Thèmes abhorrés ?

Je n'ai jamais essayé Twillight, ni King d'ailleurs (sauf une nouvelle rikiki qui n'a rien à voir avec les vampires)

J'avais lu un peu de Bram Stoker, sans jamais l'avoir terminé. Théophile Gautier aussi, berk.

Je crois que c'est cette espèce de mythe, en soi, qui me rend complètement frigide.

Oui, le rayon bit-litt, le cœur de cible c'est quand-même pas mal les ados/lescentes... donc il faut de la romance, un peu d'érotisme mais pas trop etc...

Ce qui n'a rien à voir avec le vampire tel que présenté par Bram Stocker, ou d'autres œuvres approchant...
Dracula, c'est aussi l'archétype même du roman victorien, en plus... style un peu ampoulé, et cette sensation de bouillonnement incessant derrière le corset des convenances et des bonnes mœurs...
Et le groupe d'amis du roman est très proche des cercles artistiques que fréquentaient Stocker à cette époque, avec toutes les "légendes" qui les entoure.
C'est quand-même culte, en plus.   (sans compter le nombre de "clichés" du fantastique qui sont nés là-dedans...)

D'ailleurs, en soi le mythe du vampire est évolutif : au départ, dans les lointaines contrées de l'Est de l'Europe, il était représenté comme étant plus proche du zombie. C'est surtout Stocker qui en a fait le héros à la fois dangereux, ambigu, au masque de séduction, et qui a posé les bases des "pouvoirs" du vampire. C'est lui qui a fait du vampire ce qu'il est aujourd'hui en réalité.

Je l'aurais préféré en zombie... quoique les zombies aspirent déjà pas mal de sang par la morsure, enfin...

Tout ça est un peu abscon pour moi.

Les zombies mangent les cerveaux, enfin...   



Tu es beaucoup trop terre à terre pour tout ça, j'ai l'impression...   

animal a écrit:

arf... King j'en ai lu avec plaisir

Eh bien pour ma part, j'ai adoré mon seul King lu (Différentes saisons). Tout particulièrement le troisième récit du recueil : Le corps.
Mais je suppose que ce livre est un peu à part.

Chymère a écrit:

Les zombies mangent les cerveaux, enfin...   



Tu es beaucoup trop terre à terre pour tout ça, j'ai l'impression...   

Non..., j'aime beaucoup les zombies par exemple. Et je n'ai rien contre quelques étrangetés fantastiques, mais le vampire, franchement. Rien de bien ingénieux là-dedans, c'est juste un Don Juan un peu plus sale. Ah oui, et puis j'ai du mal avec toute cette obséquiosité qu'on trouves parfois. Je trouve que ça casse un peu le charme de l'insanité.

Mais bon, pour autant qu'on puisse se fermer définitivement sur un thème... pourquoi pas, mais je demande encore à lire. (ou à voir.)

film : The Addiction ?

(sinon il y a le film de Carpenter   )

Comme L'Antre de la Folie ?

je ne pense que son Vampires soit aussi bon que L'antre de la folie mais je le reverrai bien, histoire de.

oui et puis tout est relatif parce que Cellulaire de Stephen King avec des zombies, c'était vraiment mauvais mauvais mauvais !

Ben dites donc, je vois que la fantasy, la SF et les vampires ont mauvaise presse parmi un nombre non négligeable de lecteurs qui ont répondu à ce fil…

J'avoue que ça me renvoie un peu à quelques années en arrière où pour conseiller un livre à un client j'évitais d'en relever les éléments l'apparentant aux littératures dites de l'imaginaire. J'ignore si c'est votre cas, mais nombre de personnes ont besoin de penser qu'il s'agit de littérature "blanche" pour avoir envie de lire certains textes que par ailleurs ils finissent par apprécier. Heureusement (à mon sens), de plus en plus de littérature imaginaire se publie en blanche :)

Pour ma part j'ai du mal à dégager un profil de livres que je détesterais. Je peux dire que je n'ai pas aimé tel ou tel livre (euh…, lesquels déjà ?), mais pas qu'un type de livres me déplaît. Je dirais tout de même que je vais difficilement me tourner vers la littérature française contemporaine, j'en ai une assez mauvaise image.

De mon côté je bloque un peu quand les romans ont une teneur historico-politique trop marquée. Non pas que ça ne m'intéresse pas mais je préfère alors voir un documentaire ou lire un essai sur ce thème. Par exemple je repose (sans doute à tort) un livre quand je lis ça en 4e de couverture:

La Fête au Bouc a écrit:

Mario Vargas Llosa négocie le difficile exercice de l'ouvrage politique avec brio dans un style très personnel, d'une touchante humanité, montrant la barbarie telle qu'elle peut être, à l'image d'une âme aliénée, geyser mortifère aux éclaboussures de sang. Se refusant pourtant à désigner le dictateur comme un être dont la puissance tiendrait du divin, il fait de Turjillo un homme étrangement commun dont le pouvoir écrasant ne fut possible qu'avec le soutien d'une partie de son peuple, des États-Unis et de sa propre folie. La Fête au bouc est sans conteste un livre remarquable, réussissant le grand écart parfois si difficile à négocier en littérature : être une étude juste et profondément troublante d'une dictature et de son système de fonctionnement, et un récit haletant

Et pourtant j'ai quand même acheté ce livre en particulier en me disant que j'essaierais de le lire un de ces jours...

Marko a écrit:

De mon côté je bloque un peu quand les romans ont une teneur historico-politique trop marquée. Non pas que ça ne m'intéresse pas mais je préfère alors voir un documentaire ou lire un essai sur ce thème. Par exemple je repose (sans doute à tort) un livre quand je lis ça en 4e de couverture:

La Fête au Bouc a écrit:

Mario Vargas Llosa négocie le difficile exercice de l'ouvrage politique avec brio dans un style très personnel, d'une touchante humanité, montrant la barbarie telle qu'elle peut être, à l'image d'une âme aliénée, geyser mortifère aux éclaboussures de sang. Se refusant pourtant à désigner le dictateur comme un être dont la puissance tiendrait du divin, il fait de Turjillo un homme étrangement commun dont le pouvoir écrasant ne fut possible qu'avec le soutien d'une partie de son peuple, des États-Unis et de sa propre folie. La Fête au bouc est sans conteste un livre remarquable, réussissant le grand écart parfois si difficile à négocier en littérature : être une étude juste et profondément troublante d'une dictature et de son système de fonctionnement, et un récit haletant

Et pourtant j'ai quand même acheté ce livre en particulier en me disant que j'essaierais de le lire un de ces jours...

thèse et antithèse ! et surtout une belle ouverture d'esprit qui s'achèvera (je l'espère) par un commentaire circonstancié ! (je compte lire ce livre cet été dans la cadre de la LC Amérique Latine, je sais que je l'ai acheté pour certaines raisons liées à une ancienne passion pour les cathares mais aujourd'hui je ne vois plus très bien la relation...) (à suivre donc...)

je plaide coupable pour les préjugés... pourtant à l'arrivée mes rares incursions sont assez positives même dans des cas d'écriture peu inspirante : La guerre des bleus et des roses de Norman Spinrad il y avait du bon aussi dedans et le truc façon Futurama de Robert Silverberg aussi. Par contre je n'envisage pas vraiment la possibilité de persévérer si je ne trouve pas ces petites qualités, et comme il y a des petites déceptions à côté...

c'est peut-être un tort et j'ai bien envie de retourner lorgner des catalogues comme celui du Passager clandestin.

animal a écrit:

je plaide coupable pour les préjugés... pourtant à l'arrivée mes rares incursions sont assez positives même dans des cas d'écriture peu inspirante : La guerre des bleus et des roses de Norman Spinrad il y avait du bon aussi dedans et le truc façon Futurama de Robert Silverberg aussi. Par contre je n'envisage pas vraiment la possibilité de persévérer si je ne trouve pas ces petites qualités, et comme il y a des petites déceptions à côté...

c'est peut-être un tort et j'ai bien envie de retourner lorgner des catalogues comme celui du Passager clandestin.

Je crois qu'on a tous des préjugés en lecture de toute façon, mais il est vrai que je rencontre assez souvent celui relatif à la SF (plus qu'à la fantasy d'ailleurs), j'ignore pourquoi.

Au Passager clandestin, je pense que celui avec lequel j'ai le plus pris de plaisir est Le Mercenaire. Dans une corpocratie les entreprises se font la guerre par l'intermédiaire de reconstitutions historiques…

La SF est un genre dont on peut dire qu'il est actif en littérature française contemporaine, quelques auteurs remarquables : L et L Koetzler (L'Anamnèse de Lady Star, CLEER), Jean Philippe Jaworski - fantasy (Même pas mort, Gagner la guerre), Roland C Wagner - très tristement décédé récemment au seuil d'une reconnaissance par un public plus général (Rêves de Gloire), Ayerdhal (La Boheme et l'Ivraie), pour ceus qui me viennent à l'esprit, si ça peut en inspirer certains.