Lars Von Trier

colimasson a écrit:

Je le préfère en sobre-Nympho qu'en bourré-Dogville.

Moi zaussi.

Avadoro a écrit:

Nymph()maniac vol 2.

Ah, enfin quelqu'un qui écrit le titre avec les () à la place du o.    Parce que... personnellement ça me semble vachement important, cette histoire de (). Comment imaginer qu'un tel choix puisse être anodin de la part d'un artiste tel que Von Trier ? Pas de o dans cette histoire (puisqu'il a été question d'Histoire d'o*), pas de sexualité, pas de plaisir, pas d'érotisme. Du sexe, ça oui, mais uniquement. Sexe mécanique et sans âme, sans goût, sans vie. Joe n'est pas nymphomane, elle est nymph()mane. Ce serait quoi la nymph()manie ? Ce serait, d'après le film, une sorte de masochisme hystérique, la conséquence d'une société qui étiquette le plaisir des femmes comme une perversion, un mal, un tabou. Enfermant les femmes dans la honte. Les condamnant à se haïr et à se maltraiter.

Je suis toujours étonnée qu'on puisse accuser LVT de misogynie. Finalement, au fil de ses films, je rapproche de plus en plus les démarches de Von Trier et celles d'Almodovar. Ils cherchent "les femmes", probablement aussi l'amour et la beauté de leur mère respective. Almodovar sur le versant lumineux, baroque, latin, séduisant ; Von Trier versant sombre, puritain, protestant, maladroit. L'ibérique et le scandinave (pardon pour le cliché   ).

Et je trouve absolument fascinant le petit jeu qui consiste à découvrir les liens que le cinéaste tissent entre tous ces films.

Toujours fan, quoi.

* Je n'ai toujours pas réussi à voir Menthe la bienheureuse, d'ailleurs...

MezzaVoce a écrit:

Ah, enfin quelqu'un qui écrit le titre avec les () à la place du o.    Parce que... personnellement ça me semble vachement important, cette histoire de (). Comment imaginer qu'un tel choix puisse être anodin de la part d'un artiste tel que Von Trier ? Pas de o dans cette histoire (puisqu'il a été question d'Histoire d'o*), pas de sexualité, pas de plaisir, pas d'érotisme. Du sexe, ça oui, mais uniquement. Sexe mécanique et sans âme, sans goût, sans vie. Joe n'est pas nymphomane, elle est nymph()mane. Ce serait quoi la nymph()manie ? Ce serait, d'après le film, une sorte de masochisme hystérique, la conséquence d'une société qui étiquette le plaisir des femmes comme une perversion, un mal, un tabou. Enfermant les femmes dans la honte. Les condamnant à se haïr et à se maltraiter.

Ah ouais, j'avais jamais fait gaffe, c'est bien de souligner.
Il me semble que l'histoire de la nymph()manie c'est encore pire : ce n'est pas la honte pure, qu'il serait facile de surmonter une fois démasquée, mais l'injonction contradictoire entre la compétitivité sexuelle et la réalité, qui ne peut pas être tout le temps un éternel orgasme.

C'est quoi la menthe bienheureuse ?

colimasson a écrit:

la réalité, qui ne peut pas être tout le temps un éternel orgasme.

Ah bon ?  

colimasson a écrit:

C'est quoi la menthe bienheureuse ?

Un court métrage de Lars Von Trier inspiré d'Histoire d'O, sorti en 1979. Je ne sais pas trop ce que ça vaut. Quelqu'un l'a-t-il vu ?

MezzaVoce a écrit:

colimasson a écrit:

la réalité, qui ne peut pas être tout le temps un éternel orgasme.

Ah bon ?  

Pour moi si, bien sûr, mais comme je sais que ce n'est pas le cas pour le reste des mortels...