Arto Paasilinna [Finlande]

Bellonzo a écrit:

Lait et charbon,roman allemand de Ralph Rothmann qui narre une enfance dans la Ruhr et qui me confirme la vivacité de la littérature allemande.

contente de le lire.. j'adore Rothmann et j'espère qu'on va le traduire encore plus en français..

Bellonzo a écrit:

Bien sûr les livres sont des tueurs.Et moi j'aime bien les tueurs..

pour moi, mes livres sont plutôt des amis qui viennent me tenir compagnie pendant un moment et qui me donnent en principe envie de découvrir d'autres..
parce que tueurs.. il y a plus grands tueurs dans ma vie que les livres - mon travail qui me prend chaque jour 8 heures que je pourrais dépenser autrement.. le sommeil que je réduit déjà au minimum.. etc..

Kenavo

Citation :

pour moi, mes livres sont plutôt des amis

Fais-moi l'amitié de croire que pour moi aussi.

Bellonzo a écrit:

Fais-moi l'amitié de croire que pour moi aussi.

je n'en doute pas une seconde

Un livre peut être tellement grand qu'il fait de l'ombre aux autres.

eXPie a écrit:

Un livre peut être tellement grand qu'il fait de l'ombre aux autres.

ah oui..

Discussion intéressante, mais il faudrait peut être la déplacer au café littéraire, parce que ce pauvre Paasilinna, se fait envahir.

Bellonzo a écrit:

A Coline et Arabella

A propos de concurrence j'accuse Terreur le très bon roman de dan Simmons,très bon et très long,700 pages.

Voilà qui me réjouit à l'avance! Je l'ai en attente et j'en ferai mon prochain livre de vacances

Arabella a écrit:

Discussion intéressante, mais il faudrait peut être la déplacer au café littéraire, parce que ce pauvre Paasilinna, se fait envahir.

oui...et non.. j'avais essayé - mais avec le système du forum c'est un peu devenu impossible - au même temps que cette discussion, il y a eu aussi des messages au bar - et si je fusionne les messages ici à ceux du Café Littéraire - on ne comprend plus rien du tout.. donc.. peut être on pourrait revenir à Passilinna et si l'envie y est - relancer une telle discussion au Café Littéraire
Merci

Les prisonniers du paradis

Ma première rencontre avec cet auteur et j'ai bien accroché.

Quatrième de couverture
Un avion qui fait un amerrissage forcé avec à son bord des sages-femmes et des bûcherons - à proximité quand même d'une île - cela n'existe que chez Paasilinna. Voici les naufragés qui s'organisent, chacun retrouvant vite ses habitudes : les Finlandais distillent de l'alcool et ouvrent le " Café de la jungle ". Les Suédoises mettent sur pied un centre de planning familial - n'oublions pas qu'il y a vingt-huit hommes et vingt-six femmes échoués sur la plage. Une plage de sable blanc bordée de cocotiers et où finalement, entre chasse, pêche et culture, la vie ne va pas être désagréable du tout. Au point que certains n'auront aucune envie de retrouver la " civilisation " quand un navire américain s'approche et que son commandant veut évacuer les joyeux naufragés. Des problèmes aigus vont alors se poser et il faudra tout l'humour de Paasilinna pour tenter de les résoudre.

C'est frais, c'est drôle, c'est aussi utopique, mais on s'en fiche, on passe un super moment sur cette île avec les naufragés. Et ils se débrouillent plutôt bien ces naufragés, ils s'organisent une petite vie tranquille où l'ordre et l'entraide règnent sans trop de difficulté grâce à une organisation basée sur le partage des ressources et le travail en commun.

Les conditions de vie sont loin d'être désagréables. On a de jeunes infirmières suédoises avenantes et de vaillants bûcherons, des milliers de stérilets, un bar qui sert de l'alcool et même un sauna… Il n'est donc pas étonnant que certains envisagent leur éventuel sauvetage avec angoisse. Pourquoi retourner en Europe, alors que ce qu'ils vivent sur cette île est idyllique ? Retrouver le froid, le travail qui enchaine, les difficultés financières, les mines maussades, alors qu'ils ont tout ce qui est nécessaire à leur bonheur sur cette île ? Quelques uns n'en ont aucune envie, ils sont prêts à abandonner famille et amis et laisser croire qu'ils sont morts. D'autres n'ont pas ce courage. Il faudra alors voter pour décider si une opération SOS doit être lancée ou non.

Mine de rien et avec humour, on a droit à une belle critique de notre société de consommation et une réflexion sur l'organisation de la vie en communauté, un plaidoyer pour le partage, la simplicité, la liberté, la tolérance. Cela a un côté peace and love très années 70 en fait.

Certains passages sont très drôles, il y a beaucoup d'idées loufoques (comment construire un réfrigérateur en pleine jungle…), le style est simple et vif, bref, une lecture très divertissante.

J'ai été surprise, je m'attendais à quelque chose de féroce et finalement c'est tout gentil ce qu'il écrit Arto
En tout cas, je continue avec lui, j'en ai deux autres dans ma PAL.

Ah oui, dans Prisonniers du paradis, ils parviennent à faire des frigos.
Ce que les naufragés de Lost ne savent pas faire.
Et ils ont des idées, pour qu'on les repère, largement plus que dans Lost.
Comme quoi, les infirmières suédoises et les bûcherons finlandais, c'est quand même beaucoup plus intelligent que des grands chirurgiens et des spécialistes de la guerillas irakiens.

Oui, Peace and love.
Et l'envie de rejeter les contraintes de la société, de larguer les amarres, on le retrouve dans pas mal de ses livres. Dans Le Lièvre de Vatanen, par exemple.

Mais ça finit par virer à la recette (il faut bien le reconnaître). Il ne faut pas les lire de manière trop rapprochés, les Paasilinna.

Les naufragés de Lost auraient dû lire ce livre avant

J'ai trouvé dimanche dans une brocante Petits suicides entre amis et La cavale du géomètre, pour 50cts chaque, tout neufs ! alors je n'ai pas hésité mais j'attendrai un peu avant de les lire pour ne pas risquer l'overdose.

J'aime assez cet auteur. J'ai adoré La douce empoisonneuse. La forêt des renards pendus n'est pas mal. Quant au Lièvre de Vatanen, je crois que j'avais atteint l'overdose. Tu as tout à fait raison d'attendre un peu Epi avant de poursuivre la découverte de Paasilinna.

Puisque beaucoup ici ont lu Paasilinna, je me permets de dire que c' est un
auteur sympathique mais quand meme surfait...

bix229 a écrit:

Puisque beaucoup ici ont lu Paasilinna, je me permets de dire que c' est un
auteur sympathique mais quand meme surfait...

Il ne se renouvelle pas assez peut-être ? Je me demande d'ailleurs si son humour fonctionne à chaque livre ou si on finit par s'en lasser une fois que la nouveauté ne joue plus.

C' est un peu ça oui, et ses personnages n' ont pas d' épaisseur.
Je ne lis pas l' original, mais je crois qu' il n' écrit pas très bien.

Qu' est-ce qu' un écrivain qui n' écrit pas très bien ?
Pourtant ses histoires sont interessantes et droles et elles en valent bien d' autres, et j' ai l' impresssion qu' il n' en tire pas le meilleur parti.