Festival du livre de Mouans-Sartoux

Festival du livre de Mouans-Sartoux (20eme )

Pour ceux qui peuvent s'y rendre, le festival a encore lieu demain...

Citation :

Au-delà des murs, l'humanité
Mur entre les USA et le Mexique, mur entre Israël et la Palestine , murs de l'Apartheid en Afrique du sud, barrière électronique entre les USA et le Canada, mur du silence autour des handicapés et des autistes, mur de la honte - mur de Berlin, murs des centres d'enfermement, murs des caméras de surveillance, murs des ghettos des riches qui s'enferment pour se protéger des pauvres, murs… MURS.
Pourquoi un monde en apparence plus ouvert a-t-il tant besoin de fermetures ?
Pour empêcher les uns d'entrer, les autres de sortir ? Pour trouver la paix ?
L'humanité, les hommes, les femmes, se protègent, s'épient, se surveillent, s'excluent, se rassemblent pour exclure, pour se protéger, s'enferment, sont enfermés.
Les murs sont-ils des solutions ?
Jeter des ponts entre les civilisations et les peuples plutôt que construire des murs qui les séparent et les rendent ennemis…
Peut-être les poètes, les écrivains, les artistes, les cinéastes, peuvent-ils vaincre les murs et retisser, au-delà des murs, les liens de l'humanité fragmentée ?
C'est ce que tentera le 20e festival avec des invités comme Amos Gitaï Albert Jacquard, Julia Kristeva, Michel Maffesoli, Maryline Desbiolles, Amin Maalouf, Geneviève Fraisse, Ricardo Ferreira Freitas, Antoinette Fouque, Alaa El Aswany, Michel Alberganti, Jeanne Labrune, Edgar Morin, Nahal Tajadod, Gaston Kelman, Yamina Benguigui, François Héran, Susan George, Serge Moati, Marc Levy, Jean-Pierre Mocky, Maïssa Bey, René Backmann, Gilles Clément, Lola Lafon, Laurent Bonelli, Franck Pavloff, de nombreux écrivains et chercheurs, 50 auteurs jeunesse et BD et des auteurs en région

Dans l'agenda du festival j'ai retenu un débat animé par Bernard Pivot demain dimanche, à 14h sur ces questionnements avec Pierre Assouline, C Dantzig, H Marienské (Rhesus), C Donner (Un roi sans lendemain), et Y Haenel (Le cercle) .
Je pense y aller demain...Je vous ferai le compte-rendu of course

Ci joint la liste des auteurs:ICI
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Festival du livre de Mouans-Sartoux


Allez, je vous fais un petit topo façon aériale

Déjà, très différent du dernier festival du livre auquel j'ai pu assister à Manosque, et qui reste mon gros coup de coeur !
Ici d'immenses chapiteaux faits de toiles blanches bordant la route sous un soleil de plomb et des centaines de badauds venus en famille. Ambiance plus festive, plus bruyante, commerciale aussi, il faut bien le dire: on est bien sur la côte ...Rien à voir avec l'atmosphère cosy, concentrée, intime presque, mais surtout infiniment plus authentique, des vieux remparts provencaux de la belle cité médiévale.

Des stands BD, livres enfants, livres d'art...Plus loin Musso et Levy attendent leurs fans .... de quoi trouver son bonheur pour un peu qu'on le veuille. Moi, je suis venue uniquement pour écouter une rencontre au "Café littéraire" prévue à 14h dans une (confortable) salle de cinéma : Pierre Assouline, Charles Dantzig, Helena Marienské (Rhésus) Christophe Donner (Un roi sans lendemain) Adrien Goetz (Intrigue à l'anglaise) Yannyck Haenel (Le Cercle)

Petite déception, Haenel est remplacé par Ghislaine Dunant (Un effondrement, le titre, hein pas mon état ) mais il est toujours captivant de pouvoir écouter les auteurs présenter leurs dernières oeuvres. Un petit débat s'ensuit sur le rapport de l'écrivain et son éditeur, l'indépendance ou non de l'écrit et l'éventuel principe de " la commande" littéraire. Nous pouvons les approcher ensuite et même leur toucher quelques mots, ce que je ne manque pas de faire, accompagnée d'Hélène, mon amie lectrice ...

Christophe Donner nous signe son roman (qui fait partie de notre cerclage) sympathique et malicieux, confirmant son côté un tantinet provoc' du débat...entre un Goetz plus rigide et une Helena Marienské très enjouée et débordant de charisme.( Je me dis que son livre mérite peut-être une seconde lecture, la 1ère m'ayant paru un peu déjantée)
Pierre Assouline est à deux pas, j'en profite pour lui demander s'il a un lien de parenté avec un de mes cousins par alliance (même nom, éditeur aussi) Amusé il me répond que non, mais qu'il le connait très bien (ainsi que sa femme, ma cousine) Voilà une belle entrée en matière pour échanger quelques phrases, lui parler de notre cerclage niçois et du forum sur lequel nous partageons nos impressions...

Derrière nous, Speedy et associé couvrent l'évènement Partagée entre une honte vite digérée et un fou-rire complice avec l'autre Hélène, nous nous éloignons, serrant notre butin : Deux livres signés et dix minutes de bonheur!!

A quand le prochain festival?? Je commence à y prendre goût moi... [

C'est toujours un plaisir de lire les articles de notre envoyée spéciale Aériale

Merci Sentinelle Desfois je crains que vous me jugiez culottée, mais en même temps, ils sont là pour ça, les auteurs : rencontrer leurs lecteurs , so...je continue à arpenter tous les festivals à portée de Kms que je trouve

Les photos maintenant !

Un doigt autoritaire contrôlant la maneuvre, me voici , devant Chistophe Donner signant Un roi sans lendemain (dédicace très sympa) et Goetz à qui par contre on n'a rien demandé ... (très prof Sorbonne Paris IV )


Petit fou-rire avec Héléna Marienské devant le zoom de nos photographes attitrés (son roman Rhésus a été élu un des meilleurs de l'année par Télérama)

vazy continues ta chasse aux dédicaces Aériale! y'a pas de mal à se faire du bien, et je suis sûre que ça leur fait super plaisir !

Ce week-end se tenait le Festival du livre de Mouans Sartoux avec entre autres invités:
Leonora Miano, Samuel Benchetrit, Thu Huong Duong, Lorànt Deutsch, Régine Deforges, Michka Assayas, Christohe Alévèque et ...

Citation :

16 h 30 - Rencontre Paul Otchakovsky-Laurens , directeur des éditions P.O.L, présente ses auteurs : Atiq Rahimi, Emmanuel Carrère, Nicolas Fargues, Brice Matthieussent, Jean Rolin -
17 h - Entretien-lecture Philippe Grimbert, Sorj Chalandon et Christophe Bouquerel -

Evidemment des noms qui faisaient tilt dans ma petite tête. On a donc enfourché la moto speedienne et après un démarrage foireux (batterie en panne, pneus à plat, on se retrouve à pousser une moto pesant 1tonne jusqu'au garage le plus proche) nous avons pu choper Emmanuel Carrère le temps d'une signature, histoire de croiser l'homme.
Souriant et aimable (comme s'il sortait d'un conseil des ministres a ajouté perfide ma voisine ) il m'a donc gribouillé une dédicace et j'ai pu lui dire combien j'avais aimé ses deux derniers romans. Ca fait toujours plaisir me suis-je dit, surtout à nous bien sûr, et voilà la chose étant faite, cette affaire là avait tout de l'évènement people matiné de l'aspect foire des samedis de famille.

Mais que nenni! Quelques instants plus tard, sagement alignés face à l'entrée de la salle réservée à la 1ere rencontre convoitée (les éditions POL et ses auteurs) on a pu ainsi se retrouver face à une belle brochette d'écrivains où manquait cruellement Atiq Rahimi empêché pour cause d'ernie discale. Un peu dépitée, j'avoue que l'échange valait tout de même la peine.
Découvert Paul Otchakovsky Laurens (essayez de prononcer d'une seule traite vous comprendrez pourquoi il a choisi POL ) un homme simple et intègre animé par une passion toujours vivace, passionnant donc, un Carrère très à l'aise et un Fargues non moins détendu, parlant de façon simple et spontanée, tout comme dans ses livres en fait. Mais il faut se méfier des premières impressions...

Partie sur la pointe des pieds un peu avant les éternelles questions du public, j'ai couru tout près voir celui que je ne voulais en aucun cas rater (avec Atiq Rahimi ) Sorj Chalandon. Rencontre forte intéressante, drôle, riche et chaleureuse, surement aidée par le fait que ces auteurs ( Grimbert autant que Chalandon) sont tous deux des auteurs qui ne se regardent pas écrire, qui 'vivent' leurs émotions et arrivent à nous les communiquer. Facétieux, l'oeil toujours aux aguets, hyper simple et proche de son public, Sorj Chalandon est encore plus vrai que nature lorsqu'on l'a face à soi. Un régal de les écouter tous deux.

A la sortie et sans doute parce qu'il se faisait tard et que l'atmosphère était plus calme, je suis allée parler un peu à notre homme. Il fallait absolument que je lui dise combien j'avais pris plaisir à le lire! On a ainsi un peu échangé surLa Promesse ( livre où il a mis le plus de lui, m'a t'il avoué) la Mayenne, son esprit (ma famille en est originaire, ça faisait un petit plus!) et sur l'expérience qu'il a vécue et l'a conduit à écrire Mon traître dont il ne s'est jamais tout à fait remis, qui l'habite toujours et qui l'a sans doute amené à son dernier roman: La légende de nos pères.

Une première approche pleine de (bonnes) surprises, comme quoi les journées mal commencées peuvent se terminer en beauté! Demain je vous parle de la seconde journée...

C'est toujours un plaisir de lire notre envoyée spéciale
Je râle encore d'avoir loupé Sorj Chalandon à la foire du Livre de Bruxelles 2008, je n'avais pas pu prendre congé pour cause de réunion au travail

Rhôôô ben, rien que beau monde!! Quelle chance! Merci de ton partage Aériale!!

Raconte Emmanuel Carrère!!

Tu as pu voir Thu Huong Duong?

merci à notre envoyée spéciale parfumée

Bien joué aériale !

Merci les Parf'
Senti, il faut absolument que tu le rencontres un jour, il est vraiment super Chalandon!

Marko a écrit:

Raconte Emmanuel Carrère!!
Tu as pu voir Thu Huong Duong?

Emmanuel Carrère je l'ai écouté lors d'une interview avec les écrivains de POL mais il a parlé surtout de sa première rencontre avec Paul Otchakovsky-Laurens, et sa vision de l'édition. J'ai raté malheureusement son entretien lecture pour D'autres vies que la mienne. Mais j'en parle plus haut.
Idem pour Thu Huong Duong (que je n'ai jamais lue) Arrivée à la fin, la salle était bondée mais elle m'a parue très sympathique et pleine d'esprit!

aériale a écrit:

Idem pour Thu Huong Duong (que je n'ai jamais lue) Arrivée à la fin, la salle était bondée mais elle m'a parue très sympathique et pleine d'esprit!

Je pense que tu pourrais aimer beaucoup... Notamment Terre des oublis et Itinéraire d'enfance (son premier)

Terre des oublis on me l'a souvent conseillé, j'ai suivi son fil mais les avis sont un peu partagés et il est assez épais, ce qui fait que j'ai toujours repoussé.Mais je le lirai un jour ...
Alors je reprends mon p'tit reportage. On était à dimanche...

La moto semble requinquée. On refile vite fait et un peu tard direction le Festival, mais toujours sans appareil photo et sans bouquins (pour les signatures, tant qu'à faire) L'affiche du jour est tentante, Atiq Rahimi toujours défaillant mais restent quelques interview alléchants.

Citation :

14 h - Entretien-lecture Jean-Pierre Milovanoff, Minh Tran Huy et Nicolas Fargues -
15 h 30 - Entretien Michka Assayas, écrivain et cinéaste
16 h - Entretien Christophe Alévêque, Se dépêcher d’en rire de peur d’en pleurer -

Arrivés dans les temps pour l'entretien avec Minh Tran Huy -Milavanoff- Fargues et placés devant, je n'en perds pas une miette. La parole est laissée à Jean Pierre Milavanoff qui ne la lâche pas facile, mais qui est prenant dans la présentation de son roman "L'amour est un fleuve de Sibérie". Vient le tour de l'auteure vietnamienne, toute douce et très discrète, qui nous résume l'intrigue de La double vie d'Anna Song, indissociable de sa passion pour la musique et née de l'idée du mensonge et de la passion amoureuse, suite à un article repéré dans la presse par son mari. Une femme délicieuse!

Il ne reste que peu de temps pour Nicolas Fargues, qui parait soucieux et laisse percer quelques signes d'impatience. Ce garçon semble mal à l'aise avec cette beauté qui frappe d'abord. Un besoin de prouver qu'il y a autre chose, de se déterminer autrement, c'est certain. Son langage est clair, simple et très lucide. Un écrivain qui n'écrit pas du Dostoewski comme il dit, mais qui cite ses auteurs fétiches (Tom Wolfe, Jean Echenoz) ses cinéastes de référence (Robert Altman) ou sa façon de restituer le réel vu d'en haut à la façon d'Yann Arthus Bertrand, des personnalités qu'il admire. Son but ? Raconter des histoires où l'intrigue aurait moins de poids que les personnages, des voix multiples, reliées entre elles selon une construction assez banale, il le reconnait lui-même, mais qui permet beaucoup. Au final parler des apparences, des solitudes qu'elles cachent, des sujets assez graves sous des abords plutôt légers, ce qu'il tend à être lui-même.

Le temps d'une dédicace pour ma fille qui en est fan je me dis que ce type est un grand anxieux à l'opposé des sourires qu'il affiche. Pour un peu je le console! Il est temps d'écouter Assayas nous gratter quelques accords ( pas tous réussis d'ailleurs) puis Alévèque déjà bien chaud pour conclure sur une note plus joyeuse. Irrespectueux, drôle et farceur, l'humoriste a conquis son public. Quelques blagues faciles, d'autres plus percutantes, trois bons mots et on repart les yeux mouillés, cette fois de rire. 'Se dépécher d'en rire de peur d'en pleurer', c'est le nom de son impro, et cela résume tant de choses!

La suite à l'année prochaine...

Merci.. surtout pour Nicoals Fargues.. dont j'avais laissé de côté son Le roman de l'été lors la rentrée.. mais je vais quand même noter
J'ai bien aimé les livres que j'ai lu de lui... à suivre donc