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| Gravity [Alfonson Cuaron] | |
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Auteur | Message |
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mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Lun 28 Oct 2013 - 22:37 | |
| J'en sors.....et j'ai trouvé cela SPECTACULAIRE..... et en 3 d. ça me rappelle du temps des premiers vols de Columbia, Challenger.....où je restais scotchée devant la télé tellement cela me fascinait.
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| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Lun 28 Oct 2013 - 23:07 | |
| Ce premier pas sur terre je le trouve sublime. Après toute cette apesanteur anxiogène elle parvient enfin à poser son pied sur la terre ferme ( non sans mal!) Je retenais mon souffle et j'étais tout ému. Un cinéaste qui arrive à me mettre dans cet état la je dis bravissimo !! | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Lun 28 Oct 2013 - 23:12 | |
| - Marko a écrit:
- Ce premier pas sur terre je le trouve sublime. Après toute cette apesanteur anxiogène elle parvient enfin à poser son pied sur la terre ferme ( non sans mal!) Je retenais mon souffle et j'étais tout ému. Un cinéaste qui arrive à me mettre dans cet état la je dis bravissimo !!
Un film qui m'a coupé des soucis quotidiens.... et rien que ça, j'en redemande Et qui ne m'a pas demandé de couper un cheveu en 10.....mais juste d'ouvrir grands mes yeux. | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Mar 29 Oct 2013 - 8:06 | |
| - Queenie a écrit:
Heureusement que Bullock garde son casque les 3/4 du temps, ça nous évite de voir son visage tout refait Elle est trop belle, après toute cette aventure, quand elle sort de l´eau, et touche enfin la terre!, Vous êtes (tout comme moi) subjugués par la 3D, mais il y a d´autres prouesses: Le long monologue de Bullock qui occupe la moitié du film: une première pour le ciné peu habitué à cette formule. L´ouverture du ciné americain au marché mondial: les satellites visités sont russes et chinois. Une manière de ne pas fermer l´histoire à une nation, une région, en faisant un clin d´œil à d´autre continents qui s´y retrouvent cités et filmés. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Mar 29 Oct 2013 - 11:16 | |
| - Marko a écrit:
- Ce premier pas sur terre je le trouve sublime. Après toute cette apesanteur anxiogène elle parvient enfin à poser son pied sur la terre ferme ( non sans mal!) Je retenais mon souffle et j'étais tout ému. Un cinéaste qui arrive à me mettre dans cet état la je dis bravissimo !!
C'était too much le plan en contre plongée, mais en même temps, tellement sincère, naïf, et américain de super héros, que j'ai aimé ! Et ne l'ai pas trouvé ridicule. - mimi54 a écrit:
- Marko a écrit:
- Ce premier pas sur terre je le trouve sublime. Après toute cette apesanteur anxiogène elle parvient enfin à poser son pied sur la terre ferme ( non sans mal!) Je retenais mon souffle et j'étais tout ému. Un cinéaste qui arrive à me mettre dans cet état la je dis bravissimo !!
Un film qui m'a coupé des soucis quotidiens.... et rien que ça, j'en redemande Et qui ne m'a pas demandé de couper un cheveu en 10.....mais juste d'ouvrir grands mes yeux.
T'as bien raison Mimi, ça fait du bien un film qui n'est là que pour distraire, et vraiment distraire (c'est pour ça que je regrette un chouia l'histoire avec sa gamine. Je trouve que c'est mélo pour rien. Elle aurait pu avoir l'instinct de survie sans avoir cette poussée d'instinct maternel... enfin... cette scène est tout de même émouvante, j'ai juste trouvé dommage d'en passer par là) - swallow a écrit:
- Queenie a écrit:
Heureusement que Bullock garde son casque les 3/4 du temps, ça nous évite de voir son visage tout refait Elle est trop belle, après toute cette aventure, quand elle sort de l´eau, et touche enfin la terre!, Vous êtes (tout comme moi) subjugués par la 3D, mais il y a d´autres prouesses: Le long monologue de Bullock qui occupe la moitié du film: une première pour le ciné peu habitué à cette formule. L´ouverture du ciné americain au marché mondial: les satellites visités sont russes et chinois. Une manière de ne pas fermer l´histoire à une nation, une région, en faisant un clin d´œil à d´autre continents qui s´y retrouvent cités et filmés. Oui, c'était marrant de les voir utiliser des engins d'autres pays, d'entendre/comprendre que tous les engins sont fait de la même façon, comme ça pas la peine de savoir absolument parler la langue pour appuyer sur les bons boutons. Et puis c'est presque beau et porteur de plein d'espoir de voir que tout est en "libre service" là haut (sauf que c'est, aussi, dans un état lamentable, ils ne savent pas faire le ménage les astronautes). | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Mar 29 Oct 2013 - 15:09 | |
| Je partage l'émerveillement de certains, qui en ont déjà très bien parlé et j'ai très peu de réserves sur ce film.
Je la trouve très bien, moi, Sandra Bullock, dont le jeu, loin d'être figé, évolue tout au long du film alors que l'énergie vitale resurgit en elle. Quel changement entre la voix éteinte, la nausée, les gestes ralentis et l'attitude effacée de la Ryan Stone du début du film et l'athlète déterminée qu'elle devient, d'une égale force physique et mentale... |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Mar 29 Oct 2013 - 22:05 | |
| Alors là, j’en ai pris plein les yeux !! C’est vraiment grandiose, j’en suis ressortie complètement lessivée et toute désorientée J’ai pas mal souffert quand même parce que je suis un peu claustro et j’étais bien soulagée quand elle a pu enlever sa combinaison, j’ai pu respirer un grand coup ! Et je peux dire aussi « I hate space », pas du tout envie d’y aller, même avec George. Un film à voir en tout cas et en 3D bien sûr, ça doit être plus banal sans. J’ai même presque envie d’y retourner ! - nezumi a écrit:
- Je la trouve très bien, moi, Sandra Bullock, dont le jeu, loin d'être figé, évolue tout au long du film alors que l'énergie vitale resurgit en elle. Quel changement entre la voix éteinte, la nausée, les gestes ralentis et l'attitude effacée de la Ryan Stone du début du film et l'athlète déterminée qu'elle devient, d'une égale force physique et mentale...
Oui je suis d'accord, elle est excellente, j'avais peur qu'en en fasse trop mais pas du tout, c'est une bonne surprise. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Jeu 31 Oct 2013 - 10:01 | |
| Article très intéressant sur rue89 Gravity n'est pas un film sur l'espace
Je trouve que ça va un peu loin, parfois, la démonstration, mais le fond ultra féministe est réellement présent dans le film, et c'est bon de lire un article qui y va à fond là-dessus ! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Jeu 31 Oct 2013 - 10:14 | |
| Cet article est excellent et à mon avis très juste. Si tous les critiques pouvaient avoir ce niveau ... | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Jeu 31 Oct 2013 - 19:21 | |
| C'est quand même un tout petit peu poussé... Les câbles qui gênent Sandra Bullock, ce sont des tentacules et métaphoriquement des mains d'hommes, mouais... je n'ai pas trouvé de ressemblance. Alors, si les mêmes câbles gênent George, ça veut dire quoi ? Ah, pardon, il suffit de ne pas en parler, comme ça la démonstration est plus convaincante. La fin avec l'eau, on peut aussi trouver simplement que c'est d'une jolie ironie, le fait de risquer de mourir noyé, donc par manque d'oxygène, après avoir risqué de mourir d'un manque d'oxygène similaire... Enfin, je suppose qu'il y avait de l'humour, tellement c'est poussé. Mais l'article est rigolo. "Si George Clooney est si insupportable dans « Gravity », c’est parce qu’il est le symbole d’une masculinité dévorante." Euh... Ses blagues sont souvent pour distraire Sandra Bullock, pour qu'elle ne stresse pas inutilement. Non ? Et, avant la catastrophe, quand il raconte ses histoires, il les raconte à la base, sur Terre, à un homme, pas à une femme. Alors, est-ce un indice d'homosexualité ? Et s'il paraît parfois faire le clown, c'est normal, et là encore super profond : Clown... Clooney. Logique.
Franchement, on peut faire du signifiant un peu comme on veut. Tiens : la musique. Il y a beaucoup plus d'instruments à vent que dans la moyenne des BO, ai-je eu l'impression. Eh bien voilà, c'est pour faire le contraste avec le manque d'oxygène qui est une menace quasi constante. Et pourquoi l'oxygène ? Parce que le réalisateur s'appelle Alfonso Cuarón Orozco, qu'il trouve qu'il y a trop de "O" dans ses nom et prénom, du coup il y a un manque de O2 ! Et la scène de fin a été, sauf erreur de ma part, tournée au Lac Powell. Powell... Power ! Formidable, elle a retrouvé le pouvoir ! Tout se tient (en plus, c'est un lac artificiel, il doit y avoir encore un truc... voilà : une métaphore de la volonté de l'homme à dominer la Nature... l'Homme - et la Femme, bien sûr - tentent de la maîtriser, mais ils tombent de haut).
Concernant le scénario, si nos héros vont dans la station russe, s'ils ont l'air si sympathiques avec leur bouteille de vodka planquée, on peut se dire que ça n'est pas pour rien : comme tout le problème est, à la base, la faute des Russes, il faut bien que ce soit un peu grâce à eux qu'il y ait une possibilité de sauvetage. Ainsi, les Russes aillent eux aussi voir le film !
Si un film "survival" met en scène une femme, on va y chercher du signifiant, une métaphore (Alien...), parfois à juste titre, d'ailleurs ; si on met un homme, il n'y aura rien à chercher, ce sera "normal". Curieux, non ? Alors qu'il peut aussi y avoir des métaphores, des symboles... Enfin, ça permet d'écrire des articles...
Mieux vaut se poser des vraies questions : pourquoi le soleil est-il jaune vu de l'espace dans le film, par exemple, alors qu'il devrait être blanc... | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Ven 1 Nov 2013 - 5:54 | |
| T'as raison de dire quand ça va loin (les liens, j'ai trouvé ça réellement exagéré), mais tu as l'air de tout jeter aux orties juste parce que le journaliste met du sens et de la réflexion à partir de simples images. Tu pousses. Même si le réalisateur n'a pas forcément voulu et vu tout ce qu'il mettait dans son film, si on voit un chouia de signifiant (dans cet article y'en a trop, ok) ça ne veut pas dire qu'on est à côté de la plaque.
Le coup de Ryan qui se féconde elle-même, je l'avais "vu", par exemple. Et j'avais fait le lien direct avec le moment où elle est fœtus.
Les blagues de Clowney, son rôle entier, je l'avais aussi ressenti comme l'archétypal du bon mec américain, rassurant, solide, viril (contrairement à l'article, par contre, je ne l'ai pas trouvé dans une masculinité dévorante et insupportable, mais plutôt dans une masculinité confortable, connue, et protectrice).
Mais t'as raison, quand une femme a un rôle qui est généralement donné à un homme, on y donne immédiatement du sens, et on y trouve un ou des messages. Cela dit, c'est parce que justement, ce n'est pas encore considéré comme "anodin" que ce soit une femme ou un homme qui interprète tel ou tel rôle (je ne suis pas encore allée vérifié si c'était vrai que les producteurs ne voulaient pas d'une femme pour le premier rôle, mais si c'est vrai, ça prouve que c'est encore porteur de sens de faire ce choix là). Un homme dans un rôle où l'on verrait plutôt une femme, on y mettra aussi du signifiant. C'est plutôt triste par rapport à l'état actuel de notre société plutôt que risible pour ceux qui font l'effort d'aller à contresens.
Bref, l'article va loin (ce qui est dommage, parce qu'on finit par se demander si c'est une parodie), mais je ne le trouve pas complètement à côté de la plaque. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Ven 1 Nov 2013 - 9:30 | |
| Certains détails de l'article sont exagérés (tentacules et pénétrations diverses) mais ce qu'il dit des noms des personnages et des différentes significations/déclinaisons du mot gravité/gravide me semblent pertinents. Et ce que le film raconte par la même occasion aussi. Il est évident que Cuaron et son fils se sont posés ces questions en écrivant le scénario. Je n'adhère pas a la thèse féministe de l'article mais à ce qui se joue pour l'héroïne oui. Clooney je le vois aussi comme Queenie. Il est plutôt un personnage rassurant et bienveillant qu'un pénible macho dont il faut s'émanciper. Reste l'idée de l'enfantement et du trip amniotique auquel j'adhère bien. C'est en tout cas une régression qui est filmée jusqu'au renoncement puis une très belle libération héroïque. Oui à la déesse primitive | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Ven 1 Nov 2013 - 10:09 | |
| - Queenie a écrit:
- T'as raison de dire quand ça va loin (les liens, j'ai trouvé ça réellement exagéré), mais tu as l'air de tout jeter aux orties juste parce que le journaliste met du sens et de la réflexion à partir de simples images. Tu pousses.
Oui, bien sûr que je pousse d'un côté pour contrebalancer l'article qui poussait dans l'autre sens. Balle au centre. - Marko a écrit:
- Clooney je le vois aussi comme Queenie. Il est plutôt un personnage rassurant et bienveillant qu'un pénible macho dont il faut s'émanciper.
Tout à fait d'accord. L'article caricaturait Clooney pour rendre plus crédible sa thèse, ce qui est toujours moyen... Il est bienveillant, oui. Le coup du foetus, je me suis dit "ah non, pas encore"... 2001 l'Odyssée de l'espace... Et dans Alien, d'ailleurs... Les foetus et l'espace, ça a l'air d'aller bien ensemble. Alors, finalement, pourquoi y a-t-il un personnage féminin ? Peut-être (là, je joue les mauvais esprits) tout simplement parce qu'il n'était pas possible de mettre deux personnages masculins : il faut ratisser plus large, équilibre un peu (et le spectacteur va plus craindre pour une femme dans le danger que pour un homme qui, c'est bien connu - dans le cadre d'un film américain, bien sûr, je ne cherche pas à faire du sexisme, je parle des clichés véhiculés par le cinéma -, est plus "héroïque" et va donc avoir plus de chance de s'en sortir ? Sans compter que le personnage de Clooney connaissait très bien les différentes stations orbitales, alors que le personnage de Sandra Bullock, comme le spectateur, a moins d'expérience, elle découvre, même si elle connaît la théorie). Il y a tellement peu de films exclusivement masculins (d'accord, il y a Lawrence d'Arabie, film exclusivement masculin - qui dure plus de trois heures, en plus - mais c'est quasiment le seul, non ?). On peut se demander ce qui aurait changé dans notre perception d'un message possible véhiculé par le film si le rôle de Sandra Bullock avait été tenu par un homme. Il aurait fait exactement la même chose, on aurait dû changer juste deux ou trois lignes de dialogue, mais pas plus. Sinon, tout aurait été pareil... mais les analyses du film auraient été différentes, j'en suis persuadé (on peut bien sûr faire l'exercice inverse, et s'imaginer des rôles masculins tenus par des actrices, et se demander ce que ça aurait changé dans notre perception). Il y a ce que dit le film, et ce qu'il ne dit pas explicitement, et alors on a toujours un doute : était-ce l'intention du réalisateur ? Imaginons un grand costaud qui se serait extrait de la capsule à la fin : aurait-on parlé de liquide amniotique ? Logiquement oui... mais je n'en suis pas sûr. Je ne sais pas si les producteurs ne voulaient pas d'une femme pour le premier rôle (ce qui serait de toute façon idiot - en dehors de tout aspect rétrograde sexiste - car le box office accueille plutôt bien des films de SF avec des actrices en rôles principaux : les Aliens, les - mauvais - films avec Milla Jovovich, etc.), en tout cas on peut lire, sur imdb : - Citation :
- Angelina Jolie was originally cast but dropped out later. Rachel Weisz, Naomi Watts, Natalie Portman, Marion Cotillard, Abbie Cornish, Carey Mulligan, Sienna Miller, Scarlett Johansson, Blake Lively, Rebecca Hall and Olivia Wilde were all subsequently tested or approached for the lead role. Finally, Sandra Bullock was cast.
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| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Dim 3 Nov 2013 - 19:43 | |
| Assez impressionant pour les effets 3D.
Pour moi la "sauce américaine" était un peu fort: eh bien, trois stations orbitales anéanties en espace de 1.30 h! Pas mal. En plus, tout est atteignable: cela se tient à quelques mètres? Ce trop de "catastrophes" et de "elle a encore survécue", soutenue par une musique qui crée ou souligne des émotions m'ont un peu énervé. Et même si éventuellement ce n'était pas le but de l'opération (expie était assez critique sur ces éternelles explications et significations), un peu plus de sobriété aurait pu mettre davantage un point fort sur des aspects plus essentiels, existentiels.
Marko avait souligné dans un commentaire la scène finale. Pour moi la scène la plus intéressante du film. Le fait qu'elle a atterrie (amérrie) à quelques mètres du bord (quel culot de nous proposer cela!) met un clin d'oeil sur les passages espace-mer-terre, donc éventuellement sur ces transitions évolutives qui correspondent aussi à un changement, nuanciation de l'importance de la gravité. Par ailleurs, en montant à la surface de la mer on voit distinctement une grenouille...
Cela m'a mené aussi à me poser la question pourquoi (vous ne l'aviez jamais?) ce film s'appèlle gravity, donc gravité tout en montrant apparemment avec des effets époustoufflant l'apesanteur! Il y a - au milieu des catastrophes - une exclamation de Ryan! "Je deteste l'espace." Eh bien: le fond étoilé est montré rarement (une fois?) dans une grande splendeur, mais la terre provoque les souvenirs (dialogue entre Kowalski et Ryan): quelle terre (glaise, touchable)... C'est le sentiment d'appartenance, du chez soi. Quand elle met ses mains dans la scène finale dans la terre, voilà qu'elle est arrivée. Dans la sphère de la gravité. | |
| | | Chymère Sage de la littérature
Messages : 2001 Inscription le : 21/07/2013 Age : 41 Localisation : Dijon
| Sujet: Re: Gravity [Alfonson Cuaron] Lun 4 Nov 2013 - 19:26 | |
| - Tom Léo a écrit:
- Par ailleurs, en montant à la surface de la mer on voit distinctement une grenouille...
Pour moi, vu la végétation et la faune dans et autour de l'eau, et le paysage alentour, j'ai tout de suite pensé qu'elle s'était retrouvé dans un grand lac africain ou quelque chose comme ça. Je n'ai pas du tout vu la mer là-dedans, en fait... Après, je peux comprendre qu'on dise "ah ces films américains, ils survivent à 45000 épreuves impossibles"... en même temps, si le personnage principal meurt dans les 20 premières minutes du film, ça marche moins bien... Mais je pense que c'est une des grandes différences entre la manière d'envisager le cinéma chez les européens surtout en France, et les américains... les américains font un film, qui est un monde en soi, ou une micro-réalité alternative. Les français imaginent qu'un film est un morceau de LA réalité. Du coup, je trouve que justement le cinéma français est prisonnier d'une "pseudo-crédibilité" qu'il ne pourra pas atteindre, alors que les américains s'en moquent : ils se permettent tout du moment que ça le fait à l'écran. C'est une liberté plus grande... Et c'est pour ça, à mon sens, que le cinéma français a un vrai souci avec les films de genre. Enfin, ça vaut ce que ça vaut comme analyse, et ce n'est pas forcément généralisable à tous les films, tout le temps... mais je pense que ça demeure un point de différence de vision du cinéma... | |
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