Pour tout dire: les Nouvelles... [INDEX 1ER MESSAGE]

Les nouvelles de Nabokov manquent aussi à ma collection. Pour le moment, j'ai surtout ses leçons de littérature et Feu pâle.

mimi54 a écrit:

Je n'ai pas la clé pour lire les nouvelles.

cela existe aussi, oui... et puisque la lecture devrait rester un plaisir, faudra pas non plus se forcer si on n'aime pas!

Arabella a écrit:

Sana Krasikov ?

yes, merci

nezumi a écrit:

Mais Raymond Carver me semble un incontournable du genre.

depuis la lecture du roman Ciseaux de Stéphane Michaka je me retiens un peu sur cette référence... si son éditeur a vraiment autant 'manipulé' ses nouvelles, je ne sais pas si on peut encore les appeler "Carver Stories"... mais j'ai aussi peur de découvrir ceux qu'on a publié récemment, ceux que Carver a réellement écrit...

coline a écrit:

Il me semble que la lecture des textes d'Annie Saumont doit être plutôt difficile pour quelqu'un dont le français n'est pas la langue maternelle!...

cela a en effet pu jouer un rôle... je les ai lu il y a quelques années, avant que je m'étais remis à la lecture en français à 100%... je devrais tenter encore une fois aujourd'hui

églantine a écrit:

Je ne résiste plus à toutes ces tentations !!!!

tu ne pourrais pas dire que tu n'étais pas prévenue

jack-hubert bukowski a écrit:

Les nouvelles de Nabokov manquent aussi à ma collection. Pour le moment, j'ai surtout ses leçons de littérature et Feu pâle.

je ne peux que soutenir la mention de Coline pour Nabokov est ses nouvelles... paru il y a peu dans la série Quarto avec cette sublime image de Nicolas de Staël



cela m'a presque amené à l'acheter encore une fois

J'ai beaucoup aimé les nouvelles puis plus du tout et je m'y remets tout doucement, en ce moment avec Déroutes de Lorrie Moore et j'ai de nouveau du mal. Finalement, ce n'est peut-être pas le genre qui me déplaît mais plutôt l'auteur qui ne me convient pas. Pourtant de Lorrie Moore, j'ai adoré La passerelle, un roman donc, alors va savoir, sans doute une exception... Je me dis aussi que je les lis peut-être mal, toutes à la suite et comme l'ont dit plus haut Coline et Mimi, il ne me reste rien de ce que je viens de lire à peine la suivante commencée.

Je continue d'essayer malgré tout et de temps à autre je tombe sur un recueil que je n'ai pas envie de lâcher (le dernier en date est Jhumpa Lahiri). Alors pour moi, peu importe le genre en fait, nouvelles ou pavé, c'est avant tout l'auteur qui compte, c'est pourquoi je continuerai encore et encore, quitte à être déçue.

mimi54 a écrit:

unmotbleu a écrit:

je me doutais un peu de te réponse Mimi.
c'est une façon différente d'aborder un texte je pense.

soit tu te laisses envahir pas les sensations et les émotions
soit tu intellectualises davantage.

je suis très intéressée par ton avis.

Je suis une cartésienne pure souche, avec un esprit infiniment plus scientifique que littéraire.J'aime ce qui est structuré, rangé, ordonné,classé, organisé, clair net et précis.

*L'audible, je dois pouvoir l'entendre ( pour moi, pas besoin de comprendre une musique, elle doit flatter autre chose que mes neurones). Lorsque je suis au concert, j'entends tellement mieux quand je ferme les yeux..... c'est dans ces moments là que l’émotif est à son comble. La vue compte aussi, car regarder un musicien jouer, ou un chanteur chanter donne à la musique une dimension particulière.
* Le visible , je doit pouvoir le "voir": donc pareil pour la peinture, l'architecture.. ce n'est pas indispensable de comprendre, et de pouvoir expliquer, il suffit que mes yeux soient chatouillés dans le bon sens

Pour ces deux formes d'art, cela passe par le coeur D'ailleurs, devant un tableau, une sculpture, un monument, un paysage, un bel objet une musique, un film ( le théâtre pur beaucoup moins)...je ressens les vibrations que le livre ne m'a jamais fait ressentir
* L'écrit , je doit pouvoir le comprendre, et me l'expliquer...il n'y a pas de sensuel là dedans ( en tout cas, je n'en mets pas) . C'est le cerveau qui entre en jeu, le coeur, est presque accessoire.

Je vais certainement vous paraître bizarre, mais je suis construite comme ça....

non pourquoi serais tu bizarre? ou alors je suis bizarre dans l'autre sens.

certaines personnes ont besoin de comprendre" un tableau pour l'apprécier.
pour les poèmes je me laisse aller comme pour une musique et pour la nouvelle un peu aussi.
pour les romans les deux sont mélés.

Citation :

* L'écrit , je doit pouvoir le comprendre, et me l'expliquer...il n'y a pas de sensuel là dedans

mimi54,

Écris-tu? Si tu lis, je pourrais le comprendre à la limite. Si tu as une démarche d'écrivain-e, je vois difficilement comment nous pourrions se passer du côté sensuel inhérent à la démarche. Prendre ses aises en lisant, c'est apprécier le style de l'écrivain-e en face de toi... et il y a une musique là-dedans qu'on l'entende ou pas... foi de sourd.

Là où le roman est un voyage, les nouvelles paraissent plus une fenêtre ouverte sur le monde : on ne peut pas tout y voir, tout y lire, mais beaucoup se laisse deviner. Et parce qu’il y a ni véritable introduction, ni véritable conclusion, il n’y pas forcément systématiquement d’explication, beaucoup reste à concevoir sur la base de l’allusion, du non-dit. La nouvelle, de fait, paraît souvent plus déstabilisante que le roman.

Sarah Hall dans une interview dans La Matricule des Anges pour la publication de La belle indifférence

un petit top dix des meilleurs recueils de nouvelles ? Un genre que j'avais un peu délaissé et que je relis avec beaucoup de plaisir depuis que je fréquente les Parfumés !

Fictions de Borgès (incontournable)
Les armes secrètes de Cortazar
Les sept pendus et autres récits d'Andréiev
Dagon de Lovecraft (évidemment)
La Piscine-Les Abeilles-La Grossesse D'Ogawa
Rien que des fantômes d'Hermann (Judith)
Le coq de bruyère de Tournier
La fosse commune de Troyat
Le Marque-page de Krzyzanowski
Le miroir qui fuit de Papini

et La trilogie new-yorkaise d'Auster (essentiellement pour la première nouvelle).

et je note le conseil nezumien : Carter et ceux de coline et kenavo : Nabokov

jack-hubert bukowski a écrit:

Citation :

* L'écrit , je doit pouvoir le comprendre, et me l'expliquer...il n'y a pas de sensuel là dedans

mimi54,

Écris-tu? Si tu lis, je pourrais le comprendre à la limite. Si tu as une démarche d'écrivain-e, je vois difficilement comment nous pourrions se passer du côté sensuel inhérent à la démarche. Prendre ses aises en lisant, c'est apprécier le style de l'écrivain-e en face de toi... et il y a une musique là-dedans qu'on l'entende ou pas... foi de sourd.

Je n'écris pas.....la rédaction, dissertation a toujours été ma croix.Je n'ai jamais pu développer une idée; du moment que je la donnais, pourquoi en faire des tonnes et tourner autour du pot.
Je n'envoie pas de lettres, ni courrier sans but précis...et encore, c'est court, synthétique, et de l'ordre du pratique.
Je n'ai jamais tenu de journal, et l'idée ne m'a jamais effleurée, jamais écrit de poème, jamais essayé, jamais ressenti l'envie ou le besoin. Les rares fois où on m'en a demandé à l'école, j'ai esquivé. Je n'ai jais été douée pour l'écriture.

Merci pour ce fil, kanavo !


J'aime beaucoup les nouvelles : ce sont des lectures-bonbons qui font un plaisir fou, un instant passé où l'on n'aurait pas lu les pages d'un roman parce que les circonstances ne s'y prêtaient pas....c'est un moment à part !!


Mais je comprends très bien que certains n'aiment pas trop, cela ne se découvre pas comme un roman, c'est un rendez-vous rapide !!

Je suis curieuse de découvrir des idées d'auteurs de nouvelles....

kenavo a écrit:

Là où le roman est un voyage, les nouvelles paraissent plus une fenêtre ouverte sur le monde : on ne peut pas tout y voir, tout y lire, mais beaucoup se laisse deviner. Et parce qu’il y a ni véritable introduction, ni véritable conclusion, il n’y pas forcément systématiquement d’explication, beaucoup reste à concevoir sur la base de l’allusion, du non-dit. La nouvelle, de fait, paraît souvent plus déstabilisante que le roman.

Sarah Hall dans une interview dans La Matricule des Anges pour la publication de La belle indifférence

C'est vrai Kena ce que tu soulignes et pour ma part j'entrevois dans la lecture de la nouvelle une plus grande place à l'imagination du lecteur , une certaine liberté pour nous et une part plus importante de l'apport du lecteur dans l'interactivité pour s'approprier le sens qui n'est que suggéré , avec le choix de multiples interprétations quelquefois ou avec "une vérité unique" à découvrir .....Enfin c'est ce que ressens ......

Je vois qu'on se lance dans les listes, hein Shanidar ?

J'aurais du mal à faire un palmarès, mais pour citer quelques uns, chez les anglo-saxons Conrad, Faulkner, James...Et parmi les plus récents Slouka, Krasikov, Munro....
Chez les Français, Balzac en a écrit pas mal, Les diaboliques de Barbey d'Aurevilly....
Chez les Russes Tchékov, Tourgueniev, Andréïev....
Chez les Polonais Iwaszkiewicz, Odojewski, Stasiuk...
Et puis Krudy, Lagerkvist, Tanizaki....

Et j'en oublie plein.

Mince alors, un fil sur les nouvelles (genre littéraire que j'affectionne également) et pas un mot du maître incontesté ? Quid de l'irremplaçable Maupassant ?
Lisez les nouvelles de Maupassant !

Armor-Argoat a écrit:

Mince alors, un fil sur les nouvelles (genre littéraire que j'affectionne également) et pas un mot du maître incontesté ? Quid de l'irremplaçable Maupassant ?
Lisez les nouvelles de Maupassant !

Darkanny l'a cité
et il se trouve aussi dans la liste que j'ai ajouté à mon premier message de ce fil - d'après vos propositions

un top 10 pour moi est impossible, soit je vais en faire un pour les Américains, un pour les Europèens et un pour le reste du monde

J'ai quelques souvenirs des nouvelles de Katherine MANSFIELD...
des tranches de vie: on y plonge, on y reste en apnée et on ressort.
c'est le souvenir que j'en ai.
très curieux.

j'ai tendance à fuir les nouvelles, pour moi elles sont comme un roman inachevé.