éclairez la soif de culture d'une petite jeune

Incontournable, ça dépend dans quel sens tu l'entends... Pour moi, beaucoup de livres sont très agréables à lire et très originaux sans être profonds du tout. Si tu aimes ce qui est original, drôle et assez léger, je te conseille "Quel petit vélo à guidon chromé dans la cour" de Georges Pérec. Ah, selon moi il FAUT lire La disparition et les revenentes, du même auteur, rien que pour la prouesse technique.
Très drôle: Le portrait en pied de Suzanne, de Roland Topor (ce n'est peut-être pas son meilleur, c'est le seul que j'ai lu de lui)
L'arrache-coeur de Vian
Les chrononiques de la haine ordinaire, de Pierre Desproges.
pas essentiel, mais beau: Les ragazzi, de Pasoloni

Quant à Sade, si il y a bien un auteur incontournable, selon moi, c'est lui. Et Les infortunes de la vertu ne sont pas le pire(à propos, si quelqu'un savait m'éclairer, quand je regarde la liste de ses publications, le nom change tout le temps. Est-ce le même livre que La nouvelle Justine, Juliette, Justine ou les malheurs de la vertu? Je m'y perds un peu, là...)

. . Il y a eu, non publié de son vivant, Les Infortunes de la vertu qui est une sorte de conte philosophique, bref et peu salace. Puis il reprit ce récit en l'étoffant, le nomma Justine ou les Malheurs de la vertu. Quelques années plus tard, rebelote, il allonge encore le texte en y incorporant toujours plus de vice, et le sort sous le titre La Nouvelle Justine. Quant à L'Histoire de Juliette, elle est la narration des aventures de la soeur débauchée de Justine.

Pour moi, Pannonique, L’Idiot est incontournable. Le héros du roman est un homme parfaitement bon, à l’égal du Christ, qui descend d'entrée à St-Petersbourg, ville où le mal est omniprésent… Puisque tu es toi-mm candide, peut-être t'identifieras-tu à l'Idiot (le héros), lui-mm magnifiquement naif... s'il en est ainsi, je peux te promettre une lecture intense en émotions!

Extrait
Par une matinée de fin novembre, vers neuf heures, en plein dégel, le train de Varsovie approchait à toute vapeur de Pétersbourg. L'humidité et le brouillard étaient tels que le soleil avait peine à percer à dix pas, à droite et à gauche de la voie, il était difficile de discerner quoi que ce fût par les fenêtres du wagon. Parmi les voyageurs, certains revenaient de l'étranger ; mais les compartiments de troisième, les plus pleins, étaient remplis de gens de condition modeste se déplaçant[... ]

Mais de quel auteur est L'idiot?
Et pour te répondre cher Snark, je suis pleine de fraicheur juvénile ^^ mais pas du tout naive. Je crois qu'à 18ans, même si on n'est pas très vieux, on nous a déjà enlevé ce droit là!

Chimère a raison: mille et une idées de lecture en allant sur le lien indiqué
En me référant à mes coups de coeur récents: "Traind e nuit pour Lisbonne" de Pascal Mercier "Lambeaux" de Charles Juliet mais aussi "Petit déjeuner chez Tiffany" de Truman Capote et "Mort à crédit" de Céline.

marielaure a écrit:

Pourquoi ? Comment te dire... En découvrant Troglo au fur et à mesure des posts, c'est normal qu'il te parle de Sade ! Marie, Aériale et les autres, j'ai pas raison :?:

Troglo, depuis quelques temps, joue un rôle sur ce forum...celui du sulfureux de service...

. . Mieux vaut être sulfureux que scrofuleux ! Et si j'étais un grincheux je ferais remarquer à Pannonique que dire "éclairez la soif de culture..." est bien mal adroit ! "Eteignez la soif" ou "désaltérez une petite jeune assoiffée de culture" ou encore "éclairez les nuits sombres d'une jeunette de votre lumineuse culture" ou "de vos lumières" seraient bien plus convenables.

. . P.S. M. et Mme Tammaire ont une fille, quel est son prénom ?

Si ç'avait été un fils, j'aurais su quoi répondre, bien que ça n'eut pas été très en finesse^^
Tous les Sade ne sont pas si lubriques, Les crimes de l'amour m'a même un peu déçu par rapport à d'autres, car on dirait qu'il retourne sa veste et qu'il prône la vertu, enfin c'est le sentiment que j'ai eu...

Ca dépend si tu es bien accrochée, je peux te conseiller vivement de lire quelques Bernanos, même si moi-même ne suis pas parvenue au bout de "La grande peur des bien-pensants". D'ailleur je ne parviens pas à comprendre ce qu'il avait en tête, si quelqu'un pouvait m'éclairer...(pas un de ses détracteurssi possible). Le dialogue entre Carmélytes n'est opas mal du tout nonplus...

troglodyte a écrit:

. . P.S. M. et Mme Tammaire ont une fille, quel est son prénom ?

Monique?

. . Je ne donnerai pas la solution de l'énigme, mais je vois qu'il y en a deux qui brûlent.
. . Sade était dérangé, mettait en scène des personnages pétris de vices, mais lui-même où se situait-il ? Dur à dire. En tout cas j'aime le lire car il était un très bon analyste de la perversion.

Sade, dans ses romans, dénonce très clairement les élites de l’époque et ce qu’elles font de leurs pouvoirs…ces (et non ses) perversions (d’ailleurs assez répétitives et pas franchement recherchées) reflètent, pour lui, l’aboutissement de ces pouvoirs malgré l’hypocrisie sociale…mais peut être a-t-il fini par y prendre un certain plaisir…l’arroseur arrosé en quelque sorte…

Pannonique a écrit:

Mais de quel auteur est L'idiot?

de l'insondable Dostoievski
L'intensité de ma lecture de ce roman résulte de mon identification à l'idiot, le Prince Mychkine, être pur comme le Christ. Il y avait une espèce de contiguité entre ses impressions et les miennes. Y a-t-il un meilleur moyen pour épouser le coeur d'un roman? ze ne crois pas.

troglodyte a écrit:

mais lui-même où se situait-il ? Dur à dire. .

Dur à dire, mais bon on sait quand même les raisons qui l'ont amené en prison. (enfin, je crois qu'on peut avoir confiance en la véracité de ces informations...)


Comme indispensable, en mon sens, il y a Lolita de Nabokov, mais je n'ai pas lu L'Ada (je crois que c'est ce nom, je ne suis pas sûre) il paraît qu'il est encore meilleur.