Expositions vues par les parfumés

Oui, il va y avoir de belles expositions à voir !

Merci, eXPie, de documenter cette exposition, même le dernier jour est le bon jour.
Niki de Saint Phalle est omniprésente en Europe, je l'ai rencontrée par exemple l'année passée à Stockholm où ses Nanas s'exposent devant le Moderna Museet en compagnie des machines de Jean Tinguely, et depuis un temps je veux me promener sur ses traces à Hanovre où elles sont devenues emblématiques pour la ville et les jardins royaux de Herrenhäusen.
   
Devant le Moderna Museet à Stockholm

Guimet. Splendeurs des Han, essor de l'empire Céleste (1 mars 2015). Exposition du 22 octobre 2014 au 1er mars 2015.

Citation :

"Après le règne de « l’auguste Empereur » Qin Shi Huangdi (221-207 av. J.-C.), les souverains de la dynastie Han (-206 av. J.-C. / 220 ap. J.-C.) trouvent les bases d’un empire unifié.

Pendant près de quatre siècles, ils l’affermiront et élargiront un territoire allant des confins de la steppe au nord de la péninsule indochinoise en s’appuyant sur une administration hiérarchisée, une économie agricole et une diplomatie favorisant les alliances lointaines et les échanges, notamment par la route de la soie.

Depuis près de quarante ans, les découvertes de premier ordre, révélant la richesse de l’art et de la culture de l’époque des Han n’ont cessé de se multiplier, renouvelant sans cesse l’archéologie chinoise. Ces oeuvres, appartenant principalement à la sphère funéraire évoquent l’art de vivre aristocratique aussi bien que les activités quotidiennes ; elles sont d’un humanisme saisissant et témoignent aussi des conceptions de l’au-delà prévalant durant ces quatre siècles. Il s’ouvre sur un espace mythologique foisonnant, séjour des immortels.

Grâce au prêt exceptionnel d’oeuvres majeures provenant des musées de nombreuses provinces chinoises et à la présentation de découvertes archéologiques
inédites, le musée national des arts asiatiques ― Guimet présentera au public un brillant panorama de la création sous les Han, depuis la peinture jusqu’aux bronzes, aux céramiques et aux objets de laque, parcourant l’ensemble de la création artistique, de la délicatesse de l’objet jusqu’aux sculptures monumentales.

Ce temps d’innovation artistique et technique constitue un moment essentiel de l’histoire de la Chine dont le rôle fondateur peut être comparé à celui de l’empire romain dans la culture occidentale."

( http://www.guimet.fr/fr/expositions/expositions-a-venir/splendeur-des-han-lessor-de-lempire-celeste )




(vidéo trouvée sur le très intéressant mini site consacré à l'exposition : http://www.guimet.fr/sites/han/ )

L'exposition comporte 150 pièces, dont 67 trésors nationaux.

 


Figure féminine. Han de l'Ouest (206 av. J-C. - 8 après J.C.). Terre cuite. Mausolée Yangling, tombe satellite Xianyang, province de Shaanxi. Fouilles 1997. Musée Han Yangling.
    

    

        

 
Figurines de fantassins. Han de l'Ouest (206 av J.C.-8 après J.C.). Terre cuite peinte. Site de Yangjiawan. Xianyang, province du Shaanxi.

        
 
                


 
      

      


Vase de type Hu. Han de l'Ouest. Bronze, or, argent, verre. Tombe de Liu Sheng :

On arrive au clou de l'exposition : le linceul de jade.

"Une partie des pièces exposées provient de la seule tombe impériale des Han jamais fouillée par des archéologues. En tout, plus de 4 000 objets ont été découverts à la fin du 20e siècle lors d'une construction d'autoroute. Des objets funéraires donc, comme cette somptueuse cuirasse composée de milliers de plaques en jade blanc. « C’est le grand linceul du Prince de Chu, explique Éric Lefebvre, l’une des pièces phares de cette exposition, une œuvre visible pour la première fois en France et qui conclut cette première partie sur l’empereur, l’art de la cour. »" ( http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20141027-splendeurs-han-musee-guimet/ )

Extrait d'une interview d'Eric Lefebvre, conservateur au musée Guimet et l'un des commissaires de l'exposition :
"Le principe retenu par les archéologues pour les grands sites impériaux est de ne pas fouiller le coeur même du tombeau - la partie située sous le tumulus qui contient la chambre funéraire impériale -, mais de se cantonner à la zone périphérique. On trouve des fosses annexes parfois très importantes et éloignées du tumulus, comme c'est le cas pour la tombe du premier Empereur. Sur ce site, l'armée enterrée - exhumée dans les années 1970 - se situait tellement loin du mausolée proprement dit que l'on ne supposait pas à cette époque pouvoir faire de découverte à cet endroit-là.
[...]

Les tumulus ne sont pas fouillés au contraire des fosses annexes. Pourquoi ne pas fouiller le tumulus même ?

C'est une forme de réserve qui est devenue un principe pour l'archéologie chinoise programmée. Lors des première grandes découvertes sur ce site, les sculptures présentaient une polychromie très vive. Or à ce moment-là, nous ne disposions pas de moyens appropriés pour conserver ces couleurs, qui ont de fait disparu. Même si l'on dispose d'une technologie plus performante, le principe de programmation des recherches prend en compte le fait que des témoignages très fragiles peuvent être mis au jour et qu'il vaut mieux procéder de façon graduelle dans les fouilles." (Archéologie n° 527, décembre 2014, pages 35-36).


     
                       


    

                    


       

On arrive à la deuxième partie, axée sur les différents aspects de la vie quotidienne.



Boeuf et charrue de bois. Han de l'Ouest. Bois. Site de Mozuizi, tombe 48. Wuwei, province du Gansu.


Armes de jet. Arc et flèches. 5°-3° siècle av J.C. Bois, os, tendons, plumes. Pointe de flèche. Han de l'Est (25-220). Fer.
 
      
     

                  



           
     

   

Fragment de textile. Han de l'Est (25-220). Coton.
 

 

    
      
    

Plaque. Epoque des Han. Bronze.
 

     
     
         

   

 

     




             

    


    

Figurines de musiciens. Han de l'Ouest. Bois, bambou.
     

 
 
     

Figurines. Han de l'Ouest. Bois.



 

              

Cuisinier. Han de l'Est (25-220). Terre cuite, glaçure verte.


Figurines de joueurs. Dynastie Han (206 av J.C.-220 ap. J.C.)


 

"Au terme de la visite, un seul regret : l'absence de la peinture qui se développe aux Ier et II° sièces après J.C. Mais il était impossible de déplacer ces oeuvres, soit à cause de leur fragilité, soit parce qu'elles sont encore in situ ! Le catalogue permettra d'aborder ce sujet." (Archéologie n°527, décembre 2014, page 33).

Réjouissez-vous ! Le musée Marmottan à Paris présentera depuis le 10 septembre 2015 et jusqu'à la mi-février 2016 :

Henri Manguin (1874-1949), Le Thé à la Flora, 1912

La collection particulière Arthur et Hedy Hahnloser-Bühler de la villa Flora à Winterthur

Chefs-d’œuvre d’exception : Bonnard, Cézanne, Manet, Matisse, Renoir, Vallotton, Vuillard, Van Gogh…


Edouard Manet (1832-1883), Amazone, 1882

Cette exposition passe actuellement - et jusqu'au 16 août 2015 - à la Kunsthalle de Hambourg. J'ai été la voir aujourd'hui et c'est un délice.

     

Maline a écrit:

Cette exposition passe actuellement - et jusqu'au 16 août 2015 - à la Kunsthalle de Hambourg. J'ai été la voir aujourd'hui et c'est un délice.

Ah, tant mieux !
Ça faisait un petit peu loin, Hambourg ! (encore que, à l'occasion de vacances...)

Lien vers la page de l'expo (en anglais, mais on peut aussi choisir l'allemand) : http://www.hamburger-kunsthalle.de/index.php/enchanted-time.html

L’exposition offre aussi l’occasion unique d’évoquer les échanges, mêlant l’art et la diplomatie, qui enrichirent les rapports entre la France et l’Angleterre tout au long du XVIe siècle. Elle propose parallèlement de décrypter la célébrité des Tudors, particulièrement vive dans la France du XIXe siècle où peintres et dramaturges mettent en scène leurs vies hors du commun, annonçant le succès que des monarques comme Henri VIII ou Elisabeth Iere rencontreront sur les écrans au XXe siècle." (http://museeduluxembourg.fr/expositions/les-tudors)

Présentation de l'exposition :

(il est possible d'activer les sous-titres pour les parties en anglais)

On pourra aussi trouver divers documents et vidéos sur : http://museeduluxembourg.fr/expositions/les-tudors-mars-2015/en-savoir-plus/expositions


On commence l'exposition avec un extrait (la dernière minute de la vidéo ci-dessous) d'un film de 1912 avec Sarah Bernhardt : Queen Elizabeth, film de Henri Desfontaines et Louis Mercanton.