Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Parfum de livres… parfum d’ailleurs

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 Robert Walser [Suisse]

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rivela
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMer 12 Aoû 2009 - 18:53

C'est très difficile Walser pour moi, J'ai commencé les enfants Tanner. Le premier tiers c'était une lecture agréable a partir du milieu là ça commence à faire du surplace et ensuite le livre je l'ai fermé et jamais fini. ça été pareil pour l'institut Benjamenta, c'est dommage parce que ça commence bien et ensuite je décroche.
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Bellonzo
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMer 12 Aoû 2009 - 19:59

Vie de poète un bien beau livre,une promenade assez magique dont j'ai déjà dit tout le bien que j'en pensais. bravo
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMer 12 Aoû 2009 - 23:42

Bellonzo a écrit:
Vie de poète un bien beau livre,une promenade assez magique dont j'ai déjà dit tout le bien que j'en pensais. bravo
Je vais noté, j'aime bien le titre au départ.
J'ai lue aussi le post de coline et c'est tentant.
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyJeu 13 Aoû 2009 - 0:36

Bellonzo a écrit:
Vie de poète un bien beau livre,une promenade assez magique dont j'ai déjà dit tout le bien que j'en pensais. bravo

Oui, Bellonzo, tu avais cité cette phrase magnifique:

Bellonzo a écrit:
"Un clair de lune est-il rien d'autre,au fond,que quelque chose de quotidien,offert au mendiant comme au prince?"

"Notre aspiration au bonheur était beaucoup plus belle, beaucoup plus subtile, importante, et pour cette raison, au fond, probablement bien plus désirable que le bonheur lui-même; qui n'avait quant à lui pas même besoin d'exister, peut-être, du moment qu'un effort ardent, exaltant, et qu'une exigence continuelle, avide de bonheur, non seulement satisfaisaient entièrement ce besoin, mais encore, lui correspondaient bien mieux, bien plus profondément; que le bonheur tout court, sans plus de question, sans souci, ne pouvait être le sens du monde, le but et la finalité de la vie, etc..."
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyJeu 13 Aoû 2009 - 15:54

J'ai lu un livre de nouvelles, mais je n'ai pas été emballée.

c'était vraiment de très courtes nouvelles (1/2 pages) sur son quotidien.

je referai une tentative.
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptySam 26 Déc 2009 - 11:38

Petit livre de nouvelles et courtes histoire qui s'appelle La rose
Cela m'a réconcilier avec Walser parce que avec ces romans j'ai de la peine
ici nous avons des confessions, des histoires inventées, de jolies anecdotes pleinent de fraicheurs et de nonchalances.
On voit en lisant Walser que c'est un auteur qui aime avant tout nous faire la conversation et ces courtes histoires sont parfaites je veux dire qu'il n'en rajoute pas trop.
J'ai un peu de la peine à comprendre comment il a fini dans un asile
enfin on ne sait pas non plus ce que la vie nous réserve pour chacun de nous.

Des extraits du livre La Rose de Walser
Citation :

L’un de mes condisciples était déjà terriblement comme il faut lorsqu’il était un petit garçon. Nous autres, nous ne le tenions pas en grande estime ; sa docilité nous répugnait. Avec ça, il n’avait que la peau sur les os ; il était si peu épais qu’il avait l’air transparent ; quand il marchait, on aurait dit une baguette, il était affreusement précieux et délicat. Pour faire des farces, il ne fallait pas compter sur lui. On pouvait se moquer de certains autres, comme Grüring par exemple qui bafouillait en récitant le poème Firdusi. Lui, en revanche, ne donnait pas lieu à la moindre petite rigolade. Du coup, il avait à peine d’existence, quoique sa constitution malingre sautât passablement aux yeux, de laquelle il paraissait s’élancer vers les sommets. Ses parents habitaient le quartier neuf. Son père était notaire ; sa mère était aussi peu prodigue d’épanouissement charnel que l’était son rejeton exemplaire. Il était si posé que le souvenir m’en est douloureux. Est-il permis à des êtres humains d’être à ce point inintéressants ?
Comme elles nous faisaient rire, alors, les blagues d’un élève qui passait pour une fripouille et que cette réputation n’a pas empêcher de devenir un brave homme ! Il se conduit aujourd’hui comme si jamais il n’avait eu en tête rien d’insolent. L’autre a été châtié d’être irréprochable. Dieu ne fait pas grand cas de ce que les hommes jugent irrépréhensible. Ceux qu’on qualifiait de sots, quel amusement perpétuel ils nous ont procuré ! Les en avons-nous remerciés ? Non ; mais nous les aimions bien, nous les estimions, sans qu’ils nous en imposent. Ils étaient quelqu’un ; tandis que le pur et simple bon élève nous faisait l’effet d’un étranger. Quelle horreur, d’être aussi parfait. Revenant après une longue absence dans la ville qui m’avait vu grandir, j’appris qu'il avait eu des malheurs. Son ascension l'avait fait chuter, et la bonne opinion qu’avaient de lui ses concitoyens s’est effondrée en même temps que lui. Les gens vénérables seraient-ils aussi vulnérables ?

Citation :

Hier, j’ai escaladé la montagne ; l’ascension allait bon train, jusqu’à ce que j’arrive à du verglas et ne puisse plus me tenir. Il n’y avait pas un arbuste où me cramponner. En conservant une belle prestance. Je n’allais plus arriver à rien. J’eus alors une idée, toute bête du reste, je pris appui sur mes mains et me mis, pour un moment, à marcher à quatre pattes de la manière la plus gracieuse ; j’estime qu’il faut savoir s’adapter aux situations. Dans cette façon de ramper, il y avait un défi ; car enfin il s’agissait d’arriver en haut. Si je ne m’étais pas courbé, je n’aurais plus pu avancer. La souplesse, elle aussi. Peut contenir de la fierté. Ce qui m’importait, c’était de progresser ; les difficultés que cela comportait me contraignaient à prendre des dispositions pour me métamorphoser d’une manière qui n’était pas précisément belle. N’aurait-on pas dit que je reniais la « civilisation », alors que j’étais soucieux de la préserver ? Ce sol lisse et poli exigeait que, puisant dans mon caractère, je fusse lisse et poli à mon tour.
C’est par fierté que je me conduisais sans fierté. Parce que j’étais coriace que je procédais en douceur. Une voix criait sans cesse en moi : « Plus haut ! » Peut-on gravir une montagne de verre avec la démarche digne d’un « homme important » ? Ce qui me paraissait important, c’était d’arriver en haut.

Citation :

En silence, un discret était assis dans son coin. Quand survint un bruyant, dont le discret repéra de loin qu’il était bruyant. Les bruyants le sont déjà par leur allure.
Tandis que le bruyant parlait, le discret s’en tenait fermement à sa discrétion. Il s’adressait ce discours : « Si je me montre affecté, le bruyant ne va faire qu’enfler encore la voix. »
La voix du bruyant retentissait comme un son de cloche, tandis qu’au cœur du discret des félicités jubilaient.
Les bruyants ont constamment une sorte de sourire entendu et, du coup, ils vous écrasent, ils oublient les lois magnifiques de ceux qui aiment la paix.
Le discret arbora soudain un grand sourire ; il se trouvait tout aussi comique que le sonore.
Or, le retentissant, voyant le muet si content, en eut des ombres portées qui lui barrèrent la face. Il avait cru que l’autre crèverait d’agacement, qu’il allait se mettre « en rogne ».
Les forts s’imaginent parfois trop forts.
Le strident frémit, quand il vit que c’était en vain qu’il avait jeté sa musicalité dans la balance.
«Quel scélérat’.» pensa-t-il du discret.
Est-ce méchanceté que de ne point se laisser broyer ?
Les bruyants disent : « Nous n’avons que faire des discrets. » Ces derniers en revanche estiment qu’il est superflu de beugler. Sont-ce les tonitruants qui ont raison, ou bien les ahuris ?
La guerre entre les timides et les éhontés ne prendra vraisemblablement jamais fin, jamais.
Quand les bruyants n’ont pas le droit d’être bruyants, ils sont malheureux, tout comme les discrets lorsqu’ils n’ont pas le droit d’être laissés à leur discrète mentalité.
Les discrets sont les premiers à se briser au contact des bruyants, mais un discret est plus sage qu’un bruyant, lequel est en revanche plus bonhomme qu’un discret.
Lorsqu’un bruyant devient discret, et un discret bruyant, c’est terrible. Ce genre de cas mérite d’être vu.
Si un discret consent à la voix profonde d’un bruyant, alors le champion de l’idée de bruit le perçoit et trahit celle-ci ; et si les bruyants trouvent les discrets gentils, alors ces derniers se mettent à jacasser comme des pies.
Le consentement a des conséquences !
Les bruyants veillent donc au bruit chez les discrets, ceux-ci veillent à ce que devienne raffiné ce qui ne l’était pas : solution inespérée !
Citation :


Quand je suis en pleine lecture, j’ai du mal à m’en arracher, je peux y passer des semaines. C’est ainsi que j’ai lu d’un bout à l’autre les comédies de Molière et les nouvelles de Maupassant, et j’aime avoir côte à côte ces deux grands artistes ; ils se ressemblent par leur tempérament, leur connaissance des êtres humains. Lire Maupassant peut vous faire dédaigner le cours normal de la vie, si étonnantes sont les choses qu’il vous montre. Une incroyable force, alliée à la sensibilité la plus fine. Il n’y a sans doute jamais eu de plus grand nouvelliste. L’avoir lu, cela signifie avoir été de bonne humeur, effraye. Ravi. Je ne crois pas que jamais personne écrive d’un seul coup tant de choses remarquables. Je suis d’ailleurs capable d’admirer des livres et ensuite de les jeter, car enfin on peut toujours les retrouver dans les librairies. Je me suis beaucoup amusé en usant les Contes cruels de Villiers de l’Isle-Adam. Comme Dumas écrit de façon généreuse et aventureuse ! Connaissez-vous son roman sur MonteCristo ? Des Mémoires d’une jeune femme d’Eugène Sue, vous direz que vous n’avez pas lâché le livre avant d’arriver à la dernière ligne. Ces deux derniers auteurs écrivaient d’une manière absolument non littéraire, c’est-à-dire avec une imagination foncièrement spontanée, et c’est sans doute précisément pour cela qu’ils représentent une valeur littéraire. Balzac laisse transparaître dans ses textes une infinie culture. Mais il existe des livres qui, rien que par la désinvolture de leur rédaction, vous transportent
Citation :

La fleuriste : Vous m’achetez une rose ?
Arthur : Non, pas aujourd’hui.
La fleuriste : C’est le mot que je vous entends dire tous les jours. (A Edgar:) Et vous ?
(Edgar achète la rose et l’offre à la serveuse avec qui il bavarde.)
Arthur : Je ne me soucie que de moi, je suis mécontent de moi-même, mais cela fait bon effet. Cette serveuse est tout à fait appétissante, elle me respecte et m’en veut. Cela vaut mieux que si elle souriait de moi. Dans la vie, ou bien on vous trouve gentil et on vous traite par-dessus la jambe, ou bien on vous prend au sérieux et l’on vous évite. Je préfère la seconde solution. Avec les filles, il faut gentiment se rebiffer, cela donne de la bonne humeur
(Edgar se lève, dit adieu et s’en va.)
Arthur (allant vers la rose, que la serveuse a mise dans un vase) : Il a été le généreux donateur, et je suis le vilain égoïste. N’est-ce pas, la franchise est sympathique ? (il respire la rose.) Comme ton parfum est doux !
La serveuse : (avec un sourire amusé) : Ce ne sont pas les hommes attentionnés qui font impression sur les femmes. Nous regardons avec sollicitude ceux qui n’en témoignent pas. Ceux qui sont pris, préoccupés, ce sont eux qui nous plaisent. (A Arthur :) Tu es venu uniquement pour manger tout ton soûl. Qu’y a-t-il donc derrière ton front ? (Elle le caresse.)
Arthur : Tu ne me juges pas dépourvu de sentiments.
La serveuse : Non! Tes yeux te trahissent trop clairement. Tu fais seulement semblant d’être superficiel. Tu sais ce que c’est que de souffrir, c’est pour cela que je te veux un peu de bien.
Arthur : À l’avenir, je te saluerai bien bas. La rose que t’a offerte ce monsieur est belle.
La serveuse : Ce n’est hélas pas toi qui me l’as donnée.
Arthur : J’ai donné la mienne, et je dépends de cela . La sincérité crée des obligations, en revanche elle rend heureux.
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptySam 26 Déc 2009 - 11:40

Bédoulène a écrit:
J'ai lu un livre de nouvelles, mais je n'ai pas été emballée.

c'était vraiment de très courtes nouvelles (1/2 pages) sur son quotidien.

je referai une tentative.
Bédoulène est-ce que ce livre c'est la Rose ?
A moi il m'a fait bonne impression, je l'ai pris comme une bonne distraction.
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMar 14 Sep 2010 - 21:33

La Promenade (Der Spaziergang, 1917 ; 117 pages). Traduit par Bernard Lortholary. NRF Gallimard.
Citation :
"Un matin, l'envie me prenant de faire une promenade, je mis le chapeau sur la tête et, en courant, quittai le cabinet de travail ou de fantasmagorie pour dévaler l'escalier et me précipiter dans la rue." (page 9).
C'est le début de la promenade du narrateur-auteur, écrivain. Il va se balader, flâner, pendant une journée. Il a toutefois deux ou trois rendez-vous.
Il parle de choses et d'autres, et tout aussitôt : "Mais on voudrait prier M. l'auteur d'avoir l'obligeance de s'abstenir quelque peu de galéjades et autres superfluités. On aime à croire qu'il l'aura compris une fois pour toutes." (page 13).
M. l'auteur s'exprime bien, avec force joliesses dans ses phrases... la manière dont il parle aux autres, ou du moins la manière dont il le raporte, est vraiment amusante.
Ainsi, il entre dans une librairie :
Citation :
"- Pourrais-je, demandai-je timidement, avoir connaissance - afin de m'initier sans plus tarder à son admiration - de ce qui existe de plus fortement dense, de plus sérieux et, du même coup, naturellement, de ce qui est le plus lu, le plus proptement reconnu et acheté ? Je vous saurais infiniment gré d'avoir l'extrême de consentir à me présenter l'ouvrage dont assurément vous saurez bien mieux que personne qu'il a rencontré et qu'il rencontrera encore allégrement la plus grande faveur, tant auprès du public des lecteurs que chez les critiques redoutés et, pour cette raison même, sans doute aussi flattés de toutes parts. [...] Le désir de voir devant moi l'écrivain chéri par la société cultivée, de voir ce chef-d'oeuvre qu'on admire de toutes parts et qu'on assaille de jacasseries, et, je le répète, le désir de pouvoir sans doute aussi l'acheter, ce désir me ruisselle dans tous les membres." (pages 13-14).

Il anticipe souvent sur ce qui va se passer, revient au présent : "D'ici là, cependant, il aura aussi bien à parcourir encore bien du chemin qu'à écrire bien des lignes. Mais l'on ne sait que trop qu'il aime tout autant se promener qu'écrire, encore qu'il aime peut-être un tout petit peu moins cette dernière activité." (pages 31-32).

Un autre grand moment, c'est l'entretien qu'il a avec M. le Président de la haute commission fiscale. Ce dernier s'exclame :
Citation :
"- Mais on vous voit toujours en train de vous promener !
- La promenade, répliquai-je, m'est indispensable pour me donner de la vivacité et maintenir mes liens avec le monde, sans l'expérience sensible duquel je ne pourrais ni écrire la moitié de la première lettre d'une ligne, ni rédiger un poème, en vers ou en prose. Sans la promenade, je serais mort et j'aurais été contraint depuis longtemps d'abandonner mon métier, que j'aime passionnément. Sans promenade et sans collecte de faits, je serais incapable d'écrire le moindre compte rendu, ni davantage un article, sans parler d'écrire une nouvelle. Sans promenade, je ne pourrais recueillir ni études, ni observations. Un homme aussi subtil et éclairé que vous comprendra cela immédiatement. [...] Une promenade me sert professionnellement, mais en même temps elle me réjouit personnellement ; elle me réconforte, me ravit, me requinque, elle est une jouissance, mais qui en même temps a le don de m'aiguillonner et de m'inciter à poursuivre mon travail, en m'offrant de nombreux objets plus ou moins significatifs qu'ensuite, rentré chez moi, j'élaborerai avec zèle.[...]
Savez-vous que je travaille dur, dans ma tête, et obstinément, et que souvent peut-être je suis actif au meilleur sens du mot, alors que j'ai tout l'air d'être un individu sans responsabilité, un rôdeur à mine patibulaire, paresseux, rêveur et indolent, qui se perd dans le bleu ou le vert, sans penser ni travailler ?" (pages 75-79)
Et ce n'est qu'une petite partie de cette apologie de la promenade.

Le but de l'entretien, c'est de persuader M. le Président de la haute commission fiscale d'obtenir le taux d'imposition le plus bas...

Un récit très sympathique.
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMar 14 Sep 2010 - 22:58

eXPie a écrit:
La Promenade M. l'auteur s'exprime bien, avec force joliesses dans ses phrases... la manière dont il parle aux autres, ou du moins la manière dont il le raporte, est vraiment amusante.
Ainsi, il entre dans une librairie :
Citation :
"- Pourrais-je, demandai-je timidement, avoir connaissance - afin de m'initier sans plus tarder à son admiration - de ce qui existe de plus fortement dense, de plus sérieux et, du même coup, naturellement, de ce qui est le plus lu, le plus proptement reconnu et acheté ? Je vous saurais infiniment gré d'avoir l'extrême de consentir à me présenter l'ouvrage dont assurément vous saurez bien mieux que personne qu'il a rencontré et qu'il rencontrera encore allégrement la plus grande faveur, tant auprès du public des lecteurs que chez les critiques redoutés et, pour cette raison même, sans doute aussi flattés de toutes parts. [...] Le désir de voir devant moi l'écrivain chéri par la société cultivée, de voir ce chef-d'oeuvre qu'on admire de toutes parts et qu'on assaille de jacasseries, et, je le répète, le désir de pouvoir sans doute aussi l'acheter, ce désir me ruisselle dans tous les membres." (pages 13-14).

Un récit très sympathique.

Je ne m'étonne pas que tu termines sur cette conclusion eXPIe... content
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMar 14 Sep 2010 - 23:25

coline a écrit:
Je ne m'étonne pas que tu termines sur cette conclusion eXPIe... content
Oui, je sais, j'ai bon goût... ce n'est pas donné à tout le monde... Laughing
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMar 14 Sep 2010 - 23:48

eXPie a écrit:
coline a écrit:
Je ne m'étonne pas que tu termines sur cette conclusion eXPIe... content
Oui, je sais, j'ai bon goût... ce n'est pas donné à tout le monde... Laughing

Tu ne doutes de rien... rire
Sais-tu pourquoi je disais cela?...Parce que j'ai pensé que l'humour de Walser ne pouvait te laisser indifférent... Very Happy
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMar 4 Jan 2011 - 22:31

La promenade

De la poésie sans en être, je m'explique
Ce ne sont pas des vers, mais tout concourt à faire de ce récit une très belle poésie, mais pas seulement.
Au cours d'une promenade, l'auteur pense, observe, et en même temps nous livre des réflexions très pertinentes sur des choses qui peuvent s'apparenter à des détails sans importance(comme ces fontaines qu'on s'escrime ou plutôt que nos édiles s'escriment à vouloir fleurir, cette enseigne aux lettres d'or un peu m'as-tu-vu d'une boulangerie qui s'oppose à la notion de simplicité du pain),qui sont pourtant le reflet de la vanité, du besoin d'en démontrer.

Il semble que ce soit un des récits les plus enjoués de Robert Walser, mais on sent quelquefois une grande tristesse et désillusion devant ce spectacle que l'auteur contre avec cette émerveillement devant la nature, son ordre, son silence.

C'est une belle découverte, je lis également qu'il a écrit L'institut Benjamenta, dont j'avais vu l'adaptation cinématographique par les frères Quay, une oeuvre vraiment singulière, ça me donne bien envie de poursuivre avec lui.
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMar 4 Jan 2011 - 23:24

Walser marchait beaucoup, se promenait souvent...
C' est lors d' une promenade qu' il mourut dans la neige. C' était en 1956, je crois.
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMer 5 Jan 2011 - 0:36

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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 EmptyMar 6 Nov 2012 - 19:48

Lettres de 1897 à 1949. Lettres choisies et présentées par Marion Graf et Peter Utz. - Ed. Zoé
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MessageSujet: Re: Robert Walser [Suisse]   Robert Walser [Suisse] - Page 3 Empty

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