Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Léon Tolstoï [Russie]

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colimasson
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 23:14

J'aime beaucoup la vision des relations humaines que transmet Tolstoï. Tout au long de Guerre et paix, il distille de très nombreux passages pleins de bon sens et d'astuce. Prenons-en un peu de la graine...

"Un peu de flatterie, de louange, est indispensable, même dans les rapports les plus simples, les plus amicaux ; comme il est indispensable de graisser les roues pour qu’elles tournent."


« Ne te marie jamais, jamais, mon ami. Voilà le conseil que je te donne. Ne te marie que lorsque tu te seras dit que tu as fait tout ce que tu es capable de faire et lorsque tu auras cessé d’aimer la femme que tu auras choisie ; alors tu pourras la voir telle qu’elle est, sinon tu commettras une erreur cruelle et irréparable. Marie-toi quand tu seras un vieillard bon à rien…sinon tout ce qu’il y a en toi de beau et de noble sera perdu. Tout sera gaspillé dans des futilités. Oui, oui, oui ! Ne me regarde pas avec cet air surpris. Si tu attends quelque chose de toi dans l’avenir, tu sentiras à chaque pas que pour toi tout est fini, tout est fermé, à l’exception du salon où tu ne compteras guère plus qu’un valet de cour ou un idiot… Et puis, à quoi bon !... »


« […] Spéransky faisait parade devant lui d’un esprit serein, libre de tout parti pris et avait recours avec lui à cette flatterie raffinée, non dépourvue de présomption, qui consiste à laisser sous-entendre à votre interlocuteur que vous et lui êtes les seuls à comprendre la stupidité de TOUS les autres et les profondeurs de votre propre sagesse. »

Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 Az10

Une définition du couple ?

« Non pas aimée parce que belle, mais belle parce qu’aimée. Ce sont les Malvina et autres qu’on aime parce qu’elles sont belles. Mais ma femme, est-ce que je l’aime ? Ce n’est pas que je l’aime, c’est autre chose que je ne sais comment t’expliquer. Sans toi, et quand un chat noir, comme aujourd’hui, traverse notre route, je suis comme perdu, et ne peux rien faire. Est-ce que j’aime mon doigt ? Je ne l’aime pas, mais essaie un peu de me le couper… »

Bon, allez, on l'a tous déjà pensé...

« On en était à ce moment précédant un grand dîner où, dans l’attente des hors-d’œuvre, les invités évitent d’entamer de longues conversations, mais jugent néanmoins indispensable de circuler et de parler pour bien montrer qu’ils ne sont nullement pressés de se mettre à table. »

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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 23:19

Pierre est le personnage que je trouve le plus attachant dans Guerre et Paix. Malgré un certain abattement qui semble le caractériser, il essaie toujours de reprendre le dessus et de donner un sens à sa vie. Sa radicalité d’esprit me plaît beaucoup également.


« Tout devait se passer ainsi et il ne pouvait en être autrement, pensait Pierre, il n’y a donc pas à se demander si c’es bien ou mal. C’est bien, parce que c’est net et qu’il n’y a plus de doutes torturants. »


Lorsque l’on découvre Pierre au début de Guerre et Paix, il semble pris au piège d’une vie qui ne lui convient pas :


« Le poids de ces insolubles problèmes était trop accablant, et uniquement pour les oublier, Pierre cédait à toutes les sollicitations ; il fréquentait les milieux les plus divers, il buvait, achetait des tableaux, faisait bâtir et surtout il lisait.
Il lisait, et lisait tout ce qui lui tombait sous la main ; il lisait avec une telle ardeur qu’à peine rentré chez lui, tandis que le valet le déshabillait, il tenait déjà un livre et lisait. Il lisait et passait de la lecture au sommeil, du sommeil au bavardage dans les salons, au Club, du bavardage aux beuveries et aux femmes, des femmes de nouveau aux bavardages, à la lecture et au vin. Boire devenait de plus en plus pour lui un besoin physique et en même temps moral. Les médecins l’avaient prévenu que vu sa corpulence, le vin était dangereux pour lui, et il buvait. Il ne se sentait vraiment à l’aise que quand ayant vidé machinalement dans sa grande bouche plusieurs verres, il éprouvait une tiédeur et il était prêt à envisager superficiellement n’importe quelle idée sans chercher à l’approfondir. Ce n’est qu’après une bouteille de vin ou deux qu’il prenait vaguement conscience que ce terrible nœud enchevêtré de la vie qui l’épouvantait en temps ordinaire, n’était pas si effrayant qu’il lui avait paru. La tête bourdonnante, bavardant, écoutant les conversations ou lisant après le dîner et le souper, il voyait constamment ce nœud sous différents aspects. Mais c’est sous l’action du vin seulement qu’il disait : « Ce n’est rien, je débrouillerai ça. Voilà, j’ai déjà une explication. Mais pour le moment je n’ai pas le temps. Je réfléchirai à tout cela plus tard. » Cependant ce « plus tard » n’arrivait jamais. »

Et c’est remarquable d’assister à sa métamorphose, qui passera par l’action philanthropique et sera plus ou moins résolue par l’amour.

« Il prenait maintenant joyeusement conscience que tout ce qui constituait le bonheur des hommes, le bien-être, la richesse et la vie elle-même, n’était que futilité qu’il y avait plaisir à rejeter, en regard d’une certaine chose… Laquelle ? Cela, Pierre l’ignorait et il ne cherchait d’ailleurs pas à savoir au juste pour qui et pour quoi il était prêt à tout sacrifier et y trouvait un charme particulier. Il ne se souciait pas de savoir à quoi il se sacrifiait, c’était le sacrifice lui-même qui le remplissait d’une joie nouvelle. »

« En captivité, dans le baraquement, Pierre avait découvert […] que l’homme est créé pour le bonheur, que le bonheur est en lui, qu’il consiste dans la satisfaction des besoins naturels de l’homme, et que tout le malheur vient non de l’insuffisance mais de l’excès ; mais à présent, au cours de ces trois semaines de marche, il avait encore appris une nouvelle et consolante vérité : il avait appris qu’il n’y a au monde rien d’effrayant. Il avait appris que, tout comme il n’existe pas au monde de situation dans laquelle l’homme soit heureux et entièrement libre, il n’existe pas non plus de situation dans laquelle il soit totalement malheureux et privé de liberté. Il avait appris qu’il existe une limite aux souffrances et une limite à la liberté et que cette limite est très proche ; que l’homme qui souffrait parce que dans son lit de roses un pétale s’était replié, souffrait comme lui-même souffrait à présent quand il s’endormait sur la terre nue et humide en se réchauffant d’un côté et en se refroidissant de l’autre […] »


Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 Pierre10
« Autrefois, il ne savait voir en rien le grand, l’inconcevable, l’infini ; il pressentait seulement que cela devait exister quelque part, et il le cherchait. Dans tout ce qui était proche et compréhensible, il ne voyait que l’aspect borné, mesquin, quotidien, absurde. Il s’armait d’une longue-vue mentale et regardait au loin, là où le quotidien, le mesquin voilé par la brume, lui apparaissait grand, infini, uniquement parce qu’il était indistinct. C’est ainsi que lui étaient apparues la vie de l’Europe, la politique, la maçonnerie, la philosophie, la philanthropie. Même alors cependant, dans ces minutes qu’il considérait comme des moments de faiblesse, son intelligence pénétrait ces lointains, et il y apercevait la même petitesse, la même mesquinerie, la même absurdité. »


« Avant, il semblait certes un homme bon, mais malheureux ; aussi les gens malgré eux s’en éloignaient. A présent, un sourire où s’exprimait la joie de vivre jouait continuellement autour de sa bouche, et l’intérêt qu’il portait aux autres rayonnait dans ses yeux qui semblaient leur demander s’ils étaient heureux comme lui. »


« La folie de Pierre consistait en ceci que pour aimer les hommes il n’attendait pas, comme auparavant, de trouver des raisons personnelles, ce qu’il appelait les mérites des gens ; mais l’amour remplissait son cœur et, aimant les hommes sans raison, il découvrait les raisons évidentes qui les rendaient dignes d’être aimés. »

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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 23:27

La théorie de l'histoire de Tolstoï mérite elle aussi son florilège d'extraits...
Ca fait crépiter la cervelle et c'est divinement bien écrit !
On part de constats plutôt généraux basés sur un découpage méticuleux des faits, avant de finir sur des questions beaucoup plus larges qui englobent des concepts sur lesquels Tolstoï pose une vision originale et intelligente.

« Il en est du mécanisme d’une action militaire comme du mécanisme d’une horloge : l’impulsion une fois donnée se propage aussi inexorablement jusqu’au résultat final, et dans un cas comme dans l’autre, tant que l’ébranlement ne leur est pas transmis, les parties du mécanisme restent immobiles, indifférentes. […]
Comme dans l’horloge où le résultat du mouvement des innombrables rouages n’est que le mouvement lent et régulier des aiguilles qui indiquent l’heure, ainsi le résultat des centaines d’actions complexes de ces cent soixante mille hommes, russes et français, des passions, des désirs, des remords, des humiliations, des souffrances, des élans d’orgueil, des craintes, des enthousiasmes de tous ces hommes, fut uniquement la bataille d’Austerlitz, la bataille des trois empereurs comme on l’appelle, c’est-à-dire une légère avance de l’aiguille de l’histoire universelle sur le cadran de la destinée de l’humanité. »


Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 La_bat12
La bataille d'Austerlitz, Lejeune, 1808

« L’homme consciemment vit pour soi, mais il sert inconsciemment d’instrument à des fins historiques et sociales. L’acte accompli est irrévocable et en coïncidant avec les millions d’actes des autres hommes, il acquiert un sens historique. Plus l’homme est placé haut sur l’échelle sociale, plus le réseau de ses relations avec les autres hommes est étendu, plus il possède d’autorité sur les autres et plus il apparaît que chacun de ses actes est prédéterminé et inévitable. »


« Quand une pomme est mûre et tombe, pourquoi tombe-t-elle ? Est-ce à cause de l’attraction de la terre ? Est-ce parce que sa queue est desséchée et que le soleil l’a abîmée, ou bien est-elle devenue trop lourde et a-t-elle été secouée par le vent ? Ou bien est-ce parce que l’enfant debout sous l’arbre avait envie de la manger ? / Rien de tout cela n’est la cause ; il ne s’agit que de la coïncidence des conditions dont dépend l’accomplissement de n’importe quel évènement de la vie élémentaire, organique. Et le botaniste qui dit que la pomme tombe parce que sa pulpe se décompose ou pour quelque cause de ce genre, aura raison tout autant que l’enfant qui, sous l’arbre, dira que la pomme est tombée parce qu’il avait envie de la manger et qu’il a prié pour qu’elle tombât.»



« Nombre d’historiens expliquent que la bataille de Borodino n’a pas été gagnée par les français parce que Napoléon était enrhumé ; s’il n’avait pas eu un rhume de cerveau, ses dispositions avant et au cours de la bataille eussent été encore plus géniales et la Russie eût été perdue et la face du monde eût été changée. Pour les historiens qui admettent que la Russie s’est constituée par la volonté d’un seul homme, Pierre le Grand, que de République la France s’est transformée en Empire et que les armées françaises sont entrées en Russie par la volonté d’un seul homme, Napoléon, le raisonnement selon lequel la Russie est demeurée puissante parce que Napoléon avait un fort rhume, ce raisonnement est d’une logique inattaquable. »


Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 250px-10
Napoléon se retire de Moscou, peinture par Adolph Northern

« Toutes les fois que, consultant ma montre, je vois que l’aiguille a atteint le chiffre dix, j’entends sonner les cloches de l’église voisine ; mais du fait que toutes les fois que l’aiguille est sur dix les cloches sonnent, je n’ai pas le droit de conclure que la position de l’aiguille est la cause du mouvement des cloches. »


« Il peut sembler que la façon dont on comprend la signification d’un évènement n’a pas d’importance. Mais entre celui qui dit que les peuples de l’Occident partirent vers l’Orient parce que Napoléon le voulut, et celui qui dit que cela s’est accompli parce que cela devait s’accomplir, il y a la même différence qu’entre les gens qui affirmaient que la terre est immobile et que les planètes tournent autour d’elle et ceux qui disent qu’ils ne savent pas ce qui soutient la terre, mais savent qu’il existe des lois qui gouvernent ses mouvements et ceux des autres planètes. »


« En disant cela, la science militaire raisonne comme cette mécanique qui, ne tenant compte des forces que dans leurs rapports avec les masses, déclarerait que les forces sont égales entre elles parce que les masses sont égales ou inégales.
Or la force (la quantité du mouvement) est le produit de la masse et de la vitesse.
Lorsqu’il s’agit d’opérations militaires, la force des troupes est, elle aussi, le produit de leur masse par quelque chose d’autre, par une certaine inconnue x. / La science militaire constate dans l’histoire d’innombrables exemples où la force des troupes ne correspond pas à leur masse, où de petits détachements battent de plus gros, et elle reconnaît vaguement l’existence de ce coefficient inconnu et essaye de le retrouver en faisant appel soit à la disposition géométrique, soit à l’argument, soit, le plus souvent, au génie des chefs militaires. Mais les résultats qu’on obtient en ramenant ce coefficient à l’un de ces facteurs ne concordent pas avec les faits historiques.
Cependant, pour trouver cette inconnue, cet x, il suffit de renoncer à la fausse idée de l’efficacité des dispositions du pouvoir suprême en temps de guerre, idée accréditée pour la plus grande gloire des héros.
Cet x est le moral de l’armée, c’est-à-dire la plus ou moins grande volonté de se battre et de s’exposer aux dangers que courent tous les soldats qui composent une armée, indépendamment du fait que ces hommes se battent sous le commandement de chefs qui ont ou non du génie, sur deux ou trois lignes, avec des gourdins ou des fusils tirant trente coups à la minute. Les hommes qui ont la plus ferme volonté de se battre sauront toujours se mettre d’eux-mêmes dans les conditions les plus favorables pour se battre. »


Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 400px-10
Conseil de guerre à Fili – Peinture d'Alekseï Danilovitch Kivchenko

« Les mots HASARD et GENIE ne désignent rien de réel et ils ne peuvent donc pas être définis. Ces mots désignent simplement un certain degré de compréhension des évènements. J’ignore pourquoi se produit tel phénomène, je pense que je ne peux le savoir ; c’est pourquoi je ne veux pas le savoir, et je dis : le HASARD. Je vois une force qui produit une action qui n’est pas à la mesure de la faculté ordinaire des hommes ; je ne comprends pas pourquoi cela se produit, et je dis : le GENIE. »


« Quelle est la cause des évènements historiques ? Le pouvoir. Qu’est-ce que le pouvoir ? Le pouvoir est l’ensemble des volontés transférées sur une personne. A quelles conditions la volonté des masses est-elle transférée sur une personne ? A la condition que cette personne exprime la volonté de tous les hommes. Autrement dit, le pouvoir est le pouvoir. Autrement dit, le pouvoir est un mot dont le sens nous est incompréhensible. »


« La responsabilité apparaît plus ou moins grande selon la plus ou moins grande connaissance des conditions dans lesquelles se trouvait l’homme dont l’action est jugée, selon le plus ou moins grand laps de temps écoulé entre l’acte et son jugement, et selon la plus ou moins grande compréhension des causes de l’acte. »


« Chaque acte de l’homme est nécessairement conditionné et par son entourage et par son corps lui-même. Je lève mon bras et je l’abaisse. Mon acte me paraît libre ; mais lorsque je me demande si je peux lever le bras dans toutes les directions, je vois que j’ai levé le bras dans la direction où cet acte rencontrait le moins d’obstacles aussi bien de la part des corps environnants que de la part de la structure de mon propre corps. Si parmi toutes les directions possibles j’ai choisi précisément celle-là, c’est qu’elle présentait moins d’obstacles. Pour que mon acte soit libre, il est indispensable qu’il ne rencontre aucun obstacle. Nous ne pourrions nous représenter un homme totalement libre qu’en nous le représentant hors de l’espace, ce qui est évidemment impossible. »


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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 23:28


Un superbe résumé de l’Histoire par Tolstoï... Grinçant et réjouissant !


« A la fin du XVIIIe siècle, une vingtaine d’hommes se réunirent à Paris et se mirent à dire que tous les hommes étaient égaux et libres. A la suite de quoi, les gens commencèrent dans toute la France à s’entr’égorger et à se jeter mutuellement à l’eau. Ces gens tuèrent le roi et beaucoup d’autres. A ce moment, il y avait en France un homme de génie, Napoléon. Il remportait partout des victoires, c’est-à-dire qu’il tuait beaucoup d’hommes, parce qu’il était très génial. Et il alla, on ne sait pour quelles raisons, tuer des Africains, et il les tua si bien et se montra si rusé et si intelligent que, rentré en France, il donna l’ordre à tout le monde de lui obéir. Et tous lui obéirent. Devenu empereur, il alla de nouveau tuer des gens en Italie, en Autriche et en Prusse. Et là aussi, il en tua beaucoup. Mais il y avait en Russie un empereur, Alexandre, qui décida de restaurer l’ordre en Europe, et pour cela, il fit la guerre à Napoléon. Cependant, en 1807, il se lia subitement d’amitié avec lui, mais en 1811, ils se disputèrent de nouveau, et ils recommencèrent à tuer beaucoup de gens. Et Napoléon amena six cent mille hommes en Russie et conquit Moscou ; mais ensuite, il s’enfuit brusquement de Moscou, et alors l’empereur Alexandre, aidé par les conseils de Stein et des autres, unit l’Europe dans une coalition contre celui qui avait troublé sa tranquillité. Tous les alliés de Napoléon devinrent soudain ses ennemis ; et cette coalition marcha contre Napoléon qui avait rassemblé de nouvelles forces. Les alliés vainquirent Napoléon, entèrent à Paris, obligèrent Napoléon à abdiquer et l’envoyèrent à l’île d’Elbe, sans le priver de son titre d’empereur et en lui manifestant le plus grand respect, alors que, cinq ans auparavant, et un an plus tard, tous le considéraient comme un bandit hors la loi. Et ce fut Louis XVIII qui commença à régner, bien que jusqu’alors tant les Français que les Alliés ne fissent que s’en moquer. Cependant Napoléon versa des larmes devant la vieille garde, renonça au trône et partit en exil . Ensuite, d’habiles hommes d’Etat et des diplomates (en particulier Talleyrand qui s’était hâté de s’asseoir avant les autres dans un certain fauteuil et avait ainsi élargi les frontières de la France) engagèrent des pourparlers à Vienne, et ces pourparlers faisaient le bonheur ou le malheur des peuples. Soudain, les diplomates et les monarques faillirent se disputer ; ils étaient prêts déjà à donner de nouveau l’ordre à leurs troupes de s’entretuer ; mais à ce moment Napoléon arriva en France avec un bataillon et les Français, qui les détestaient, se soumirent immédiatement à lui. Mais les monarques alliés se fâchèrent et repartirent en guerre contre les Français. Et ils vainquirent le génial Napoléon et l’envoyèrent dans l’île de Sainte-Hélène, en reconnaissant soudain que c’était un bandit. Et là, l’exilé, séparé des êtres chers à son cœur et de sa France bien-aimée, mourut lentement sur son rocher et légua à la postérité ses grandes actions. Et en Europe, ce fut la réaction et tous les souverains recommencèrent à faire souffrir leurs peuples. »
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyDim 11 Déc 2011 - 23:30

Et des passages simplement beaux et universels :

« Tout était d’ailleurs si petit, si inutile, en comparaison des pensées austères et solennelles dans lesquelles le plongeaient l’épuisement de ses forces à la suite de la perte de sang, la souffrance et l’attente d’une mort prochaine. En regardant dans les yeux de Napoléon, le pince André songeait à la vanité de la grandeur, à la vanité de la vie, dont nul ne pouvait comprendre le sens, à la vanité plus grande encore de la mort qu’aucun vivant ne pouvait comprendre et expliquer. »

Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 250px-11
En 1812, par Illarion Prianichnikov

« « Le printemps et l’amour et le bonheur !... semblait-il dire. Comment n’êtes-vous pas encore las de ce mensonge toujours le même, stupide et absurde ! Toujours la même chose, et toujours le mensonge ! Il n’y a ni printemps, ni soleil, ni bonheur. Voyez là-bas ces sapins, étouffés, morts, toujours pareils… Et moi aussi j’ai étendu de tous côtés mes doigts écorchés, cassés, qui sont sortis de mon dos, de mes flancs, comme ils l’ont voulu… Et maintenant je suis là et je ne me laisse plus prendre ni à vos espoirs ni à vos duperies. »
Le prince André se retourna à plusieurs reprises pour regarder ce chêne comme s’il attendait quelque chose de lui. Fleurs et herbes croissaient cependant au pied du chêne, mais luis se dressait, difforme, obstinément, sombre.
« Oui, il a raison, mille fois raison ! songeait le prince André. Que d’autres, les jeunes, se laissent prendre à cette duperie ! Mais nous, nous savons ce qu’est la vie et la nôtre est terminée. » »



« Eh, mon faucon, ne te désole pas […]. Ne te désole pas, ami cher : on souffre une heure et on vit un siècle ! C’est comme ça, mon ami. »


Et s'il ne fallait retenir qu'une phrase dans tout ce livre, je choisirais celle-ci :


« Il n’y a pas et ne peut y avoir de cause d’évènement historique en dehors de l’unique cause de toutes les causes. »

Parce qu'il fallait quand même y penser...
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyLun 12 Déc 2011 - 22:05

Je viens de terminer Anna Karenine, le livre m'a plu parce qu'il est effectivement beaucoup plus que cette histoire d'amour adultère qui se termine mal. Il y a une vraie recherche sur le sens de la vie à travers le personnage de Levine notamment et beaucoup de personnages attachants en dehors des deux héros profondément agaçants (je rejoins eXpie). Le style est limpide et nous permets de nous imprégner de toutes les différentes réflexions et digressions du livre. Tout n'était pas pour moi intéressant (tout ce qui touche par exemple au sort de la paysanerie russe et aux nouvelles techniques) mais j'ai sauté quelques lignes et tout allait bien!

Je crois que c'est un livre qu'il faut avoir lu: un monument littéraire beaucoup plus accessible que "Guerre et Paix"!
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyMer 21 Déc 2011 - 21:26

J'ai vu hier le film "Anna Karenine" de Duvivier. L'ímage y est magnifique, remarquablement esthétique. Le casting est très bon: chaque personnage est particulièrement proche de celui que j'avais imaginé. J'ai admiré comment le cinéma arrivait en peu d'images a dire énormément de choses. Remarquable travail. Je recommande vivement ce film. cheers
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyMer 21 Déc 2011 - 23:39

Cachemire a écrit:
J'ai vu hier le film "Anna Karenine" de Duvivier. L'ímage y est magnifique, remarquablement esthétique. Le casting est très bon: chaque personnage est particulièrement proche de celui que j'avais imaginé. J'ai admiré comment le cinéma arrivait en peu d'images a dire énormément de choses. Remarquable travail. Je recommande vivement ce film. cheers

J'ai un lointain souvenir de ce film mais plutôt favorable. C'est tellement difficile de réussir l'adaptation de tels monuments littéraires! J'essaierai de le revoir.
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyVen 6 Jan 2012 - 21:03

Marko a écrit:
Cachemire a écrit:
J'ai vu hier le film "Anna Karenine" de Duvivier. L'ímage y est magnifique, remarquablement esthétique. Le casting est très bon: chaque personnage est particulièrement proche de celui que j'avais imaginé. J'ai admiré comment le cinéma arrivait en peu d'images a dire énormément de choses. Remarquable travail. Je recommande vivement ce film. cheers

J'ai un lointain souvenir de ce film mais plutôt favorable. C'est tellement difficile de réussir l'adaptation de tels monuments littéraires! J'essaierai de le revoir.

Je n'ai pas vu la version Duvivier, mais j'ai vu la version Clarence Brown, 1935, avec Greta Garbo. L'histoire Kitty/Levine passe à la trappe (elle se fait plaquer par Vronsky, et un peu plus tard, elle se marie avec Levine, comme s'il n'y avait rien eu entre les deux) ; on a donc plus de la moitié du roman qui est évacuée. Manque de temps, sans doute... Mais le réalisateur consacre quand même un bon quart d'heure à des danses folkloriques et autres beuveries qui font couleur locale. Finalement, il ne reste rien du roman. Fredric March est un Vronsky qui n'a pas le temps d'exister et qui décide de partir à la guerre avant même la fin d'Anna. Il y a donc un renversement.

Oui, c'est difficile de réussir l'adaptation de ce type de livres. Il ne reste plus qu'une histoire banale. On voit un peu Anna qui est méprisée par le beau monde, à l'opéra, c'est un peu rapide, mais c'est parlant, la scène est à peu près réussie.
Sinon, la course de chevaux, le bal, l'histoire... tout ça est assez banal. Même Greta Garbo n'est pas fascinante ; plusieurs personnes, vers la fin, disent qu'elle est fascinante, tellement extraordinaire - et là, c'est comme dans le livre - sauf que, dans le livre, même si on ne comprenait pas pourquoi il y a une telle fascination vis-à-vis d'elle, on se disait : c'est normal, je ne la vois pas, je ne suis que dans sa tête, mais en vrai, elle doit être remarquable. Par contre, dans le film, on la voit en "vrai", et même ainsi, le charme ne passe pas.
Et l'anglais n'aide pas.
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyVen 6 Jan 2012 - 23:57

On est en effet très loin des sommets de Greta Garbo : un film plutôt maladroit, et anecdotique dans son approche du roman tant Levine est laissé de côté. C'est aussi mon personnage favori d'un roman qui m'a beaucoup marqué par ses contrastes et ses ruptures de ton. Si Anna peut agacer tant elle apparait figée et passive, je trouve tout de même son attitude intense dans sa dimension pathétique et jusqu'au-boutiste.
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyMer 2 Jan 2013 - 22:13

A cause/grâce au film qui vient de sortir (en décembre 2012, film de Joe Wright), une "nouvelle" traduction est sortie, chez Pocket.
Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 Anna10
Le prix mis bien en évidence semble être le principal argument de choix de cette version plutôt qu'une autre.
Curieux, je l'ai feuilleté.
Qui est le traducteur ? Eh bien, il est anonyme, et la traduction date de 1886 (et la publication de 1910). Je n'ai rien contre les traductions anciennes, sauf qu'elles sont souvent approximatives, ce que l'on attend d'une traduction a changé depuis un siècle.

Prenons la fameuse première phrase, qui donne "Les famille heureuses se ressemblent toutes ; les familles malheureuses sont malheureuses chacune à leur façon." en version folio et j'imagine quelque chose d'approchant chez la plupart des traducteurs.
Eh bien, on a ici : "Tous les bonheurs se ressemblent, mais chaque infortune a sa physionomie particulière."
Il n'y est même plus question du bonheur d'une famille, c'est le bonheur en général dont il est question.

Tout est à l'avenant... Une version à éviter. Tout ça pour proposer un prix moins cher que les concurrents, j'imagine.

De plus, si cela vous intéresse, vous pourrez trouver la totalité de cette version anonyme encore moins cher, sur le net ( http://fr.wikisource.org/wiki/Anna_Karénine/Première_Partie )

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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyMer 2 Jan 2013 - 23:06

Merci à toi Expie !

J'avoue, j'ai vu le film avant de lire le Roman (honte tu dois penser !)
Mais, il s'est avéré que j'ai une envie soudaine de découvrir Tolstoï Very Happy
Tu préfères donc la version folio ?
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyJeu 3 Jan 2013 - 7:35

san.romain a écrit:
Merci à toi Expie !

J'avoue, j'ai vu le film avant de lire le Roman (honte tu dois penser !)
Mais, il s'est avéré que j'ai une envie soudaine de découvrir Tolstoï Very Happy
Tu préfères donc la version folio ?

Il n'y a absolument pas de honte à avoir, Anna Karénine ne se lit pas en deux heures...

Je ne parle pas le russe, mais la version Folio est également la traduction que l'on trouve dans la Pléiade (un peu une référence, généralement). Elle est signée Henri Mongault et date de 1935, mais a été revue récemment (par Sylvie Luneau).
(à noter qu'il est possible de trouver plusieurs textes d'auteurs russes traduits par Henri Mongault sur : http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Henri_Mongault ).

Par contre, je ne saurais affirmer qu'elle est meilleure que celle du Livre de Poche, par exemple, mais au moins on sait qui l'a faite, et elle a été revue. Dans le Livre de Poche, ce n'est même pas écrit, ou bien cela figure quelque part dans l'introduction, mais cela montre bien le peu d'importance qui est portée au traducteur ou à la traductrice...
De façon générale, j'ai quand même l'impression que les traductions chez folio sont de très bonne qualité. Mais du coup, bien sûr, le livre est un peu plus cher que chez d'autres éditeurs en format de poche.

Concernant cette version folio d'Anna Karénine, j'aime bien les notes, notamment le fait que, au fur et à mesure des parties qui avait paru en feuilleton, on a les réactions du public et des critiques, voire même de Dostoïevski. C'est toujours intéressant de comprendre quels sont les éléments qui avaient pu choquer les gens à l'époque...

D'une façon générale (à part les traductions qui trahissent vraiment un livre), le choix de la traduction qui va nous plaire dépend aussi du lecteur : André Markowicz, chez Dostoievski, en insupporte certains (qui préféreront les traductions de Nivat, par exemple), alors qu'il est porté aux nues par d'autres, du fait de son originalité.

Concernant Tolstoï, tu peux aussi commencer par des textes plus courts (cela peut permettre de voir si on a des affinités avec un auteur, avant de commencer un pavé) mais néanmoins excellents et marquants, comme La Mort d'Ivan Illitch, Maître et serviteur.
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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyJeu 3 Jan 2013 - 17:24

Merci pour cette réponse au combien détaillée et claire !
Je penche pour la traduction folio, puisqu'il semblerait qu'elle soit plus soignée ! :)

En ce qui concerne la lecture de Tolstoï, je te remercie pour cette référence, et il est vrai
qu'il est préférable de lire des textes plus courts de l'auteur avant de se lancer dans une grande aventure..
J'ai fait ça pour Mo Yan, je vais faire la même chose avec Léon !

Very Happy

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MessageSujet: Re: Léon Tolstoï [Russie]   Léon Tolstoï [Russie] - Page 6 EmptyJeu 3 Jan 2013 - 17:57

eXPie a écrit:
Je ne parle pas le russe, mais la version Folio est également la traduction que l'on trouve dans la Pléiade (un peu une référence, généralement). Elle est signée Henri Mongault et date de 1935, mais a été revue récemment (par Sylvie Luneau).
(à noter qu'il est possible de trouver plusieurs textes d'auteurs russes traduits par Henri Mongault sur : http://fr.wikisource.org/wiki/Auteur:Henri_Mongault ).

Par contre, je ne saurais affirmer qu'elle est meilleure que celle du Livre de Poche, par exemple, mais au moins on sait qui l'a faite, et elle a été revue. Dans le Livre de Poche, ce n'est même pas écrit, ou bien cela figure quelque part dans l'introduction, mais cela montre bien le peu d'importance qui est portée au traducteur ou à la traductrice...
Il ne me semble pas (mais je peux me tromper) ! C'est vraiment étonnant, d'ailleurs.
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