Hubert Selby Junior

Queenie a écrit:

Le démon.

Je n'ai pas été emballée comme je l'aurais cru. Ayant vraiment aimé Last Exit to Brooklyn et Chanson de la neige silencieuse.

Moi ce fut l'inverse, j'ai été complètement happé par Le démon, surtout la première partie du bouquin, en revanche Last Exit to Brooklyn, je me suis accroché pour ne pas sauter des pages. Comme quoi...

ArturoBandini a écrit:

Queenie a écrit:

Le démon.

Je n'ai pas été emballée comme je l'aurais cru. Ayant vraiment aimé Last Exit to Brooklyn et Chanson de la neige silencieuse.

Moi ce fut l'inverse, j'ai été complètement happé par Le démon, surtout la première partie du bouquin, en revanche Last Exit to Brooklyn, je me suis accroché pour ne pas sauter des pages. Comme quoi...

Peut-être que c'est en fait une lassitude parce que ça change peu (le ton, l'idée...) ? Donc le premier livre lu marque au fer, le deuxième laisse légèrement dubitatif.
Cela dit, Le Démon, je m'en souviens incroyablement bien. Certes ma lecture est plus récente que celle de Last Exit, mais j'en ai plus de souvenirs. Donc !

Peut-être... J'ai tout d'abord lu Le démon puis Last Exit, néanmoins je les ai trouvés très différents. Le démon on est plongé au coeur des réflexions d'un individu, alors que Last Exit c'est tout une galerie de personnages délurés qui vont et viennent dans tous les sens. Je pense que le démon m'a particulièrement plu car je me suis un peu reconnu en lui ( ).

Ah je comprend mieux ton commentaire sur "nos lectures de juin" Arturo....

encore un mini....

Le démon


Un homme brillant, autant dans les affaires que socialement, est pris d’angoisses, d’une sorte d’impossibilité d’assumer sa vie qui se résout par une excitabilité et une recherche de passage à l’acte qui l’apaise pour un temps.

Je ne sais pas si c’est parce que Selby s’est brulé, a bu, a connu l’hopital psychiatrique qu’il arrive à parler de ces sujets avec sincérité, et cet accent de vérité, mais il a magistralement su créer un climax qui m’a fait dévorer ce bouquin et oublier tout ce qui m’entourait. Ce qui ne m’arrive pas souvent.




Le fauteuil gris de Zoran Music

Je me le garde précieusement. Pour l'instant je suis un fan inconditionnel de "Le Saule". Et La Geôle était complètement dément.

(je verrais si je finis par avoir envie de tenter autre chose, aussi réfractaire que je puisse me sentir).

Marko a écrit:

Je me le garde précieusement. Pour l'instant je suis un fan inconditionnel de "Le Saule". Et La Geôle était complètement dément.

Comme un bon cru, quand vous serez à point tu l'ouvriras? J'ai vraiment envie de lire d'autres choses de lui. Je retiens tes deux titres!

animal a écrit:

(je verrais si je finis par avoir envie de tenter autre chose, aussi réfractaire que je puisse me sentir).

Allez laisse-toi aller un peu à te faire "démoniser"....

Le Démon c'est déjà fait (ça doit traîner quelques pages avant).

Mauvaise expérience? Que tu te sentes aussi réfractaire à en ouvrir un autre?

mmmh disons que c'est un peu comme Sur la route, je suis content de l'avoir lu mais il m'en reste surtout quelque chose d'informatif sur un pan de littérature américaine plus qu'un choc. j'ai trouvé ça (le souvenir peu déformé, j'écris à la va vite) assez nombriliste, un peu complaisant et moralisateur. lassant aussi, la surenchère ne faisant pas forcément tenir la pyramide. mais je suis un sale panda.

Merci d'être un sale panda. Je ne vais pas me précipiter alors.

Tiens moralisateur ? Je trouvais qu’il racontait justement l’expérience de cet homme sans jugement de valeur, sans vouloir arriver à une morale quelconque.  Il raconte que cet homme ne contrôle plus du tout ce qui lui arrive, son destin. Il est nombriliste parce qu’il ne peut pas faire autrement, il est totalement assujetti à ce démon qui lui demande de plus en plus pour être satisfait. Je ne l’ai pas vu  comme une surenchère mais comme un climax fatal qui ne pouvait aller que dans cette direction. Bon…pour moi cela en a été ainsi !

pia a écrit:

Ah je comprend mieux ton commentaire sur "nos lectures de juin" Arturo....

Héhé

Sinon c'est vrai qu'il y a un côté répétitif dans Le démon, comme dans Sur la route, et je comprends tout à fait qu'on puisse décrocher et ne pas aimer. Mais au-delà de ça, ces deux romans apportent tellement davantage, qu'ils sont indispensables pour moi.

Répétitif ? Tiens tiens…hum…pas vu comme ça. La seule chose qui m’a gênée, est que le début est somme toute assez fade. C’est un homme formidable, tout va bien dans sa vie…et je me suis demandée : ce n’est que ça ? Puis une période au milieu du bouquin qui est carrément idyllique. Tellement que ça clochait. Evidemment cela préparait le climax fatal !