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| Gabriel Garcia Marquez [Colombie] | |
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sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Mer 31 Jan 2007 - 19:39 | |
| - Citation :
- Gabriel José de la Concordia García Márquez est un écrivain colombien né le 6 mars 1927 à Aracataca (Colombie). Romancier, nouvelliste mais également journaliste et activiste politique, il est lauréat du prix Nobel de littérature 1982. Son nom est associé fréquemment au « réalisme magique ».
[...]
Il débute sa carrière de journaliste au quotidien qui avait déjà diffusé ses nouvelles (El Espectador). Durant ces années, menant une vie de bohème, il découvre William Faulkner, Ernest Hemingway, Virginia Woolf, Franz Kafka et James Joyce. Par la suite, il a été le correspondant spécial d' El Espectador, notamment à Genève, Paris, Rome et Barcelone. En 1958, il visite l'Allemagne de l'Est, la Hongrie, séjourne de nouveau à Paris puis à Londres et finalement à Caracas avant de s'en retourner pour la Colombie où il épouse Mercedes Barcha Pardo.
Après la révolution cubaine, il ouvre, avec son ami Plinio Menzona, un bureau d'agence d’informations : Prensa latina pour laquelle il travaille à La Havane et à New York. En 1961, il démissionne de ses fonctions et part s'installer à Mexico. Il y écrit des scénarii, des nouvelles et y commence en 1965 la rédaction de son chef-d’œuvre : Cent ans de solitude (Cien años de soledad), récit d'une famille sur plusieurs générations vivant dans une ville imaginaire et condamnée à vivre cent ans de solitude par la prophétie d'un gitan. Paru en 1967 à Buenos Aires, le roman connaît un succès fulgurant. Il vaut à son auteur gloire et célébrité, d'abord en Amérique latine puis en Amérique du Nord et enfin en Europe.
Devenu un écrivain respecté, médiatique et populaire pour la franche bonne humeur de son style, ses récits pittoresques, sa langue enjouée et originale et l'extrême fécondité de son imagination créatrice, García Márquez obtient le prix Nobel de littérature en 1982 pour « ses romans et ses nouvelles, dans lesquels le fantastique et le réalisme sont combinés dans un univers à l'imagination très riche, reflétant la vie d'un continent et ses conflits. » source: Wikipédia L’œuvre de Gabriel Garcia Marquez ne se limite pas à « chroniques d'une mort annoncée » et à « Cent ans de solitude », qui à mon sens est loin d’être son meilleur roman, et peut être l’un de ses moins bons… A mon avis, ses 2 meilleurs romans sont « L’amour aux temps du choléra » et « Le général dans son labyrinthe ». Quant à ces derniers livres, je trouve qu’ils sombrent « un peu » dans l’auto complaisance et les clichés. Sur le fond, il privilégie beaucoup l’action et les situations aux personnages ; personnellement je préfère le contraire... Bibliographie - Citation :
- Index: (cliquez sur les numéros de page pour y accéder directement)
Romans1955 Des feuilles dans la bourrasque, 1961 Pas de lettre pour le colonel, Page 1, 1962 La Mala Hora, Page 5, 1967 Cent ans de solitude, Pages 1, 2, 3, 4, 51975 L'Automne du patriarche, 1981 Chronique d'une mort annoncée, Pages 1, 2, 41985 L'Amour aux temps du choléra, Pages 1, 4, 5, 6, 1989 Le Général dans son labyrinthe, 1994 De l'amour et autres démons, Pages 1Nouvelles1962 Les Funérailles de la Grande Mémé, 1972 L'Incroyable et Triste Histoire de la candide Eréndira et de sa grand-mère diabolique, 1992 Douze Contes vagabonds, 1997 Journal d'un enlèvement, Pages 52004 Mémoire de mes putains tristes, Pages 1, 6, Autres1970 Récit d'un naufragé, 2002 Vivre pour la raconter, - Citation :
- mise à jour le 13/01/2014, page 6
Dernière édition par kenavo le Lun 13 Jan 2014 - 8:21, édité 8 fois (Raison : mise à jour) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Ven 2 Fév 2007 - 0:36 | |
| Comme toi, sousmarin, j'aime les personnages chez Garcia Marquez. Comme il s'est largement inspiré de gens qui existaient réellement , un moyen d'en retrouver pas mal : lire son autobiographie (toujours partielle)Vivre pour la raconter" ("Vivir para contarla")
… J’ai appris tant de choses sur l’écrivain colombien à travers ce premier tome de ses mémoires. Il est tentant, à tous moments, de se replonger dans ses livres étroitement liés à sa biographie, ce que j’ai fait. « Pas de lettres pour le colonel » part des portraits de ses grands-parents », « L’amour au temps du cholera » nous ramène à l’histoire de ses parents (« je ne suis pas parvenu à faire la différence entre la vie et la poésie »), et l’on reconnaît les innombrables personnages qui ont inspiré ses romans.…Toute son œuvre porte la trace de sa famille impécunieuse et excentrique et de son existence, enjolivée pour faire quelques chefs d’œuvre de la littérature sud-américaine...
On voit dans ce livre que la vocation d’écrivain de Gabriel Garcia Marquez est née très tôt, dès l’enfance. A sa mère qui lui demandait : « Et alors qu’est-ce que je vais dire à ton père ? », il répondit « la main sur le cœur » : « Dis-lui que je l’aime beaucoup et que grâce à lui je vais devenir écrivain…Ecrivain et rien d’autre. »
Le Prix Nobel de Littérature de 1982 relate, avec truculence et en ordre chronologique, son enfance et sa jeunesse. Son père et sa mère aux amours jadis contrariées, son grand’père coureur de jupons, sa grand’mère supersticieuse, ses études.
Il raconte ses débuts comme journaliste dans une Colombie déchirée par la guerre civile où les libéraux et les conservateurs s’opposaient à Bogota dans un conflit sanglant qui transforma la ville en cimetière.. Gabriel Garcia Marquez écrit à ce sujet des pages d’une puissance incroyable.
Pour écrire cette autobiographie, il a eu le souci de s’en tenir à la réalité des faits, aidé en cela par les témoins de son histoire…Mais Garcia Marquez reste lui-même en échappant parfois à la réalité et en évoquant quelques phénomènes surnaturels comme un faune qui s’embarque dans un tramway urbain : « Je commençais à croire que je m’étais endormi de fatigue et que j’avais fait un rêve si net que je ne pouvais le différencier de la réalité. Au bout du compte, l’essentiel pour moi n’était pas de savoir si le faune était réel, mais si j’avais vécu l’épisode comme s’il l’était. Songe ou réalité, il ne fallait pas le considérer comme un sortilège de l’imagination mais comme une expérience merveilleuse de la vie. »…
On découvre et on aime « Gabo » (son surnom), l’enfant pas très obéissant, le jeune homme prompt à chanter, danser, draguer, l’étudiant désargenté fumant comme un pompier, lisant à corps perdu et passant des nuits blanches à refaire le monde. Ses longues années de pauvreté familiale et de galère.
Un admirateur de l’œuvre de Garcia Marquez ne peut passer à côté de cet ouvrage, généreux et humaniste.L’on y retrouve son immense talent d’écrivain, ses accents d’humour et de tendresse qui rappellent « Cent ans de solitude », ce foisonnement de personnages auxquels il a conféré dans ses romans des caractères incroyables. Mais son livre a aussi le mérite d’attirer l’attention du monde sur son pays natal, souvent oublié, livré à son sort, la Colombie. | |
| | | LaurenceV Agilité postale
Messages : 813 Inscription le : 25/02/2007 Age : 41 Localisation : Liège
| Sujet: Gabriel Garcia Marquez Mer 4 Avr 2007 - 21:47 | |
| Bonjour,
Suite à ma lecture du dernier roman de Gabriel Garcia Marquez et à la proposition de Coline d'en dire plus à propos de cette lecture, je me lance dans un petit billet sur Mémoires de mes putains tristes, son dernier roman.
Je n'ai pas pus lâcher ce livre, désireuse de suivre l'histoire de ce vieil homme tout juste nonagénaire. Cet homme, qui n'a pas de nom, désire la veille de ses quatre-vingt dix ans coucher avec une jeune fille vierge et appelle pour ce faire une vieille mère maquerelle afin qu'elle lui fournisse une jeune fille. C'est le début de l'histoire. L'histoire d'un homme qui ne se sent pas vieux. D'un homme qui a toujours vécu seul, sans femmes, ni animaux domestiques. D'un homme qui a fui le mariage et qui payait toujours les femmes avec qui il avait des rapports sexuels. D'un homme qui à 90 ans apprend et connaît l'amour auprès de cette jeune fille.
Ce que j'ai ressenti lors de cette lecture ? Je ne sais pas trop. J'ai été emportée par cet homme attachant, finalement. Mais je n'ai pas ressenti beaucoup d'émotions. Je n'ai pas ressenti son chagrin d'amour, sa 'maladie d'amour'. J'ai juste vécu une situation. J'ai suivi l'aventure de cet homme, vécu un peu de sa vie.
Est-ce une réflexion sur la vieillesse? Qu'est-ce qui fait que nous nous sentions vieillir? Peut-on tomber en amour pour la première fois à 90 ans ? Faut-il regretter sa vie ? Il faut vivre sa vie jusqu'au bout, la vivre pleinement et être soi-même.
J'ai également lu Cent ans de solitude. Je préfère ce roman là qui m'a entraînée dans un autre monde, un autre univers, qui m'a fait rêver, qui m'a fait pleurer. Un livre plus intense, plus merveilleux. Ce dernier roman, Mémoires de mes putains tristes, n'entraîne pas le lecteur de cette façon. Peut-être est-ce en raison de la brièveté du roman.
Je ne regrette pas cette lecture, elle est à conseiller mais ne vaut pas tellement le détour si d'autres livres nous appellent.
Bonne lecture quand même. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Jeu 5 Avr 2007 - 0:14 | |
| Merci LaurenceV! En fait j'attends epuis longtemps la sortie du deuxième volume de l'autobiographie de Garcia Marquez (la suite de Vivre pour la raconter)mais je pense qu'il n'est plus en assez bonne santé pour écrire... J'aime beaucoup son univers...je lirai sans doute ce livre...tu m'as donné envie de le faire...:) | |
| | | Chimère Agilité postale
Messages : 995 Inscription le : 24/02/2007 Age : 52 Localisation : Bordeaux
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Dim 8 Avr 2007 - 14:46 | |
| Cent ans de solitude fait partie de mes incontournables que je relis régulièrement. Je viens de m'offrir l'édition poche dans la collection à tirage limitée du Point. J'aime ce livre pour sa première phrase qui vous entraîne à lire la suivante et la suivante et encore et encore jusqu'à la fin du roman. Ce livre a été un best seller dans ma classe de seconde, tout le monde avait son exemplaire sur son bureau, il passait de mains en mains, et bien de mes camarades n'étaient pas littéraires du tout et bien ils ont adoré. De lui j'ai beaucoup aimé De l'amour et des autres démons, un petit roman sur une jeune fille mordue par un chien enragé et que l'on soupçonne d'être possédée.
Par contre, Mémoires de mes putains tristes fut une déception. J'ai trouvé moyen et limite malsain. Je n'ai pas aimé l'ambiance et les personnages en fait. | |
| | | Miss Tics Posteur en quête
Messages : 92 Inscription le : 03/06/2007 Age : 50 Localisation : Bordeaux
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Mer 8 Aoû 2007 - 11:14 | |
| Cent ans de solitude a été une très agréable découverte pour moi. C'est vraiment un des grands livres du siècles. L'histoire est aussi envoutante que la narration est inventive. Vraiment incontournable.
J'en ai lu beaucoup d'autres de lui, mais celui-ci reste indiscutablement le meilleur. | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Dim 19 Aoû 2007 - 21:29 | |
| Chronique d'une mort annoncée est trop court pour se faire une impression, GGM a besoin d’espace (de pages donc) pour laisser exploser son style qui coule abondamment comme une rivière en crue. L’amour aux temps du choléra donne une bonne idée de celui-ci. | |
| | | Isidore Ducasse Envolée postale
Messages : 166 Inscription le : 17/08/2007 Age : 34
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Mar 21 Aoû 2007 - 13:48 | |
| Ah, c'est bête, j'aurais bien aimé lire ce sujet trois jours plus tôt, je viens justement d'acheter "Cent ans de solitude"... Mais apparemment certains membres l'ont beaucoup apprécié aussi. Je me ferai ma propre idée quand j'aurai le temps de le lire. | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| | | | Isidore Ducasse Envolée postale
Messages : 166 Inscription le : 17/08/2007 Age : 34
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Mer 22 Aoû 2007 - 16:43 | |
| C'est ce que j'ai cru comprendre, mais sousmarin disait que c'était l'un de ses moins bons, apparemment... Je ne saurais pas le lire avant un bout de temps, est-ce que je pourrais en savoir un peu plus sur le sujet, le style? est-ce romancé, ou est-ce plutôt du genre essai... j'ai quelques difficultés à suivre les essais quand le sujet ne me passionne pas. | |
| | | sousmarin Zen littéraire
Messages : 3021 Inscription le : 31/01/2007 Localisation : Sarthe
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Mer 22 Aoû 2007 - 19:18 | |
| - Isidore Ducasse a écrit:
- C'est ce que j'ai cru comprendre, mais sousmarin disait que c'était l'un de ses moins bons, apparemment...
Je ne saurais pas le lire avant un bout de temps, est-ce que je pourrais en savoir un peu plus sur le sujet, le style? est-ce romancé, ou est-ce plutôt du genre essai... j'ai quelques difficultés à suivre les essais quand le sujet ne me passionne pas. Pas du tout le genre essai, plutôt le genre débridé, qui part dans tous les sens, un peu trop parfois…même le fabuleux lasse …je préfère « L’amour aux temps du choléra » et « Le général dans son labyrinthe », plus sobres et même pour le dernier, particulièrement fin, mais plutôt atypique par rapport à l'ensemble de son œuvre. | |
| | | bertrand-môgendre Sage de la littérature
Messages : 1299 Inscription le : 03/02/2007 Age : 69 Localisation : ici et là
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Ven 15 Fév 2008 - 14:15 | |
| mémoire de mes putains tristes : Une affaire de temps coule en nous sans prononcer le mot présent. L'être s'en immobilise l'esprit jusqu'à l'expulsion d'un souffle trop tard !
L'homme a besoin de sentir vibrer la vie d'une plus jeune que lui. Dans beauté, il y a douceur et tendresse mélangées. Les vieux partent. Les jeunes prennent leur place. Une ronde tourne sans cesse. N'imaginez pas un seul instant garder vert votre âge. Soyez fruit à croquer, pain à rompre, friandise à partager. Belle leçon de vie écrite par Gabriel Garcia Marquez
Dernière édition par le Ven 15 Fév 2008 - 14:17, édité 1 fois | |
| | | bertrand-môgendre Sage de la littérature
Messages : 1299 Inscription le : 03/02/2007 Age : 69 Localisation : ici et là
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Ven 15 Fév 2008 - 14:17 | |
| chronique d'une mort annoncée Quand l’honneur vous prend les tripes, au centre de tout un village participant à la mise à mort, en guidant la main armée d’exécuteurs innocents. Le doute demeurera dans les esprits, tant que la vérité cachée satisfera tous les protagonistes bruyants ou silencieux. Cette chronique journalistique écrite comme un feuilleton hebdomadaire, permet à l’auteur de marteler sans cesse, les noms et prénoms des différents acteurs, parfois difficile à situer dans l’arbre généalogique, familial et social. On y retrouve d'ailleurs quelques personnages de "cent ans de solitude" | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Ven 15 Fév 2008 - 17:17 | |
| - coline a écrit:
- j'aime les personnages chez Garcia Marquez.
Comme il s'est largement inspiré de gens qui existaient réellement , un moyen d'en retrouver pas mal : lire son autobiographie (toujours partielle)Vivre pour la raconter" ("Vivir para contarla")
… J’ai appris tant de choses sur l’écrivain colombien à travers ce premier tome de ses mémoires. Il est tentant, à tous moments, de se replonger dans ses livres étroitement liés à sa biographie, ce que j’ai fait. « Pas de lettres pour le colonel » part des portraits de ses grands-parents », « L’amour au temps du cholera » nous ramène à l’histoire de ses parents (« je ne suis pas parvenu à faire la différence entre la vie et la poésie »), et l’on reconnaît les innombrables personnages qui ont inspiré ses romans.…Toute son œuvre porte la trace de sa famille impécunieuse et excentrique et de son existence, enjolivée pour faire quelques chefs d’œuvre de la littérature sud-américaine...
Ceci explique cela... - bertrand-môgendre a écrit:
- On y retrouve d'ailleurs quelques personnages de "cent ans de solitude"
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| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Gabriel Garcia Marquez [Colombie] Sam 16 Fév 2008 - 11:51 | |
| Coline: - Citation :
- j'aime les personnages chez Garcia Marquez.
Moi aussi, et pourtant... Ne m´en voulez pas. Des fois lorsque vous déplorez le style " sec et froid" sur quelque fil, je crois que c´est justement ce que j´apprecie chez les auteurs: retenue, pudeur, surtout pas d´étalage. Mon problème avec la littérature de García Márquez ( Et tant d´autres auteurs sud-americains) c´est la surabondance du vocabulaire, la logorrhée. Des fois, je crois voir un tableau de Brueghel avec tous ces personnages vociférants et s´agitant en même temps dans tous les sens. C´est vous dire combien je reconnais sa valeur, mais j´en reste là. Un exemple: la description de la puberté.GARCÍA MÁRQUEZ: Cent ans de solitude: " Bien que sa mère l´eût instruite des changements consécutifs de l´adolescence, un après-midi de fevrier, poussant des cris épouvantés, elle fit irruption au salon où ses soeurs étaient en conversation avec Aurelanio, et leur exhiba sa culotte barbouillée d´une pâte de chocolat". Je sais que c´est insensé ce que je vais faire ( les comparaisons sont odieuses, je sais ) il s´agit de 2 génies aussi talentueux qu´incompararables... mais j´y vais: Alors, voilà comment s´y prend QUIGNARD pour dire la même chose: " Toinette quitta sa petite viole et vint le jour où, une fois par mois, elle mit du linge entre ses jambes." (Tous les matins du monde). En littérature, il y a aussi des questions de goût , de préférence d´écriture, selon les lecteurs. C´est inévitable. Surtout lorsque l´on lit par pur plaisir et jamais par obligation. | |
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