Tim Burton

Bon, oui, mais c'est seulement le meilleur passage de ce livre...

Citation :

"Tim Burton va réaliser une nouvelle version de Dumbo

Les studios Disney ont confié au réalisateur l'adaptation de l'histoire du petit éléphant. Le film devrait mélanger prises de vues réelles et images de synthèses.
[...]

Le tournage ne devrait pas être pour tout de suite. Tim Burton est en train de préparer Miss Peregrine's Home for Peculiar Children tandis que son Big Eyes sort dans les salles le 18 mars.

(source : http://www.lexpress.fr/culture/cinema/tim-burton-va-realiser-une-nouvelle-version-de-dumbo_1660306.html ).


A propos de Big Eyes, en voici la bande-annonce :

Je crois bien que Big Eyes m'a réellement ennuyé.
Scénario (de faits réels) assez convenu, et traité de façon classique et linéaire.
Quelques jolies images, pas plus.
Des acteurs plutôt bons.

Les yeux plus gros que le ventre, Timmy ?

Et ben moi, je ne me suis pas ennuyée du tout en fait.
J'ai bien aimé l'histoire (vraie) de ce couple d'artistes, d'un mari à la fois fantasque et charmeur, que l'ambition déçue et l'envie transforme peu à peu en ogre, en vampire psychique pour ainsi dire, et de cette femme à la fois fragile, créative, toute entière dédiée à son art et qui veut reconquérir sa dignité non seulement de femme, mais d'artiste (à une époque où les femmes, en gros, elles n'étaient bonnes qu'à pondre les mouflets et faire la popote, ce qui donne un fond féministe finalement, à cette histoire).
J'ai apprécié le questionnement sur l'art et le commerce, les débuts de l'art qui se popularise et se commercialise, tout ça... sur le mensonge, la vérité, la dignité...
Et l'histoire des peintures, l'histoire des vraies gens derrière les peintures...

Tout ça m'a touchée, et j'ai trouvé l'image très belle, les couleurs "bonbonesques" qui contrastaient avec certains passages plus dramatiques.
Et les acteurs, Amy Adams et Christoph Waltz évidement en tête, sont vraiment vraiment très bons.

Big Eyes

Comme Queenie, j'ai été plutôt déçu par Big Eyes. Tim Burton ne parvient pas à insuffler de la personnalité à ce projet pourtant ambitieux et le film, certes rythmé et agréable à suivre, se révèle souvent platement illustratif.

Les thèmes multiples abordés, de l'usurpation artistique aux racines d'un emballement médiatique, sont survolés et les acteurs sont assez vite livrés à eux-même. Christoph Waltz, à la limite du cabotinage, joue dans le registre d'une pure comédie alors qu'Amy Adams cherche à saisir les ambiguïtés et les fragilités de son personnage, qui a subi un calvaire sans pouvoir s'en sortir pendant de nombreuses années. Cette histoire pourtant fascinante dans ses excès et ses manipulations, apparait presque anodine et réduite à une poignée de péripéties.

Avadoro a écrit:

Christoph Waltz, à la limite du cabotinage

Je crois qu'il a franchi la limite et qu'il cabotine carrément (la scène du procès !)

Je n'ai pas encore vu ce film. Je n'en avais même pas entendu parler et j'en ai finalement découvert l'existence que grâce aux deux chansons de Lana Del Rey qui figurent sur la BO.
J'attendrai de le visionner pour me faire mon opinion mais je n'en attends pas grand chose en fait.
Dans le meilleur des cas, ce film me permettra au moins de découvrir une histoire vraie que je ne connaissais pas.

Et puis... ça fait déjà un paquet d'années que Tim Burton me déçoit.
Le dernier que j'ai aimé est Sleepy Hollow, qui date quand même de... 1999 !

Cette déception est récurrente avec la filmographie récente de Tim Burton, mais c'est d'autant plus dommage que l'univers décrit dans Big Eyes avait un potentiel, trop peu exploité (même le travail sur l'image et les couleurs est timide).

Miss Peregrine et les enfants particuliers

Il s'agit d'une adaptation du roman éponyme de Ransom Riggs : un adolescent suit les traces d'un grand-père idéalisé, mystérieusement décédé et se retrouve soudain plongé dans l'univers d'un orphelinat isolé sur une île du Pays de Galles, dans le contexte dramatique de la Seconde Guerre mondiale.

Tim Burton renoue à nouveau avec une dimension imaginaire, créative, qui lui est familière. La description de l'isolement de ces "enfants particuliers" est une occasion de saisir la perception d'une singularité, d'une séparation, à travers une fantaisie visuelle souvent frénétique et débridée. Le film manque cependant de cohérence et de continuité pour offrir une résonance dramatique. La trame historique, qui semble d'abord importante, est trop vite oubliée au profit d'une suite de péripéties épuisantes et caricaturales. L'interprétation est aussi relativement décevante, même si Eva Green cherche à donner une ampleur énigmatique à son personnage.

Hum...
Moi j'ai bien aimé en fait.
J'ai trouvé que c'était déjà un bon divertissement, l'histoire, certes un peu convenu (disons que le côté "initiatique-ado qui grandit" c'est assez "connu" comme thème, et en même temps, l'enfance est chère à Burton), mais bien ficelée, l'esthétique est très sympa et très burtonnienne, à la fois enfantine et glauque (j'ai bien aimé les combats de poupées... ). Les gamins sont tous bien mignons et attachants, et Eva Green belle et badass...

C'était sympa de voir Burton renouer avec sa part d'enfance, après un Big Eyes "plus adulte".

C'est le genre de films qui se revoit avec plaisir, je pense.