Metin Arditi [Suisse]

Epi a écrit:

coline a écrit:

LOIN DES BRAS

Un assez bon livre, sans plus…

darkanny a écrit:

Loin des bras

RE-MAR-QUABLE-STOP- INOU-BLIA-BLE-STOP-A-LIRE-DE-TOUTE-URGENCE-STOP-DARKANNY-

On peut dire que les avis sont partagés

coline a écrit:

je crois qu’aucun de ses personnages (nombreux) ne me restera en mémoire tant ils sont seulement effleurés.
[...] J'aurais bien dû attendre qu'il sorte en poche...

Darkanny a écrit:

INOU-BLIA-BLE-STOP-A-LIRE-DE-TOUTE-URGENCE-

Oui...Le mieux est encore d'aller vérifier par vous-même ...
(21, 90 euros tout de même...)

coline a écrit:

Epi a écrit:

coline a écrit:

LOIN DES BRAS

Un assez bon livre, sans plus…

darkanny a écrit:

Loin des bras

RE-MAR-QUABLE-STOP- INOU-BLIA-BLE-STOP-A-LIRE-DE-TOUTE-URGENCE-STOP-DARKANNY-

On peut dire que les avis sont partagés

Oui...Le mieux est encore d'aller vérifier par vous-même ...

Ce que je ferai oui parce que du coup, il m'intrigue encore plus. Mais je vais attendre un peu

Loin des bras

il y a trois raisons qui m'ont fait adorer ce livre .

D'abord l'histoire bien sûr de cet institut privé suisse à Lausanne en 1959 traversant une passe difficile et mettant en alerte bien évidemment tout le petit monde gravitant autour de cet illustre pensionnat , les professeurs bien sûr et la redoutable et énergique directrice .

Car il faut savoir qu'on ne choisit pas d'enseigner à l'institut Alderson , les professeurs sont juste les rescapés d'un naufrage personnel , et cet institut tombe à pic , il leur redonne de l'espoir et une certain droit à de la considération , mais ne réussira tout de même pas à combler l'immense désarroi de ces être humains face à une solitude sans nom.

Et la 2ème raison , en fait c'est celle-ci : une empathie profonde pour TOUS les personnages évoqués , malgré leurs défauts , leurs manies ou un passé peu glorieux.

C'est là que je trouve que Metin Arditi est un magicien, il aime ses personnages comme un cinéaste aimerait ses acteurs , et ça tourne comme dans un film, on passe de scène en scène , c'est vif , les chapitres sont très courts et en peu de mots ou de phrases , l'essentiel est dit , l'émotion et la drôlerie sont toujours présentes.
Je me suis beaucoup attachée aux personnages , pathétiques quelquefois dans leurs manies , leurs excès...mais jamais grotesques car souffrant tous d'une grande solitude tant morale que physique.

Et la 3ème raison last but not least , c'est que tout ceci trouve comme cadre Lausanne et ses environs , il se trouve que je connais très bien cette région et rien que d'évoquer Lutry , Pully , Ouchy , j'étais comme un poisson dans l'eau , celle du Lac Léman , magnifiquement mis en scène aussi dans ce roman .

Bref un grand moment et une de mes meilleures lectures de cette année.

Merci pour ton commentaire très convaincant Darkanny.

Assez déstabilisant de passer de Loin des bras à La fille des Louganis. Cette tragédie grecque est en effet lestée d'événements atroces que le style de Arditi parvient (de justesse) à ne pas faire sombrer dans le pathétique. Il y a plus de drame que de mélo dans ce roman, chauffé à blanc jusqu'à l'incandescence (l'éclat des sens) par le soleil des passions.

traversay a écrit:

Assez déstabilisant de passer de Loin des bras à La fille des Louganis.

j'espère que tu ne vas pas rester sur cette impression de lecture pour cet auteur.. La fille de Louganis est vraiment sont roman le plus faible

kenavo a écrit:

traversay a écrit:

Assez déstabilisant de passer de Loin des bras à La fille des Louganis.

j'espère que tu ne vas pas rester sur cette impression de lecture pour cet auteur.. La fille de Louganis est vraiment sont roman le plus faible

Non, non d'autant que je suis de l'avoir détesté. Quel roman de lui me conseilles-tu pour la suite ?

traversay a écrit:

Quel roman de lui me conseilles-tu pour la suite ?

j'ai particulièrement adoré L'imprévisible et Victoria-Hall

Merci, c'est noté. Bonne journée : Luxembourg, calme et volupté...

traversay a écrit:

Bonne journée : Luxembourg, calme et volupté...

merci, surtout caaaaaaaalme

Loin des bras

J’ai beaucoup aimé l’atmosphère fin des années 50 de ce roman, ses nombreux personnages, élégamment décrits, la construction qui fait se succéder en chapitres courts chaque professeur de l’internat. Dans ce lieu clos, « tout le monde méprise un peu tout le monde », comme le dit une des enseignantes, mais surtout chacun essaye de cacher un manque, une faiblesse, une trahison subie, un deuil, mais en même temps, chacun est maintenu en équilibre par une passion, le théâtre, la photographie, la danse ou la pâtisserie orientale. Cela peut sembler schématique, dit de cette manière, mais ça ne l’est pas du tout, c’est comme la vie, tout simplement !
Pour rendre encore plus justice à ce roman, proche du coup de cœur, j’ajoute aussi qu’il n’a rien d’un huis clos théâtral, les paysages du bord du Léman ont une grande importance aussi, le bourg, la ville proche. D’autre part, l’empreinte de l’histoire du XXème siècle est très forte dans les parcours et les blessures secrètes des professeurs, de différentes origines, américain, turc, allemand, autrichien ou français.
Bref, je ne peux que vous encourager à le découvrir aussi, ainsi que L'imprévisible du même auteur !

La Chambre de vincent

Citation :

Présentation de l'éditeur
C'est devant La Chambre de Vincent, une toile de Van Gogh, que le regard de l'auteur est bouleversé. Lui reviennent, pudiques et intimes, les images de son enfance passée dans un internat suisse dont les parents attendent que leur fils y apprenne " à "être un homme" au pays des meilleures écoles du monde ". Émotion authentique de l'adulte qui se souvient et raconte sa vie dans le cercle étroit des " internes profonds ", ces étrangers entre tous les étrangers qui restent à l'école quand les autres vont passer congés et vacances en famille. Intensité des relations avec les enseignants, apprentissage de l'autonomie forcée et de la solitude, premières amours aussi chastes qu'ardentes. Retour en mémoire, aussi, des images du père auquel il voue un respect et un attachement admiratifs. Ainsi, l'art et le destin tragique de Van Gogh, et la sensibilité particulière de l'auteur à ses toiles sont autant de voies vers le souvenir et vers une réflexion sur le retrait, le suicide et la mort. Le génie de Van Gogh est peut-être célébré ici dans ce qu'il révèle à la fois d'universel et d'intime à chacun d'entre nous.

Pour ceux qui ont aimé Loin des bras, je pense que cette lecture s’impose en quelque sorte. En tout cas on trouve qu’il n’a probablement pas trop inventé dans ce roman, même jusqu’au jeu du théâtre, que Metin Arditi a fait lui-même pendant ses années à l’internat :


J’adorais cet instant : j’étais debout sous les feux de la rampe, isolé d’une foule étonnée dont les applaudissements me parvenaient comme une pluie d’or. Son admiration nettoyait ma solitude, la nimbait de gloire, mille regards brillants l’exaltaient. La gloire d’un seul jour rattrapait la mélancolie de tous les autres, elle en embellissait la perspective, ma solitude devenait solitude des grands : j’étais à la fois seul et entouré, isolé et reconnu, mis en exergue et intégré, deux bonheurs contradictoires offerts dans une coupe d’or pur, une solitude entourée d’amour, et la joie aiguë d’être, dans l’instant, très seul et très aimé.


11 ans qu’il a passé en internat – loin lui aussi des bras de ses parents – cela laisse des traces.. et de ces traces il raconte dans ce premier livre de lui. C’est émouvant, très personnel et une lecture qui me confirme que je vais continuer avec cet auteur


Van Gogh peint cinquante autoportraits desquels surgit une même supplique hurlante, insoutenable : « Pour l’amour du ciel, regardez-moi. » […] Un face à face s’impose à moi : le regard de l’autoportrait me prend en otage. Cette faim d’humanité que je lis dans ses yeux, j’en partage soudain les affres : elle me renvoie à l’angoisse la plus profonde, celle de mon enfance, dont je réfute la blessure.

Kenavo je vois que tu as presque tout lu de lui.
En 2010 ce sera chose faite je pense.

rivela a écrit:

En 2010 ce sera chose faite je pense.

je ne pense pas..
les deux livres qui sont encore en librairie de lui que je n'ai pas lu, ne me tentent pas trop (peut être Dernière lettre à Théo avec le sujet de Vincent un de ces jours.. mais Mon cher Jean... De la cigale à la fracture sociale où il s'agit d'une lettre de lui à Jean de La Fontaine.. non, je ne pense pas que je vais devoir le lire )
Mais toute nouvelle publication sera la bienvenue

kenavo a écrit:

rivela a écrit:

En 2010 ce sera chose faite je pense.

je ne pense pas..
les deux livres qui sont encore en librairie de lui que je n'ai pas lu, ne me tentent pas trop (peut être Dernière lettre à Théo avec le sujet de Vincent un de ces jours.. mais Mon cher Jean... De la cigale à la fracture sociale où il s'agit d'une lettre de lui à Jean de La Fontaine.. non, je ne pense pas que je vais devoir le lire )
Mais toute nouvelle publication sera la bienvenue

c'est vrai que il est très passionné pas Jean de La Fontaine il connait tout de lui
Il en avait parlé à la télé je me souviens.