Barbara Kingsolver

Non, Mimi, je n' aipas vu de la mièvrerie dans l' Arbre aux haricots,
mais dans un autre, je ne sais plus lequel...
Et peut etre que sublimation ne colle pas non plus !

à lire du même auteur "un jardin dans les appalaches".
C'est le témoignage de la tentative de la famille de vivre en locavore. Elle décrit leur expérience avec beaucoup d'humour.

uolav a écrit:

à lire du même auteur "un jardin dans les appalaches".
C'est le témoignage de la tentative de la famille de vivre en locavore. Elle décrit leur expérience avec beaucoup d'humour.

Parce que je ne savais pas que ça existait un terme pareil :

Citation :

Un ou une locavore est une personne consommant de la nourriture produite dans un rayon allant de 80 à 240 kilomètres maximum autour de son domicile.

J'imagine que ça peut être drôle, tu nous en dirait un chouia plus Uolav ?

Un jardin dans les appalaches

Je vous livre la quatrième de couverture

Conscients des périls que court la planète, convaincus qu’agir procure un bonheur inégalable, la romancière Barbara Kingsolver, Steven L. Hopp, son époux et leurs deux filles, Camille et Lily, se sont lancés dans une passionnante aventure. Installés dans une ferme des Appalaches, ils ont décidé de ses nourrir exclusivement de ce qu’ils faisaient pousser, des animaux qu’ils élevaient ou de ce que produisaient les exploitants de la région. En un mot, de devenir des « locavores ».
Avec un humour communicatif et une belle gourmandise Barbara Kingsolver relate, mois après mois, les péripéties de cette expérience en famille – faux-pas, fous rires, fiertés – qui aura pour toujours changé leur vie.

La rédaction du livre est un travail commun : Barbara Kingsolver en déroule le calendrier, sa fille donne des recettes de cuisine et son mari, son point de vue scientifique.

Je ne résiste pas au plaisir de citer ce passage sur la récolte des courgettes (ceux et celles qui ont tenté cette culture s’y retrouveront)

…j’étais confrontée à ce monceau de courgettes dans la cuisine, leur cousins entassés dans un panier – entre cuisine et jardin – qui n’attendaient qu’un mot pour les rejoindre : les « boat courgettes ».
J’étais parfois obligée de poser mon couteau pour admirer leur profusion sans égale. Leur intelligence imposante et élancée. Leur poids. J’essayais de les faire tenir sur la tête ou le côté : ici, dans la cuisine, se trouvaient les prémices de notre propre Stonehenge végétal. Bon d’accord, je perdais tout contrôle. Jamais je ne pourrais gagner cette course-là. Si ces menhir se mettaient à pourrir, alors je pourrais les utiliser dans le compost. Quant à ceux qui avaient dépassé toute mesure, nous les fendions en deux pour en nourrir les poulets – ce qui n’est pas du gâchis mais produit des œufs et de la viande. Un cochon pourrait vraiment venir à bout de cet amoncellement…
Ils ne pourraient pas inventer un moteur qui fonctionne à la courgette ?
Le pire c’est que des gens essayaient de nous en refiler. Un jour nous sommes rentrés pour en trouver un sac plein accroché à la boîte à lettres. La coupable n’était bien sûr pas en vue.
« Oh ! là, là ! quelle excellente idée ! »
Garrison Keillor prétend que juillet est la seule période de l’année durant laquelle les gens ferment leurs voitures à clef dans le parking de l’église pour que personne n’installe de courgettes au volant. Je croyais que c’était une blague ! …..
……Ma famille fut donc étonnée de me voir vérifier les serrures des portes et barrières dès que nous les lieux.
« Vous voulez vraiment que je mette les points sur le i ? Imaginez que quelqu’un entre par effraction pour déposer des courgettes. »
Nous n’étions qu’en juillet. Je n’accepterais désormais aucune courgette de plus mais n’étais pas prête à baisser les bras.

Le passage relatif aux amours des dindes et dindons est vraiment truculent.

uolav a écrit:

Je ne résiste pas au plaisir de citer ce passage sur la récolte des courgettes (ceux et celles qui ont tenté cette culture s’y retrouveront)

uolav a écrit:

Le passage relatif aux amours des dindes et dindons est vraiment truculent.

Pourquoi ne nous propose-tu pas un passage par jour ? J'aime rire moi.....

Le mieux, c'est de lire le livre !

uolav a écrit:

Le mieux, c'est de lire le livre !

Je l'ai noté dans mon petit carnet

J'ai lu ses deux premiers : L'arbre aux haricots et Les cochons au paradis.
Pas mal de sensibilité et un style qui me plait bien. J'apprécie aussi ses personnages très attachants, l'atmosphère qu'elle sait créer, son humanisme si poignant et la belle peinture de son Kentucky natal et de l'aride Arizona.
J'attends des nouvelles du Jardin même si entre celui-ci et les premiers j'en ai loupé pas mal !!

Un Autre Monde
The Lacuna
Barbara Kingsolver



Ce roman se présente sous la forme d’un journal posthume, celui d’Harrison Shepherd, homme au destin hors du commun. C’est sa secrétaire Violet Brown qui fera en sorte que ce journal soit publié 50 ans après la mort de l’auteur. Il est émaillé d’articles de journaux, de notes de la secrétaire, de lettres (dont certaines avec Frida Kahlo), cela le rend très vivant.

Harrison Shepherd est né aux Etats-Unis d’une mère mexicaine et d’un père américain. Quand il a douze ans sa mère quitte son père pour retourner au Mexique au bras d’un petit propriétaire terrien et mère et fils vivront sur Isla Pixol pendant environ 3 ans jusqu’à la révolution. Cette mère frivole et séductrice, l’emmènera ensuite vivre sur le continent mexicain, dans l’espoir que sa conquête du moment quitte sa femme pour l’épouser elle, la maîtresse. Et la vie continue ainsi pour le jeune adolescent trimballé d’une vie à l’autre. Il va peu à l’école, fait des études sommaires en pension aux Etats-Unis qui se terminent d’ailleurs de façon ‘mytérieuse’ (probablement à cause d’amours ados homosexuelles), puis il retourne au Mexique et de façon incroyable se retrouve employé par Diego Rivera et son épouse Frida Kahlo comme cuisinier. Après quelques mois, Diego Rivera, très engagé politiquement comme on le sait, reçoit en résidence très surveillée Trotsky et sa femme qui sont alors ‘exilés’ par Staline. Le même Staline après un procès long et bidon décrètera que Trotsky est un ennemi de la révolution et il lancera les services secrets russes à la poursuite de son rival.
La rencontre d’Harrison Shepherd avec Rivera et Frida Kahlo et avec Trotsky sera en quelque sorte le bras du destin pour ce jeune homme dont la petite histoire croise la grande histoire.

Un Autre Monde est un livre qu’on lit avec plaisir jusqu’à la fin. Les deux premiers tiers du livre sont vraiment prenants. Cela se passe au Mexique, avec en toile de fond, la vie chez Diego Rivera et la grande amitié entre ce jeune homme et Frida Kahlo, l’intimité avec Trotsky, jusqu’à son assassinat, en somme un petit bout de l’histoire du Mexique. Le dernier tiers manque un peu de vitalité , il se passe aux Etats-Unis. Peut-être est-ce à cause de la période McCarthy et de la chasse aux sorcières qui a été déjà souvent abordée dans les romans et qui me lasse un peu maintenant. Le personnage principal évolue trop peu à mon goût et il en devient presque fade. Néanmoins cela reste un roman de bonne facture, bien écrit, plutôt bien construit, parfois très drôle. Le sujet est original, intéressant et Barbara Kingsolver a une lecture astucieuse et très documentée des événements historiques.

PS: l'édition anglaise n'avait peut-être pas fait des miracles pour la couv, mais si vous allez sur le site de Rivages pour voir la couv française en grand, elle n'est vraiment pas attirante, non plus. Ils n'auraient pas envie de vendre ce livre qu'ils n'auraient pas fait autrement.

j'attendais avec impatience sa parution en France. J'aime beaucoup cette auteure. Je vais l'acheter demain !

domreader a écrit:

PS: l'édition anglaise n'avait peut-être pas fait des miracles pour la couv, mais si vous allez sur le site de Rivages pour voir la couv française en grand, elle n'est vraiment pas attirante, non plus. Ils n'auraient pas envie de vendre ce livre qu'ils n'auraient pas fait autrement.

en effet.. celle de Rivages va gagner le prix de la couverture la plus moche de la rentrée

Je viens à peine de commencer "Un été prodigue" et avec tout ce que vous avez écrit sur ce roman, franchement, il a intérêt à être bien ! Du coup, ça devient difficile de travailler, j'ai très envie de m'isoler dans un coin et de le dévorer.

j'ai trouvé "un autre monde" vraiment passionnant. Barbara Kingsolver ne se contente pas d'inventer des histoires. C'est vrai qu'elle se documente beaucoup sur le contexte de ses histoires. Le commentaire de Domreader est vraiment complet et reflète ce que j'ai ressenti. On s'attache vraiment à ses personnages. Je n'ai jamais été déçue par ses livres. J'ai donc mis à profit le blocage de l'Université et la suspension des activités pour lire très rapidement ce livre. C'est super de pouvoir se recoucher après le petit déj avec son livre, ou se mettre sur la canapé l'après midi.

Le premier livre de Barbara Kingsolver que j'ai lu,était "L'arbre aux haricots" : j'ai adoré : je n'arrivais pas à le quitter. J'avais l'impression de pousser une porte et de vivre dans un autre monde,c'est triste et gai à la fois, sans désespoir,et l'on découvre une autre culture. La suite m'a tout autant plu,je tremblais : Turtle et Taylor pourraient-elles restées ensemble.... mais chutt, je ne raconte pas le livre, je ne sais pas bien le faire de toute façon !!

J'ai ensuite lu "Une île sous le vent","Une rivière sous la lune" et "Les yeux dans les arbres".

"Les yeux dans les arbres" est très poignant : comment ces quatre filles et leur mère perçoivent-elles leur nouvelle vie au Congo belge et surtout l'intransigeance de leur père ou mari ? Cinq personnes, cinq sensibilités qui vont essayer de résister aux évènements et à l'esprit fermé de ce pasteur baptiste qui ne tolère aucune faiblesse et aucun compromis. Cinq destins différents parfois terribles,que nous découvrons au fil des pages. C'est un livre très fort,j'en révais la nuit, qui pose tant de questions...Je n'oublierai jamais Adah, Leah, Ruth May et Rachel...

Il me reste d'autres livres de Barbara Kingsolver à découvrir mais je les garde pour plus tard : c'est mon aspect contemplatif !!



Je crois que Barbara Kingsolver est un de mes écrivains préférés !!

L'arbre aux haricots



Rien que la couverture, ça me donne déja envie, ces petites maisons éparses au milieu de champs qui menacent d'être écrasés par les montagnes environnantes, ces couleurs orangées et vertes, je trouve ce paysage unique.

Savoir si on a une image de l'Arizona où débarque Taylor qui a quitté son Kentucky rural et sans espoir, c'est une autre histoire.
Barbara Kingsolver commence son récit par un road movie, où Taylor, flanquée d'un bébé qu'on lui a refourgué dans un minable coffee shop, sans trop lui proposer d'autres alternatives, traverse l'Oklahoma, véritable platitude qui ne l'enchante guère, et donc atterrit en Arizona où le paysage est nettement plus enchanteur.
D'abord elle y trouve rapidement un job hautement féminin qui consistera à s'occuper de pneus dans un garage, équilibrage, montage et tout le reste.
Ensuite elle trouve à se loger en co-loc avec Lou Ann, elle aussi flanquée d'un bébé, mais abandonnée par son cow-boy de mari, parti on ne sait où.

Pas de quoi faire un roman vous allez me dire, et bien détrompez-vous, unité de lieu, d'action et de temps.
Toujours pas de quoi faire un roman intéressant?
Personnages attachants car peu chanceux (au départ), mais tellement doués pour la vie, que ça donne une sacrée énergie de les voir tous se démener pour survivre, et au passage aider des réfugiés politiques au prix de leur vie ou tout du moins de leur liberté, dans cette Amérique si accueillante et tolérante.

Même les bébés sont attachants, c'est dire le talent de l'auteur!

Bref je veux la suite des aventures de Taylor et de Turtle son bébé, de Lou Ann, de Mattie et de tous les autres, et ça tombe bien car il y en a une.