Peter Cameron

Coral Glynn


Charmant petit roman, léger, plein d’humour  anglais, cocasse, pour dresser un - finalement - assez beau portrait de femme. Sans doute un peu trop charmant, un peu trop léger, un peu trop anglais pour moi, mais cela reste d'une lecture pas désagréable et je vois tout à fait ce qui peut plaire à d'autres.

Ce n'est certainement pas un livre que je t'aurais conseillé, mais puisque tu n'as pas trouvé l'expérience trop pénible au final...

J'avais envie de retrouver Peter Cameron. je savais que c'était totalement différent de Un jour, cette douleur te servira. Je ne regrette pas (de toute façon je ne regrette jamais une lecture). C’était bien meilleur que le début ne me l'a fait redouter.

Coral Glynn

Une drôle d'histoire, celle que nous raconte Peter Cameron
Dom l'a bien résumée un peu plus haut (page 12) donc je ne vais pas donner trop de détails.

Une atmopsphère bien particulière qui n'est pas sans rappeler celle de Rebecca de Daphné du Maurier, avec cette ambiance pesante surtout dans les deux premières parties du livre, où aucun personnage ne se livre vraiment, où des ombres planent en permanence et où les fantômes du passé semblent prêts  à resurgir à la mondre occasion.

Ajoutez à cela un manoir perdu dans une campagne anglaise où il pleut six jours sur sept, un petit village où il ne se passe pas grand-chose mais où tout le monde se connaît et se repaît des dernières nouvelles, un crime aussi bizarre qu'horrible, tous les ingrédients sont réunis pour entrevoir même l'ombre d'Agatha Christie comme l'a souligné Arabella.

Des années de reconstruction, on est en 1950 et chacun peine à sa manière pour évacuer toute l'horreur de cette guerre.

Mais peu à peu, cette histoire que l'on s'attend à voir évoluer en drame prend une tournure plus légère et se révèle assez déroutante, et j'avoue que comme Dom, la construction insolite m'a pour le moins surprise, non en mal, mais je ne m'attendais pas à cette subite légèreté, cet humour sous jascent, je ne peux pas dire que j'aie ri, comme Arabella, mais j'ai beaucoup souri à la lecture des deux denières parties.

C'est un roman qui se lit avec beaucoup de plaisir, Peter cameron écrit bien et sait instaurer un climat, mais je me demande encore comment les personnages se sont transformés à ce point, ils sont à peine reconnaissables à la fin. Un véritable coup de baguette magique.

Au beau milieu des choses

Premier ouvrage de l'auteur et recueil de nouvelles pour le coup. Une vingtaine.
Il ne s'agit que rarement des mêmes personnages même si certaines histoires se croisent un peu. Le milieu social est souvent la bourgeoisie américaine rurale ou de banlieue et, si les thèmes sont les relations familiales ou conjugale, le sujet de l'homosexualité est récurrent. Le traitement de ce sujet est d'ailleurs fortement intéressant car il sort des clichés habituels.
L'intérêt par contre pour les différentes histoires fut très irrégulier. Si "la peur des maths" fut ma préférée, la dernière du recueil fut un ennui profond ce qui est dommage car cela donne une dernière impression mitigée.
Le langage est fluide bien qu'un peu simpliste, on a du mal à voir se dégager un style propre comme on le ressent dans "un jour cette douleur te servira" et c'est d'autant plus marqué pour le choix des prénoms des personnages (souvent les mêmes) ou pour les descriptions très (trop) succinctes de ces mêmes personnages.
Il n'en demeure pas moins que c'est un bon moment de lecture mais qui ne bouleverse pas.