Expositions vues par les parfumés

tina a écrit:

C'est quoi ?

tape Pierre Huyghe dans Rechercher...

Je note Le sommeil.

autrement dit : clic le fil

(je n'en peux plus de trépigner pour Vallotton).

[quote="animal"]
(je n'en peux plus de trépigner pour Vallotton).[/quote]
Ben, viens la voir ! Il y a Braque aussi au GP. Mais j'ai du mal avec le cubisme (à vrai dire, je n'aime pas du tout).

c'est prévu pour bientôt sans savoir exactement quand.  

je ne suis pas non plus un forcené du cubisme mais les expos que j'ai vues et qui mélangent ou qui donnent un aperçu du parcours d'un artiste ça devient beaucoup plus stimulant. Je pense pour ma part aux expos :
- Gino Severini
- Jacques Villon
- Picasso à Bâle

Vu Sarah Moon au muséum d'histoire naturelle.
Etrange, elle rend presque vivant des animaux morts, et des fois l'inverse.
Mais cher au final... (pas moyen de découpler le billet de l'accès à la grande galerie, que je connais déjà par coeur..)

Et été voir des petits cul au musée d'Orsay. L'expo est vraiment bien roulée.
J'ai fait la visite à côté d'un gars qui s'offusquait de la présence d'oeuvre de Pierre et Gilles à côté de classiques
et de japonaises qui gloussaient devant "l'origine de la guerre".

Je vais essayer de voir d'ici Janvier Frida Kahlo, sauf si l'un d'entre vous trouve ça nul.

(j'ai fait aussi le musée de la météorite à Rochechouart, mais je ne suis pas sûre que ça vous botte)

Toujours  l'expo masculin au musée d'Orsay :

Ah Sarah Moon j'étais aller voir quelques unes de ses œuvres dans une galerie, je me demandais si j'allais aller voir cette expo. Tu me donnes presque envie. Mais c'est tellement "glauque" je trouve, qu'il faut avoir l'état d'esprit adéquat.



Le musée de la météorite !!? C'est carrément intrigant ! Et ça me rappelle des bouts de lectures de "Il faut qu'on parle de Kevin" où le père trimballe son gosse dans ce genre de musée, et qu'il finit par l'envoyer chier avec ses sales gros cailloux !

C'est pas gros gros... mais c'est local-local et la guide est sympa,
et y'a moyen d'organiser des journées sur le terrain (ce que je vais faire pour l'été prochain)

Kevin... tu penses que ça a eu un lien sur la suite des événements ?

Sarah Moon, c'est noir-noir.
Les 2 films projetés sont classes.

et elle a même son fil pour en parler

Joardens - Petit Palais


Un bel écrin pour ce joyeux artiste, héritier de la grande tradition flamande, moralisatrice et drôle, reconnaissable à ses mises en scènes audacieuses et personnelles.
Peinture baroque dans toute sa grandiloquence militante de conquête contre-réformiste, ayant intégré les modèles Italiens, Caravage en tête, mais pas seulement : Titien également.
De beaux portraits, des scènes allégoriques plutôt atypiques et des scènes de genre à vocation didactique. Un géant de l'incontournable triade "Van Dyck-Rubens-Joardens". Trop souvent caché par les 2 autres !
On en prend plein la vue et on sourit souvent.
A noter : c'est le peintre des bovins. Il était fasciné par ces braves ruminants et les a dessinés et peints avec un rare bonheur.  





Le printemps de la Renaissance
La sculpture et les arts à Florence, 1400-1460 - Louvre


Une expo qui subjugue et remonte aux sources de la Renaissance en rappelant à quel point les arts monumentaux, c'est à dire l'architecture et la sculpture, sont le point de départ du renouveau. Avec une forte envie de théoriser (voir Alberti par exemple).
Peu d'artistes sont représentés mais quels artistes !
De Masaccio à Donatello, de Ghiberti à Andrea del Castagno, presque toutes les oeuvres viennent des musées italiens (ils ont fait fort car ce sont des chefs d'oeuvres). J'ajoute Gentile da Fabriano ou Masolino, Jacopo della Quercia ou Filipo Lippi, Brunelleschi ou l'excellent Settignano.
Tout cela en parallèle avec l'art impérial Romain car Florence se rêvait en nouvelle Rome. Elle en eut les moyens matériels et les grands esprits. De nombreux portraits romains et sarcophages ponctuent le parcours. Evidente filiation.
Qu'une si petite république concentre tant de génies est à peine croyable.
Ces titans annoncent les futurs Leonard et autres Michel-Ange.
Je reste toujours abasourdie par la qualité esthétique et technique de cette période (voir le travail du bronze, de l'or...).

A retenir : le modèle des madones de Donatello, pleines de tendresse. C'est la valeur ajoutée de la Renaissance : l'humanisme. Aussi son approche du relief : le stiacciato.

Ils étaient tous S U B L I M E S !!!!!!!!!!!!!  

tina a écrit:

Joardens - Petit Palais


Un bel écrin pour ce joyeux artiste, héritier de la grande tradition flamande, moralisatrice et drôle, reconnaissable à ses mises en scènes audacieuses et personnelles.
Peinture baroque dans toute sa grandiloquence militante de conquête contre-réformiste, ayant intégré les modèles Italiens, Caravage en tête, mais pas seulement : Titien également.
De beaux portraits, des scènes allégoriques plutôt atypiques et des scènes de genre à vocation didactique. Un géant de l'incontournable triade "Van Dyck-Rubens-Joardens". Trop souvent caché par les 2 autres !
On en prend plein la vue et on sourit souvent.
A noter : c'est le peintre des bovins. Il était fasciné par ces braves ruminants et les a dessinés et peints avec un  rare bonheur.  

C'est une belle exposition, c'est vrai. Et j'aime bien, comme toi, les petits commentaires qui invitaient à remarquer le nombre d'animaux qu'il mettait dans ses toiles, surtout les vaches ! Hop, un petit troupeau par ici, un petit troupeau par là.
Un grand nombre d'oeuvres viennent de musées français, notamment ce bel autoportrait, qui provient d'Angers.

Plusieurs toiles importantes, notamment, viennent de l'étranger :

Le roi boit (Musées royaux des beaux-arts de Belgique, Bruxelles) :

C'est ma version préférée. L'exposition permet d'en voir plusieurs (une autre version vient d'Israël), côte-à-côte.

Autoportrait avec sa femme et sa fille Elisabeth, 1621-1622 (Musée du Prado, Madrid).


Le roi Candaule de Lydie montrant sa femme à Gygès (Stockholm)



L'exposition est l'occasion de voir ses oeuvres religieuses, un pan de son oeuvre moins connu, mais elles sont nettement moins marquantes que les oeuvres dont les sujets sont truculents. Il était très fort là-dedans, Jordaens. En plus de sa série des Rois qui boivent, il y a toute une série d'illustrations de proverbes, notamment (proverbes flamands, mais également tirées d'Esope : le Satyre et le Paysan).

A voir jusqu'au 19 janvier 2014.

Je rêve aussi d'aller voir "Désirs et volupté" à J. André et l'art khmer à Guimet.
Reste à trouver le temps.


J'ai eu l'occasion de passer au Louvre voir l'expo Cousin (nulle) et sur les estampes (passable).

Braque - Grand Palais


Expo vue hier soir et ma foi, j'ai été assez séduite.
J'ai toujours eu du mal avec le cubisme mais ici on part de sa genèse et on en suit toutes les étapes.
On sent d'ailleurs la logique et l'inéluctabilité de ce mouvement, grâce à Cézanne notamment, mais pas seulement.
Il y a eu Gauguin, Sérusier...
On apprend aussi à quel point Braque était salué et révéré de son vivant.
Théoricien avec Picasso, il est aussi un grand matiériste.
Son travail monumental devient très personnel après la phase de cubisme synthétique (qui, il faut le bien le dire, ne peut déboucher que sur une impasse) et il travaille alors abondamment les accords chromatiques, la ligne et se fait plaisir en revisitant les mythes Grecs (en se référant à Hésiode notamment), ou certains thèmes (oiseaux, guéridons, instruments et...billards !). Chardin et Corot sont bien installés dans son imaginaire.
A noter une permanente utilisation du noir (jusque dans ses oiseaux) qui confère une dimension anxieuse à l'ensemble.

C'est atypique, étonnant, protéiforme. Je ne savais pas qu'il avait travaillé pour le Louvre. C'est dire la consécration.

Ses petits paysages de fin de vie sont intéressants, pour l'épaisseur picturale et parfois un saisissant éclat de lumière. Il sait alors nous surprendre.

C'est complet et cérébral.

Désirs et volupté - Jacquemart-André

Comme je m'y attendais, au-delà même, une fantastique expo pour ce magnifique musée-écrin.
En soi, j'adore ce musée qui cumule les richesses avec une discrétion, un charme et une élégance uniques à Paris. Au gré des salles, et pêle-mêle, on se retrouve face à Chardin, Fragonard ou David, mais bon, laissons cela.

L'expo couvre la seconde moitié du 19è et réunit de sublimes peintres : Leighton, Moore, Alma-Tadema (magnifique !!!), Poynter, Wontner (un géant!), et d'autres très illustres, de Burne-Jones à Rossetti, en passant par Millais.

Pour les amoureux de l'aesthetic movement, c'est un feu d'artifice de couleurs, de pureté graphique et de cette mélancolie toute méditative inhérente à ce mouvement.

Les canons classiques sont parfaitement maitrisés et retravaillés avec un art de la matière, de la texture, un tel goût de l'originalité (avec influences orientales, médiévales...) qu'on reste ébahis devant la sensibilité exacerbée de ce moment. C'est également subtilement sensuel ( gare à la femme fatale !).

Le règne victorien étouffait les artistes, mais ceux-ci savaient se réfugier dans une imagerie de fantaisie et de liberté.

La BEAUTE comme fuite, comme réponse à la massification de l'ère industrielle et à la rigidité d'une inoxydable queen... (plus de 60 ans de règne, pfff...)

Bref, la construction d'un Idéal qui me fait tourner la tête.  

A ceux qui peuvent, allez-y !  

Maryvonne a écrit:

Toujours  l'expo masculin au musée d'Orsay :

Pas mal comme idée de présentation...