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Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Ven 25 Jan 2013 - 20:34
Après les loups, les caribous.
Rien ne va plus pour les rennes du Grand Nord canadien. Le plus grand troupeau du monde a perdu 95% de ses effectifs, et les Innus regardent mourir leurs vieux compagnons. La faute à l' exploration minière...
En Amérique du Nord, le renne a longtemps peuplé le monde sous le nom de caribou. Il y a plus de 2 millions d' années, on le trouvait jusque dans le Nevada et le Tennesee actuels... L' animal s' est ensuite replié, fuyant l' homme, ses pièges et ses fusils, vers le nord et ses sols acides... En Alaska, dans le Nord Labrador et le Québec, il y a quelques vraies hardes mais plus pour longtemps. Un communiqué du ministère des Ressources naturelles et de la faune qu Québec vient de tomber. Un inventaire aérien confirme que l' immense troupeau de la rivière George est en train de mourir...
Le troupeau de la rivière George était jusque en 1993 le plus important de la planète, atteignant alors entre 800 à 900 OOO tetes. Chute de moitié en 2001. 74 OOO en 2010. 27 OOO à l' été 2012. Penant des millénaires, le sort des Innuits, des Innus, des Cris, des Naskapis a dépendu de l' état de santé des caribous.
Pourquoi cet invriasemblable déclin ? L' Association Survival qui défend les interets des peuples indigènes a rencontré les principaux interessés. George Rich, un vieil Innu : "l' exploitation et l' exploration minière à outrance sont l' une des principales causes de la disparition des caribous. Ainsi la Cie Quest Minerals va construire une route qui traversera le coeur de l' aire de mise bas du caribou et des hélicoptères et des avions survoleront la zone pour atteindre les zones d' exploitation."
Le "développement", cet autre nom de la destruction, a en effet détruit massivement les paturages et les routes de migration des caribous. D' autres compagnies vont exploiter les "terres rares" pour fabriquer divers objets de consommation et accélerer cet état de choses.
Extraits de l' art de Fabrice Nicolino :"Les Caribous au fond de la mine", Charlie Hebdo, n° 1 021
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Mar 19 Fév 2013 - 18:04
TROIS INSECTICIDES RECONNUS TOXIQUES
"Il s' agit d' un véritable coup de tonnerre pour l' agriculture intensive et les fabricants de Phytosanitaires. Les 3 insecticides d' enrobage des semences les plus utilisés dans le monde agricole viennent d' etre reconnus toxiques pour les abeilles par l' Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). Après le Gaucho et le Régent et plus récemment le Cruiser, tous dénoncés par Que choisir. Le travail des scientifiques de L' Efsa devrait mettre fin à cette nouvelle génération d' insecticides. La Commission européenne a désormais tous les éléments pour interdire ces insecticides."
Que choisir, n° 512, mars 2 013.
églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Mar 19 Fév 2013 - 20:36
Super nouvelle sur un sujet qui me touche particulièrement !!!!
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Ven 1 Mar 2013 - 18:26
Un film qui devrait intéresser Bix (et pas seulement !)
Des abeilles et des hommes (2013) de Markus Imhoof
Markus Imhoof dévoile son documentaire Des abeilles et des hommes comme un support lui permettant de réfléchir à cette question qui devient chaque jour plus lancinante : pourquoi les abeilles disparaissent-elles ? Le phénomène est connu. Depuis 15 ans, et selon les sources, ce sont entre 50 et 90% des abeilles qui meurent. Si on peut incriminer de nombreuses causes à l’appauvrissement de la diversité zoologique en général (surexploitation des terres, déforestation, perturbation de l’équilibre écologique…), le cas des abeilles est plus délicat car elles meurent de manière inexpliquée même lorsqu’on les trouve à l’état de domestication –ce qui ne se produit que très rarement dans le cas des élevages concentrationnaires d’animaux.
La construction des abeilles et des hommes suit une logique terriblement convaincante et appelle sans cesse à la réflexion du spectateur. Markus Imhoof, en sa qualité première de réalisateur, nous présente son sujet par le biais d’images spectaculaires filmées à l’aide de caméras inventées spécialement pour servir la cause des abeilles, et qui empruntent souvent à l’imagerie médicale. Ce sera l’occasion de s’immiscer à l’intérieur d’une ruche et de découvrir le miracle de la naissance d’une reine, de l’éclosion d’une larve, du remplissage des alvéoles par le nectar récolté dans les fleurs ou de l’accouplement de deux abeilles.
En choisissant d’interroger des hommes diversement liés aux abeilles de par le monde, Markus Imhoof draine une quantité de savoirs qu’on ne trouverait réunis dans aucun livre, car souvent très liés à une expérience personnelle ou à une histoire familiale. Fred Jaggi, apiculteur suisse, se bat pour préserver la pureté d’une variété d’abeilles noires, contaminées par les « saloperies » d’abeilles jaunes venues de l’autre flanc de sa montagne. Dans un paysage en apparence préservé des évolutions de la société moderne, entre les fleurs colorées et les chalets centenaires, Fred Jaggi nous explique comment attribuer un parent aux différentes plantes qui parsèment la terre : les fleurs aux formes originales et aux couleurs vives sont fécondées par les abeilles ; les plantes aux formes confuses, souvent de mauvaises herbes aux couleurs ternes, sont fécondées par le vent.
Fred Jaggi
Apparemment opposé aux valeurs traditionnelles qui entourent l’aura de Fred Jaggi, Markus Imhoof nous présente John Miller, fils d’apiculteur américain, aujourd’hui à la tête d’une immense entreprise chargée de polliniser de multiples surfaces agricoles aux Etats-Unis –car peut-être l’ignore-t-on, mais les abeilles n’existaient pas sur le Nouveau Monde avant que les colons n’y débarquent : ni prunes, ni poires, ni pommes, ni abricots -entre autres- n’y poussaient, expliquant la domination des paysages de prairie. John Miller prête donc ses abeilles aux exploitants agricoles, le temps de lancer la floraison des arbres, et voyage d’un endroit à l’autre en transportant ses abeilles dans des camions. Ici, la mortalité est accrue, en forte hausse, et inexplicable. Avec sa production de masse, John Miller se vante d’être un capitaliste redoutable, et lorsqu’il entend le bourdonnement de ses abeilles, il imagine « le bruit des billets et des pièces qui tombent ». Mais lorsqu’il invoque la voix de ses aïeux et qu’il entend ceux-ci lui dire : « vous avez détruit le lien qui nous unissait aux abeilles » puis lui demander : « auriez-vous perdu votre âme ? », on comprend que John Miller s’est blindé pour affronter la réalité d’un monde industriel qui demande une production de masse.
Face à cette réalité, la confrontation de l’élevage traditionnel de Fred Jaggi et celui industriel de John Miller est richement pensée, et si l’on croit que la première mérite notre respect parce qu’elle s’inscrit à l’opposé du schéma de surproduction imposé par le système, on finit par y déceler les mêmes mécanismes que ceux présents dans la production de John Miller –mais les effets y sont moins visibles, car cantonnés à un périmètre local.
Le constat écologique avancé par Markus Imhoof réveillera toutes les consciences écologiques assoupies par le déni des conséquences que nous aurons à subir du fait de la surconsommation et de la surproduction capitalistes. Peut-être en viendrons-nous à imiter les Chinois qui, pour pallier à la désertion des abeilles, sont condamnés à polliniser eux-mêmes leurs arbres fruitiers au compte-goutte ?
Les abeilles semblent avoir pressenti une catastrophe que nous nous efforçons encore de ne pas reconnaître. Les travaux d’une équipe de chercheurs menée par Randolf Menzel nous confirment l’intelligence de la ruche, composée d’un grand nombre de cellules autonomes –les abeilles- réunies dans l’accomplissement d’un seul et unique dessein : la survie de la reine. Questionnement à la fois philosophique et politique : comment perçoivent-elles le monde ? comment effectuent-elles leurs choix ? comment communiquent-elles ? et surtout, cette question qui relève, pour nous, d’une observation improbable : comment et pourquoi acceptent-elles leur inéluctable destin ? Il y a longtemps que nous autres hommes nous serions révoltés pour revendiquer notre « liberté ».
Markus Imhoof conclut son documentaire en nous montrant que, si les hommes n’ont toujours pas déterminé la cause de la disparition des abeilles, ils tentent toutefois d’y remédier en menant des recherches visant à sélectionner des patrimoines génétiques afin de créer de nouvelles espèces. Si certaines de ces expériences courent à la catastrophe –il suffit de rappeler le cas des abeilles tueuses échappées d’un laboratoire au Brésil-, il est certain que la diversité des espèces –celle que l’on ne retrouve plus ni dans les exploitations agricoles, ni dans les exploitations animalières- sera le meilleur moyen de lutter contre une épidémie de masse qui semble toucher davantage certaines espèces que d’autres. Mais est-ce en luttant contre les effets du « progrès » par le « progrès » que la situation parviendra à se réguler ? La surenchère n’a pas dit son dernier mot…
Des abeilles et des hommes, après nous avoir transmis une quantité d’informations appréciable, nous abandonne avec autant de nouvelles questions –en espérant cette fois que le déni ne nous les fera pas éclipser de sitôt.
églantine Zen littéraire
Messages : 6498 Inscription le : 15/01/2013 Age : 59 Localisation : Peu importe
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Ven 1 Mar 2013 - 18:46
Merci Coli pour la présentation de ce film documentaire : il faudrait que ce genre d'infos puissent circuler dans les écoles , collèges et lycées où la sensibilisation aux problèmes de l'avenir de la planète me semble essentielle !!!!
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Ven 1 Mar 2013 - 19:34
Regarder ce genre de films, ça me fout le bourdon alors je n'y vais plus
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Ven 1 Mar 2013 - 20:34
Kannskia a écrit:
ça me fout le bourdon
Traversay n'aurait pas dit mieux ! (ou bien ?)
Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Ven 1 Mar 2013 - 20:39
Un nouveau point sur les abeilles dans l' émission CO2 mon amour, de Denis Chessoux, sur France Inter. Et notamment sur les abeilles sauvages...
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Dim 3 Mar 2013 - 21:25
églantine a écrit:
Merci Coli pour la présentation de ce film documentaire : il faudrait que ce genre d'infos puissent circuler dans les écoles , collèges et lycées où la sensibilisation aux problèmes de l'avenir de la planète me semble essentielle !!!!
Oui, quiconque a les moyens de faire connaître ce film devrait le faire.
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Dim 3 Mar 2013 - 21:58
La presse, la radio, la télé sont en transe. Le diésel va-t-il faire oublier l' amiante ? 42.000 morts par an en France ? Si c' est vrai, pourquoi ne pas en avoir parlé plus tot ? Les transports routiers ? Le lobby des agro pollueurs ?
Bon, allez, on se renseigne..
Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Lun 4 Mar 2013 - 9:05
merci Coli !
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Mer 6 Mar 2013 - 21:50
Bédoulène a écrit:
merci Coli !
Vas-tu regarder ce documentaire ?
colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Mer 8 Mai 2013 - 19:26
Earthlings (Terriens) (2005) de Shaun Monson
Earthlings est un documentaire qui a nécessité plus de cinq années d’investigation pour aboutir à cette grande cette grande collecte de vidéos qu’il nous présente. Il est disponible gratuitement et peut être visualisé en français avec des sous-titres de diverses qualités :
Earthlings n’a qu’un seul objectif : énumérer la liste des pratiques qui contribuent à dégénérer le rapport liant les hommes aux autres animaux. Il part d’un postulat de base rejetant tout spécisme, au même titre que le sexisme ou que le machisme. Les cinq grandes parties de ce documentaire sont les suivantes :
1- PETS : Il s’agit peut-être de la partie la plus discutable et c’est dommage parce qu’elle introduit justement le documentaire. Shaun Monson ne condamne pas la domestication à proprement parler (quoique…) mais dénonce les dérives d’une insouciance proprement humaine qui consiste à considérer l’animal avant tout comme un objet de divertissement et de consommation. Partant de là, l’animal pourrait être détruit ou abandonné dès lors qu’il ne répond plus aux exigences de son propriétaire. Cette dernière notion est elle-même discutée : comment un être vivant pourrait-il appartenir à un autre être vivant ? Malheureusement avec la domestication, le discours devient rapidement trop extrémiste : Shaun Monson souhaiterait presque délivrer les animaux de ces chaînes qui entravent l’homme lui-même (le devoir, la servilité, l’obéissance…) et s’en prend à des cas particuliers lorsque c’est tout un système qu’il faudrait revoir.
2- FOOD : L’argumentation la plus efficace dans ce domaine se passe de mots. Shaun Monson aligne les vidéos les plus sanglantes et cruelles qu’il a pu recueillir au cours de ses années d’investigation. On pourra toujours amoindrir la portée de ces images en stipulant qu’il s’agit de cas d’exception (mais en réalité, personne n’en sait rien, et Shaun Monson est sans doute mieux placé que la plupart d’entre nous pour savoir de quoi il parle) mais une chose est certaine : si ces images ont été filmées, c’est qu’elles ont existé.
3- CLOTHING : Tout est utilisé dans la bête qu’on tue ? Que nenni. Où l’on découvrira que les animaux que l’on tue pour notre consommation alimentaire ne sont pas les mêmes que ceux que l’on abat pour notre habillement. Encore une fois, les images montrent les pratiques barbares des pays principaux fournisseurs de peaux de bêtes (l’Inde par exemple). Après la folie provoquée par la réclusion dans des cages, succède la mort par choc électrique sous forme de sonde anale ou par écorchage à vif, ce que les grandes chaînes de magasins de mode essaient de nous faire oublier dans l’ambiance feutrée de leurs locaux.
4- ENTERTAINMENT : Corrida, chasse, zoos, cirques… même combat. Non seulement les affrontements ne sont pas équitables (on apprendra que les taureaux utilisés pour la corrida sont gavés de calmants ou enfermés dans l’obscurité pendant 48h afin d’être aveuglés au moment de sortir dans l’arène) mais ils ne peuvent se conclure autrement qu’en provoquant la mort d’un des participants (plus souvent l’animal que l’homme, bien entendu).
5- SCIENCE : « Oui mais c’est utile… » Et pourquoi ne se demande-t-on pas s’il n’existe absolument pas d’autre façon de faire ? L’utilité se décline-t-elle vraiment sous une seule et unique manière de procéder ? Ou ne s’agit-il que d’une excuse de plus pour ne pas avouer que l’on est impuissant à changer ce qui se passe dans certains (la majorité ?) des laboratoires, et atténuer notre sentiment de culpabilité ? Des images insoutenables, encore, et tellement irréelles qu’on peut comprendre qu’elles ne suscitent parfois rien de plus que de l’indifférence.
Shaun Monson cite Léon Tolstoï pour renforcer son propos : « Aussi longtemps qu’il y aura des abattoirs, il y aura des champs de bataille ». Même si Earthlings fonctionne essentiellement en alimentant le moteur de l’horreur avec des vidéos éprouvantes, Shaun Monson ne se montre toutefois pas avare en paroles. Peut-être se montre-t-il parfois trop racoleur mais comment peut-on encore vouloir se montrer modéré et posé devant ce qui se présente à nos yeux comme un carnage ? Le film nous fait découvrir une facette du monde et de la vie dégoûtante. Souhaite-t-on plus dégoûtant encore ? Il suffit d’évoquer ces spectateurs qui n’ont rien trouvé de mieux à reprocher à ce documentaire que le rapprochement qu’il effectue parfois avec l’Holocauste (et que Peter Singer avait déjà fait avant lui). Ce rapprochement ne nuit pas aux victimes de l’Holocauste et ne rabaisse pas ce crime à une broutille historique –il cherche simplement à reconsidérer la gravité des actes que nous pouvons infliger aux animaux –directement ou indirectement, consciemment ou inconsciemment- dans une vision qui cesse d’être spéciste. Alors oui, Earthlings pêche parfois par certains défauts de style (musique omniprésente ?), de propos (rapprochements qui blessent l’ego de l’homme en tant qu’animal supérieur) ou d’accumulations (toutes véridiques cependant), mais si l’on est capable de s’offenser de tels détails alors, pourquoi ne s’indigne-t-on pas des évènements qui sont présentés dans ce film ?
A nouveau, tout n’est qu’une question de bonne ou de mauvaise foi.
Sujet: Re: Les ours, les loups et les abeilles... Mer 8 Mai 2013 - 20:26
Depuis Darwin, on ne cesse de réexaminer l' animal. Hors de l' homme et dans l' homme. De mettre en question le droit de l' homme d' user d' une prééminence absolue sur un monde qu' il considère comme sien. Les rapports qui unissent parfois l' homme et l' animal ne sont pas tous destructeurs et quand la collaboration est étroite, les marges s' effacent en partie pour devenir amicales, presque familiales.
Mais cette approche reste marginale et limitée. Les progrès de la connaissance animale, amorcés par Ueskull, puis Tinbergen et Lorenz n' ont en rien empeché les massacres généralisés en Afrique, des souffrances inouies infligées aux animaux d' élevage. De la mise en batterie à l' abattoir.Du braconage, des expérimentations animales pas toujours justifiées. Sans parler de la chasse, de la peche intensive, de la pollution, de la corrida.
Mais le débat est désormais posé et généralisé. Des savants de toutes disciplines se penchent sur la question animale, sa proximité à l' humain. Son statut juridique. C' est le propos d' Elisabeth de Fontenay. Mais on est content de voir figurer les noms de Michel Serres ou de Boris Cyrulnik.
J' ignore vraiment ce qu' il sortira de ces travaux et de cette approche nouvelle. Je pense que c' est l' une des questions clés - parmi tant d' autres -qui est posée à l' humanité pour une amélioration globale positive.