John Carpenter

et tu as tous les autres qui t'attendent, la chance !

et dans The Thing cette mémorable scène de psychologie informatique... 

J'adore The Thing ! Il m'avait scotchée. L'ambiance de froid, de neige, de huis clos, de peur croissante et de menace omniprésente.
C'est vrai qu'il ne fait pas hyper peur, avec les effets spéciaux d'un autre temps, mais tout le film colle tellement à son atmosphère.

(En jouant au jeu vidéo, j'ai vraiment retrouvé cette ambiance glaciale, avec la paranoïa et le flip constant).

animal a écrit:

et tu as tous les autres qui t'attendent, la chance !

et dans The Thing cette mémorable scène de psychologie informatique... 

oui du coup je regrette de ne pas avoir vu The Fog qui passait au début du mois... de quelle scène parles-tu animal ? celle de la partie d'échecs ou celle de la simulation de l'épidémie ?
D'ailleurs, j'ajoute que pour un film tourné en 1982 (avec des ordinateurs qui en disent long sur l'avancée des technologies), le film n'a pas pris une ride...

Queenie a écrit:

J'adore The Thing ! Il m'avait scotchée. L'ambiance de froid, de neige, de huis clos, de peur croissante et de menace omniprésente.
C'est vrai qu'il ne fait pas hyper peur, avec les effets spéciaux d'un autre temps, mais tout le film colle tellement à son atmosphère.

(En jouant au jeu vidéo, j'ai vraiment retrouvé cette ambiance glaciale, avec la paranoïa et le flip constant).

(je note l'idée du jeu vidéo) et j'avoue avoir eu plus peur des CRS en sortant du film que de La Chose... mais c'est une autre histoire...
Le film m'a également surprise parce qu'il n'exploite pas les clichés attendus du genre... La Chose n'est pas particulièrement effrayante (presque drôle même quand elle se transforme en araignée), le premier mort découvert dans la station norvégienne est un suicidé (ce qui innerve d'autant mieux l'inquiétude dans l'esprit du spectateur), il y a une sorte d'ambiance de fin de monde, une vision apocalyptique et dantesque (le dernier cercle de l'enfer est celui de la glace) qui amène vraiment une originalité et une respiration au film. Pas de greluche non plus pour bousiller l'ambiance mâle et des bonshommes qui n'ont qu'une seule obsession : détruire la Chose et accessoirement tenter de se sauver... Et puis la fin est une vraie fin (sans sentimentalisme bidon).

la partie d'échecs.   

ah oui elle est drôle ! et avec cette espèce de soufflerie qui intensifie le silence... on est déjà en pleine atmosphère ! Je poste la scène pour ceux qui ont déjà vu le film et je conseille à ceux qui voudraient le découvrir de ne pas cliquer pour garder le suspens !

Escape from New York / New York 1997 (1981)

D'abord, pour ce mettre dans l'ambiance : musique

Si vous ne connaissez pas la musique de toute façon vous connaîtrez la tête de Snake Plissken/Kurt Russel avec son bandeau sur l’œil et son sourire contrariant-contrarié.

C'est un héros ce Snake pour la nation parce que blindé de médailles, pour les délinquants parce que la gloire ce n'est pas son truc.

De toute façon tout le monde le croit mort. Et il n'est pas loin d'y passer dans cette mission contrainte de sauvetage du président des States au beau milieu de Manhattan transformée en prison géante...

Bonne occasion pour Carpenter de nous faire un coin d'Amérique nocturne et déglingué, bonne occasion de creuser l'ambiance non pas avec un rythme effréné autour d'un scénario qui reste light, mais avec un rythme mesuré, régulier et qui laisse bien monter la pression façon film de traque tout en ménageant un peu de place pour les personnages secondaires et les noms réjouissant qui l'accompagnent : Lee Van Cleef, Donald Pleasance, Ernest Borgnine, Isaac Hayes, Harry Dean Stanton, Adrienne Barbeau.

Un film qui reste ce n'est pas le kitsch relatif de certains visuels (ça marche terriblement bien les visions électro vertes sur les petits écrans) ou je ne sais quoi, ça doit être que ça avance, que ça se tient et qu'on se prend au jeu.

Incontournable. Un bon plaisir que de le revoir, d'autant que je ne l'ai pas vu tant que ça, 2 ou 3 fois avant hier soir, pas plus.

animal a écrit:

et son sourire contrariant-contrarié.

Huhu.

Essaye le remake, tu vas kiffer. gnark.

Ce qui amène étrangement à parler de Los Angeles 2013 ? celui là je l'ai revu la semaine dernière :




Escape from L.A. / Los Angeles 2013 (1996)

Même repris de justice joue encore. Los Angeles après un prophétique tremblement de terre, la ville recyclée en non zone d'exil pour les délinquants divers et variés : du criminel pur et dur au simple défaut de pensée, la déportation est possible en famille et on peut toujours choisir de se faire électrocuter à la place...

On s'internationalise aussi : un bel âtre leader glamour de mouvement révolutionnaire à kidnapper une consentante fille du président qui est partie avec une mallette qui pourrait éteindre le monde entier !

Et comme le monde est prêt à la guerre, il faut bien la récupérer, la mallette. Comme on vient enfin, de pincer Snake Plissken, ça tombe très bien, on lui colle un virus qui lui laisse quelques heures d'espérance de vie et direction LA.

Comme à New-York c'est pittoresque et un peu compliqué, action à l'ancienne, humour décalé et guest-stars/seconds rôles de qualité (Peter Fonda, Steve Buscemi,Pam Grier, Stacy Keach, et d'autres... ), petite collection de groupes de rock dans le fond de la BO... il y a ce qu'il faut pour ne pas s'ennuyer !

On peut regretter la musique plus hybridé avec ce qu'on entend d'habitude dans les films ou l'irruption de l'image de synthèse dans les effets spéciaux...

Mais finalement qu'on se l'imagine plus grand, et moins ringard, ça fait partie de son charme non ?

Pour un peu on dirait que le scénariste de Gnark a oublié ce qui fait un film.

bande-annonce ?

animal a écrit:

Pour un peu on dirait que le scénariste de Gnark a oublié ce qui fait un film.  

Ghosts of Mars (2001)


Le film que j'ai vu au moins quatre-cinq fois depuis que je l'ai vu au ciné. Le public était boudeur, le film n'a pas la cote et je ne comprends toujours pas pourquoi.

Avec son train qui arrive dans une ville déserte sous prétexte de transfert de prisonnier on donne dans le western. Avec ceux qui feront office de (mauvais) indiens on est dans le fantastique à tendance horrifique. Avec sa BO renforcée à l'Anthrax et au Buckethead on est dans le film rock'n'roll... plus exactement dans une définition du film de divertissement à la Carpenter, du bon suspens, un brin festif (ça bondit dans tous les sens) et la petite touche qui rend sympathique ?

Mais si les héros de service pas complètement recommandables, même que des fois se sont des femmes en plus. Le noyau dur c'est Natasha Henstridge (aurait-elle droit à des pancakes de Troll elle ? dans le rôle de la flic qui se came de temps en temps), Ice Cube (le truand de service) et Jason Statham (le flic gentiment obsédé à l'accent garanti, on ne voyait pas encore sa tronche partout).

Dans un flashback entre l'action et le planant, entre les regards de N. Henstridge et l'ai déconnecté de Clea DuVall ça le fait, on a droit à un solide trip primaire juste ce qu'il faut (survival quoi) et à une bonne dose de dépaysement. Quelques références aussi dont Zulu pour l'assaut du poste de police par les sbires du teigneux Big Daddy Mars.

J'aime bien ce film, sa tonalité étrange, ses personnages (chouette duo limite potache avec Ice Cube), son ambiance de rouge martien omniprésent, de baroque tribal sauvage, son côté "à l'ancienne" (le numérique c'est pour les à côtés), son rentre dedans, son entrain joyeux et son énergie communicative !

Bref, je marche à tous les coups

Allez, la bande-annonce : clic

Jamais vu ce film.
Tatane... j'peux pas trop.

Mais si tu l'as vu 4-5 fois (j'avais lu 45 fois au départ, ce qui était carrément intrigant !)... peut-être.

c'est Natasha qui mène la danse de toute manière :

Ça se négocie !

un échantillon de BO ? clic

Christine (1983)

On refait l'histoire dans les grandes lignes (au cas où) ? Arnie, c'est un brave gars docile à la maison et souffre douleur au lycée, accessoirement il se sent en porte-à-faux de son pote star de l'équipe de foot (pote heureux propriétaire d'une rutilante Dodge Charger qui en impose). La vie d'Arnie, et de quelques autres, change le jour où il tombe sur Christine, simili épave de son état, mais qui démarre au quart de tour. Quelques billets et des heures de travail plus loin, la voiture est comme neuve et rien ne se mettra entre elle et son propriétaire.

Sorti la même année que le bouquin ? le film de Carpenter est relativement lent et associe la bande-son "à la Carpenter" avec des morceaux de rock'n'roll sortis de l'autoradio de la voiture maléfique. Le rythme laisse infuser l'ambiance et la transformation d'Arnie pour lequel on ne peut s'empêcher de se réjouir d'abord. Une fois que ça dérape on est pris au jeu et au ballet photogénique de cette longue voiture rouge et chromée.

La petite dose de plaisir supplémentaire vient du déphasage entre Arnie et sa voiture avec le petit monde américain tranquille dans lequel finalement il serait resté écrasé, la petite pointe piquante de vengeance pas tout à fait correcte.

Keith Gordon assure bien dans le rôle principal, le garage (Darnell's) est pittoresque au possible, les excès passent très bien et le film a son lot de scènes mémorables (et une collection de travelings au poil). Il a tout pour être heureux, à part les clés, le spectateur !

Ce n'est pas mon Carpenter préféré (moins concis que d'autres ?) mais je l'ai revu avec un complet plaisir.