Peter Cameron

Arabella a écrit:

Malgré ton avis mitigé, ton commentaire donne envie de découvrir ce livre.

Oui, j'aimerais bien lire d'autres avis tant j'ai eu du mal à me faire une opinion favorable ou défavorable sur ce drôle d'objet. On verra. Les critiques anglo saxonnes lui sont plutôt favorables mais j'ai pu en lire une ou deux qui trouvaient le livre basique et sans intérêt.

Je me demande si Kena ne l'a pas lu .

Kenavo ?

oui, je l'ai lu, on en avait d'ailleurs déjà parlé sur ce fil mais je voulais attendre une sortie en français pour en parler plus, malheureusement cela va probablement durer encore un bout
mais bon, concernant ma lecture, j'aime trop Peter Cameron pour ne pas aimer
et je rejoins tout à fait Domreader sur son point de vue:

Domreader a écrit:

On dirait un roman pastiche d’Iris Murdoch ou Barbara Pym avec une pointe d’Henry James (sans leur profonde subtilité) et une bonne dose de gothique.

en principe tout ce qui devrait me plaire.. et c'était le cas, agréable lecture.. mais quand il faudrait faire une liste de mes préférences pour ses livres, je pense qu'il arriverait en bas de cette liste

C'est un refroidissant ton commentaire Kenavo. Je pense le lire quand même, déjà quand il sera traduit, ensuite quand il va arriver en bibliothèque.

parfois il me faudrait faire plus de recherches!! le livre EST traduit! publié le 3 octobre!!

et concernant mon commentaire, faut pas avoir peur, .. tu sais bien comment on évalu différemment nos lectures, on n'a même pas besoin d'aller jusqu'à Jérôme Ferrari, mais si on prend Peter Cameron p.ex. j'adore Week-end qui ne t'a pas trop plu.. donc.. fonce à ta biblio et demande qu'ils mettent le nouveau Peter Cameron sur leurs étagères

Effectivement, il est sorti sous le même titre. Il ne va pas tarder à être en bibliothèque alors, c'est le genre d'auteurs acheté systématiquement dans les bibliothèques d'une certaine taille.

Cela dit, je suis déçue Kenavo. Moi qui ne suis plus du tout les sorties ailleurs que sur le forum, persuadée que tu nous signales vraiment tout ce qui est digne d'intérêt.

C'est un choc de voir que tu n'es pas infaillible.

malheureusement le meilleur site concernant information sur les nouveautés, Bibliosurf, n'est plus.. donc, scusi si je ne suis pas toujours up to date

Ne t'excuse pas , surtout un grand merci pour tout le travail que tu fais.

Un jour cette douleur te servira


(magnifique titre de livre)

Je rejoins l'idée de Marko sur le livre.
Je suis heureuse d'avoir lu ce livre parce que je n'arrivais plus à lire depuis quelques temps et j'ai pu entrer très facilement dans cette histoire.

J'ai aimé ce livre mais j'ai ressenti une discontinuité dans le récit qui m'a laissée penser que chaque chapitre révélait un thème intrinsèque mais du coup je n'ai pas vraiment perçu la puissance, la force de l'ensemble. Il m'a semblé qu'il y avait des vides (pas temporels bien sur!) dans le développement du récit. Ces manques font écho sans doute au rapport que James décrit plusieurs fois entre pensée et formulation. C'est à dire qu'il nous laisse à penser certaines choses (sur les émotions de James par exemple) sans les écrire. c'est difficile à explique tout cela mais c'est que j'ai ressenti.
Donc oui j'ai aimé ce livre parce que j'y ai lu comme Arabella des moments très justes, le livre est captivant mais je n'ai pas réussi à m'attacher à James malgré tout l’intérêt que j'ai porté à ce sujet.

Je suis très contente d'avoir ouvert Un jour cette douleur te servira : cela fait un long moment que je ne lisais plus vraiment, plus de livre en entier, depuis Seule Venise.
Je suis entrée dedans et ne l'ai plus lâché jusqu'à le finir. J'ai adoré. un très bon moment
Merci aux Parfumés

Coral Glynn

Un manoir isolé dans la campagne anglaise. Nous sommes en 1950, mais on pourrait se croire au XIXe siècle tant les choses semblent immuables et ancestrales, entre la riche vieille dame qui se meurt d'un cancer, son fils major estropié et célibataire qui passe son temps enfermé dans la bibliothèque, la fidèle gouvernante bougon comme il se doit. Et arrive une jeune et jolie infirmière de milieu modeste, blessée par la vie. Le major va la demander en mariage après le décès de sa mère, alors qu'il la connaît à peine.

Cela ne ressemble pas vraiment à Un jour cette douleur te servira, et ceux qui liront ce livre en pensant retrouver quelque chose de ce genre ne pourront qu'être déçus. Peter Cameron est un grand amateur de romancières anglaises, et ce livre "à la manière de " est un hommage. A mon sens il est difficile de mettre un, ou même plusieurs noms, on peut aussi bien évoquer le roman victorien, que de nombreuses romancières du XXe siècle, par moments Agatha Christie non plus n'est pas loin...C'est un mélange de genres et de registres.

Pour clore un autre débat, ce n'est sans doute pas un chef d'oeuvre. Mais pour ma part j'ai pris un plaisir fou à lire ce livre, grâce à la fois à la perfection de la construction, et au second degré, toujours présent. On sait que ce n'est pas pour de vrai, mais que Peter Cameron comme un certain nombre de ses lecteurs possèdent les codes d'une certaines littérature, qu'ils l'aiment et que ce livre d'un admirateurs malicieux qui sait restituer un charme tout en s'en moquant un peu, est une délicieuse friandise que l'on partage entre initiés. J'ai beaucoup rit (l'achat de la robe de mariée est irrésistible à mon sens), mais en même temps ressenti de l'émotion et une nostalgie.

J'attends maintenant le prochain Peter Cameron.

Je pensais lire Week end en seconde lecture, mais ta critique me tente Arabella!

J'aime bien la distance relative que prend Cameron, toute en nuances. Je verrai bien si cela marche encore cette fois ci, y compris pour une non -initiée.

Cette douleur te servira m'avait tellement marquée (même si j'ai bien compris que ce n'est pas du tout le même genre, et tant mieux d'un côté) que j'y vais à pas feutrés...

Je pense que tu pourrais aimer, parce que malgré le second degré, il y a des observations très fines et justes dans la façon d'aborder les personnages. C'est plutôt le cadre et le récit qui sont plus distanciés.

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