Pascal Quignard

Aeriale a écrit:

Personellement Quignard n'est pas condescendant à mon sens, ni méprisant, mais je comprends qu'il puisse le paraître. On ne peut empêcher les lecteurs d'avoir leurs ressentis, et surtout de les exprimer, tant qu'ils sont argumentés.

Moi aussi, je le comprends, qu'il puisse paraître tout cela. On est bien d'accord là-dessus.

Mais il est normal que ceux atteints de la quignardite aiguë, essaient d'expliquer le comment du pourquoi, et qu'on essaie de ne pas décourager les troupes d'effectifs.

Cela tient aussi malheureusement à la façon qu'ont certains "experts" de parler de lui et de ses écrits. Certains illuminés qui disent des choses incompréhensibles à son sujet, d'une voix égarée et hallucinée... ce n'est pas lui rendre service.

Herminie a écrit:

Mon expérience personnelle avec Pascal Quignard, est celle d'une grande histoire d'amour qui ne m'a jamais déçue. Elle a commencé en 2002 par la lecture de Vie secrète, qui reste pour moi une expérience inoubliable et à nulle autre pareille. Depuis, j'ai malheureusement lu tous ses livres et je reste là à guetter comme une âme en peine chaque nouvelle parution. J'oserais presque insinuer que tout ce que lis d'autre, je ne lis que pour meubler et passer le temps dans l'attente d'un nouveau cadeau qu'il fera à ses lecteurs.

Sur la distance que certains lecteurs ressentent à la lecture de ses ouvrages, je dirais que justement Vie secrète (1998, Gallimard; Folio n° 3292) est une clé vers son univers. Je me permets de vous mettre un lien vers un essai critique de Martine Saada sur cet OLNI (on me dit que je n'ai pas le droit, alors je vous propose de taper "vie secrète pascal quignard" dans google et de choisir le lien qui vous mènera vers le site de JM Maulpoix)

Il va de soi que je ne puis marquer mon accord sur l'emploi de mots comme condescendance, mépris, prétention... à son égard. Vous devriez essayer de le lire en vous disant qu'il va vous faire rire aussi, car il y arrive très bien en y mettant une petite distanciation ironique de temps en temps. Faites attention aussi, car il peut être facétieux dans les détournements d'oeuvres auxquels il procède à tout bout de champ.

Mais d'utiliser comme argument qu'il faut entendre sa voix et le voir parler pour pouvoir l'apprécier pleinement, là je dis STOP. Fin de non recevoir.

Herminie est aussi tumultueuse que son avatar !!!! Suivant vos discussions pleines de vie (doux euphémisme !!!! ), entre deux fournées de Pain d'épices ,je viens d'envoyer un mail à ma copine qui doit passer à la médiathèque cette semaine pour lui demander de rajouter "Vie secrète" que tu viens de conseiller Herminie !

églantine a écrit:

rajouter "Vie secrète" que tu viens de conseiller Herminie !

Tu vois Coline, tout n'est pas perdu.

Herminie a écrit:

swallow a écrit:

Ou bien s´agit-il d´une histoire de gros-sous? Vie secrète continue a appartenir à Gallimard, quand la compagne de Quignard ( Martine Saada de Grasset) a main-mise sur tous les autres tomes des Ombres errantes ( Ière publication, car après il y a Folio qui est de Gallimard, mais c´est du poche et par exemple pour la Barque silencieuse, il a fallu attendre 2 ans avant qu´elle ne soit publiée en "poche".
Que chacun choisisse l´explication qu´il préfère pour ce nouvel agencement ( estime accordée au lecteur ou histoire guerre de monopole de maisons d´édition?). Peu importe, mais j´ai toujours la manie de regarder l´envers du décor, et les Parfumés qui travaillent dans les librairies, bibliothèques doivent en savoir bien plus long que moi sur ces mystères de chamboulements de chronologie.

Quignard l'a dit dès le tout début de la rédaction de Dernier Royaume : Vie secrète en sera le dernier tôme (je ne retrouve pas où j'ai lu cela, mais je ne désespère pas de le retrouver, et je te tiendrai informée chère Swallow), donc cela date encore du temps où Dernier Royaume était publié chez Gallimard. Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une histoire de gros sous. Plutôt je préfère continuer de croire qu'il considère lui-même Vie secrète comme la clé qui donne accès à tout l'univers de Dernier Royaume.

Voilà, j'ai déjà retrouvé l'entretien datant de 2005, donc lors de la parution de Paradisiaques et Sordidissimes, déjà chez Grasset, mais en un temps où on ne peut guère suspecter qu'il s'agisse purement de sous: (il s'agit des paroles de Quignard, citées en italique)

Je ne suis ni philosophe ni psychanaliste ou sociologue. Je suis simplement un homme qui lit. Ce que j'appelle Dernier Royaume, c'est plutôt une façon de vivre, une expérience. Lorsque j'ai été hospitalisé en 1997, souffrant d'hémorragies assez effrayantes, ce Dernier Royaume désignait le peu de temps qui me restait à vivre. Le dernier regard est une façon de voir, le dernier instant une façon de vivre; le dernier royaume englobe cet espace-là.
J'ai écrit à toute allure un livre qui formera sans doute le dernier tome du Dernier Royaume, Vie secrète, employant une forme étrange, qui visait à mêler de la fiction et une façon de découvrir, par la pensée. Pas une forme originale, mais une forme qui puisse accueillir n'importe quoi: des contes, des anecdotes qui pensent. (...)

puisque tu parles d'humour et d'ironie chez Quignard, ce qui est bien possible, est-ce que tu rangerais dans cette catégorie l'impression pour ses/ces personnages passionnés qu'en fait l'auteur n'aime pas forcément les passions en questions (je pense aux objets et à la bière dans Les escaliers de Chambord et à je ne sais plus quoi) ou à ce jeu chafouin de la traduction de l'anglais/américain dans L'occupation américaine ?

(et bienvenue !)

Evidemment que cela n’a rien de désespéré, beaucoup de Pafumés ont lu et/ou liront Pascal Quignard. Et la plupart lui trouveront des qualités.
Mais voilà, entre l’adhésion inconditionnelle et le rejet absolu, il y a un continuum, les gens se situent plus d’un côté ou de l’autre (et pour Quignard je pense que le positif domine souvent), mais ce n’est pas obligatoirement tout ou rien, on peut tout de même avoir des réserves ou mettre en cause, sans que ce soit uniquement un défaut de la bonne compréhension.

Mais voilà, l’Amour (ou son absence), cela ne se discute pas, forcément.

Mieux vaut clore un échange qui est de passion principalement. Donc sans pourvoir faire bouger quoi que ce soit.

animal a écrit:

puisque tu parles d'humour et d'ironie chez Quignard, ce qui est bien possible, est-ce que tu rangerais dans cette catégorie l'impression pour ses/ces personnages passionnés qu'en fait l'auteur n'aime pas forcément les passions en questions (je pense aux objets et à la bière dans Les escaliers de Chambord et à je ne sais plus quoi) ou à ce jeu chafouin de la traduction de l'anglais/américain dans L'occupation américaine ?

(et bienvenue !)

peut-être oui, tu as certainement raison puisque cela prête à sourire, à en rire, à s'en moquer

Surtout cela: ce n'est pas parce que ses écrits ont la réputation d'être difficiles d'accès qu'il faille forcément froncer les sourcils pendant la lecture, ni prendre un air grave pour en parler. Il dit des choses absolument réjouissantes aussi. Toutes ses paroles ne sont pas celles d'un écorché vif.

Arabella a écrit:

Mieux vaut clore un échange qui est de passion principalement. Donc sans pourvoir faire bouger quoi que ce soit.

Je n'ai pas bien compris où tu veux en venir : doit-on s'arrêter d'en discuter sous prétexte que l'on ne tombera pas forcément d'accord ?

Il y a tant d'autres choses chez Quignard que l'érudition. Il y en a, c'est indéniable. Avant de l'avoir lu, je ne savais presque rien du 17ième, maintenant je suis à l'aise dans cet univers. Il m'est difficile de faire la part des choses, la lecture de cet auteur m'ayant amenée doucement à glisser dans un univers qui m'était inconnu jusque là, et qui m'a convenu totalement, une lecture en ayant entrainé une autre, l'envie de voir de plus près ceux dont il parle, et constater combien c'est un jeu pour lui, ramener à la vie des choses oubliées. Et de constater que le souvenir que l'on en garde est souvent erroné (voir aussi le Salon du Wurtemberg, qui ne traite que de cela) ou déformé ou privé de son contexte et donc périmé.

Herminie a écrit:

Arabella a écrit:

Mieux vaut clore un échange qui est de passion principalement. Donc sans pourvoir faire bouger quoi que ce soit.

Je n'ai pas bien compris où tu veux en venir : doit-on s'arrêter d'en discuter sous prétexte que l'on ne tombera pas forcément d'accord ?

Eglantine a écrit:

Eh bien non, ces discussions un peu endiablées ne sont pas stériles !

Herminie a écrit:

Tu vois Coline, tout n'est pas perdu.

Ben non, tout n’est pas perdu…Combien de pages atteint le fil Pascal Quignard ? 37 ou 38 tout de même !...Et des plus passionnées !
Je salue ton arrivée Herminie, atteinte plus fort que moi encore de « quignardite aiguë ».

Herminie a écrit:

Mon expérience personnelle avec Pascal Quignard, est celle d'une grande histoire d'amour qui ne m'a jamais déçue. Elle a commencé en 2002 par la lecture de Vie secrète, qui reste pour moi une expérience inoubliable et à nulle autre pareille. Depuis, j'ai malheureusement lu tous ses livres et je reste là à guetter comme une âme en peine chaque nouvelle parution. J'oserais presque insinuer que tout ce que lis d'autre, je ne lis que pour meubler et passer le temps dans l'attente d'un nouveau cadeau qu'il fera à ses lecteurs.

Le bénéfice que je retire de mes échanges un peu enflammés d’hier soir est qu’ils m’ont fait relire les 37-38 pages du fil.
En souriant souvent, car j’ai aujourd'hui plus d’humour qu’hier soir où j’avais une nuit blanche de fête derrière moi, ceci expliquant peut-être un peu cela...Mais pas seulement…
Je crois qu’on ne peut pas condamner de façon lapidaire, en deux ou trois mots cinglants, une telle œuvre. Alors j’ai ressenti pour cela la nécessité d’endosser mon armure de chevalière, pas juste pour défendre contre tous un petit roman que j’aurais « aimé ».

Sur le fil, que de passion dans nos ressentis !
Le moins qu’on puisse dire c’est que si Quignard nous paraît (à presque tous) froid, au moins il nous échauffe !

J’ai retenu quelques petites notes (qui viennent étayer mon point de vue…ben tiens !)

Swallow a écrit:

L´article de la" Revue critique" des Editions de Minuit montre combien ce soi-disant cercle privé de Quignardiens se complait à se retrouver "bousculé, interrogé et déconcerté", tout comme le nouveau lecteur qui s´initierait à cet auteur. Avec Quignard on est tous des apprentis, tous dans le même sac : trembler, errer, c´est notre seule manière d´avancer.

coline a écrit:

Ce peut-être une expérience difficile car déstabilisante que de lire Quignard. Cela peut énerver… ou ravir…ravir comme séduire…ravir comme emporter….
Je ne m’y suis pas sentie bien d’emblée dans ces ouvrages-là…J’ai presque détesté ma première lecture des Ombres errantes ( Le Goncourt)…Je me suis fait un peu violence parce que le contenu culturel me fascinait…Ensuite j’ai gagné avec eux ma liberté de lecteur comme Quignard a trouvé en les écrivant sa liberté d’auteur.

coline a écrit:

On peut se sentir perdu. Pascal Quignard est perdu lui-même :

« S’il y a une chose que je ressens profondément, c’est bien que je ne comprends rien à ce monde. En naissant, nous nous perdons. Mais je ne cherche pas à perdre autrui. Je suis vraiment perdu. »

Il cherche, il erre…et nous entraîne avec lui dans cette errance qui caractérise à ses yeux la lecture. Cela n’a rien de rassurant mais il nous mène à travers ses ouvrages à une quête de savoir et de compréhension que lui-même poursuit à travers ses lectures.

« Lire est pour moi une expérience proche de l’extase. J’y consacre toute ma vie, chaque jour des heures durant. La lecture m’occupe bien davantage que l’écriture. Je ne suis pas écrivain de ce point de vue, je ne me revendique pas écrivain du tout. Mais lecteur, ça oui, je n’arrête pas. C’est comme ramasser des brindilles, toutes sortes de débris, de signes, je suis un lecteur errant. » dit-il.

"Il y a dans lire une attente qui ne cherche pas à aboutir. Lire c'est errer. La lecture est l'errance".

Swallow a écrit:

Quignard est l´auteur rêvé des touche-à tout, de ceux qui ont tendance à se sentir rapidement enfermés dans un monde un peu clos, une histoire obsessive ou suffocante, un sujet géographiquement ou historiquement trop circonscrit, daté, ficelé.
Avec Quignard, on peut se retrouver tous azimuts et l´espace d´un même roman, comme "Vie Secrète" entre les 3 génies du théâtre humain (Eschyle á Athènes, Shakespeare à Londres et Zeami à Kyoto), au Groenland avec Nukar le chasseur de phoques, avec Vivaldi qui meurt pauvre et oublié de tous alors qu´il a joué pour les rois, les papes et les princes, avec Stendhal à Civitavecchia ou Masaccio dans la Chapelle Brancacci de Florence.
Pour les claustrophobes (comme moi) sa lecture n´est que portes ouvertes sur tout, le tout en brassant l´amour, l´adultère, le secret et les silences, et jamais de manière conventionnelle ni prédicible, c´est une lecture si vivifiante, c´est comme respirer le grand-vent du large!

coline a écrit:

Chaque volume du Dernier Royaume est constitué d'une somme de récits complètement autonomes : des anecdotes, des mythes, des contes, des références à l’Histoire, à la Littérature antique ou japonaise, à la Science… Des grands noms sont cités pour appuyer le propos ( Confucius, Eckaert, Saint Augustin, et bien d’autres…) Quignard se confie aussi parfois et fait toujours très largement appel à l’étymologie.

Le moins qu’on puisse dire est que la lecture de ces ouvrages n’a rien de passif. C’est ce qui peut gêner, c’est aussi ce qui peut passionner. Il force le questionnement et n’apporte jamais des réponses, seulement des pistes, des éléments, des « fragments » qui éveillent la curiosité et sont un appel à la mobilisation de notre réflexion et de nos connaissances, un appel à connaître toujours plus, un chemin vers la Culture.

« Apprendre était un plaisir intense. Apprendre ressortit à naître. Quelqu'âge qu'on ait, le corps connaît alors une sorte d'expansion.
[...] L'univers s'accroît: une porte s'ouvre soudain là où il n'y avait pas de porte et le corps s'ouvre avec la porte elle-même.
Le corps ancien devient un autre corps. Un pays inconnu s'étend où on avance à toute allure et même on s'agrandit dans ce qui s'agrandit." Tout cequi était connu prend un sens nouveau, s'attache une nouvelle lumière.
[...] C'est apprendre. Des barrières tombent, des distances tombent. C'est apprendre. La forêt se désobscurcit. Le voyage accroît son parcours.
Qui n'éprouve pas de joie quand il apprend ne doit pas être enseigné.
Se passionner pour ce qui est autre, aimer, apprendre, c'est le même. »
Pascal Quignard

Marko a écrit:

Je le vois comme une sorte d'archéologue méticuleux des traces du passé. Avec des sujets de prédilection comme l'érotisme, la musique, la solitude, la mort... Il s'arrête sur des anecdotes oubliées, nous fait pénétrer l'intimité de gens inconnus, ressuscite des textes ou des récits antiques dont personne ne parlait plus. Et ce sont ces traces qui finissent en se rassemblant par créer un univers. On entre comme chez un antiquaire qui connaîtrait l'histoire de tous les objets qu'il conserve. C'est assez fascinant de parler de choses universelles à travers l'insignifiant apparent, ce qui est enfoui, oublié. Marin Marais a été en grande partie redécouvert par le public néophyte grâce à Tous les matins du monde et le film de Corneau. Il nous éclaire et parfois rend les choses plus obscures ou inaccessibles. C'est une expérience qui vaut la peine.

Patrick Kéchichian (dans [i] La Croix [/i]du 13 septembre 2012) a écrit:

"Il ne fait pas école, ne s'adresse pas à des disciples mais à qui veut l'entendre, au passant, au touriste, au premier pékin venu. Le murmure qui sort de sa bouche - qui devient parfois chant, mélopée ou cri - est un discours haché, fragmentaire, et cependant construit, intelligible...
Par cette frappe singulière de son style, il nous fait spectateur du mouvement même de sa pensée, de sa morale et de sa vision du monde. Pas de prosélytisme chez lui, pas de prophétisme : sa noblesse est solitaire, dans «la liesse de l'oubli de soi»...

Source : remue.net a écrit:

Le Dernier royaume de Pascal Quignard est une huche de cette sorte : étrange coffre rempli de pensées parmi les plus curieuses, morceaux de rêves lourds de sens, fragments de livres difficiles, contes fulgurants de beauté, délires substantiels, impasses accueillantes. Milliers de textes qui sont autant de prophéties (interprétations, en grec) si l’on accepte qu’il ne s’agisse pas d’un Dieu mais de littérature.

Certaines de ces pensées demandent du temps et de l’effort pour se comprendre. Il faut accepter que nous soyons incapable de saisir ce que nous n’avions pas imaginé. Il faut deviner qu’elles sont un viatique pour une autre fois. Il faut désirer la lenteur de ce qui est profond, son cheminement incertain en nous. Mais d’autres pensées sont moins difficiles. Elles brillent dans les mains de ceux qui les ont trouvées comme des pistoles.

A propos de Vie secrète qu' Herminie désigne comme une possible « clé » de son œuvre, Sophie Nauleau dans La Main d'oublies:
« Lui a-t-on dit que Chantal Mauduit rêvait d’écrire le souvenir avant qu’il ne soit, et que le livre qu’elle lisait sous sa tente, par six mille cinq cents mètres d’altitude et moins trente degrés Celsius sur les pentes himalayennes de Dhaulagiri, avant d’être ensevelie sous l’avalanche et la nuit noire, était Vie secrète ? »

Ce qui me donne l’occasion de rediriger vers le fil de Sophie Nauleau qui est en train de sombrer, à mon grand désespoir, dans l'oubli...
C’est ici !

Et ma conclusion :

coline a écrit:

On pourrait discuter indéfiniment...Je crois avoir fait le tour de ce que je voulais dire...Je ne cherche pas à vouloir obstinément convaincre...Le champ de la littérature est si vaste qu'il a de quoi satisfaire chacun...On peut vivre aussi très bien sans Quignard...Mais moi non!...

Merci HERMINIE, pour retrouver- comme promis- l´endroit exact où Quignard explique pourquoi " Vie secrète sera le dernier tome de " Dernier Royaume", bien qu´il ne suive pas la chronologie. " Les désarçonnés" les derniers publiés en 2012, contre 1998 pour Vie secrète, si je ne me trompe.
C´est vrai qu´avec Quignard on se familiarise vite avec ces bonds en arrière, et ce passé qui ressurgit et dégouline sur le présent en le pétrifiant, tel un volcan.
Je crois que " Vie secrète" sera toujours le dernier tome, mais j´espère que Quignard en intercalera d´autres, après les Desarçonnés. Du moins je l´espère et je l´attends.
Bienvenue, Herminie, je ne sais pas su tu as lu nos 37 pages sur l´auteur, dont COLINE s´est vue obligée de faire cette splendide synthèse hier, profitant de ta venue sur notre Forum, et nous permettant de revisiter impressions et bavardages que nous avions laissés sur l´auteur depuis que "Parfum de Livres" existe.
J´ai lu que la poesie ne fait partie de tes préférences en littérature.
En plus de notes, j´aime coller sur ces pages ( debut ou fin de livres) qui restent blanches, un poème, une phrase en harmonie avec le roman. Pour " Vie secrète", Constance vient de nous livrer ce merveilleux "Brûle" du Brésilen Lêdo Ivo." Dans le fil " Coup de coeur poétique".
j´ai ajouté ces vers que Quignard aimerait lire, sûrement, pour chatouiller toujours un peu plus le secret et la vérité.
"Ne confie à personne ton secret.
La vérité ne peut être dite." (Lêdo Ivo).
Tu peux trouver la poesie intégrale là

Merci pour le pont poétique Swallow...J'étais passée à côté de ce poème posté par Constance. On ne voit jamais tout sur ce forum.

Merci beaucoup Swallow, que je considère comme une très fine lectrice

coline a écrit:

colimasson a écrit:

Qu'y a-t-il de particulièrement érudit dans Terrasse à Rome ? (je suis peut-être complètement passée à côté d'une instruction unique ?)

Peut-être pas la peine d'ironiser après m'avoir lue seulement en diagonale...Quand je parlais d'érudition, je faisais lourdement allusion à ses essais "Derniers royaumes".

La question n'était absolument pas ironique. Je cherche seulement à comprendre ce que j'ai pu louper, car rien ne m'agace autant plus que d'avoir l'impression de passer à côté de quelque chose. Mais peut-être est-ce peine perdue d'avance, comme le dirait ce bon vieux Bourdieu :

« Des goûts et des couleurs on ne discute pas : non parce que tous les goûts sont dans la nature, mais parce que chaque goût se sent fondé en nature –et il l’est quasiment, étant habitus-, ce qui revient à rejeter les autres dans le scandale du contre-nature. »

Pascal Quignard invité de Alain Veinstein (Du jour au lendemain, France Culture) pour son dernier livre "L'origine de la danse", paru aux éditions Galilée, le podcast de l'émission : http://www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-pascal-quignard-2013-05-14

et le lien direct vers la source audio : http://95.81.146.19/1UZICjwEJtrwEqhxE9Ub8Gjl5d6dCeskp2no=/podcast09/10080-14.05.2013-ITEMA_20479946-0.mp3

Herminie a écrit:

Pascal Quignard invité de Alain Veinstein (Du jour au lendemain, France Culture) pour son dernier livre "L'origine de la danse", paru aux éditions Galilée, le podcast de l'émission : http://www.franceculture.fr/emission-du-jour-au-lendemain-pascal-quignard-2013-05-14

et le lien direct vers la source audio : http://95.81.146.19/1UZICjwEJtrwEqhxE9Ub8Gjl5d6dCeskp2no=/podcast09/10080-14.05.2013-ITEMA_20479946-0.mp3

Et petite présentation en quelques minutes :