Jean-Paul Sartre

j'ai reparcouru (avec ce qui me reste de capacité d'attention...) ce fil... j'ai apprécié l'échange... là je suis bien frustré de ne pas avoir lu Sartre plus, parce que je m'y perds un petit peu... je me questionne

les propos précédents m'ont intéressé (avec mimi, senhal, sousmarin...à voir en cliquant ici) , et les propos actuels le sont sans doute aussi :

Citation :

qu'il était gêné par le nouveau qu'étais la psychanalyse et ses aboutissants dans l'écriture.

... ? et par rapport à ces questions sur "Dieu" plus tôt, un lien ?

les assemblages d'idées, les absences possibles de nouveauté, les reformulations, ça aussi c'est intéressant (déjà discuté plus haut aussi).

c'est aussi une histoire d'éclairage tout ça... on lit à la lecture de nous mêmes...

donc sous peine de me voir frustré, si vous pouviez vous chicaner avec modération et amener de l'eau au moulin des idées j'en serai très content

argument ultime : le costume de raton :

vaut il mieux déplacer le fond en sciences humaines ou pas ? ... enfin, continuez que j'ai une petite chance de comprendre

lekhan a écrit:

quand on clame que l'inconscient n'existe pas

Je n'ai lu que Huit clos par "obligation scolaire". Mais à part cela, je n'ai jamais été attirée plus que ça par cet auteur... maintenant je comprends mieux pourquoi

Bonjour Lekhan!
Il y a deux aspects dans ton message..la partie à négliger est ta signature , je ne sais pas d'où tu la sors, mais je ne crois pas qu'elle puisse te caractériser. Peut être as tu été un peu brutal dans tes dénominatifs concernant JP Sartre? Je ne saurais dire, je n'ai pas lu. Mais tu es un passionné, et je trouve que nous manquons de passionnés. Quoi qu'il en soit, nous sommes sur un forum de discussion, cela implique certaines contraintes vis à vis des autres intervenants.

L'aspect beaucoup plus intéressant est ce que tu dis de Sartre. J'aurais du mal à en débattre avec toi en citant ses livres, je l'ai peu lu, et il y a longtemps.
Il n'empêche que ta vision m'interpelle! D'abord parce que c'est celle d'un très jeune homme qui s'est penché, on le voit bien, sur l'oeuvre d'un écrivain qui, je suis tout à fait d'accord avec toi,était un homme de contexte. Mais un "intellectuel" qui s'exprimait ( on s'exprime forcément dans le contexte dans lequel on évolue..) , et je trouve que des Sartre nous manquent actuellement. Même en cas de désaccord sur les idées, l'important étant l'éveil des esprits et le débat.

Citation :

mais quand on clame que l'inconscient n'existe pas et qu'en écrivant on prouve par A+B le contraire,

: là je vais avoir besoin de plus d'explications et d'exemples ..

Oui Marie, je te suis. Ce que je préfère chez lui est bien sa notion d'intellectuel engagé, même si d'autres l'ont mieux appliquée que lui ; aujourd'hui qui avons-nous ? Est-on déjà dans une société incapable de produire des intellectuels qui sortent de leur tour d'ivoir ?

Comme j'ai pu haïr le JPS de l'Existentialisme! J'en ai eu la nausée dès le lycée où il fallait en passer par là pour avoir l'air dans le coup. Son théâtre me fichait le bourdon et le fameux couple S et Beauvoir me ressort encore par les yeux. Je n'en dirai donc aucun bien mais je n'oublie pas qu'il fut des premiers à partir en Espagne en 36, et que ces intellectuels-là choisissaient les causes les plus nobles pour descendre ds la rue, à une période où c'était très dangereux... et où comme le souligne Senhal la télévision ne les suivait pas à la trace.

Je prendrai comme exemple de Les Mots.

En effet, Sartre est connu pour sa position radicale contre la psychanalyse, il a même écrit et dit plusieurs fois que l'inconscient n'existe pas.

Or Les Mots, n'est-ce pas une autobiographie? Une autobiographie qui plus est qui nous explique le parcours que Sartre à fait pour parvenir à la lecture, puis à l'écriture. En prenant en compte tous les critères sociaux-affectifs.
Je ne sais pas, mais quand on explique pourquoi on arrive à la lecture, à l'écriture, on fait appel à une forme d'auto-analyse expliquant par A+B le cheminement inconscient des événements et ce à quoi ils aboutissent.

Dans Les Mots, et je pourrais prendre l'exemple de la Nausée plus tard, ou même des Mains Sales, de son théâtre, on trouve le cheminement d'un auteur jusqu'à son écriture. On en décrypte le fonctionnement, l'acte qui a eu incidence, celui qui n'en a pas eu.

En somme, le problème ici de Sartre est de ne pas faire la part des choses entre ce qui est, et qui découle de l'idéologie Marxiste, et ce qui est et qui découle du palpable philosophique ou non. Sartre s'emprisonne dans son idéologie, en effet la Marxisme est un tout uni vers l'individu comme égalité, donc comme individu modelable, on ne peut pas dire que chez Marx l'inconscient soit remis en question puisqu'on y trouve la notion de groupe. Néanmoins Sartre l'en tire, car l'individu ne peut être "modelable" révolutionnaire que seulement pleinement conscient. Du moins pour lui. Il y a une forme d'occultation du cheminement, et finalement presque un comble pour celui qui donnera naissance à l'existentialisme, presque une négation de l'individu. Si l'on croit en la notion du moins. Mais là n'est pas le débat.

Ainsi Sartre est pressionné d'un contexte. Idéologie, histoire philosophique, perception et volonté.

On pourra le montrer notamment avec sa réintroduction de la liberté dans le Marxisme. Qui est à mon avis totalement déplacé, puisque l'un ne nie pas l'autre et pour cause les deux fondements en semblent bien vide.

Enfin, pour rebondir sur le fait qu'en effet Jean Paul Sartre nous manque, je crois qu'il est intéressant de s'interroger sur le pourquoi nous n'avons plus de Deleuze, de Foucault, de Cioran ou de Debord visible dans le paysage médiatique Français.
Je crois en tout cas pour ma part que c'est avant tout une question d'audience malheureusement.
Et il sera intéressant d'observer si la loi LRU( la réforme des universités) passe, combien d'étudiant pourront avoir accès à une connaissance suffisante pour prétendre ne serait-ce que commenter ses travaux. En somme comment évoluera la pensée en France. Mais je crois que BHL ou Finkielkraut nous renseigne déjà bien assez sur ce que les médias attendent de diffuser.

bizarre sensation qu'on a à la fois beaucoup de chance et qu'on est mal barrés...

moi j'ai une question par rapport au nier l'inconscient :

ma question est "comment" ? parce que... inconscient... c'est en nous quand même ce qui nous est inconscient, donc je me demande comment parce que ça ne me choque pas complètement dans le principe, ça m'intéresse même.

Citation :

moi j'ai une question par rapport au nier l'inconscient :

Dans l'oeuvre de J.P. Sartre, Animal, Lekhan a un peu expliqué le paradoxe...
Je ne comprends pas bien ce que tu demandes, mais je crois que l'on peut parfaitement nier l'inconscient en prétendant être libre?

oui moi aussi (a priori), j'ai relu... c'est dommage que j'ai complètement oublié ma lecture (de sartre), du coup je crois que je ne saisi pas le paradoxe, ou du moins absolument raté à la première lecture du post de lekhan

(c'est un plaisir de lire cette discussion (même si ça fait peur dans le sujet))

2 fils ont été crées suite à la division de ce sujet qui partait dans tous les sens : L’existentialisme ici et Les intellectuels ici …

Par ailleurs, j’ai fusionné le sujet ouvert en Littérature général avec ce fil, en supprimant les posts qui me semblaient inutiles.

Ah Sartre... On l'aime toujours un peu malgré nous

Pour ma part, j'ai vraiment, vraiment adoré ses pièces de théâtre, mais alors toutes.

Et côté roman, La Nausée est un livre auquel personne e peut rester indifférent. Si ?

Si vous deviez me conseiller la lecture d'un seul livre de Sartre (pas très long) lequel me conseilleriez-vous?

Je ne saurais conseiller aucun livre de Sartre, je n'ai pas aimé lire Sartre...

Je ne dirai rien

( ...seuls certains comprendront , ne cherchez pas les autres )

aériale a écrit:

Je ne dirai rien

( ...seuls certains comprendront , ne cherchez pas les autres )

Une partie d'Aériale se trouve encore au Costa Rica...D'ici quelques jours elle sera là tout entière...