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| Max Frisch [Suisse] | |
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Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Max Frisch [Suisse] Dim 22 Aoû 2010 - 21:17 | |
| - Citation :
- Après des études de langue et de littérature germanique à Zurich, Max Frisch (1911-1991) se lance dans une carrière de journaliste-reporter, avant de reprendre une formation d’architecte, activité qu’il exercera de 1942 à 1954, parallèlement à ses débuts d’écrivains. A la lecture de son premier roman, J’adore ce qui me brûle (1943), le dramaturge du Schauspielhaus de Zurich, l’encourage à écrire une pièce. Ce seront successivement Santa Cruz, La Grande Muraille de Chine, Don Juan ou l’amour de la Géométrie, Biederman (Monsieur Bonhomme) et les incendiaires, Andorra et Biographie, un jeu théâtral, toutes pièces où l’auteur se mesure à son grand aîné, Bertolt Brecht, sur les questions esthétiques et politiques de l’illusion scénique et de la transformation du monde. Poursuivant parallèlement son activité de romancier (Je ne suis par Stiller, Homo Faber, Montauk…) Max Frisch interroge avec originalité la place de l’individu dans le monde et du sujet dans l’Histoire.
source : www.theatredunord.fron peut lire aussi l'article de wikipedia : ici Homo Faber - quatrième de couverture a écrit:
- Walter Faber, ingénieur, voyage beaucoup, au service de l'Unesco. Il raconte sa vie, ses aventures, ses voyages, à la manière d'un technicien, dans un style précis. Pourtant, à travers ce langage dépouillé, une autre vie s'impose, qui ne se réduit pas à des chiffres ou à une série de coïncidences que l'on prendrait bien pour le destin.
Au cours de ses voyages, Faber rencontre trois femmes aussi différentes entre elles que les visages différents qu'il leur montre. Un roman plein d'entrain et de péripéties, qui montre l'impuissance de l'homme de la civilisation moderne. Dynamique sans doute, plein d'entrain... on croirait que le bouquin est une bonne blague. Les quatrièmes de couverture savent être cons. Découverte à rebours et parfois mélangée de la trajectoire de Walter Faber, cinquantaine, sous contrôle, qui cherche à éviter de se raconter des blagues et recherche une certaine distance avec ses semblables avec lesquels il n'est pas toujours tendre. ça le rend sympathique bien que tranquillement sur de lui, le type même du bonhomme qui dirige et ne perd pas de temps. C'est aussi une belle occasion pour des démonstrations d'un pragmatisme à toute épreuve... ou presque, encore que pas complètement. là c'est l'histoire du livre, humour tranquille et cheminement qui se transforme en nuance, en finesse... un enchainement de voyage qui lui font rencontrer de force son passé : ses amitiés et amours d'avant la guerre. Mais ce n'est pas aussi rustique. L'écriture est effectivement précise, soignée, réduite, pensée... donc plus subtile que ne pourrais le laisser croire le personnage, bien qu'il applique la science avec une certaine finesse... c'est une belle écriture qui sait être mouvante et émouvante, il y a des passages vraiment beaux. Et par là-dessus une multiplicité de thèmes directement abordés ou non... histoire, politique, actualité, un regard sceptique sur une partie du monde moderne (les américains d'alors sont habillés pour l'hiver... ) et le rapport à soi, l'âge, le temps, le sentiment de la vie... le besoin de comprendre, se comprendre, se savoir (ou se contrôler)... voire de s'éprouver. Un ensemble assez complet et critique qui se dessine et est vivement intéressant. Sans facilités, rien que l'histoire... des circonstances peu banales pour se révéler. L'expression d'un regard donc, vif, ... normalement je n'en ai pas trop dit, ceux qui ont lu souriront peut-être. Dévoré cette découverte de l'auteur, pertinent dans ses réflexions et qui sert dans ce livre une écriture affutée et réfléchie, et belle, sensible. Fascinant! | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Dim 22 Aoû 2010 - 22:14 | |
| Merci pour ce fil.. mais d'abord je voudrais bien ajouter une autre photo de lui, je sais que le jeune homme que tu nous présente était Frisch à un moment donné.. mais surtout, Frisch, c'est lui: lunettes, pipe.. à partir du moment qu'il avait ce 'look', il n'a plus changé jusqu'à sa mort.. il est seulement devenu plus vieux Je suis trop contente que tu as aimé Homo Faber, un de mes favoris de lui et un des rares livres que j'ai lu plusieurs fois. Maintenant tu es peut-être aussi partante pour voir le film, que j'adore à cause de Sam Shepard réalisateur: Volker Schöndorff Son théâtre est aussi intéressant.. bien que je ne sais pas s'il est encore d'actualité, à part Andorra
Dernière édition par kenavo le Dim 2 Juin 2013 - 7:44, édité 1 fois | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Dim 22 Aoû 2010 - 22:23 | |
| mouarf, j'avais noté en passant le film...
en parlant d'actualité, j'ai beaucoup apprécié le regard actuel et international (et "pensées multiples") sur cette période d'après-guerre, la façon de situer et de se situer dans un mélange d'histoire, de politique, de progrès et de courant de pensée (pas seulement autour d'une opposition communisme/monde libre ou du féminisme d'ailleurs), avec l'esquisse de personnalités marquées mais pas pour caricaturée parce qu'on pressent un état d'époque, sans s'appesantir.
ce n'est pas unique en soi mais le rythme des pages de la fin est sensationnel (avec entre autre la passage à La Havane)... | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Lun 23 Aoû 2010 - 16:27 | |
| Max Frisch je connais pas du tout, il a l'air d'être pas mal du tout ce livre peut-être bien qu'il faudra que je jette un oeil.. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Dim 13 Mar 2011 - 19:11 | |
| Stiller Un homme pourvu d'un passeport américain au nom de White est appréhendé dans un train suisse. Un autre voyageur aurait reconnu en lui Stiller, un sculpteur disparu sans laisser d'adresse plusieurs années auparavant, laissant famille et amis sans aucune nouvelle. L'homme est incarcéré et se défend énergiquement d'être ce Stiller. Mais personne, pas même son avocat n'accorde foi à ses dénis, on lui fait rencontrer toutes les personnes qui ont comptées dans la vie de Stiller pour le confondre, tous reconnaissent en lui le disparu. Etrange roman sur l'identité, sur les contraintes qu'une société exerce sur les individus, la façon dont elle les façonne. Max Frisch n'est guerre tendre pour ses compatriotes dans ce roman, la Suisse y apparaît comme un endroit étouffant, qui se glorifie de sa liberté alors que ce n'est qu'une façade. Le personnage principal est rendu de manière poignante, et même si on arrive pas à comprendre toutes ses motivations, le livre tient en haleine, et devient de plus en plus touchant au fur et à mesure que l'étau se resserre auprès du narrateur. L'ironie et le second degré sont présents en permanence et l'émotion toujours contenue même si très présente. Un livre vraiment original, avec un ton et une écriture hors du commun. Une très belle découverte. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Lun 14 Mar 2011 - 8:13 | |
| - Arabella a écrit:
- Un livre vraiment original, avec un ton et une écriture hors du commun. Une très belle découverte.
contente de lire que tu as aimé chez nous, des générations d'étudiants n'en veulent plus entendre parler de Stiller.. il était pendant des années au programme du bac | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Lun 14 Mar 2011 - 8:59 | |
| Je voulais juste recommander la lecture de Montauk de Max Frisch que je n'en trouve pas d'édition courante en français Kenavo, dis-moi que j'ai mal regardé. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Lun 14 Mar 2011 - 9:06 | |
| - Maline a écrit:
- Je voulais juste recommander la lecture de Montauk de Max Frisch que je n'en trouve pas d'édition courante en français Kenavo, dis-moi que j'ai mal regardé.
datant de 1978.. la seule édition que je voie.. Montauk est mon grand coup de coeur de lui (presqu'à égalité avec Homo Faber), rare livre que j'ai lu 3-4 fois.. | |
| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Lun 14 Mar 2011 - 16:03 | |
| - kenavo a écrit:
- Montauk est mon grand coup de coeur de lui (presqu'à égalité avec Homo Faber), rare livre que j'ai lu 3-4 fois..
Tout à fait d'accord avec toi que c'est un livre unique. Mais quelle honte pour l'édition française de ne pas l'avoir disponible en livre de poche. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Lun 14 Mar 2011 - 16:54 | |
| - Maline a écrit:
- Tout à fait d'accord avec toi que c'est un livre unique.
- Maline a écrit:
- Mais quelle honte pour l'édition française de ne pas l'avoir disponible en livre de poche.
en effet, je ne comprends pas trop non plus le manque de ce titre en poche.. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Lun 14 Mar 2011 - 20:26 | |
| Mais arrêtez de nous faire baver avec des livres introuvables | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Lun 14 Mar 2011 - 20:46 | |
| - Arabella a écrit:
- Mais arrêtez de nous faire baver avec des livres introuvables
bon, si tu me disais que tu as déménagé dans un tout petit village, je te crois.. mais aucune de tes 2 (c'est bien cela, tu es inscrite dans 2 biblio?) bibliothèques n'a ni Montauk.. ni Homo Faber?? Impossible.. (bien que je dois dire que je ne suis pas sûre que tu vas trouver grand plaisir dans Montauk.. mais Homo Faber devrait te plaire.. qui existe d'ailleurs aussi en poche.. encore en impression ) | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Lun 14 Mar 2011 - 21:01 | |
| J'ai 3 cartes de bibliothèque Dont celle de la ville de Paris avec ses 40-50 bibliothèques Mais je ne suis pas égoïste et tout le monde n'a pas accès à tout ça Et je suis de plus en plus persuadée que je ne pourrais jamais vivre dans un petit village..... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Mar 15 Mar 2011 - 15:17 | |
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| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Max Frisch [Suisse] Jeu 18 Aoû 2011 - 22:44 | |
| La Guerre était finie (Als der Krieg zu Ender war). 125 pages Editions de l'Aire. Traduit de l'allemand par Pierre Sabatier. - Citation :
- "Cette pièce a été créée dans sa version originale le 8 janvier 1949 au Zürcher Schauspielhaus à Zürich.
La version française a été créée en 1953 au Studio des Champs-Elysées à Paris. [...] L'action se déroule à Berlin du printemps 1945 à l'automne 1946." Le premier tableau se déroule dans une buanderie au sous-sol d'une maison. On voit Agnès, assise. Gitta est debout. - Citation :
- "Horst est lui aussi debout, tenant une hache de la main gauche. Son bras droit est amputé au coude. Il porte un vieil uniforme, sans ceinturon et sans insigne. On entend le bruit de colonnes en marche. Le petit Martin Anders, un enfant chétif, dort par terre, la tête appuyée sur de vieux sacs."
- Citation :
- "AGNES se parlant à elle-même.
Du matin au soir, on n'entendait que le pas des troupes victorieuses avançant dans les rues. La ville était tombée. L'ennemi était là.
GITTA Il en vient toujours ! Voilà maintenant des tanks et des lance-flammes. De vrais Mongols.
AGNES On continuait de tirer, mais on savait que dans quelques heures tout serait fini. (on continue à entendre le piétinement des colonnes déferlant dans la rue). On se trompait. On n'en avait pas fini avec la guerre. (Musique de marche militaire. Bruit de colonnes en marche). Un matin, je fus obligée de sortir de la cave, je n'avais plus d'eau pour mon enfant qui avait soif." (pages 7-8 ). Agnès voit une silhouette : c'est son mari, Host Anders, qui revient se cacher dans la buanderie. Gitta, elle, attend toujours son mari. Reviendra-t-il ? Le mélange du présent de Gitta et du passé d'Agnès, qui a expliqué comment Horst est revenu, fait un effet très curieux. A l'étage, on entend de la balalaïka : ce sont les Russes qui sont là. Savent-ils que des Allemands se cachent en bas ? - Citation :
- "(on entend un coup de feu, puis un second et un troisième).
HORST Voilà qu'ils recommencent à tirer sur les bouteilles, ou Dieu sait quoi. [...] Allons-nous en , allons-nous en, loin de ces cochons de Russes !
AGNES le regarde toute bouleversée Qu'est-ce que tu dis ?
HORST Je ne sais pas pourquoi tu défendrais ces gens !
AGNES Moi ?
HORST Oui.
AGNES Je ne le connais pas. Tout ce que je sais des Russes, c'est ce que tu m'as raconté. Tes souvenirs de permission... Rappelle-toi... tes lettres. Noël chez des paysans russes ! Tu conservais des souvenirs si émouvants.
HORST Autrefois oui." On frappe à la porte. Tous se cachent, sauf Agnès, qui ouvre. C'est Jehuda, un Juif qui est chargé par les Russes de trouver des bouteilles. Les Russes vont vite savoir que des Allemands se cachent en bas : - Citation :
- "JEHUDA
Qui parle d'ordres ? Pas question de commander. Finie la guerre ! Oubliée ! Pas des ordres, pfui ! Le camarade commandant souhaiterait voir Madame ! [...] Pourquoi attendre Madame ? Dans la maison, là-haut, c'est beaucoup plus beau ! Il y a des tapis. La cave, c'est dur, sale, froid ! Je connais bien les caves, Madame, j'ai passé des jours et des jours dans les caves !..." (page 27) Un texte pas inintéressant, que l'on lit sans ennui - mais qui n'est pas vraiment marquant non plus - sur l'occupation russe et américaine, et le passé que l'on ne peut oublier de ceux qui ont fait la guerre, et parfois pire. Ce n'est sans doute pas l'oeuvre idéale pour aborder l'oeuvre de Max Frisch. | |
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