Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Patrick Suskind [Allemagne]

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MessageSujet: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptySam 21 Avr 2007 - 16:22

Patrick Suskind [Allemagne] Suskin10

Citation :
Patrick Süskind est un écrivain et scénariste allemand. Il est né le 26 mars 1949 à Ambach, en Bavière près de Munich. Il étudie l’histoire (histoire médiévale et contemporaine) et la littérature à Munich et à Aix-en-Provence. Il travaille ensuite comme scénariste pour la télévision.

Il écrit une pièce théâtrale à un personnage : La Contrebasse, qui sera jouée pour la première fois à Munich en 1981. Elle sera publiée en 1984.

Le Parfum est son premier roman édité pour la première fois en 1985 à Zurich, puis traduit en français par Bernard Lortholary en 1986 avant d'être réédité par Fayard. Il vaut à son auteur un succès mondial. Il a d'ailleurs fait l'objet d'une adaptation au cinéma en 2006 : Le Parfum, histoire d'un meurtrier.
Bio (source wiki)

Bibliographie

Citation :
Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)

Romans
Le Parfum, histoire d'un meurtrier (titre original : Das Parfum, die Geschichte eines Mörders), édition Librairie générale française (LGF) 1986, Pages 1, 2, 3, 4, 5
Le Pigeon (titre original : Die Taube), édition Librairie générale française (LGF), 1987 Pages 1, 3, 4
Sur l'amour et la mort, édition Fayard, 2006,
Le Testament de maître Mussard, édition Mille et une nuit, 1999

Nouvelles
L'Histoire de Monsieur Sommer (titre original : Die Geschichte von Herrn Sommer), édition Gallimard, 1991, Pages 3

Un Combat et autres récits (titre original : Drei Geschichten und eine Betrachtung), (recueil de quatre nouvelles écrites entre 1976 et 1987 dont « Le Testament de maître Mussard », Mille et une nuits, 1999), édition Librairie générale française (LGF), 1996 Pages 2

Théâtre
La Contrebasse (titre original : Der Kontrabass), 1981 Pages 1, 2, 3, 4,

Citation :
mise à jour le 10/12/11, page 5


Souvenez-vous…
1738, 1740.
Un misérable nouveau-né sort du ventre de sa mère sur le marché aux poissons parisien où convergent été torride et odeurs terrifiantes.

Travaillant et vivant dans le quotidien de ces odeurs, le ruisseau appartenant au commun qui depuis chaque fenêtre y déverse ses latrines, le parisien ne s’en plaint pas, d’autant que sur certaine hauteur, le vieux cimetierre reccrache ses ossements faute de place.

Cordon ombilical déchirré par la même lame qui sert à décapiter pour sa survivance les poissons que la femme écaille avant de les vendre.

Jeté sous l’étale avec les restes, celui-là se met à crier.

La vindicte populaire hurle à l’infanticide. La jeune femme sera pendue (Guillotin n’est pas encore né).

Ainsi démarre la première naissance de Jean-Baptiste sous la cristallisation d’aucun regard, d’aucun sein maternant porté à ses lèvres.
Le moine du cloître de Saint-Merri s’en défait en vitesse en le remettant entre les bras des diverses nourrices qui ne le garderont pas : ce bébé n’a pas d’odeur.
Une certaine dame Gaillard le vend pour 3 sous au Grimal, tanneur, qui lui fait puiser l’eau de la Seine (Causette au même âge en aurait la nostalgie de son unique seau à remplir en lisière de forêt) et enterrer déterrer laver fondre et cuire les peaux (Petiot en frémirait d’effroi).

C’est en septembre 1753 que le petit esclave, devenu jeune adolescent, perçoit enfin sur les rives de la Seine depuis le pont royal et dans le tumulte des cris et liesses fêtant l’anniversaire de l’accession au trône de Louis XV, un premier effluve dont il veut s’emparer.

Citation :
" Il s'apprêtait déjà à tourner le dos à cet ennuyeux spectacle, pour rentrer en suivant la galerie du Louvre, lorsque le vent lui apporta quelque chose : quelque chose de minuscule , d'à peine perceptible, une miette infime , un atome d'odeur et même moins encore, plutôt le pressentiment d'un parfum, qu'un parfum réel, et pourtant en même temps le pressentiment infaillible de quelque chose qu'il n'avait jamais senti. "


Dernière édition par kenavo le Jeu 17 Jan 2013 - 11:25, édité 4 fois (Raison : Ajout d'une bio.)
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptySam 21 Avr 2007 - 16:36

C'était le premier roman d'un dénommé Patrick Suskind, né en 1949 en Bavière, près de Munich, qui avait étudié entre autre l'histoire médiévale et travaillait comme scénariste pour la télévision.
Le livre nous arriva un an plus tard traduit en français, chez Fayard.
De nombreux moindre-lecteurs s'il en était, désabusés, fâchés avec le texte contemporain ou mallarméens songeant "et j'ai lu tous les livres...", reprirent goût à la lecture.
Das Parfum, die Geschichte eines Mörders
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptySam 21 Avr 2007 - 16:57

Citation :
" A l'époque dont nous parlons, il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable pour les modernes que nous sommes.
- Les rues puaient le fumier, les arrière-cours puaient l'urine, les cages d'escalier puaient le bois moisi et la crotte de rat, les cuisines le chou pourri et la graisse de mouton; les pièces d'habitation mal aérées puaient la poussière renfermée, les chambres à coucher puaient les draps graisseux, les courtepointes moites et le remugle âcre des pots de chambre.
Les cheminées crachaient une puanteur de soufre, les tanneries la puanteur de leurs bains corrosifs, et les abattoirs la puanteur du sang caillé.
Les gens puaient la sueur et les vêtements non lavés; leurs bouches puaient les dents gâtées, leurs estomacs puaient le jus d'oignons, et leurs corps, dès qu'ils n'étaient plus tout jeunes, puaient le vieux fromage et le lait aigre et les tumeurs éruptives.
Les rivières puaient, les places puaient, les églises puaient, cela puait sous les ponts et dans les palais.
Le paysan puait comme le prêtre, le compagnon tout comme l'épouse de son maître artisan, la noblesse puait du haut jusqu'en bas, et le roi lui-même puait, il puait comme un fauve, et la reine comme une vieille chèvre, été comme hiver.
Car en ce XVIIIe siècle, l'activité délétère des bactéries ne rencontrait encore aucune limite, aussi n'y avait-il aucune activité humaine, qu'elle fût constructive ou destructive, aucune manifestation de la vie en germe ou bien à son déclin, qui ne fût accompagnée de puanteur.
Et c'est naturellement à Paris que la puanteur était la plus grande, car Paris était la plus grande ville de France.
Et au sein de la capitale il était un endroit où la puanteur régnait de façon particulièrement infernale entre la rue aux Fers et la rue de la Ferronnerie, c'était le cimetière des Innocents. (...)
Or c'est là, à l'endroit le plus puant de tout le royaume, que vit le jour, le 17 juillet 1738, Jean-Baptiste Grenouille.
"
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptySam 21 Avr 2007 - 22:09

Comme beaucoup, j'ai lu avec passion "Le Parfum" et cette lecture m'avait impressionnée tant par le sujet (le monde des odeurs et ce meutrier à la recherche du parfum parfait) que par la richesse de la langue.
J'ai vu le film au cinéma et j'ai eu l'impression d'être dans le livre à nouveau. Un grand moment avec une BO sublime.
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyDim 29 Avr 2007 - 19:35

Le pigeon

Jonathan Noël a environ cinquante ans. Il a quitté la province et passé sa vie à Paris. Trente ans. Trente ans d’une vie dont il s’est attaché à extraire tout ce qui peut constituer un événement.
Issu d’une famille décimée par les nazis, marqué par une guerre en Indochine, Jonathan s’arrange avec ce passé douloureux en prenant soin que rien ne vienne désormais perturber son quotidien.

Tout sa vie est organisée avec une rigueur maniaque.
Il n’y a pas plus seul que Jonathan.
Depuis qu’il vit à Paris, il est vigile à l’entrée d’une banque.
Il habite la même petite chambre de bonne au confort très sommaire. Au fil du temps, il a fait quelques rares acquisitions et installations qui font d’elle, à ses yeux, le lieu idéal pour mener l’existence idéale qu’il souhaite. C’est-à-dire une existence protégée de tous les aléas, une chambre protectrice. Il s’apprête même à en devenir propriétaire.

Mais un matin, la vie de Jonathan est bouleversée!
Alors qu’il ouvre sa porte pour aller aux toilettes communes sur le palier, il a la mauvaise surprise de trouver un pigeon!
Jonathan est saisi d’une frayeur incontrôlable. Il croit même en mourir.

«Lorsque lui arriva cette histoire de pigeon qui, du jour au lendemain, bouleversa son existence, Jonathan Noël avait déjà dépassé la cinquantaine, il avait derrière lui une période d'une bonne vingtaine d'années qui n'avait pas été marquée par le moindre événement, et jamais il n'aurait escompté que pût encore lui arriver rien de notable, sauf de mourir un jour. Et cela lui convenait tout à fait. Car il n'aimait pas les événements, et il avait une véritable horreur de ceux qui ébranlaient son équilibre intérieur et chamboulaient l'ordonnance de sa vie

A cause de cette rencontre, l’existence de Jonathan va être bouleversée. Tout va soudain basculer. Le fragile équilibre de son existence et de son mental est rompu.

Sa vision du pigeon est terrifiante :
"Il était posé devant sa porte, à moins de vingt centimètres du seuil, dans la lueur blafarde du petit matin qui filtrait par la fenêtre. Il avait ses pattes rouges et crochues plantées dans le carrelage sang de boeuf du couloir, et son plumage lisse était d'un gris de plomb: le pigeon. Il avait penché sa tête de côté et fixait Jonathan de son oeil gauche. Cet oeil, un petit disque rond, brun avec un point noir au centre, était effrayant à voir. Il était fixé comme un bouton cousu sur le plumage de la tête, il était dépourvu de cils et de sourcils, il était tout nu et impudemment tourné vers l'extérieur, et monstrueusement ouvert; mais en même temps il y avait là, dans cet oeil, une sorte de sournoiserie retenue; et, en même temps encore, il ne semblait être ni sournois, ni ouvert, mais tout simplement sans vie, comme l'objectif d'une caméra qui avale toute la lumière extérieure et ne laisse passer aucun rayon en provenance de son intérieur. Il n'y avait pas d'éclat, pas de lueur dans cet oeil, pas la moindre étincelle de vie. C'était un oeil sans regard. Et il fixait Jonathan."

Il glisse aussitôt dans une véritable paranoïa…
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyDim 29 Avr 2007 - 20:20

Je me souviens.
Beaucoup d'angoisse éprouvée lors de cette lecture.
Peut-être, comme tu l'évoques, par la rupture de ce quotidien qui, pour Jonathan Noël, revenu de loin, lui trouvait l'équilibre sur le cadran bien réglé d'une vie sans surprise. Mais je me suis demandé si ce pigeon venant troubler l'ordre et la sécurité asquise dans l'esprit du protagoniste, n'était pas un peu imaginaire, ou du moins allégorique. Comme si le déni, les souvenirs douloureux balancés aux oubliettes, se devaient de resurgir, de toute façon, d'une manière ou d'une autre.
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyDim 29 Avr 2007 - 20:29

Babelle a écrit:
Je me souviens.
Beaucoup d'angoisse éprouvée lors de cette lecture.
Peut-être, comme tu l'évoques, par la rupture de ce quotidien qui, pour Jonathan Noël, revenu de loin, lui trouvait l'équilibre sur le cadran bien réglé d'une vie sans surprise. Mais je me suis demandé si ce pigeon venant troubler l'ordre et la sécurité asquise dans l'esprit du protagoniste, n'était pas un peu imaginaire, ou du moins allégorique. Comme si le déni, les souvenirs douloureux balancés aux oubliettes, se devaient de resurgir, de toute façon, d'une manière ou d'une autre.

Le pigeon semble être en effet une apparition métaphorique de la mort...
Angoisse, oui...
Suspense haletant...Le livre est court et on ne le lâche pas...
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyLun 30 Avr 2007 - 15:46

La contrebasse

Il s’agit d’un texte de théâtre. Un monologue. C’est le contrebassiste qui parle.

Il fait d’abord l’éloge de son instrument :
"L'instrument le plus grand, le plus gros, le plus grave de tout l'orchestre est aussi le plus puissant, le plus beau, le plus indispensable" .
« Supprimez la basse, et vous obtenez une confusion digne de la Tour de Babel, c’est Sodome et Gomorrhe, plus personne ne sait pourquoi il est en train de faire de la musique… Demandez donc à un musicien d’orchestre à quel moment il commence à ramer. Demandez lui ! Quand il n’entend plus la contrebasse. »

Mais notre contrebassiste est bien seul (tous les personnages de Suskind sont des êtres solitaires !). Et peu son discours évolue vers l’amertume…

-sur l’instrument lui-même :
Il lui reproche sa forme, son poids, son encombrement, sa tonalité. Il dit son manque de noblesse face au violon. Et pour tout cela le contrebassiste est relégué au fond de l’orchestre loin derrière les autres instruments.
« Pas de body, comme disent les américains. Moi, j’ai du body, ou du moins mon instrument a du body. Et c’est tout ce que je lui trouve. Sinon, il n’a rien pour lui. Sinon, c’est une catastrophe intégrale. »

-sur la relation qu’il entretient avec lui, et c’est presque une relation de haine tellement l’homme est frustré :
« Je ne me suis pas retrouvé contrebassiste parce que je l’avais décidé. Plutôt comme la jeune fille se retrouve enceinte : par hasard. »

- sur le statut donné à la contrebasse dans la musique :
« Un compositeur digne de ce nom n’écrit pas pour la contrebasse, il a trop de goût pour ça. Et s’il écrit pour contrebasse, c’est par plaisanterie. »

- sur l’orchestre…
« Parce qu’il faut bien voir qu’un orchestre, c’est la société humaine en général. Mais dans l’orchestre il n’y a pas d’espoir. Il y règne l’implacable hiérarchie des capacités… N’entrez jamais dans un orchestre ! »

Verre d’alcool après verre d’alcool, en attendant l’heure d’aller jouer, le contrebassiste dit peu à peu toutes ses rancoeurs…ses rêves de musicien... et aussi l’amour sans espoir qu’il voue à une jeune chanteuse qui l’ignore et lui préfère des quinquagénaires bien payés qui l’emmènent dîner dans des restaurants de poisson.

L’humour est présent pour dire le désespoir du contrebassiste. Pour dire la tristesse de son existence et le pathétique de sa condition…L’homme est drôle et infiniment touchant…
C’est comme cela que je voyais Jacques Villeret et c’est pourquoi j’avais tant aimé le voir jouer ce rôle.
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MessageSujet: note de lecture   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyMer 4 Juil 2007 - 0:38

Le Parfum : Histoire d'un meurtrier | Patrick Süskind

J'ai lu ce livre une première fois il y a bien une 10ène d'année !! J'en avais gardé comme souvenir l'Histoire du parfum et de Paris au 17ème siècle.....à la sortie du film je suis toute étonnée d'apprendre que l'histoire de Grenouille est aussi l'histoire d'un meurtrier !!?? c'est pourquoi j'ai eu l'envie /le besoin d'une re-lecture....puisque quelque chose m'avait échappé !!
En effet !! Pas banale quand même cette histoire !!

Je ne suis pas un "nez" mais, comme tout le monde je suis sensible aux odeurs et après la lecture de ce livre je me rends compte qu'effectivement on reconnait aussi les gens à leur odeur. Notre parfum "naturel" est un trait de notre personnalité que seules les personnes qui nous sont "intimes" sauront reconnaitre......

Un extrait pour le plaisir et aussi parce que c'est de là que démarre toute l'histoire de Grenouille :
"Il avait l'étrange prescience que ce parfum était la clef de l'ordre régissant tous les autres parfums et qu'on ne comprenait rien aux parfums si l'on ne comprenait pas celui-là; et lui, Grenouille allait gâcher sa vie s'il ne parvenait pas à le posséder." [.....] "Ce parfum avait de la fraicheur;mais pas la fraicheur des limettes ou des oranges, pas la fraicheur de la myrrhe ou de la feuille de cannelle ou de la menthe crépue ou des bouleaux ou du camphre ou des aiguilles de pin, ni celle d'une pluie de mai, d'un vent de gel ou d'une eau de source...et il avait en même temps de la chaleur;mais pas comme la bergamote, le cyprès ou le musc, pas comme le jasmin ou le narcisse, pas comme le bois de rose et pas comme l'iris...Ce parfum était un mélange, une unité, et avec ça modeste et faible, et pourtant robuste et serré, comme un morceau de fine soie chatoyante...et pourtant pas comme de la soie, plutôt comme du lait au miel où fond un biscuit...."
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyMar 24 Juil 2007 - 6:51

Je dois faire partie de la minuscule minorité qui n'a pas adoré Le parfum.
Je n'ai quasiment aucun souvenir de ce livre, c'est dire.

Et j'ai vu le film, magnifiquement filmé mais qui ne m'a pas plus accrochée, surtout la fin...
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyMer 7 Nov 2007 - 15:49

Je suis en train de lire Le parfum qui me plait beaucoup tant par l'histoire que par la richesse du vocabulaire employé. Je viens faire un tour sur le fil consacré à cet auteur et je découvre qu'il est l'auteur de La contrebasse, monologue dans lequel Jacques Villeret m'a enchanté ! C'est bizarre, pour moi il n'y avait pas d'auteur à cette pièce et je n'y accolait qu'un seul nom celui de Villeret !
Comme Coline j'ai adoré voir Villeret jouer ce rôle sur scène.
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyMer 7 Nov 2007 - 19:30

Tiens? Un parfum (et quel parfum!) qui remonte à la surface...
Merci Steven!
J'aimerais bien le relire -ou tout au moins des passages.
Sophie, qu'est-ce qui t'a gênée dans ta lecture?
Le Parfum nous est arrivé en France en 1986 : inauguration de la Cité des Sciences à La Villette après huit ans de travaux, François Mittérrand nomme Jacques Chirac 1er ministre, décès de Simone de Beauvoir, à 41 ans Coluche nous quitte, on inaugure la Musée d'Orsay installé dans l'ancienne gare, l'Espagne et le Portugal entrent dans la CEE, Tchernobyl explose.
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyMer 7 Nov 2007 - 20:28

Babelle a écrit:
Sophie, qu'est-ce qui t'a gênée dans ta lecture?

Je l'ai lu il y a plusieurs années donc je ne peux plus être précise.
Tout ce dont je me rappelle, c'est que je ne me souviens de rien sourire
Je n'ai rien ressenti, ni odeur, ni compassion, ni horreur, rien.

Et ça m'a fait pareil pour le film qui est superbe à regarder mais qui ne m'a fait ni chaud ni froid au niveau du ressenti.
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyMer 7 Nov 2007 - 20:41

Et ça te fait ça souvent? Wink
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MessageSujet: Re: Patrick Suskind [Allemagne]   Patrick Suskind [Allemagne] EmptyMer 7 Nov 2007 - 20:41

Si le domaine de la perception des odeurs vous intéresse, je vous recommande fortement le livre Le miasme et la jonquille d'Alain Corbin. Pourquoi j'évoque ça ici ? Parce qu'il paraît que Süskind s'en est beaucoup inspiré pour écrire Le parfum (livre que j'ai beaucoup beaucoup aimé, en passant)

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