Orhan Pamuk [Turquie]

D’autres couleurs

Citation :

Présentation de l’éditeur
D’autres couleurs nous offre le visage d’un recueil exceptionnellement riche. Constitué de soixante-seize articles, essais, discours ou récits, il nous permet de nous plonger dans l’univers intellectuel et culturel, mais aussi intime et familial, du grand romancier turc. Les thèmes abordés dans ces différents écrits sont extrêmement variés.

Je ne vais pas faire un commentaire pour ce livre… mais ma lecture des Iles des Princes de Joachim Sartorius m’a amené ici.

Parmi ces soixante-seize articles, il y a un qui se nomme Les îles.

Une semaine après ma naissance, j’ai été emmené à Heybeliada pour y passer l’été 1952. Ma grand-mère paternelle y possédait une vaste maison de deux étages entourée d’un grand jardin, à la lisière de la forêt et tout près de la mer.

Orhan Pamuk raconte sur quelques pages ses souvenirs d’enfances de ces étés sur l’île… un peu d’histoire des îles autour et surtout qu’il est revenu en tant qu’adulte pour écrire pas mal de chapitres de ses romans…

C’est touchant et charmant… et comme si souvent avec cet auteur, quand il s’agit de souvenirs, une certaine patine s’y dégage de ses mots.

J’adore !

"Orhan Pamuk raconte sur quelques pages ses souvenirs d’enfances de ces étés sur l’île… un peu d’histoire des îles autour et surtout qu’il est revenu en tant qu’adulte pour écrire pas mal de chapitres de ses romans…"

C' est vrai. Mon livre péféré de Pamuk est -pour l' instant- Istanbul : Histoire d' une ville.
Histoire aussi d' un enfant dans s la ville.

Istanbul

Souvenirs d’une ville dit le sous-titre. Pamuk nous promène dans Istanbul, une Istanbul en grande partie disparue. Il y a l’Istanbul de son enfance, celle dont il se souvient, dans laquelle il a marché, beaucoup marché, mais aussi il y a la ville de ces photos en noir et blanc, qui ponctuent le livre, encore avant celle des dessins, celle aussi des voyageurs ou écrivains, voire des écrivains voyageurs, qui l’ont fréquentée à différentes époques, qu’elle a inspirés. Mais les souvenirs sont aussi ceux d’Orhan Pamuk, de sa famille, de l’immeuble familial…Et Istanbul fait partie intégrante de cette remémoration des couches fondatrices d’une personnalité. Nous voyons passer une ville et entrevoyons sont évolutions, comme nous voyons passer des mentalités, des façons de vivre et de penser propres au milieu dont est issu l’auteur.

Un beau voyage dans le passé, nostalgique, un peu triste, mais avec une certaine délectation de la tristesse. Je n’imaginais pas Orhan Pamuk, à la seule lecture de ses romans, si porté à la mélancolie, au sentiment de perte, si solitaire aussi.

J’ai pris un plaisir fou à cette lecture, à ce voyage, vers l’ailleurs, vers une autre époque, vers l’univers intime d’un grand écrivain, qui le partage avec nous. Et il me reste encore des romans à lire, que j’aborderai forcément différemment, après avoir partagé ce moment d’intimité avec Orhan Pamuk.

c'est un livre qui me fait envie depuis pas mal de temps. ça marcherait aussi pour un panda tu penses ?

J'ai vraiment aimé ce livre au point d'avoir envie de le conseiller à tout le monde. Mais les pandas, c'est tellement surprenant des fois...

je finirai bien par prendre le risque.

Arabella a écrit:

J’ai pris un plaisir fou à cette lecture, à ce voyage, vers l’ailleurs, vers une autre époque, vers l’univers intime d’un grand écrivain, qui le partage avec nous. Et il me reste encore des romans à lire, que j’aborderai forcément différemment, après avoir partagé ce moment d’intimité avec Orhan Pamuk.

ooooh comme je suis contente de te lire... en effet, j'ai eu le même ressentiment après ma lecture... un livre magique

Arabella a écrit:

J'ai vraiment aimé ce livre au point d'avoir envie de le conseiller à tout le monde. Mais les pandas, c'est tellement surprenant des fois...

animal a écrit:

je finirai bien par prendre le risque.

ouiiiii qu'est-ce qu'une vie sans risque!!