Francis Ford Coppola

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Né le 7 Avril 1939 à Detroit, Michigan (Etats-Unis)

Atteint à l'âge de dix ans de la poliomyélite et perdant ainsi l'usage de son bras gauche, Francis Ford Coppola apprend très vite à développer son imagination : durant sa convalescence, il met en scène des marionnettes, regarde beaucoup la télévision et réalise ses premiers films amateurs en 8mm. En 1960, il entre au département cinéma de l'UCLA (University of California, Los Angeles). Trois ans plus tard, Roger Corman lui confie la seconde équipe technique sur le tournage de The young racers, et lui permet par la même occasion de réaliser son premier long métrage : Dementia 13.

En 1966, il entre dans la compagnie Seven Arts et écrit plusieurs scénarios dont Propriété interdite de Sydney Pollack et Paris brûle-t-il ? de René Clément. Il fonde ensuite la société American Zoetrope en collaboration avec et produit son premier film THX 1138. Le succès arrive en 1972 avec la réalisation du Parrain qui lui permet ensuite de mettre en scène une oeuvre plus personnelle : Conversation secrète, qui remporte le grand prix du Festival de Cannes en 1974.

Il entreprend en 1976 le tournage le plus éprouvant de sa carrière : Apocalypse Now. Le film demande trois ans de travail et remporte en 1979 la seconde palme d'or du réalisateur. S'enchaînent ensuite diverses réalisations de qualité mais sans grandes retombées : Cotton club (1984), Peggy Sue s'est mariée (1986)... Ce sont surtout les deux autres volets du Parrain (1974 et 1990) qui apporteront la réussite autant d'un point de vue artistique que commerciale et qui lui permettront de sauver sa société. En 1996, il est choisi pour présider le 49e festival de Cannes.

Francis Ford Coppola adapte en 1997 un roman de John Grisham, L'Idéaliste dans lequel il confie le premier rôle à un acteur encore débutant, Matt Damon. Près d'une décennie s'écoulera avant que le cinéaste ne repasse derrière la caméra. Dans l'intervalle précédant L'Homme sans âge (2007), Coppola - avec sa société American Zoetrope - reste néanmoins un producteur influant. Il produit ainsi des films comme Sleepy Hollow, Jeepers Creepers, la série Les 4400, ainsi que les films de sa fille Sofia (Virgin suicides, Lost in Translation, Marie-Antoinette) et de son fils Roman (CQ). Dans ce même intervalle, Francis Ford Coppola abandonne le projet de ses rêves, un ambitieux film de science-fiction intitulé Megalopolis.
Sources: allociné

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

1961 L'ouest sauvage et nu Tonight for Sure
1962 The Bellboy and the Playgirls Co-réalisé avec Fritz Umgelter
1962 L'Enterré vivant Premature burial
1963 L'Halluciné The Terror (assistant-réalisateur et producteur associé)
1963 Nebo zovyot / Battle Beyond The Sun (titre américain)
1963 Dementia 13 Page 3
1966 Big Boy You're a Big Boy Now
1968 La Vallée du bonheur Finian's Rainbow
1969 Les gens de la pluie The Rain People
1972 Le Parrain The Godfather
1974 Conversation secrète The Conversation (Palme d'or et prix du jury œcuménique, lors du Festival de Cannes 1974) Page 1
1974 Le Parrain - 2e partie Mario Puzo's The Godfather: Part II
1979 Apocalypse Now (Palme d'or lors du Festival de Cannes 1979)
1982 Coup de cœur One from the Heart
1982 Faerie Tale Theatre Série TV - épisode Rip Van Winkle
1983 Outsiders The Outsiders
1983 Rusty James Rumble Fish
1984 Cotton Club The Cotton Club
1986 Captain Eo
1986 Peggy Sue s'est mariée Peggy Sue Got Married
1987 Jardins de pierre Gardens of Stone
1988 Tucker Tucker : The Man and His Dream
1989 New York Stories (segment La vie sans Zoé (Life Without Zoe)
1990 Le Parrain - 3e partie Mario Puzo's The Godfather: Part III
1992 Dracula Bram Stoker's Dracula
1996 Jack
1997 L'Idéaliste The Rainmaker
2007 L'Homme sans âge Youth Without Youth Page 1
2009 Tetro Pages 2, 3, 4
2012 Twixt Pages 4 à 6

Citation :

mise à jour le 13/02/2013 à la page 6

Réalisateur: Francis Ford Coppola
Acteurs principaux: Tim Roth, Alexandra Maria Lara, Bruno Ganz
Basé sur l'oeuvre de Mircea Eliade, auteur roumain
Date de sortie en Europe: 14/11/2007

Le site du film: http://www.ywyfilm.com/

Résumé: Bucarest, 1938. Le professeur Dominic Matéi est foudroyé et transporté à l'hôpital où on ne donne pas cher de sa peau. Mais non seulement il revit mais en plus il rajeunit! Au point de paraître 35 ans alors qu'il en a plus de 70. Cette énigme attire les chercheurs du monde entier, en particulier ceux du régime nazi, que Dominic Matéi fuit comme il peut. Doté de facultés extraordinaires qui lui permettent de tout retenir et de connaître le contenu de livres rien qu'en regardant la couverture, il tente de mener enfin à bien son projet de décryptage des origines les plus lointaines du langage. C'est alors qu'il croise la route d'une jeune femme, elle aussi foudroyée...

J'ai adoré ce film! Rien à lui reprocher, même en cherchant bien :-)
Je trouve que Coppola a parfaitement respecté l'oeuvre de Mircea Eliade, non seulement dans l'ambiance de son film mais également dans son propos. Il aborde le contrôle que l'Homme voudrait avoir sur le Temps et sur sa destinée. Contrôle illusoire; le fait que Dominic Matéi arrive à disposer de la connaissance universelle ne lui permet pas pour autant d'être heureux ou de tout contrôler autour de lui.
Coppola a fait dans la dentelle cette fois, enfin c'est mon avis. Un très beau film philosophique!

Ce film m'a également enthousiasmée, en fait c'est le meilleur moment que j'ai passé à regarder un film cette année (à égalité avec Control, qui n'a rien à voir).

On retrouve l'amour de l'orientalisme et de la sagesse orientale et alchimique de Mircea Eliade, même si ce roman, je ne l'ai pas lu. Pas encore. Il y a tellement de thèmes intéressants à relever dans ce film : le double, le miroir (étant une oeuvre sur la quête de soi et l'auteur ayant des connaissances dans diverses traditions ésotériques et traditionnelles, les significations doivent être multiples), le parcours initiatique, la validité des notions de bien et de mal, la façon d'être cohérent, en contact avec le monde, la réalité (il essaye en obtenant une connaissance scientifique universelle), ce qui peut d'abord être ressenti comme des nécessités de renoncement dans la quête spirituelle, la peur centrale de la mort... et c'est aussi une belle histoire d'amour, mais qui dit belle ne veut pas forcément dire qui se finit bien.

Hasard. Avis partagés sur Coppola père et notamment Apocalypse now
ici.
Et j'ai vu hier soir L'homme sans âge, son dernier film.

Filmographie

En lisant cette filmographie, je m'aperçois que ne me restent en mémoire que les trois épisodes du Parrain, bien sûr, et Apocalypse now , et au sujet d'Apocalypse now, l'histoire du tournage, Heart Of Darkness, a Filmaker’s Apocalypse de Fax Bahr et George Hickenlooper, ainsi que le récit de sa femme, Eleanor.
Un rappel ici

L'homme sans âge



Avec Tim Roth, Alexandra Maria Lara, Bruno Ganz .

Marko sur le fil questionnaire cinéma:

Citation :

J'avais aimé le roman de Mircea Eliade mais l'adaptation ne m'a pas vraiment convaicu..

N'ayant pas lu Le temps d'un centenaire, du rouman Mircea Eliade, je ne saurais juger sur le plan adaptation. Mais cela me donne envie de lire l'histoire à l'origine de ce film!

En 1938, un vieux professeur de linguistique roumain est frappé par la foudre dans une rue de Bucarest. Et, miracle, toute cette énergie électrique lui redonne non seulement la jeunesse du corps, mais aussi décuple ses facultés intellectuelles. Non seulement il peut lire dans les cerveaux des autres , mais aussi retourner l'arme d'un affreux nazi contre lui-même, comprendre toutes les langues même l'araméen , le sanscrit et le babylonien , et... rien qu'en posant le regard sur un livre, ça y est, il l'a lu!!! Bon, n'essayez pas, en vrai, ça ne marche pas, c'est du cinéma!

Ce surcroit de vie, cette " Youth without youth" qui est le titre en anglais va lui permettre ( une fois qu'il aura échappé à quelques fâcheux..) de tenter d'écrire l'oeuvre de sa vie sur l'origine du langage mais aussi de retrouver la femme aimée qui l'avait largué dans le premier épisode de sa vie. Dans un autre corps, mais bon, on fait avec ce qu'on a.
Comment ça, c'est confus, mon résumé?
Et bien le film, c'est pire!! Réflexion sur le temps de vie qui nous est octroyé et ce que l'on en fait, nième variation sur le mythe de Faust, ou simplement ultimes pensées et rêves d'un homme qui meurt ????
Aucune idée, mais en tout cas, les thèmes abordés sont tellement nombreux et tellement peu développés, le passage d'un épisode à l'autre est tellement confus ( du moins pour moi, certains ont beaucoup aimé) que je suis restée très en dehors de cette histoire qui m'a pourtant semblé à certains moments touchante, voire belle ( les trois roses..) ,mais à d'autres complètement ridicule.
Mais sans doute suis je aussi passée à côté de nombreuses références cinématographiques , j'ai reconnu l'hommage au 3 ème homme, mais le reste...
D'autres avis?

[Fusion avec le fil l'homme sans age]

J'ai vu que Outsiders et Rusty James dans les années 80, que j'avais adoré (faudrait que je les revois, surtout Outsiders!). Et puis Dracula, évidemment.
Mais... je ne sais pas, son cinéma ne m'a jamais attiré. Il m'a toujours fait penser à un cinéaste vieillissant, avec des thèmes très hollywoodien.
Peut-être que si j'avais l'occasion de voir vraiment ses films, je changerais d'avis.

Désolée, j'avais cherché Coppola, mais pas le film...
Donc Sakhti et Senhal ont beaucoup aimé...

Citation :

e double, le miroir (étant une oeuvre sur la quête de soi et l'auteur ayant des connaissances dans diverses traditions ésotériques et traditionnelles, les significations doivent être multiples), le parcours initiatique, la validité des notions de bien et de mal, la façon d'être cohérent, en contact avec le monde, la réalité (il essaye en obtenant une connaissance scientifique universelle), ce qui peut d'abord être ressenti comme des nécessités de renoncement dans la quête spirituelle, la peur centrale de la mort... et c'est aussi une belle histoire d'amour,

oui... beaucoup, beaucoup de thèmes..trop?

Citation :

Coppola a fait dans la dentelle cette fois, enfin c'est mon avis

quelqu'un a des nouvelles de sakhti? : par moments, , oui. Mais le mélange du tout... les clichés ( l'espionne nazi qui se repent, les plans à l'envers répétés toutes les dix minutes, le dilemme : peut-on à la fois connaitre et aimer, et j'en oublie...)m'ont lassée!

Marie a écrit sur L'homme sans âge

Citation :

D'autres avis?

Mon avis sur le film:négatif,prétentieux et simplement très ennuyeux et sentencieux .Encore un fois ce n'est que mon avis.

Queenie a écrit sur Coppola

Citation :

Il m'a toujours fait penser à un cinéaste vieillissant, avec des thèmes très hollywoodien.

Le fait de tourner avec les moyens d'Hollywood et même avec les contraintes d'Hollywood n'a jamais empêché bien des films d'être d'une acuité rare et d'une intelligence remarquable.Quant à penser Coppola comme un cinéaste vieillissant c'est oublier sa totale intégration dans cette mouvance dite du Nouvel Hollywood qui a évidemment pu générer ses propres conventions.Mais n'est-ce pas ce que nous faisons tous et très vite,et ici-même,générer nos propres conventions?

Vu pour la première fois Conversation secrète.Je ne suis pas loin de penser que c'est le meilleur film de Coppola.Un Gene Hackman hypersobre et le thème du voyeurisme ou plutôt de "l'écouteurisme" formidablement étudié avec ce portrait d'un homme seul,professionnel,qui nous glace et nous fait peur.Très belle image finale où l'écouteur écouté démolit son appartement avant de reprendre son saxophone, manifestement son seul ami.Impressionnant,ce film date de 74 et fut Grand Prix à Cannes.

Bellonzo a écrit:

Queenie a écrit sur Coppola

Citation :

Il m'a toujours fait penser à un cinéaste vieillissant, avec des thèmes très hollywoodien.

Le fait de tourner avec les moyens d'Hollywood et même avec les contraintes d'Hollywood n'a jamais empêché bien des films d'être d'une acuité rare et d'une intelligence remarquable.Quant à penser Coppola comme un cinéaste vieillissant c'est oublier sa totale intégration dans cette mouvance dite du Nouvel Hollywood qui a évidemment pu générer ses propres conventions.Mais n'est-ce pas ce que nous faisons tous et très vite,et ici-même,générer nos propres conventions?

On génère aussi notre propre rébellion non, ou en tout cas des conventions qui semblent être avalées, digérées... et... la suite... Alors que Coppola... je sais pas, pour moi, il est "dans le moule". Mais je l'ai dit et le récapépète, je n'y connais rien et suis prête à regarder ses films dès qu'ils se présentent.
(Et si son meilleur film est Conversation secrète de 1974, ça m'aide pas à penser qu'il n'est pas Vieillissant!)

Rébellions et conventions se ressemblent terriblement.De cela je suis intimement persuadé.Plus sérieusement ce film,Conversation secrète,est très loin des block-busters avec un héros plus proche du plombier de banlieue que de d'un quelconque homo americanus hollywoodien.Ceci dit sans acrimonie envers les plombiers.

Bellonzo a écrit:

Rébellions et conventions se ressemblent terriblement.[...]

Je suis d'accord aussi. Et c'est bien pour ça que j'ai rajouté qu'il fallait que j'ai l'impression de voir un touche personnelle, une appropriation de la forme (et du fond aussi des fois).

M'enfin, c'est une histoire de ressenti, de sensibilité... c'est difficile pour moi à définir avec des mots.

Je suis très content de ce que tu viens d'écrire. Ca c'est le soleil qui revient sur nos relations.

Bellonzo a écrit:

Je suis très content de ce que tu viens d'écrire. Ca c'est le soleil qui revient sur nos relations.

Y'avait de l'ombre?

Non,pas vraiment.

Bellonzo a écrit:

Vu pour la première fois Conversation secrète.Je ne suis pas loin de penser que c'est le meilleur film de Coppola.

Il faudrait que je le revois... Je n'avais pas été enthousiasmé, mais ça fait quelques années.
J'ai revu assez récemment Gardens of Stone (1987)., sur la Guerre du Vietnam vue par les militaires de la Garde Nationale qui restent aux Etats-Unis et dont le boulot consiste à enterrer leurs petits camarades ; il tient vraiment bien la route, ce film.
Ah, et dans un genre très différent, You're a Big Boy Now (1966), est vraiment original, une sorte de teen-movie déjanté.

Il a vraiment une oeuvre très diversifiée, Coppola.