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| Au fil de nos lectures | |
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Auteur | Message |
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Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Ven 10 Sep 2010 - 9:30 | |
| Rocco Sifredi dans un film de Dupardon ? (Terriblement cochon cet extrait que tu nous donnes à lire Animal !) | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Ven 10 Sep 2010 - 9:33 | |
| Moi je vois pas qui c'est. C'est qui ? | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Ven 10 Sep 2010 - 9:53 | |
| Kette... (OuHou le niveau monte par chez moi) | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Ven 10 Sep 2010 - 21:11 | |
| ben c'est Ramuz (qui cause de lac et de montagne), marrant ce qu'il se ressemble inévitablement dans cette forme pourtant différente. enfin marrant... révélateur ? pour passer de la facilité à la demie facilité ? vous (tu ?) en faut peu des fois | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Sam 11 Sep 2010 - 11:21 | |
| Pas reconnu le style c'est tout différent des écrits romans ou nouvelles quand il fait de la prose poétique comme l'extrait que tu as mis | |
| | | rivela Zen littéraire
Messages : 3875 Inscription le : 06/01/2009 Localisation : Entre lacs et montagnes
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Sam 11 Sep 2010 - 14:39 | |
| - Queenie a écrit:
- Kette...
(OuHou le niveau monte par chez moi) Et kette c'est qui je l'ai pas trouvé dans l'index des auteurs, il écrit des polars ? Si oui ça mérite l'ouverture d'un fil | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mer 15 Sep 2010 - 19:55 | |
| Je m' apitoie sur les abeilles. Elles sont martyrisées par les armées belligérantes. En Volhynie, il n' y a plus d' abeilles. Nous avons profané ces indicibles merveilles, les ruches. Nous les étouffions par le soufre et les démolissions par la poudre. Des chiffons se carbonisaient, empestant les saintes républiques de l' abeille. Mourantes les mouches à miel volaient lentement, avec un bourdonnement presque imperceptible. Nous manquions de pain ; nos sabres taillaient dans le gateau. Il n' y a plus d' abeilles en Volhynie. La chronique de tant de méfaits quotidiens m' ppresse constamment comme un mal cardiaque. Cavalerie rouge est plein de notations critiques en faveur de la population victime de la guerre, des juifs, et meme de Nestor Makhno, l' anarchiste ukrainien qui mena une très habile guerrilla contre les rouges, avant d' etre vaincu et de s' exiler en France. Comment Babel pouvait il etre si libre sans le payer de sa vie ? | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Dim 26 Sep 2010 - 18:19 | |
| - Citation :
- « Comme la mort, la guerre est un phénomène biologique. […] La guerre est un processus d’automutilation déclenché au sein de l’espèce humaine par la violation de la loi d’équilibre du monde vivant. »
La faim du tigre, Barjavel | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mar 12 Oct 2010 - 5:19 | |
| Je le revois, lui, mon père, vieillissant, et ce qu'il disait parfois du naufrage d'avoir vécu. Il ne se plaignait pas. Il n'avait rien à regretter de sa vie, je crois. C'était autre chose. Au fond, il n'en revenait pas. Que tout soit allé si vite et se trouve désormais accompli. Qu'il y ait eu toute cette accumulation d'instants avant d'attendre la fin. Autour de lui, il cherchait quelqu'un qu'il puisse prendre à témoin de son étonnement. Personne puisque l'expérience est chaque fois si singulière qu'on échoue soi-même à la comprendre, et qu'il est du coup impossible de la communiquer, de la transmettre à quiconque. Au mieux, on laisse aux suivants un signe pour plus tard afin qu'ils s'en souviennent le jour où, après vous,leur vient la même surprise et qu'ils découvrent que, sur eu, le temps à son tour a passé et que, pas davantage que vous, ils ne trouvent désormais quelqu'un avec qui partager l'évidence de leur étonnement. . Personne puisque eux qui ont su sont morts et que les autres, pour eux, l'heure de savoir n'est pas encore arrivée..
.. C'est pourquoi celui qui se souvient, qui se souvient de soi, en est réduit à reconstituer un roman, son propre roman, à partir des débris dépareillés du passé, acceptant l'invérifiable hypothèse qu'une intrigue doit pourtant exister qui unit tous ces moments et les intègre à la cohérence d'un récit à peu près suivi et sensé, prêtant sa psychologie présente, pour autant qu'il est capable d'en savoir quoi que ce soit, au personnage qu'il a été autrefois et dont il ne connait plus rien. Et dès lors, le roman se lit fatalement à l'envers puisque ce ont les dernières pages à l'aide desquelles on invente les premières, donnant un tour mélancolique à l'histoire car, ainsi qu'on s'en avise alors, c'est toujours par la fin qu'elle commence.
Le siècle des nuages
Philippe Forest
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| | | mimi Sage de la littérature
Messages : 2032 Inscription le : 19/07/2007 Localisation : Auvergne
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Dim 17 Oct 2010 - 22:45 | |
| Ouf ! C'est si bien pensé et écrit. Un bel extrait, marie. | |
| | | shéhérazade Agilité postale
Messages : 926 Inscription le : 01/11/2009 Age : 41
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Lun 18 Oct 2010 - 8:42 | |
| J'aime également beaucoup cet extrait Marie ! Merci | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mar 9 Nov 2010 - 20:12 | |
| A Maria Tuinzing, Camm de Westerbork, mercredi 11 aout 1943 Plus tard, quand j' aurai cessé d' avoir pour domicile un chalit de fer sur un bout de terre enclos de barbelés, j' aurai une lampe au desssus de mon lit pour etre entourée de lumière, en pleine nuit, chaque fois que je le voudrai. Dans mon demi sommeil tourbillonnnent souvent des pensées et des histoires, légères et diaphanes comme des bulles de savon : je voudrais les capter sur une feille blanche. Etty Hillesum. - Lettres de Westerbork | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Mer 10 Nov 2010 - 14:59 | |
| Les lois contre les vagabonds ont toujours été très rigoureuses en Angleterre. (...) L'Angleterre a longtemps eu le même souci des gypsies, dont elle voulait se débarrasser, que des loups dont elle s'était nettoyée. (...) La loi anglaise pourtant, de même qu'elle tolérait le loup apprivoisé et domestiqué, devenu en quelque sorte un chien, tolérait le vagabond à état, devenu un sujet. On n'inquiétait ni le saltimbanque, ni le barbier ambulant, ni le physicien, ni le colporteur, ni le savant en plein vent, attendu qu'ils ont un métier pour vivre. Hors de là, et à ces exceptions près, l'espèce d'homme libre qu'il y a dans l'homme errant faisait peur à la loi. Un passant était un ennemi public possible. Cette chose moderne, flâner, était ignorée; on ne connaissait que cette chose antique, rôder. La "mauvaise mine", ce je ne sais quoi que tout le monde comprend et que personne ne peut définir, suffisait pour que la société prît un homme au collet. Où demeures-tu ? Que fais-tu ? Et s'il ne pouvait répondre, de rudes pénalités l'attendaient. Le fer et le feu étaient dans le code. La loi pratiquait la cautérisation du vagabondage. De là, sur tout le territoire anglais, une vraie "loi des suspects" appliquée aux rôdeurs, volontiers malfaiteurs, disons-le, et particulièrement aux gypsies, dont l'expulsion a été à tort comparée à l'expulsion des juifs et des maures d'Espagne, et des protestants de France. Quant à nous, nous ne confondons point une battue avec une persécution. Victor Hugo L'homme qui rit | |
| | | shanidar Abeille bibliophile
Messages : 10518 Inscription le : 31/03/2010
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 11 Nov 2010 - 16:33 | |
| je voudrais vous proposer un autre extrait de L'homme qui rit qui m'a laissé perplexe. La Chine a eu avant nous toutes nos inventions, l'imprimerie, l'artillerie, l'aérostation, le chloroforme. Seulement la découverte qui en Europe prend tout de suite vie et croissance, et devient prodige et merveille, reste embryon en Chine et s'y conserve morte. La Chine est un bocal de foetus. Puisque nous sommes en Chine, restons-y un moment encore pour un détail. En Chine, de tout temps, on a eu la recherche d'art et d'industrie que voici : c'est le moulage de l'homme vivant. On prend un enfant de deux ou trois ans, on le met dans un vase de porcelaine plus ou moins bizarre, sans couvercle et sans fond, pour que la tête et les pieds passent. Le jour on tient ce vase debout, la nuit on le couche pour que l'enfant puisse dormir. L'enfant grossit ainsi sans grandir, emplissant lentement de sa chair comprimée et de ses os tordus les bossages du vase. Cette croissance en bouteille dure plusieurs années. A un moment donné, elle est irrémédiable. Quand on juge que cela a pris et que le monstre est fait, on casse le vase, l'enfant en sort, et l'on a un homme ayant la forme d'un pot. C'est commode ; on peut d'avance se commander son nain de la forme qu'on veut. Question : Kenavo a-t-elle eu recours à une telle pratique pour fabriquer ses nains ? | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: Au fil de nos lectures Jeu 11 Nov 2010 - 17:14 | |
| Exotisme et fantaisie de poète... Par contre les femmes étaient martyrisées pour avoir les pieds les plus petits possible. On leur bandait les pieds dès leur plus jeune age sans leur demander leur avis. Tout ça pour satisfaire les fansmes des mandarins machos ! | |
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| Sujet: Re: Au fil de nos lectures | |
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