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| Albert Cohen [Suisse] | |
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Auteur | Message |
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simla Envolée postale
Messages : 249 Inscription le : 10/01/2013 Age : 74 Localisation : Nouvelle calédonie
| Sujet: Albert Cohen Dim 20 Jan 2013 - 0:58 | |
| J'ai adoré Belle du seigneur, même si, évidemment, ce genre d'absolutisme en amour paraît un peu décalé...surtout à notre époque...quoique Il y a des passages sur les employés administratifs, sûrement d'un organisme international où A.Cohen a travaillé...absolument hilarants Ses autres romans sur la famille de Solal qui intervient dans Belle du Seigneur, sont amusants, je pense à Mangeclous, mais moins intéressants. Par contre : le livre sur ma mère, est un hommage à sa mère qui est très touchant. J'ai aimé, j'y ai reconnu un peu de la mienne, ces mères dévouées corps et âme à leur progéniture si souvent ingrate " Elle ouvrait la porte sans qu'ils eussent à frapper. Le père et le fils ne s'étonnaient pas de cette porte qui s'ouvrait magiquement. Ils avaient l'habitude et ils savaient que cette guetteuse d'amour était toujours à l'affût." " Elle ne parle plus, celle qui parlait si gentiment. Elle est piteusement finie. On l'a ôtée de mes bras comme en rêve. Elle est morte pendant la guerre, en France occupée, tandis que j'étais à Londres. " Très émouvant | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Albert Cohen [Suisse] Jeu 2 Avr 2015 - 21:40 | |
| Oui j'approuve ! Cohen est un génie, je conseille bien entendu "Belle du Seigneur" mais aussi "Le livre de ma Mere" et "Solal" |
| | | simla Envolée postale
Messages : 249 Inscription le : 10/01/2013 Age : 74 Localisation : Nouvelle calédonie
| Sujet: Albert Cohen Ven 3 Avr 2015 - 7:03 | |
| Camomille, je constate avec un infini plaisir qu'au-delà des générations qui nous séparent, les mêmes émotions nous réunissent, un écrivain de génie est passé par là | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Albert Cohen [Suisse] Sam 9 Mai 2015 - 22:13 | |
| Le livre de ma mère
Une sorte de lettre d'amour qu'Albert Cohen adresse à sa mère morte, qu'elle ne pourra plus lire. A la place de toutes celles qu'il n'a pas écrites quand elle vivait encore. Incantatoire, répétitive par moments, comme une sorte de prière, de rituel. Il dit un peu l'histoire de cette femme, leurs relations, l'amour absolu qu'elle lui portait, et qu'il acceptait, en tentant un peu de s'y soustraire. Jusqu'au moment où il aurait voulu le retrouver, et qu'il n'était plus temps.
Relation absolue, forte comme aucune autre, unique. En même temps, cette disparition fait appréhender à l'auteur sa propre mort, dont celle de sa mère est un signe annonciateur. Et revenir à l'époque où elle vivait, c'est aussi revenir à une époque où cette annonce n'avait pas encore eu lieu, où l'angoisse ne planait pas.
Un beau livre, plus court et moins riche sans doute que Belle du Seigneur, mais incontestablement avec le style et l'univers de l'auteur. Excessif et sincère à la fois. | |
| | | pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
| Sujet: Re: Albert Cohen [Suisse] Jeu 12 Mai 2016 - 15:36 | |
| Le livre de ma mère Le livre commence un peu mollement et comme j’avais lu les commentaires dithyrambiques que certains avaient fait sur la quatrième de couverture, j’étais surprise de ne pas y trouver plus de plaisir que ça. D’un coup ça m’a frappée, j’étais accrochée et je commençais à être bouleversée. Cet homme, c’est lui, Cohen, qui perd sa mère et qui écrit, à chaud, sa peine. Comme quand on vient juste de perdre quelqu’un et qu’on ne peut pas faire autrement que de, pleurer, se souvenir, avoir des regrets. C’est physique, viscéral, on ne veut pas, on a besoin de voir, de toucher l’autre. Il redevient le petit garçon qui veut la présence de sa mère. Et il fait une description extrêmement émouvante de cette mère, expatriée, solitaire, un peu fruste, mais qui est la seule avec qui il prend plaisir à parler de tout et de rien. Vraiment pas mal. On était des riens du tout sociaux, des isolés sans nul contact avec l’extérieur. Alors, en hiver, nous allions tous les dimanches au théatre, ma mère et moi, deux amis, deux doux et timides, cherchant obscurément dans ces trois heures de théâtre un succédané de cette vie sociale qui nous était refusée. […] Assis à cette table verte, nous observions les autres consommateurs, nous tâchions d’entendre ce qu’ils disaient, non par vulgaire curiosité mais par soif de compagnie humaine, pour être un peu, de loin, leurs amis. Nous aurions tant voulu en être, Nous nous rattrapions comme nous pouvions en écoutant. C’est laid ? Je ne trouve pas. Ce qui est laid, c’est que sur cette terre il ne suffise pas d’être tendre et naïf pour être accueilli à bras ouvert. - eXPie a écrit:
Un vrai bon livre très touchant et très bien écrit. Il vaut quand même mieux avoir le moral avant sa lecture.
- Arabella a écrit:
Excessif et sincère à la fois. D'accord. Paula Modersohn-Becker | |
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| Sujet: Re: Albert Cohen [Suisse] | |
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