| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
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| François Cheng | |
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+9Gudule sousmarin kenavo Chatperlipopette domreader Fantaisie héroïque Marie coline swallow 13 participants | |
Auteur | Message |
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Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: François Cheng Sam 10 Nov 2007 - 9:20 | |
| J'ai relu le fil Cheng et je m'aperçois que le 29 mai dernier je parlais d'une éventuelle relecture du Dit du tianyi....voeu toujours pas finalisé Je vais le sortir de ma bibliothèque pour y penser avec un peu plus d'assiduité. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: François Cheng Sam 10 Nov 2007 - 17:36 | |
| - Chatperlipopette a écrit:
- J'ai relu le fil Cheng et je m'aperçois que le 29 mai dernier je parlais d'une éventuelle relecture du Dit du tianyi....voeu toujours pas finalisé Je vais le sortir de ma bibliothèque pour y penser avec un peu plus d'assiduité.
Cette relecture est aussi dans mon plan - déjà depuis plus longtemps que mai.. mais tant que je n'arrête pas de bourrer mes étagères de nouveaux livres.. cela ne va pas se réaliser :) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: François Cheng Sam 10 Nov 2007 - 17:42 | |
| - Nezumi a écrit:
- Je vous conseille d'ailleurs de vous les faire offrir pour les fêtes, c'est un cadeau inoubliable ^^ ...
Fallait-il vraiment les mentionner?? J'ai déjà épuisée mon budget fin d'année (à partir de Septembre j'excuse des achats imprévus en livres: c'est pour les fêtes ) et je les ai quand même dans ma liste depuis un certain temps!! | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: François Cheng Sam 24 Nov 2007 - 18:21 | |
| Le dit de TianyiJe ne répéterais pas tout ce qu’ont dit Coline et Swallow sur Cheng, ce livre possède un charme, une ambiance poétique et érudite mais ses qualités se retournent contre lui car il a 2 gros défauts, la perfection de ses « héros » et son manque de rythme…vous savez, ce petit quelque chose qui pousse le lecteur à lire quelques pages de plus… C’est pour cela que je conseille de lire ce roman en complément d’autres, un chapitre de temps en temps, comme le carré de chocolat de fin de repas, si bon en petite quantité mais écoeurant si l’on en abuse… | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | Gudule Posteur en quête
Messages : 52 Inscription le : 26/02/2009 Age : 77 Localisation : Angers
| Sujet: Re: François Cheng Mar 27 Juil 2010 - 8:43 | |
| Francois Cheng chemine à mes côtés depuis de nombreuses années et c'est un grand plaisir de lire tous vos commentaires concernant cet écrivain-calligraphe. Je lis et relis son oeuvre et même si parfois, je suis en désaccord avec lui, je puise dans son écriture un grand réconfort. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: François Cheng Mar 27 Juil 2010 - 12:17 | |
| - Gudule a écrit:
- Francois Cheng chemine à mes côtés depuis de nombreuses années et c'est un grand plaisir de lire tous vos commentaires concernant cet écrivain-calligraphe. Je lis et relis son oeuvre et même si parfois, je suis en désaccord avec lui, je puise dans son écriture un grand réconfort.
Je ne me suis pas sentie en désaccord avec Cheng, jamais... c'est un sentiment de paix qu'il m'apporte... | |
| | | Oreiller Posteur en quête
Messages : 57 Inscription le : 08/09/2008 Age : 33 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: François Cheng Dim 26 Déc 2010 - 13:39 | |
| Oui, son écriture a un aspect réconfortant, presque zen. Je n'ai lu que L'éternité n'est pas de trop et c'est une lecture qui m'a comblé. Je ne suis pourtant pas forcément amateur de ce genre de récits romantiques où les protagonistes principaux sont presques parfaits, et finalement assez lisses, mais il y a ici un petit quelque chose, une certaine sensibilité, qui m'a retourné. Il y a une certaine fragilité dans ce récit qui est, en soi, assez classique mais la prose de Cheng rend le tout envoutant et charmant. Un livre à lire un après midi de farniente avec une tasse de thé vert. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: François Cheng Dim 26 Déc 2010 - 18:38 | |
| - Oreiller a écrit:
- Oui, son écriture a un aspect réconfortant, presque zen.
alors je ne peux que t'encourager de lire aussi Le Dit de Tianyi | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: François Cheng Sam 4 Fév 2012 - 16:35 | |
| Œil ouvert et cœur battant Comment envisager et dévisager la beauté« Tant qu’il y aura une aurore qui annonce le jour, un oiseau qui se gonfle de chant, une fleur qui embaume l’air, un visage qui nous émeut, une main qui esquisse un geste de tendresse, nous nous attarderons sur cette terre si souvent dévastée ».Œil ouvert et cœur battant …Il s’agit du texte d’une conférence donnée par François Cheng au Collège des Bernardins le 5 novembre 2010. Ce texte est une méditation sur la Beauté. Déjà, en 2006, paraissait son ouvrage Cinq méditations sur la beauté (paru en poche depuis). Cette réflexion sur la beauté lui est très particulière, tout imprégnée de sa culture chinoise et de sa culture occidentale d’adoption. François Cheng est membre de l’Académie Française depuis 2002. François Cheng éblouit par la finesse de son regard et de son esprit, il éblouit par la poésie de son écriture. C'est sans doute parce que le propos de l'auteur est Beauté qu'il me procure chaque fois tant de bonheur...Un propos vers lequel j'aime à revenir, j'en ai besoin, entre d'autres lectures. Quand je lis ce que dit François Cheng, que la Beauté est nécessaire à l'existence humaine, qu'elle lui donne même son sens, cela m'éclaire sur le besoin vital que j'en ai, sur l'aide infinie qu'elle m'apporte dans le combat quotidien de l'existence... Mais comment parler de ce genre d'ouvrage sans s'en remettre largement aux citations? "La beauté a le don de provoquer en nous les ressentis les plus forts et les plus immédiats, des ressentis aussi bien charnels qu'émotionnels. Imprégné des sensations nées de ces ressentis, notre être se sent attiré par la présence de la beauté et d'instinct va vers elle. Ce faisant, il s'oriente vers une direction. Or, dès que notre existence prend une direction, elle prend sens. Et lorsque cette direction ouvre sur un état d'harmonie et de communion, autrement dit un état d'amour, ce qui est le cas de la beauté, notre existence atteint sa plus haute signification, parce que c'est alors qu'elle fait signe à la vraie vie, et la vraie vie, à son tour lui fait signe. »« Grâce à elle (la Beauté), le monde est plein d’appels et d’attraits, plein de signes et de sens et notre existence se charge de désirs et d’élans ». La beauté est la quête des saints, et des artistes qui « font profession de la dévisager » : « Les vraies œuvres d’art sont les plus hautes réalisations de l’esprit humain. Mais la vision profonde de l’artiste ne peut être atteinte qu’en ayant maîtrisé les données sensibles du monde extérieur et les ressources du monde intérieur. Il ne s’agit pas de figurer, mais de transfigurer – une parcelle de l’univers vivant se trouve révélée par l’âme humaine au service de quelque chose de grand .» Mais la beauté est donnée à chacun de nous : « Nous ne sommes pas tous artistes ; mais tous nous avons part à la beauté. En réalité, nous sommes tous plus ou moins artistes. Le simple fait de vivre suppose un certain art de vivre. Nous savons par exemple disposer des fleurs pour égayer notre demeure, dresser l'oreille pour écouter un chant d'oiseau, jouir d'un jardin au printemps ou du coucher du soleil sur la mer. Tout cela est bien. Toutefois, si nous voulons dépasser les clichés, dépasser l'habitude de réserver la beauté à seulement quelques moments privilégiés, nous devons apprendre à habiter poétiquement la terre comme l'a proposé le poète Höderlin. Car la beauté, ce don qui nous est offert sans réserve, est omniprésente. Il faut savoir en capter les plus humbles manifestations. Ces fleurs anonymes qui poussent dans les fentes d'un trottoir, ce rayon de soleil qui soudain fait chanter un vieux mur, ce cheval pensif au milieu d'un pré après la pluie, cet enfant qui offre un caillou coloré à un vieillard sur son banc, ces fragrances et saveurs que la mémoire réveille... »
« Il faut sauver les beautés offertes et nous serons sauvés par elles. Pour cela, il nous faut, à l’instar des artistes, nous mettre dans une posture d’accueil, ou alors, à l’instar des saints, dans une posture de prière, ménager constamment en nous un espace vide fait d’attente attentive, une ouverture faite d’empathie d’où nous serons en état de ne plus négliger, de ne plus gaspiller, mais de repérer ce qui advient d’inattendu et d’inespéré. ». François Cheng lie indissolublement la Beauté à la Bonté, la Bonté à la Beauté. « Qu'est-ce que la beauté ajoute à la bonté ? Si la bonté donne parfois l'idée d'une obligation morale, d'un devoir, la beauté la transforme en une présence attirante qui inspire le désir d'y adhérer, de l'aimer. A notre tour donc, osons la formule suivante : "la bonté est garante de la qualité de la beauté ; la beauté, elle, irradie la bonté et la rend désirable. »De par sa culture orientale, François Cheng nous aide, nous occidentaux, à mieux percevoir l’homme au cœur de l’univers : «Pour un œil occidental habitué à la peinture classique où les personnages sont campés au premier plan, le petit personnage dans le tableau chinois paraît complètement perdu, noyé dans la brume du Grand Tout. Mais avec un peu de patience et d’abandon, on s’aperçoit que ce petit personnage est le point névralgique du paysage, qu’il est l’œil éveillé et le cœur battant d’un grand corps. Si nous pouvons penser l’univers, c’est que l’univers pense en nous. L’homme est fait pour être le cœur battant et l’œil éveillé de l’univers vivant. Il n’est pas cet être déraciné, éternel solitaire qui dévisage l’univers d’un lieu à part ».
« L’Homme est le cœur battant et l’œil éveillé de l’Univers vivant et non un être déraciné éternellement solitaire qui dévisage l’univers de l’extérieur, si nous sommes capables de penser l’Univers c’est que l’Univers pense en nous, peut-être notre destin fait-il parti d’un destin plus grand que nous, alors l’Univers prend sens et nous avec lui. »Cet ouvrage est aussi agrémenté d'une très belle iconographie: reproductions de tableaux de Zhu Weide, Zhu Da, Li Shan, Su Shi, Chen Lu... Et par exemple: Wu Zhen (étude de bambous) Le bambou« Les sens symboliques qu’il suscite sont multiples. Quels sont-ils? D’abord la droiture et l’élévation à l’image de cette plante qui s’élance tout droit comme d’un jet. Ensuite, la jeunesse et la fraîcheur d’esprit, car le bambou […] demeure toujours vert. Puis, l’idée d’un perpétuel dépassement de soi. En effet, en sa croissance, le bambou ne pousse pas sur une simple ligne continue ; il est formé d’une succession de sections, comme autant d’étapes de vie, ou autant de sauts qualitatifs par lesquels il cherche à se dépasser. Une autre vertu encore suggérée par un aspect spécifique du bambou : l’intérieur de celui-ci est creux, plus exactement, il est vide. […] « avoir le coeur vide » signifie « avoir le coeur habité par la vacuité », c’est à dire un coeur ou un esprit dénué de vanité ou de suffisance. La vertu en question, donc, n’est autre que l’humilité. […] Un dernier point mérite d’être signalé. On sait que la tige de bambou porte en son extrémité de longues feuilles fines et mobiles. Lorsque passe une brise, elles produisent des sons susurrants et mélodieux. Poètes et peintres aiment à demeurer assis au milieu de bambous, à laisser leurs méditations bercées par cette musique intime. Le sommet du bambou rayonne ainsi d’une qualité suprême : la grâce du recueillement et du chant. » | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: François Cheng Dim 5 Fév 2012 - 11:28 | |
| et oui, François Cheng reprend l´idée du prince Mychkine, héros de l´Idiot de Dostoïesvski: - Citation :
- «La beauté sauvera le monde»…
Sur une idée vigoureuse, les auteurs se croisent et se mélangent, au fil des temps et l´énoncé se fortifie chaque fois un peu plus.
Dernière édition par swallow le Lun 6 Fév 2012 - 9:25, édité 1 fois | |
| | | shéhérazade Agilité postale
Messages : 926 Inscription le : 01/11/2009 Age : 41
| Sujet: Re: François Cheng Dim 5 Fév 2012 - 21:04 | |
| Merci Coline pour cette découverte | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: François Cheng Mer 4 Avr 2012 - 16:11 | |
| Quand reviennent les âmes errantes - Citation :
- 4e de couverture
Dans une forme éminemment originale, François Cheng signe là un drame épique où le destin humain, avec toute la complexité des désirs qui l’habitent, se dévoile comme dans les tragédies antiques. Quand reviennent les âmes errantes, un singulier échange se noue, et toute la vie vécue, extrêmes douleurs et extrêmes joies mêlées, se trouve éclairée d’une lumière autre, revécue dans une résonnance infinie. Plus rien ne subsiste à part le désir Pur désir inaccompli Mûr désir inassouvi… En cinq actes se déroule cette ‘pièce’ dont François Cheng est le maître. Sa vision philosophique du bien et du mal des hommes devient visible entre les lignes. Et comme tout ‘bon’ théâtre, il n’y a aucun ingrédient qui manque : cruauté, des morts, des sacrifices et l’amour, naturellement. Intéressant de suivre cet auteur, même si je ne retrouve plus mes premières sensations que j’ai eu lors de la lecture du Dit de Tianyi. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: François Cheng Mer 4 Avr 2012 - 16:49 | |
| - kenavo a écrit:
Quand reviennent les âmes errantes
Intéressant de suivre cet auteur, même si je ne retrouve plus mes premières sensations que j’ai eu lors de la lecture du Dit de Tianyi. Ah!... Le Dit de Tianyi!... Mais de toutes façons, nous qui l'avons aimé, nous ne pouvons que poursuivre dans l'oeuvre de François Cheng, il est forcément intéressant...Tant d'érudition et de sagesse!... Je lirai moi ausi ce livre. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: François Cheng Jeu 9 Aoû 2012 - 19:53 | |
| Quand reviennent les âmes errantesLe troisième roman de François Cheng, paru en avril 2012, s’inscrit dans une époque précise de l’histoire chinoise, la seconde moitié du troisième siècle avant notre ère . Une période marquée par les conflits entre les différents royaumes. Ce récit d’amitié et d’amour purs entre trois personnages liés par leur destin tragique est porté par leurs voix. Il est construit, de façon originale, en cinq actes dans lesquels les voix de chacun s’élèvent une ou plusieurs fois en monologues. Au début de chaque acte, la voix du chœur s’élève aussi pour introduire, relier, compléter, commenter leurs récits. Chun-niang est belle et pauvre. « Une beauté discrète, secrète, touchant pour ainsi dire à l’essence, d’une telle simplicité que devant elle tombent tous les qualificatifs. »Elle fut vendue enfant à un couple d’aubergistes par ses parents exténués de misère. C’est dans l’auberge où travaille Chun-niang que les trois vont se rencontrer. « Deux hommes sont entrés dans ma vie. Le barde venant de la vallée profonde, qui ayant engrangé les chants de la terre en son âme, fait entendre la résonance céleste. Le chevalier qui vient d’ailleurs, engagé dans la bataille des hommes, qui, après le vin, sort de son gouffre du dragon et répand autour de lui des éclats solaires. »Gao Jan-li est un musicien, un joueur de zhou. Ancien berger, il communique avec tout ce que la nature offre d’imperceptible. Il a finalement suivi un jour, de bourg en bourg, un vieillard aveugle qui devint son maître en musique. « Je sentais d’emblée que par son langage je serais à même de dire tout ce qui en moi remuait. » « J’entre dans la cohortes des chantres qui maintiennent allumée la Voie lactée des âmes aimantes et aimantantes. » « Le destin veut que je sois contemporain de malheurs extrêmes. A moi échoue la tâche de transmuer en chants les épreuves subies et les cris étouffés. »Jing-ko, « être d’éclat », est un guerrier redresseur de torts, un justicier combattant au côté des faibles dans le pays en chaos. « Je me fige, happé par l’étrange musique qui relève de l’hypnose, de l’envoûtement, de la haute célébration. Du chant viscéralement terrestre émane une résonance pourrait-on dire d’outre-ciel. Le morceau terminé, et avant d’attaquer le suivant, le musicien s’offre une rasade. Levant la tête, son regard croise le mien, nous nous sourions. » […] « Sans feu ni lieu, est-ce encore ma vérité depuis mon installation à l’auberge ? Mon lieu, mon feu, c’est Jian-li, c’est Chun-niang. »Chun-niang, Gao Jan-li et Jing-ko vont s'aimer. « Amitié vivifiante, comme entre plante et pluie. Amour submergeant comme la marée aspirée par la lune. Singulier trio que nous formons, singulier, mais évident, mais inébranlable ! En son sein, amitié affichée et amour inavoué créent un équilibre lumineux, exaltant. […] un tel état de partage peut-il être de ce monde ? »« N’y a-t-il pas un ordre supérieur où le vrai trois est réalisable, corps à corps, âme à âme ? »Le destin va, de plusieurs façons, les séparer, mais sans jamais les séparer tout à fait. Le chœur : « Noble amitié, noble amour. Heureux ceux qui connaissent les deux dans le même temps. Si l’amour enseigne le don total et le total désir d’adoration, l’amitié, elle, initie au dialogue à cœur ouvert dans l’infini respect et à l’infini attachement dans la non-possession. Les deux, vraie amitié et vrai amour, s’épaulent, s’éclairent, se haussent, ennoblissant les êtres aimants dans une commune élévation. Moment miraculeux. Si miraculeux qu’il ne saurait se lover dans la durée. »
« Toute douceur est déjà douleur, toute tendresse est déjà violence. »La dernière partie, Chant des âmes retrouvées, surprenante et magnifique, est un long poème. Au-delà de la vie et de la mort, rien ne peut empêcher la réunion des âmes des trois amis-amants. Et leurs voix se croisent alors, une nuit de pleine lune, en chant d’amour, de sagesse, de désir et d’espoir. Poésie simple et humanité caractérisent cet ouvrage, très marqué d’Orient, dont la lecture m'a été bienfaisante. « Il n’y a plus de demeure, il n’y a plus que la Voie Toute vie est à refaire A refaire et à réinventer »Le zhu:
Aujourd'hui perdu, le Zhu fut l'un des premiers instruments de musique à corde en Chine. Popularisé sous la période des Royaumes Combattants, il était particulièrement apprécié par le premier empereur chinois. Ce serait le musicien Gao Jianli, citoyen de l'état de Yan, qui aurait attiré l'attention du premier empereur de Chine, Qin Shi Huangdi, sur cet instrument. Le Zhu est comparé à la cithare. Il est l'un des instruments traditionnels les plus connus de l'histoire chinoise, et peut posséder jusqu'à treize cordes. En forme de boîte rectangulaire, il possède des côtés inclinés vers l'extérieur, le dessus est ouvert et l'intérieur est supporté par une tige en bambou. Les musiciens utilisaient un mince roseau pour faire vibrer les cordes et donner du son. source
Dernière édition par coline le Jeu 9 Aoû 2012 - 20:11, édité 1 fois | |
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| Sujet: Re: François Cheng | |
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| | | | François Cheng | |
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