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| Sean Penn | |
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Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Sean Penn Sam 24 Jan 2009 - 13:09 | |
| je me permets de "citer" l'avis de bellonzo sur le fil du festival telerama : - Bellonzo a écrit:
- Ecrit l'an dernier peu avant mon inscription sur Parfum.
Entêtement à l'extrême ouest
Avec un peu d'irritation... et le regret de n'être pas d'accord avec Coline,ce qui me déplaît souverainement.
Ce film a bien des qualités,les grands espaces libres,les eaux,les oiseaux et la nature,rude parfois et que le jeune étudiant décide de toucher au plus près.Sean Penn jouit en France d'un énorme capital de confiance.En effet,féroce opposant à George Bush,il ne saurait se tromper.J'avais bien aimé les précédents The Indian runner,The crossing guard et The pledge,ancrés plus solidement dans une réalité de violence et d'enfance meurtrie.Ici la fable ne fonctionne pas pour moi simplement parce que ce jeune homme ne m'intéresse guère.Et c'est bien mon droit de ne pas cautionner le jusqu'auboutisme du héros,suicidaire au fil des jours,ce qui à tout prendre ne me paraît pas la meilleure façon d'en finir.Mis ainsi un peu de mauvaise humeur je reconnais que ce film peut plaire,pas forcément pour de bonnes raisons.Et s'il s'exhalait de ce récit initiatique en quelque sorte un parfum d'une démagogie,mais d'une démagogie branchée qui ne dirait pas son son vrai visage et ses principes.A savoir que seul l'égoïsme transcende la médiocrité ambiante,que les parents sont sinon à tuer,mais au moins à radier,et que "hors de moi-même point de salut".Voilà pour le passif.
Into the wild reste un grand spectacle malgré la relative animosité qui m'oppose à lui.Au crédit de Penn le souffle de sa mise en scène,les ballades à la guitare,de vieux potes morts ou éparpillés(Roger Miller, Canned Heat),la nostalgie des seventies et ce couple hippie quinqua comme il en est beaucoup,sympa mais pour tout dire un peu vain et artificiel,ressemblant à une attraction touristique.Plus forte me semble être la relation paternelle,voire grand-paternelle entre Emile Hirsch et Hal Holbrook,ce grand comédien peu connu et âgé maintenant.Lourdement symbolique quand même parfois,avec sa montagne à gravir ou cette chasse à l'élan nauséeuse.N'est pas Jeremiah Johnson qui veut.Ces mots dépassent un peu mon propos et Into the wild mérite un accessit pour qui s'enflamme assez vite dès que s'élève l'altitude.On me permettra d'y voir un brin de jeunisme exacerbé. ça serait dommage de se passer d'un commentaire de bellonzo sur un fil de film | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Sean Penn Sam 24 Jan 2009 - 15:45 | |
| - Bellonzo a écrit:
- Ici la fable ne fonctionne pas pour moi simplement parce que ce jeune homme ne m'intéresse guère.Et c'est bien mon droit de ne pas cautionner le jusqu'auboutisme du héros,suicidaire au fil des jours,ce qui à tout prendre ne me paraît pas la meilleure façon d'en finir.Mis ainsi un peu de mauvaise humeur je reconnais que ce film peut plaire,pas forcément pour de bonnes raisons.Et s'il s'exhalait de ce récit initiatique en quelque sorte un parfum d'une démagogie,mais d'une démagogie branchée qui ne dirait pas son son vrai visage et ses principes.A savoir que seul l'égoïsme transcende la médiocrité ambiante,que les parents sont sinon à tuer,mais au moins à radier,et que "hors de moi-même point de salut".Voilà pour le passif.
D'accord avec Bellonzo sur ce point. Je n'ai pas adhéré à la psychologie du personnage qui pourtant a réellement vécu, et s'est laissé aller à ce suicide social et humain au final, mais qui dans le film n'a pas réussi à me capter. Bellonzo parle de démagogie. Oui, cela doit être en partie cela. Quelque chose m'a génée. Le thème déjà vu et revu ne m'a pas sensibilisée, je l'ai trouvé un peu facile, trop placardé 'rebelle', et la magie du cinéma n'est pas passée chez moi. - Bellonzo a écrit:
- Into the wild reste un grand spectacle malgré la relative animosité qui m'oppose à lui.Au crédit de Penn le souffle de sa mise en scène,les ballades à la guitare,de vieux potes morts ou éparpillés(Roger Miller, Canned Heat),la nostalgie des seventies et ce couple hippie quinqua comme il en est beaucoup,sympa mais pour tout dire un peu vain et artificiel,ressemblant à une attraction touristique.Plus forte me semble être la relation paternelle,voire grand-paternelle entre Emile Hirsch et Hal Holbrook,ce grand comédien peu connu et âgé maintenant.Lourdement symbolique quand même parfois,avec sa montagne à gravir ou cette chasse à l'élan nauséeuse.N'est pas Jeremiah Johnson qui veut.Ces mots dépassent un peu mon propos et Into the wild mérite un accessit pour qui s'enflamme assez vite dès que s'élève l'altitude.On me permettra d'y voir un brin de jeunisme exacerbé
Par contre je reconnais y avoir senti le souffle de l'épopée, la folie des grands espaces, un certain visage du passé qui ne pouvait que nous toucher, le couple incontournable des babas un peu plaqué c'est vrai, et la belle leçon de vie vers la fin avec le viel homme m'a plus marquée aussi... Mais si vous voulez vous enivrer de grands espaces, revisonnez plutôt Jeremiah Johnson. Là oui, la magie passe et elle n'est pas calculée! Coline, ne nous en veux pas | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Sean Penn Sam 24 Jan 2009 - 16:27 | |
| INTO THE WILDNon, je ne vous en veux pas...Il ne manquerait plus que cela!...Mais vous ne saurez pas gâcher mon plaisir!... Hé hé…j’ai bien fait de ne pas vous lire!…Il me semblait bien que vous n’aviez pas été très élogieux à propos de ce film…Oui mais voilà…J’avais réellement envie de le voir…Et le temps pourri d’hier soir ne m’a pas empêchée de ressortir…J’y suis allée…Et bien m’en a pris car je l’ai beaucoup aimé… J’ai tout apprécié de ces 2h20 ou 30… Les images : les espaces grandioses somptueusement photographiés (par Eric Gautier). La musique d’ Eddie Vedder: écoutez!Le charisme et le talent de l’acteur Emile Hirsch. Les portraits émouvants des seconds rôles. Et l’histoire on ne peut plus romantique (et tragique), l’histoire vraie de Christopher McCandless. Une histoire relatée par le journaliste américain Jon Krakauer dans le livre Voyage au bout de la solitude qui inspira ce film à Sean Penn. On peut critiquer et trouver naïf un tel parcours initiatique qui mènera Christopher McCandless ( il s’est rebaptisé "Alexander Supertramp" ) à découvrir (seulement ?)au bout de son voyage que "Happiness is only real when shared" ... Mais on ne peut nier toutefois qu’un jeune puisse se sentir si mal dans son milieu familial (au cœur du mensonge et de la violence) et dans la société où il vit, qu’il puisse avoir envie de les fuir, voire d’en finir. Beaucoup s’évadent dans des paradis artificiels ou choisissent avec le suicide une méthode plus rapide et radicale. Le paradis que choisit Christopher McCandless, 22 ans, après avoir réussi brillamment ses études universitaires, est un paradis on ne peut plus naturel : celui des grands espaces vierges, sauvages. Tous ceux qu’il traverse pour atteindre au rêve de pureté que représente pour lui l’Alaska. Pour cela il quitte un jour le confortable Dakota natal, ses parents et sa sœur, il renonce à la brillante carrière à laquelle il était promis et entreprend le voyage, sans argent, sans identité, à mains nues, livré à la splendeur et à la dureté de la nature , en communion avec elle. Sur sa route il va croiser des personnages extrêmement touchants, qui ont la force des symboles de tout ce à quoi il doit renoncer pour accomplir son rêve. C’est une mère hipppie bouleversante qui a perdu la trace de son fils. Une jeune fille adorable qui pourrait lui offrir l’amour. Un vieil homme solitaire qui lui propose de l’adopter et qui pourrait jouer le rôle de la famille qu’il n’a plus…. Un couple d'européens en vacances pour la fête, la musique et l'argent (ils vont à Las Vegas) Alexander Supertramp donne à ces personnages de rencontre tout ce qu’il peut donner mais il continue sa route… Le road-movie tragique et réel de Christopher McCandless, ô combien romantique, a inspiré à Sean Penn un film lyrique, passionnant et bouleversant. Je pense qu’il me laissera pour longtemps un très grand souvenir. Y'en aura-t-il sur ce forum pour partager mon point de vue?...
Dernière édition par coline le Sam 24 Jan 2009 - 18:10, édité 3 fois | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Sean Penn Sam 24 Jan 2009 - 16:37 | |
| - Queenie a écrit:
INTO THE WILD
Un excellent film, qui en plus, met en avant les mots, la littérature, le pouvoir des oeuvres sur le cheminement d'une pensée.
Ah oui!...J'avais oublié, je voulais dire cela aussi!... Ouf...Queenie est de mon côté!... - Queenie a écrit:
- Certes ce mensonge et cette violence qu'il a vécu dans son enfance ne sont pas montrées avec virulence et drame au point de nous toucher et de nous faire dire : le pauvre, c'est horrible. Mais je trouve que c'est assez positif : Sean Penn aurait facilement pû en faire des tonnes et foncer tout droit dans le pathos, il a évité ça.
Alors, du coup, c'est sûr, il faut croire aux mots. Et c'est là où je ne suis pas d'accord avec toi Aériale. Pour moi il y a beaucoup de mots dans ce film : par les livres qu'il lit et qui l'obsedent, par les rencontres qu'il fait, les discussions, par les traces qu'il laisse autour de lui. Parfois j'avais l'impression de le voir évoluer dans un monde entouré de mots. Oui...Super...c'est exactement ça Queenie!...
Dernière édition par coline le Sam 24 Jan 2009 - 16:42, édité 1 fois | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Sean Penn Sam 24 Jan 2009 - 16:39 | |
| Ce film va passer sur canal +, donc je le verrai sur mon "grand écran" perso (bien sur que ce sera moins ambiance qu'au ciné)
Je reviendrai pour te répondre Coline. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Sean Penn Sam 24 Jan 2009 - 16:43 | |
| - Bédoulène a écrit:
- Ce film va passer sur canal +, donc je le verrai sur mon "grand écran" perso (bien sur que ce sera moins ambiance qu'au ciné)
Je reviendrai pour te répondre Coline. Ah oui, Bédoulène, je vais attendre ton commentaire... (J'adore quand , à ce point, nous ne sommes pas d'accord!... ) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Sean Penn Sam 24 Jan 2009 - 16:49 | |
| - aériale a écrit:
- Je veux bien que le papa ait fauté avant et qu'ils s'organisaient des petites séances de baston à l'occase avec la maman. Il devait y avoir autre chose. Un caractère rebelle (qu'on ne discerne pas) un mal de vivre profond (ici effleuré)
J'arrive mal à comprendre, Aériale, que tu minimises à ce point la souffrance du jeune homme au coeur du drame familial. Quant à son caractère rebelle...s'il ne l'est pas...qu'est-ce qu'il est? Il faut être sérieusement rebelle pour prendre la décision qu'il a prise!... Ce n'est pas parce qu'il est doux et souriant qu'il n'est pas rebelle et qu'il n'est pas en souffrance... Il ne gémit pas, ne pleure pas, il ne cogne pas et ne casse pas, il rêve!...Et construit tout seul son monde meilleur. Le parti pris de ce personnage de rebelle atypique est tout à fait intéressant au contraire... | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Sean Penn Sam 24 Jan 2009 - 17:42 | |
| - Bellonzo a écrit:
- [...] je reconnais que ce film peut plaire,pas forcément pour de bonnes raisons.Et s'il s'exhalait de ce récit initiatique en quelque sorte un parfum d'une démagogie,mais d'une démagogie branchée qui ne dirait pas son son vrai visage et ses principes.A savoir que seul l'égoïsme transcende la médiocrité ambiante,que les parents sont sinon à tuer,mais au moins à radier,et que "hors de moi-même point de salut".Voilà pour le passif.
c'est à dire Bellonzo "pas pour de bonnes raisons" ? Parce qu'il est trop naïf, trop consensuel (dans son genre), trop bien pensant, ou trop suicidaire, prônant quelque part la solitude et le retrait absolu, la mort, plutôt qu'un bonheur hypocrite (oui oui, c'est cliché, et c'est un des propos du film... mais rappelons que c'est un tout jeune gars, le héros. Si on a plus le droit d'aller dans les extrêmes pour des idéaux complètement naïfs et perdus d'avance... ) | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: indescriptibles Sam 24 Jan 2009 - 19:14 | |
| - coline a écrit:
- aériale a écrit:
- Je veux bien que le papa ait fauté avant et qu'ils s'organisaient des petites séances de baston à l'occase avec la maman. Il devait y avoir autre chose. Un caractère rebelle (qu'on ne discerne pas) un mal de vivre profond (ici effleuré)
J'arrive mal à comprendre, Aériale, que tu minimises à ce point la souffrance du jeune homme au coeur du drame familial. Quant à son caractère rebelle...s'il ne l'est pas...qu'est-ce qu'il est? Il faut être sérieusement rebelle pour prendre la décision qu'il a prise!... Ce n'est pas parce qu'il est doux et souriant qu'il n'est pas rebelle et qu'il n'est pas en souffrance... Il ne gémit pas, ne pleure pas, il ne cogne pas et ne casse pas, il rêve!...Et construit tout seul son monde meilleur. Le parti pris de ce personnage de rebelle atypique est tout à fait intéressant au contraire... Je la minimise parce que je ne l'ai pas ressentie dans le film tout simplement Coline! Je ne sais pas si cela vient du jeu de l'acteur (sans failles, trop évident et sûr de lui) mais je n'y ai pas cru, quelque chose m'a paru artificiel, la sauce n'a pas pris! Ca arrive et il faut l'admettre Le cinéma est tout de même aussi dans le ressenti, pas seulement dans l'intellect. Je comprends très bien les raisons de ce jeune homme, je veux bien croire qu'il y ait des rebelles doux qui souffrent intérieurement, j'en connais même, mais ici, ça n'a pas fonctionné pour moi! Je n'ai pas senti ses doutes, seulement des certitudes, et cela m'a empêché d'y croire, désolée Cette histoire de partir retrouver le vrai sens des choses est sans doute louable, mais m'a paru convenue, un peu cliché. J'ai plus eu l'impression que Sean Penn voulait avant tout se faire plaisir en filmant les grands espaces avec un budget conséquent (qui va à l'encontre de ce qu'il dénonce ) mais n'a pas assez travaillé son scénario, ni la psychologie des personnages, et surchargé la mise en scène, sans doute pour compenser. J'y ai surtout trouvé des longueurs ...indescriptibles ( avec Speedy on regardait la montre à la fin, c'était assez drôle d'ailleurs ) | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| | | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Sean Penn Dim 8 Fév 2009 - 0:13 | |
| - Citation :
- Je n'ai pas senti ses doutes, seulement des certitudes
oui, les certitudes de son âge ! La soeur est peut être un personnage plus intéressant! Lui est un extrémiste qui refuse tout compromis, et se ramasse, finalement au moment où il comprend . Je n'ai pas été très emballée non plus par ce film vu hier, mais cela m'a donné envie de lire le livre dont il est adapté, pour savoir si on en apprend plus sur ce jeune homme.. | |
| | | Chinaski Espoir postal
Messages : 39 Inscription le : 05/12/2008 Age : 43 Localisation : Montpellier
| Sujet: Re: Sean Penn Dim 8 Fév 2009 - 13:11 | |
| 50 % d'"Easy Rider" + 50 % de "Delivrance" = "Into the Wild" ? On n'est en tout cas pas loin du compte, tant thématiques et questionnements du film de Sean Penn semblent émaner respectivement des deux classiques précités. Désir de liberté, soif d'aventure, rébellion anti-sociétale, retour aux fondamentaux (la route, la nature) sont autant de reflets de l'œuvre de Dennis Hopper. Et tout comme Boormann, Sean Penn pointe du doigt les limites d'une telle expérience en décrivant également la rudesse du milieu naturel et la naïveté égocentrique d'une telle démarche, y ajoutant un facteur solitude en concluant son film. Mais contrairement aux deux modèles, "Into the Wild" est un film franchement raté. On sent Sean Penn arriver de loin avec ses gros sabots, bâtissant un HLM où il aurait fallu construire une cathédrale, s'enlisant dans un romantisme malvenu. Et la solennité naïve du final n'arrangera rien. Le moteur commence à tousser lorsque surviennent les premiers plans tournés au ralenti, d'une grandiloquence malvenue qui tourne parfois au risible, si bien que l'on se demande si l'on est face à un clip musical pathétique (passage du concert avec la jeune fille), une vidéo sportive publicitaire pour une boisson énergisante (descente en kayak) ou une série américaine à l'eau de rose. La mécanique s'enlise, mais on avance encore, emportés quelques fois par la beauté de certains paysages très "malickiens". C'était malheureusement sans compter sur les dialogues lourdingues et la pseudo-philosophie tenant en deux phrases qui en découle. Les sentiments, les changements qui s'opèrent, les relations entre les personnages, en bref, l'âme conductrice du film est d'une grossièreté de trait qui n'accepte pas la moindre nuance. Et là c'est la panne sèche... La bande-son plutôt pas mal relève quelque peu le niveau, on ne sombre certes pas dans le réellement mauvais mais juste dans un ratage plutôt médiocre. | |
| | | sonitaline Posteur en quête
Messages : 77 Inscription le : 23/10/2008 Age : 38
| Sujet: Re: Sean Penn Dim 8 Fév 2009 - 13:21 | |
| j'ai vu le film et je m'incline devant la force et le courage de l'auteur qui ose au moin porter à l'écran le réel d'une expérience vécue la rudesse ne peut résulter que de la nature il faut dire que c'est un homme qui s'adapte ... naiveté je ne vois pas en quoi | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Sean Penn Dim 8 Fév 2009 - 16:11 | |
| - Chinaski a écrit:
- "Into the Wild" est un film franchement raté.
Je frémis toujours devant des avis aussi peu nuancés... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Sean Penn Dim 8 Fév 2009 - 16:32 | |
| - coline a écrit:
- Je frémis toujours devant des avis aussi peu nuancés...
tout ceci: - Chinaski a écrit:
- 50 % d'"Easy Rider" + 50 % de "Delivrance" = "Into the Wild" ? On n'est en tout cas pas loin du compte, tant thématiques et questionnements du film de Sean Penn semblent émaner respectivement des deux classiques précités. Désir de liberté, soif d'aventure, rébellion anti-sociétale, retour aux fondamentaux (la route, la nature) sont autant de reflets de l'œuvre de Dennis Hopper. Et tout comme Boormann, Sean Penn pointe du doigt les limites d'une telle expérience en décrivant également la rudesse du milieu naturel et la naïveté égocentrique d'une telle démarche, y ajoutant un facteur solitude en concluant son film. Mais contrairement aux deux modèles, "Into the Wild" est un film franchement raté. On sent Sean Penn arriver de loin avec ses gros sabots, bâtissant un HLM où il aurait fallu construire une cathédrale, s'enlisant dans un romantisme malvenu. Et la solennité naïve du final n'arrangera rien.
Le moteur commence à tousser lorsque surviennent les premiers plans tournés au ralenti, d'une grandiloquence malvenue qui tourne parfois au risible, si bien que l'on se demande si l'on est face à un clip musical pathétique (passage du concert avec la jeune fille), une vidéo sportive publicitaire pour une boisson énergisante (descente en kayak) ou une série américaine à l'eau de rose. La mécanique s'enlise, mais on avance encore, emportés quelques fois par la beauté de certains paysages très "malickiens". C'était malheureusement sans compter sur les dialogues lourdingues et la pseudo-philosophie tenant en deux phrases qui en découle. Les sentiments, les changements qui s'opèrent, les relations entre les personnages, en bref, l'âme conductrice du film est d'une grossièreté de trait qui n'accepte pas la moindre nuance. Et là c'est la panne sèche... La bande-son plutôt pas mal relève quelque peu le niveau, on ne sombre certes pas dans le réellement mauvais mais juste dans un ratage plutôt médiocre. nuance quand même cette phrase.. c'était quand même de ta part qu'on a eu le fil 'osent les parfumés critiquer' - Chinaski le fait - et avec des arguments qui sont tout à fait valables pour moi | |
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