque de moyens dont tu parles, le film est très bon. Comme quoi...
Le talent de la réalisatrice transcende cette pénurie et on en vient à se demander si cela ne rajoute pas quelque chose de poignant?
En tout cas, on en sort "rincé", abasourdi pour le meilleur.
Je ne suis pas près d'oublier ce moment de cinéma.
l'exploitation de la misère sur fond de télé réalité

Marko a écrit:

Les salauds

Marko, animal et moi-même en parlons aussi dans le fil White Material  

traversay a écrit:

Marko a écrit:

Les salauds

Marko, animal et moi-même en parlons aussi dans le fil White Material  

j'ai changé le titre du fil pour le nom de la réalisatrice et "rapatrié" le message de Marko sur le fil de Claire Denis

traversay a écrit:

Marko a écrit:

Les salauds

Marko, animal et moi-même en parlons aussi dans le fil White Material  

Je ne trouvais pas vos messages. J'ai mis claire Denis dans la fonction Recherche et ça ne donnait rien. Mais il me semblait bien vous avoir lu... Il fallait penser au titre du film précédent !! En tout cas on semble plutôt en phase sur ce coup la alors que je m'attendais à ce que vous détestiez. Comme quoi! Reste que je ne trouve pas le film si compliqué dans sa narration. On comprend assez vite par certains indices qu'il y a de légers décalages dans le temps d'actions qui semblent simultanées.