Honoré de Balzac

eXPie a écrit:

Ah oui, déjà ça présente pas mal dans une bibliothèque... c'est plus beau que les titres dépareillés que j'ai... Mais y a-t-il des notes dans cette collection ? Parfois, ça peut être très utile... (mais l'abus peut aussi gâcher la lecture...)

Ouais, franchement ça a de la gueule   
J'en suis vraiment très très content.

Oui, il y a des notes (en bas de page en plus, plutôt qu'en fin d'ouvrage). Il n'y en a pas des masses non plus, seulement les plus utiles quant au recadrage historique. Très bien, donc. 5/5 pour ma part.

Max a écrit:

eXPie a écrit:

Ah oui, déjà ça présente pas mal dans une bibliothèque... c'est plus beau que les titres dépareillés que j'ai... Mais y a-t-il des notes dans cette collection ? Parfois, ça peut être très utile... (mais l'abus peut aussi gâcher la lecture...)

Ouais, franchement ça a de la gueule   
J'en suis vraiment très très content.

Oui, il y a des notes (en bas de page en plus, plutôt qu'en fin d'ouvrage). Il n'y en a pas des masses non plus, seulement les plus utiles quant au recadrage historique. Très bien, donc. 5/5 pour ma part.

C'est bien, en plus : les notes en bas de page, ça limite l'interruption de lecture...

Ouaip...
Et puis pas de notes assassines qui t'annoncent page 32 le suicide du héros 

Max a écrit:

Ouaip...
Et puis pas de notes assassines qui t'annoncent page 32 le suicide du héros 

  
Oui, et puis le "comme le lecteur médusé le découvre 200 pages plus tard, il s'agissait en fait de..."
J'ai toujours des envies de violence, dans ces cas...  

J'ai commencé le Bal de Sceaux, et dès les premières lignes, ça y est, on s'envole.   
En revanche, je n'ai pas fini de tout lire de la CH et comme une andouille, j'ai tout fait dans le désordre.
Donc, tout est à refaire !
Qui est l'éditeur de tout ça ? (sur ta photo)

tina a écrit:

Qui est l'éditeur de tout ça ? (sur ta photo)

Les éditions Classiques Garnier en partenariat avec le journal Le Monde. Ils ont lancé ça il y a deux ou trois ans. En plus, ils ont rajouté deux volumes pour les Contes drôlatiques.
Mais c'était une offre à tirage limité, disponible quelques mois seulement, et donc plus rééditée aujourd'hui.
J'ai trimé pour avoir la collection complète. Au départ en fait, je suis tombé sur une vingtaine de tomes, 5 euros l'un, chez un bouquiniste. Je me suis jeté dessus. Et je m'étais dit que bah, je trouverai sans doute le reste à l'unité sur internet. Ben pinaise, ce fut dur. J'ai pu enfin mettre la main sur le tome 23 qui me manquait il y a deux semaines. J'ai mis le prix mais tant pis.

Si jamais y a des gens dans l'enseignement, j'ai trouvé un site où la collection est visiblement toujours disponible, avec une remise de malade de 70 euros   
http://www.placedesenseignants.com/catalogue/livres/parascolaire/litterature/l-integrale-de-la-comedie-humaine.html
Je ne sais pas trop au juste comment fonctionne ce site, je veux dire, à qui il s'adresse précisément, et si l'offre est toujours valable ou pas (je trouve ça étonnant...), m'enfin si ça peut intéresser quelqu'un...

tina a écrit:

J'ai commencé le Bal de Sceaux, et dès les premières lignes, ça y est, on s'envole.   
En revanche, je n'ai pas fini de tout lire de la CH et comme une andouille, j'ai tout fait dans le désordre.
Donc, tout est à refaire !
Qui est l'éditeur de tout ça ? (sur ta photo)

Très sympa ce Bal de Sceaux !
  

Ah oui, je l'ai dévoré !   

Ah la jeunesse, qui croit savoir et ne sait rien, qui passe à côté de l'essentiel pour des questions d'amour-propre, de naïveté et d'ignorance !

Le lecteur a envie d'applaudir à la déconvenue d'Emilie : c'est bien fait !

Mais ce qui est très intéressant dans ce récit est l'arrière-plan historique avec l'incroyable complexité des classes et des courants d'opinion au 19ème. La pairie revient de loin mais change avec le temps, s'adapte à la montée de ces "sales" bourgeois, des parvenus sans éducation, et tente de survivre. D'où ce personnage mystérieux de Maximilien, qui montre que la frontière entre les 2 mondes (disons "noble" et '"industriel/commerçant") est de plus en plus ténue. Son ambiguïté incarne très bien les revirements du moment et les suites de la Révolution française.

Balzac a eu la chance de vivre un siècle riche d'idées, de tâtonnements politiques, de palinodies, et sa plume sait en épouser les moindres nuances, en plus de son habituelle acuité  psychologique.

Rien à dire : un de nos titans.

D'ailleurs, je vais continuer à le lire car je n'ai pas fini la CH et vais m'intéresser au côté plus mystique notamment Seraphita.

A suivre... 

L'auberge rouge

Le résumé a déjà été fait, plus haut, par Harelde.
Disons plus simplement que Balzac pose un cas de conscience.
Un personnage que nous sentons bourrelé a acquis sa fortune en tuant un homme et a laissé son ami se faire accuser et executer à sa place.
Il y a donc d'abord sentiment de culpabilité et de remords chez le tueur.

Mais l'histoire est entendue par un jeune homme, épris de la fille du meurtrier. Peut-il l'épouser sachant l'origine de son opulence, et malgré l'évidente innocence de celle-ci ?

Il y a encore sentiment de culpabilité chez l'amant, en écho à l'autre. Doit-il sacrifier son amour pour une souillure qu'il n'a pas accomplie ? Comment la réparer, le peut-on d'ailleurs ?

C'est court et abstrait, même si le récit débute par une narration "il était une fois, en Allemagne, dans une auberge rouge...". Ne nous y laissons pas prendre, le livre porte sur la faute, même s'il n'y a aucune connotation religieuse, elle est plutôt jugée au civil ici.

Insoluble moralement.

Au final, je ne suis pas sûre que de commencer à livre la Comédie Humaine dans l'ordre pour la découvrir soit la meilleure chose. Ce n'est pas si mal de commencer par lire un peu au hasard telle ou telle oeuvre, parce qu'en général ce sont des oeuvres importantes, qui donnent envie d'en connaître plus.

Que celui qui succombe à l'écriture de Balzac et en devient un fan, oui, il va vouloir tout lire, et dans l'ordre évidemment, cela donne l'idée de la genèse. Sauf que Balzac a fait des nombreux remaniements de certaines oeuvres, aussi en fonction de ce qu'il a écrit après, alors quelle est la bonne version et quelle est la date ? Et puis les premières oeuvres ne sont pas les abouties. Pour ma part, après avoir lus des livres épars, j'avais attaqué dans une édition complète le volume 1, Les Chouans. Que je n'ai pas terminé. Je l'ai ai fini au cours d'une deuxième tentative, quelques années plus tard. Si j'avais commencé par là, il n'y aurait sans doute pas eu de deuxième tentative.

Maintenant il me reste à lire encore un peu de théâtre, Les conte drolatiques et les romans de jeunesse (que Balzac appelait "des cochonneries"). Mais je ne peux pas ne pas tout lire.   

Arabella a écrit:

Maintenant il me reste à lire encore un peu de théâtre, Les conte drolatiques et les romans de jeunesse (que Balzac appelait "des cochonneries"). Mais je ne peux pas ne pas tout lire.   

Ça nous vaudra d'autres commentaires acides de ses pièces de théâtre ! (j'ai Le Faiseur dans ma PAL...)

eXPie a écrit:

Arabella a écrit:

Maintenant il me reste à lire encore un peu de théâtre, Les conte drolatiques et les romans de jeunesse (que Balzac appelait "des cochonneries"). Mais je ne peux pas ne pas tout lire.   

Ça nous vaudra d'autres commentaires acides de ses pièces de théâtre ! (j'ai Le Faiseur dans ma PAL...)

Pièce à l'affiche du théâtre des Abbesses dans une mise en scène de Demarcy-Mota, je ne sais pas ce que cela vaut, mais après avoir entendu le metteur en scène parler de l'actualité de cette pièce dont les thèmes sont l'argent, le surendettement, le mensonge et la tromperie, cela donnait 'envie', d'autant qu'il avait placé ses comédiens sur une scène mouvante capable de s'élever dans les airs et de les mettre à mal et en danger. Modernisme outrancier ou trouvailles, je ne peux pas le dire mais l'ensemble semblait cohérent et surtout ce qui était dit de la pièce donnait vraiment envie d'aller y jeter les deux yeux.

Personnellement j'ai arrêté Balzac après Le lys dans la vallée...

(huhu, quand j'y repense ça me rappelle qu'il faut que j'y retourne, en plus ça donne de ces envies de balade Le lys dans la vallée... )

Le faiseur est censé être sa meilleure pièce de théâtre. Et au moins il l'a écrit tout seul, pas comme Vautrin. Après ce n'est pas une priorité non plus. Je jetterais bien un oeil sur les cochonneries (romans de jeunesse).

Pour Le lys dans la vallée j'ai plus apprécié à la deuxième lecture.....

shanidar a écrit:

Personnellement j'ai arrêté Balzac après Le lys dans la vallée...

  
C'est sûr qu'il est assez effroyable (et atypique), ce roman... Bien "pire" que les Chouans (dans un genre très différent).