Cormac McCarthy

coline a écrit:: De grands effets...Il me reste le souvenir au contraire, dans le roman, d'un dépouillement total ...D'une absolue simplicité...
Attendons...

Oui, tout à fait, moi aussi.

La route.

C'est gris.
Et triste.
Et gris.
Et encore triste.

J'en suis à la 15ème page.

Ca promet.

Mordicus a écrit:: La route.

C'est gris.
Et triste.
Et gris.
Et encore triste.

J'en suis à la 15ème page.

Ca promet.

C'est comme ça jusqu'au bout...avec des péripéties tout de même! ...et un dialogue entre le père et l'enfant qui prend aux tripes (enfin...il m'a pris aux tripes!)...Ne lâche pas Mordicus...

Je note "la route" et "non ce pays n'est pas pour un vieil homme" pour mes prochaines lectures.[/quote]
La Route, en fait, c'est de la SF. Et c'est je crois le seul livre de SF à avoir obtenu le Pulitzer...
Comme c'est un livre "respectable" (car écrit par l'un des meilleurs écrivains américains actuels), il n'est pas sorti dans une collection de SF.
C'est un très bon bouquin.

Le film sort aux Etats-Unis le 16 octobre de cette année. Avec notamment Viggo Mortensen dans le rôle de l'Homme. Un film de John Hillcoat .

Bizarre.
Cette lecture de La Route au bord de la piscine avec 35°.

J'ai eu froid.
J'ai eu faim.
J'ai eu peur.

...

Pis c'est triiiiiiiiiiiiste.

...

J'sais pas trop.

Oui, c'est bien écrit. Y'a pas à dire. Certaines phrases font leur effet.

Mais... Comment dire ?

Trop de gris ? Trop de triste ?

Je suis assez partagée sur cette lecture... Sans crier au Génie, je reconnais le style et l'histoire.

Mais finalement c'est assez "facile" et "convenu".

Convenu et facile ?

Les rapports père/enfant, qu'ils soient tus ou dits sont tellement forts.

La foi que ce père a envers l'enfant fait que malgré tout un espoir si infime soit-il est saisissable.

D'autre part une telle éventualité pouvant survenir n'as tu pas sentie ce poids ? ou bien c'est ce que tu trouves facile et convenu ?

Bédoulène a écrit:: Convenu et facile ?

Les rapports père/enfant, qu'ils soient tus ou dits sont tellement forts.

La foi que ce père a envers l'enfant fait que malgré tout un espoir si infime soit-il est saisissable.

D'autre part une telle éventualité pouvant survenir n'as tu pas sentie ce poids ? ou bien c'est ce que tu trouves facile et convenu ?

Le rapport Père/Enfant.
Oui, parlons-en.
C'est fort.
Mais c'est "normal" au fond. Tous seuls, désespérés, l'un tenant à l'autre parce qu'il n'y a rien d'autre à faire.

J'ai jamais dit que c'était pas fort.
Mais c'est "convenu".
Genre le lecteur va pas se dire "Ho tiens, mais pourquoi le papa n'abandonne pas son gosse ?".

On sait bien qu'il va tenir coûte que coûte...

Alors oui, je trouve ça "facile". Parce qu'on sait qu'il va batailler jusqu'au bout.
Bien sûr, y'a des doutes, des questions, des non-dits... Mais ça ne semble pas si fou que ça.
Le lecteur doit bien se mettre à la place du père et passer par le même genre de schémas.

Convenu.

On sait qu'ils ne lâcheront presque rien sinon c'est foutu.

C'est sûr Mordicus mais ce qui fait la force de ce livre, c'est la façon dont est décrit cet amour entre l'enfant et le père, sans pathos, simplement et dignement, il n'en fait pas des tonnes et pourtant on est dans une situation désespérée.

Epi a écrit:: C'est sûr Mordicus mais ce qui fait la force de ce livre, c'est la façon dont est décrit cet amour entre l'enfant et le père, sans pathos, simplement et dignement, il n'en fait pas des tonnes et pourtant on est dans une situation désespérée.

*Soupir*

...

J'dis pas le contraire...

Epi ne lâche jamais le morceau!!
(Viens là qu'on cause encore un peu cinéma!)

Moi, je m'en moque, j'ai pas aimé cette relation père-fils, alors la Force côté Obscure ou pas ça m'est passé un peu au-dessus. Je préférais le gris et les situations morbides.

Je crois me souvenir qu'à un moment, l'enfant dit à son père que c'est peut-être aussi par égoïsme (pour ne pas se retrouver seul) qu'il tient tant à ce qu'il survive, lui, l'enfant.
Ce qui n'est pas qu'un "simple" amour père-fils, mais est plus sinistre.

eXPie a écrit:: Je crois me souvenir qu'à un moment, l'enfant dit à son père que c'est peut-être aussi par égoïsme (pour ne pas se retrouver seul) qu'il tient tant à ce qu'il survive, lui, l'enfant.
Ce qui n'est pas qu'un "simple" amour père-fils, mais est plus sinistre.

Jcrois que j'avais essayé de soulever ça... mais y'a trop de partisans de l'amour filial ici.

Léoparde domestiquée Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007

Queenie a écrit:: Epi ne lâche jamais le morceau!!
(Viens là qu'on cause encore un peu cinéma!)

Ca c'est bien vrai! Moi j'ai une affaire d'italiques à régler avec elle rire

non non surtout pas... je déconne hein!

La postérité de McCarthy tiendra bon avec Un enfant de Dieu.
Mais sûrement pas La Route.

Queenie a écrit:

eXPie a écrit:: Je crois me souvenir qu'à un moment, l'enfant dit à son père que c'est peut-être aussi par égoïsme (pour ne pas se retrouver seul) qu'il tient tant à ce qu'il survive, lui, l'enfant.
Ce qui n'est pas qu'un "simple" amour père-fils, mais est plus sinistre.

Jcrois que j'avais essayé de soulever ça... mais y'a trop de partisans de l'amour filial ici.

Oui :

Queenie a écrit:: vous avez pas trouvé que c'était un peu lourd l'attitude du père envers son fils ? un poil malsain, à faire peser sur les épaules du gamin tout ce que lui-même ne peut plus parvenir à supporter ?

En y repensant, ce gars m'énerve.

Il a une attitude ambiguë vis-à-vis de son fils, qu'il tente de se justifier à lui-même comme une préparation au moment où il ne sera plus là pour le protéger.
On sent que, progressivement, le fils veut prendre de la distance, met parfois en doute ce que lui raconte son père sur la civilisation passée (et qu'il ne peut plus vérifier).
Il y a quelque chose d'un peu tordu, mais pas explicite du tout.
On va voir comment tout cela sera traduit (transposé ?) dans le film. Des beaux sentiments filiaux à l'Américaine, pleins de "je t'aime, papa" ? (réplique jamais entendue dans le cinéma français, je crois, en tout cas jusqu'à il n'y a pas très longtemps).

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