Sean Penn

Chinaski a écrit:
"

Citation :

Into the Wild" est un film franchement raté

Je ne suis pas un grand fan du film mais je n'écrirai pas une telle phrase,si péremptoire,si totale,si excessive.J'en suis incapable.

Comme le dit Kenavo, Chinaski a pris le temps de l'argumentation, il a le droit d'avoir un avis excessif, total et péremptoire. Après quand je hurle presque au génie pour parler de quelque chose je suis certainement tout autant excessive, totale et péremptoire.

J'apprécie cet avis de Chinaski, et sa "totalité". J'y trouve un réel intérêt, alors que j'ai adoré Into the wild. Et j'aime qu'on ose dire son avis avec toute la force positive ou négative que l'on veut.

Queenie a écrit:

j'aime qu'on ose dire son avis avec toute la force positive ou négative que l'on veut.

De même j'ose dire mon ressenti devant les commentaires des uns et des autres avec toute la force positive ou négative que je veux...

kenavo a écrit:

c'était quand même de ta part qu'on a eu le fil 'osent les parfumés critiquer' - Chinaski le fait - et avec des arguments qui sont tout à fait valables pour moi

C'est bizarre...Je sens comme un reproche là dans ces mots...L'impression de me faire sermonner !...

Chinaski dit ce qu'il veut...je ne lui conteste pas du tout ce droit...J'ai réagi sur les mots: "Film franchement raté"...
Si on lit mes arguments plus haut (j'en ai avancé moi aussi), on comprend pourquoi j'ai pu frémir.
Et je ne vois pas pourquoi tu me contestes ce droit de frémir à ce qu'il dit!...
Je suis certaine que lui peut très bien le supporter...On a le droit de ne pas être d'accord sans que ce soit une déclaration de guerre, non?...Et sans se faire remonter les bretelles par les modos...

coline a écrit:

Et sans se faire remonter les bretelles par les modos...

avant d'être modo, je suis membre de parfum.. et comme membre je participe sur ce fil,
ce n'est pas mon rôle de remonter les bretelles..

Pardon, mais en quoi dire que "Into the wild"est un film "raté" est-il plus péremptoire et excessif que de dire qu'il est "lyrique, passionnant et bouleversant" (dixit coline) ?
Des termes qui de plus me semblent autrement plus excessifs que "raté" dont le contraire serait juste "réussi"...
A la limite, si j'avais dit "nul"...
Mais oui, au vu de la filmographie antérieure de S. Penn que j'avais apprécié, "Into the wild" reste pour moi un "film raté"...

Le plus drôle c'est que je suis assez d'accord avec toi Chinaski,si tu as lu mon commentaire sur le film.Et encore plus d'accord avec ce que tu dis sur les deux "fondateurs" Easy rider et Délivrance.Mais je ne formulerais pas les choses ainsi.

[Un petit HS pour vous mettre tous d'accord. Je vous invite à visionner Even cowgirls get the blues de Gus Van Sant, que Queenie a déjà expérimenté.
Et tous, de concert, dans une belle harmonie, à l'unanimité, vous exclamerez "Quel film franchement raté! " C'est infaillible. ]

Nezumi a écrit:

[Un petit HS pour vous mettre tous d'accord. Je vous invite à visionner Even cowgirls get the blues de Gus Van Sant, que Queenie a déjà expérimenté.
Et tous, de concert, dans une belle harmonie, à l'unanimité, vous exclamerez "Quel film franchement raté! " C'est infaillible. ]

Un petit HS ? Tu devrais plutôt dire : "pouce".
Ha ha, je suis trop drôle, parfois.

Dire "raté", ça ne me gêne pas. Concernant The Pledge, j'ai été proche de la détestation, alors... Mais là où je trouvais des scènes d'un insupportable tire-larmes facile, une prise en otage du spectateur, d'autres voient des scènes pudiques, émouvantes, etc. Alors...
Tout avis est subjectif... Et comme j'aime bien la phrase "Dieu vomit les tièdes", j'aime les avis péremptoires.
Parce qu'on peut bien s'étriper et se bastonner (verbalement) après, et ça, c'est super agréable.

eXPie a écrit:

Nezumi a écrit:

[Un petit HS pour vous mettre tous d'accord. Je vous invite à visionner Even cowgirls get the blues de Gus Van Sant, que Queenie a déjà expérimenté.
Et tous, de concert, dans une belle harmonie, à l'unanimité, vous exclamerez "Quel film franchement raté! " C'est infaillible. ]

Un petit HS ? Tu devrais plutôt dire : "pouce".
Ha ha, je suis trop drôle, parfois.

Ahahah un petit rire avant d'aller dormir : Merci eXPie !

Il m'a semblé que quelque chose me manquait dans ce film. Ou qu'au contraire il y avait trop. Trop de flash backs sur les parents? Je ne saurais dire. En tout cas, en commençant à lire le récit enquête de Jon Krakauer, dont est adapté le film, je reviens à ce que dit Queenie:
Parfois j'avais l'impression de le voir évoluer dans un monde entouré de mots.
En effet, mais ces mots , ces références livresques, je pense qu'elles manquent quand même un peu , ou qu'elles sont très résumées?
En voici quelques unes, qui étaient soulignées dans les livres retrouvés sur place:

Une sombre forêt d’épicéas obscurcissait les deux rives du cours d’eau pris par les glaces. Un coup de vent récent avait dépouillé les arbres de leur blanche couverture de givre et, dans la lumière déclinante, ils semblaient se courber les uns vers les autres, noirs et menaçants.Un grand silence régnait sur la terre et cette terre était si désolée, sans vie, sans mouvement, si vide et si froide qu’elle n’exprimait même pas la tristesse. Quelque chose en elle suggérait le rire, mais un rire plus terrible que toute tristesse- un rire morne comme le sourire d’un sphinx, un rire froid comme le gel et d’une infaillibilité sinistre. C’était la sagesse puissante et incommunicable de l’éternité qui riait de la futilité de la vie et de l’effort de vivre. C’était la forêt sauvage, la forêt gelée du grand Nord.

Jack London Croc-blanc


Je désirais le mouvement et non une existence au cours paisible.Je voulais l’excitation et le danger, et le risque de me sacrifier pour mon amour. Je sentais en moi une énergie surabondante qui ne trouvait aucun exutoire dans notre vie tranquille

Léon Tolstoï Le bonheur conjugal


On ne devrait pas nier que la liberté de mouvement nous a toujours exaltés. Dans notre esprit, nous l’associons à la fuite devant l’histoire, l’oppression, la loi, et les obligations irritantes, nous l’associons à la liberté absolue, et pour trouver celle -ci nous avons toujours pris le chemin de l’Ouest

Wallace Stenger L'Ouest américain comme espace vital

Marie a écrit:

Il m'a semblé que quelque chose me manquait dans ce film. Ou qu'au contraire il y avait trop. Trop de flash backs sur les parents? Je ne saurais dire. En tout cas, en commençant à lire le récit enquête de Jon Krakauer, dont est adapté le film, je reviens à ce que dit Queenie:
Parfois j'avais l'impression de le voir évoluer dans un monde entouré de mots.
En effet, mais ces mots , ces références livresques, je pense qu'elles manquent quand même un peu , ou qu'elles sont très résumées?

Résumé certainement, mais pour qui n'a pas lu le livre, je trouve qu'on les "sent" et "voit" bien tous ces mots (et merci pour ces extraits fabuleux!).

Je crois que je retrouve un peu de Sissy Hankshaw dans cet univers. Et ça me plaît cette naïveté, cet effet carte postale... je ne sais pas, je trouve que c'est "approprié" avec le propos du film, le regard du mec sur ce qui l'entoure. Il se réfugie dans des utopies, dans des irréalités.
Pour un autre film, un autre propos, non tourné vers le naïf désir de se retrouver soi au coeur de nulle part, j'aurais trouvé l'effet raté. Là, je trouve que ça colle.