Metin Arditi [Suisse]

rivela a écrit:

c'est vrai que il est très passionné pas Jean de La Fontaine il connait tout de lui
Il en avait parlé à la télé je me souviens.

il doit être un personnage très intéressant.. 11 ans dans l'internat qui lui a donné beaucoup de temps pour la lecture.. il en a dévoré des centaines.
Et j'ai adoré le petit moment dans La chambre de Vincent:

Ce jour-là, nous sortions de chez Schaefer Sports, où nous avions fait un achat important, une tenue de hockey sur glace. Nous devions ensuite aller chez Payot. Au vu de la dépense, je m'inquiétais du devenir des livres. Mon père perçut mon soucie, me rassura: "Pour les livres, c'est autre chose"

kenavo a écrit:

Peut être je vais pouvoir relancer l'intérêt pour cet auteur avec l'annonce qu'un de ses romans vient de sortir en poche


L’imprévisible

sympa cette vidéo qui parle du livre.
vidéo du livre imprévisible

rivela a écrit:

sympa cette vidéo qui parle du livre.
vidéo du livre imprévisible

tu es le roi des vidéos..
Merci beaucoup, il est trop sympa.. et cela me donne envie de relire ce livre

Si vous voulez fair un tour en train avec Meeting Arditi
C'est ici

Je lis actuellement , en avant première, son prochain roman à paraître en août 2011



Mon avis si accord de l'éditeur....

mimi54 a écrit:

Je lis actuellement , en avant première, son prochain roman à paraître en août 2011

j'attends avec impatience cette sortie...

kenavo a écrit:

mimi54 a écrit:

Je lis actuellement , en avant première, son prochain roman à paraître en août 2011

j'attends avec impatience cette sortie...

oui, car la fnac nous a dit de lire secrètement...et les éditeurs ne souhaitent pas que l'on donne des avis avant l'heure...
alors pour l'instant je stocke mes avis dan,s mon ordinateur.....

mimi54 a écrit:

oui, car la fnac nous a dit de lire secrètement...et les éditeurs ne souhaitent pas que l'on donne des avis avant l'heure...
alors pour l'instant je stocke mes avis dan,s mon ordinateur.....

je vais attendre patiemment ton avis.. en espèrant que tu as aimé/vas aimer..
je suis une inconditionnelle de cet auteur

kenavo a écrit:

mimi54 a écrit:

oui, car la fnac nous a dit de lire secrètement...et les éditeurs ne souhaitent pas que l'on donne des avis avant l'heure...
alors pour l'instant je stocke mes avis dan,s mon ordinateur.....

je vais attendre patiemment ton avis.. en espèrant que tu as aimé/vas aimer..
je suis une inconditionnelle de cet auteur

Il m'en reste 30 pages, et j'ai beaucoup aimé.....voilà pour te mettre l'eau à la bouche

mimi54 a écrit:

Il m'en reste 30 pages, et j'ai beaucoup aimé.....voilà pour te mettre l'eau à la bouche

heureusement qu'il me reste encore 2, 3 autres livres à lire sinon je commencerais à râler.. grave..

Le Turquetto

Actes Sud, août 2011,285 pages

Citation :

Se pourrait-il qu'un tableau célèbre – dont la signature présente une discrète anomalie – soit l'unique oeuvre qui nous reste d'un des plus grands peintres de la Renaissance vénitienne ? Un égal du Titien ou du Véronèse ? Né à Constantinople en 1519, Elie Soriano a émigré très jeune à Venise, masqué son identité, troqué son nom contre celui d'Elias Troyanos, fréquenté les ateliers de Titien, et fait une carrière exceptionnelle sous le nom de Turquetto : le "Petit Turc", comme l'a surnommé Titien lui-même. Metin Arditi retrace le destin mouvementé de cet artiste, né juif en terre musulmane, nourri de foi chrétienne, qui fut traîné en justice pour hérésie…

Il est vraiment dommage que la 4ème de couverture en dise un peu trop .Je ne m’appesantirai donc pas sur l’histoire en elle-même. Metin Arditi, dont je découvre ici l’univers et la plume, nous offre un roman sur une base historique, et artistique : celle d’un peintre de la renaissance, entre Venise et Constantinople, où nous suivons très bien le bouillonnement artistique, l’obscurantisme religieux alors que la Réforme bat son plein ailleurs et que l’Eglise catholique tente de garder la suprématie sur les âmes et sur le cours des choses.
L’art et la Religion, ses interférences, la place des juifs dans la cité, la persécution qui leur était, déjà si je puis dire, infligée, les relations sulfureuse entre le monde de l’art, de la politique et le de la gouvernance religieuse sont les point forts de ce roman écrit sous un rythme idéal : ni galopant ni somnolant. Le roman est découpé en 4 parties équilibrées, qui correspondent aux 4 étapes de vie du Turquetto. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire une lecture passionnante puisque instructive, agréable puisque le style est élégant sans ostentation ni prétentions inutiles.
Encore une fois les éditions Actes Sud présentent un ouvrage soigné, avec une touche d’originalité non négligeable, et dont la couverture qui n’est autre que le tableau en question est à elle seule une invitation qui ne se refuse pas.
Je prendrai volontiers, un jour prochain, le chemin vers un autre ouvrage de Metin Arditi.

Le Turquetto

Le format Actes Sud et la couleur un peu jaune des pages conviennent très bien à cet opus atypique qui a su me séduire du début à la fin.
Le tableau dont on voit une partie sur la page de couverture, va apparaître dans ce roman et sera magnifiquement intégré au déroulement de l’histoire.

L’écriture est agréable, rythmée, appliquée par petites touches de couleurs, comme autant d’aplats sur une toile pour offrir au lecteur un superbe « rendu ».

Le « Maître » parlant d’un tableau :
« Les émotions, ce sont des vagues qui te balaient sans que tu puisses comprendre ce qui t’arrive. »

L’élève parlant du maître :
« Le maître savait décrire les passions et les émotions comme personne. Il ne les apaisait pas. Il les exacerbait. C’était la peinture des passions faite par un homme capable de les dominer. »

« Elie cherchait autre chose. Une peinture qui accueille et rassure.»

Les faits sont décrits nettement et les ressentis des uns et des autres esquissés avec délicatesse.
Quatre parties, deux se déroulant à Constantinople, deux à Venise, quatre mois, quatre années, le tout étendu sur quarante cinq ans à l’époque de la Renaissance.
Quatre « flashes » sur la vie d’Elie, le Turquetto. On quitte un enfant, on retrouve un homme … Quatre moments clés de sa vie, des tournants, des choix à faire et à …. assumer….

Metin Arditi donne une interprétation d’un fait reconnu (Le Titien a-t-il peint ou pas ce tableau ?) en orchestrant magistralement les événements imagés dont il parle.
De plus, parallèlement au récit nous permettant de « suivre » « Le Turquetto », il offre une véritable réflexion sur la vie et les mœurs de l’époque, la place et le pouvoir de la religion, les relations parents/ enfants, le rôle de l’art et la place que lui donne les différentes religions (peut-on tuer au nom de l’art ?), Refuser aux artistes le droit de peindre le « vivant » ? ….
Beaucoup de questions se bousculent, se choquent et s’entrechoquent à travers les différentes situations qui sont évoquées.

Plusieurs choses m’ont interpellée :
La peinture qui divise, qui crée des conflits face aux différentes interprétations des uns et des autres et parfois la peinture qui rassemble …..
Le comportement du Turquetto devant une œuvre terminée, un tableau qui aurait pu être considéré comme l’aboutissement de son art. Il a une attitude détachée alors que c’est « son jour de gloire. » Est-ce ainsi pour les artistes ? Donnent-ils tant et tant qu’une fois l’ouvrage terminé, il ne leur appartient plus ? Ou choisissent-ils de s’en détacher parce qu’ils ne peuvent pas le garder, parce que l’affectif ne doit pas intervenir, parce que c’est un « travail » ?

J’ai apprécié ce roman, non seulement pour la forme mais aussi pour le fond. Il donne la possibilité d’aller plus loin que la lecture en nous ouvrant à des interrogations intéressantes auxquelles il appartient à chacun de trouver ou pas des réponses ….

je viens de l'acheter aujourd'hui et j'ai hâte de le lire

kenavo a écrit:

je viens de l'acheter aujourd'hui et j'ai hâte de le lire

tu as la chance de ne pas l'avoir encore lu.....profite

Grâce au rappel des sorties en poche tenu par Kenavo (et la couv' du bouquin, qui m'intrigue au point de ne pas savoir si j'aime ou pas - et au titre), j'ai découvert ce fil et je note Loin des bras dans ma LAL.