Islande

aeriale a écrit:

Merveilleux cette luminosité du ciel, c'est à tomber! Merci Expie, ça fait vraiment rêver...
D'autant que je lis en ce moment un livre écrit par une islandaise (Audur Ava Olafsdottir, facile à retenir!)
et je suis là bas.

Un petit extrait histoire de vous donner envie. Tous les moyens sont bons pas vrai?

(Le héros décrit sa 'terre' à une jeune fille étrangère)

Citation :

-Est-ce qu'on les cueille ces fleurs là?
-Non elles ont du mal à pousser comme ça toutes seules; une ou deux fleurs peut-être, sur toute une dune.

Des canyons de rivières, je descends vers le rivage et amplifie la grève sableuse. Je trouve qu'il est aussi important que cette jeune fille étrangère se représente une plage de sable vaste et déserte, sans aucune trace de pas, et puis rien d'autre que la mer sans fin avec, peut-être ,la crête des vagues qui écume au loin et puis le ciel infini par dessus. Je dis infini deux fois de suite parce que j'ai envie de lui faire comprendre ce que c'est que de poser le pied dans aucune trace, d'aucun homme, sur une plage de grève. J'escamote les cris de l'oiseau de mer, il dérangerait l'image silencieuse.

Rosa candida.

Les fleurs et l'Islande... Mais je vais commencer par les arbres : il n'y en a pour ainsi dire pas, à part quelques endroits artificiellement boisés.
En Islande, les "arbres", ce sont des arbustes vraiment pas hauts. Une blague islandaise, qui nous fut racontée par plusieurs personnes, dit que : "si tu es perdu dans une forêt, lève-toi".

Les fleurs.
En fait, il n'y a pas de guêpes, pas d'abeilles, ou si peu - j'en ai aperçu une, à Reykjavik, et je me suis dit "ah, tiens, le guide s'était trompé" - le guide avait dit qu'il n'y avait pas d'abeilles en Islande. En fait, il n'y en a pour ainsi dire pas (non plus que des moustiques ; par contre, il y a des mouches, comme on le verra plus tard).
J'imagine que ça ne doit pas aider à ce qu'il y ait des petites fleurs partout, même si je suis une bille en botanique, contrairement à d'autres sur le forum, j'imagine.

CD'est clair que l'Islande est pas très verte. je crois que leurs arbustes sont des bouleaux nains (j'ai le souvenir de ça) et les fameuses mouches, je m'en souviens bien. On en a gobé quelques unes.

Nous sommes maintenant à Geysir, pour voir le Geyser, bien sûr :




Les touristes attendent le jaillissement (attente entre 5 et 10 minutes... il y a parfois deux jaillissements à la suite).



Il va plus ou moins haut... "Ne pas trop s'approcher pour éviter les retombées qui peuvent faire très mal." (Guide du Routard). Ajoutons qu'il faut se méfier du vent... ce n'est pas parce que le sol est sec qu'on est en sécurité... Il suffit d'un coup de vent, et on voit la colonne d'eau qui retombe... vers soi. Alors, on se dit : est-ce que je fais une super photo et je noie mon appareil, ou bien je fais demi-tour droite très vite ? (du vécu ; l'eau heureusement s'était un peu refroidie).
Le geyser peut atteindre 30 mètres de hauteur.

Lorsque l'eau est sur le point de jaillir, il se forme une sorte de boule d'un bleu très profond.
Observons la scène au ralenti.




Après :

Gullfoss.
Cascade à deux niveaux de 32 mètres. Il paraît que Gullfoss, ça veut dire "Chute d'or", à cause de l'arc en ciel qui est visible lorsqu'il fait beau (ça tombe bien, il a fait beau !), que l'on peut apercevoir sur certaines photos.
Il a failli y avoir une centrale hydroélectrique au début du XX° siècle.




Prenons un peu de distance (ça permet de sécher un peu, aussi).

Et il y a un banc, là.

Ah!...le fameux banc !...
C'est magnifique!

Superbe !
Et si tu as des photos d'oiseaux, n'hésite pas.

Et as-tu rapporté un exemplaire d'Arnaldur Indridason en VO ?

Harelde a écrit:

Superbe !
Et si tu as des photos d'oiseaux, n'hésite pas.

Et as-tu rapporté un exemplaire d'Arnaldur Indridason en VO ?

Je ne sais plus trop, je dois en avoir quelques unes, il faut que je vois ça...

Ah, pas d'Indridason (que je n'apprécie pas plus que ça), ou plutôt pas d'Indriðason, parce que c'est son vrai nom mais ça ne passait pas très bien à l'exportation... Si j'avais ramené un livre en v.o., j'aurais plutôt tapé dans Laxness, ou bien l'Edda, ça aurait fait très chic dans ma bibliothèque (à côté de La Garde Blanche en russe, avec illustrations de Sergei Chepik, et d'un recueil de poèmes bilingue letton-russe d'Aleksandrs Senkeviks - si seulement je comprenais le russe ou le letton !)

Pour poursuivre l'aventure islandaise en livre, je conseille la sublime nouvelle de Judith Hermann : Bleu glacier tiré de son recueil Rien que des fantômes, où elle raconte l'histoire (mais pas seulement celle là) d'une islandaise qui est guide et déteste son métier. La nouvelle donne vraiment envie de découvrir ce pays tout en contraste et ne tombe jamais dans les clichés qui pourraient engourdir le plaisir du lecteur.

shanidar a écrit:

Pour poursuivre l'aventure islandaise en livre, je conseille la sublime nouvelle de Judith Hermann : Bleu glacier tiré de son recueil Rien que des fantômes, où elle raconte l'histoire (mais pas seulement celle là) d'une islandaise qui est guide et déteste son métier. La nouvelle donne vraiment envie de découvrir ce pays tout en contraste et ne tombe jamais dans les clichés qui pourraient engourdir le plaisir du lecteur.

J'avais déjà griffonné Judith Hermann dans un coin, tu confirmes ce nom, en quelque sorte...

eXPie a écrit:

Harelde a écrit:

Et si tu as des photos d'oiseaux, n'hésite pas.

Je ne sais plus trop, je dois en avoir quelques unes, il faut que je vois ça...

Montre-moi ça.

Après une interruption, reprenons la route...


Le gîte du soir :

Le lendemain, confiture danoise...


Puis balade dans les Kerlingarfjökll, les "Montagnes de la Sorcière".



Le guide va regarder de plus près... nous restons où nous sommes...

Des touristes de je ne sais quelle nationalité se font photographier devant notre 4x4...

Reprenons la route...


Ah, là, c'est un trou dans lequel Eyvindur des Monts, un célèbre proscrit, poursuivi pendant des décennies (suite à une malédictions), s'est caché :



Ca pue le soufre...


Miam, les petite côtelettes qui gambadent près de la voiture...

Allons maintenant à Glaumbaer, visiter la plus célèbre ferme d'Islande.



Ah, on y est. Cette maison en tourbe qui semble se dissimuler entièrement sous la terre a été aménagée en musée. Ses seize salles réparties le long d'un couloir de 22 mètres et sa belle rangée de pignons font d'elle une magnifique illustration de l'habitat islandais du XVIII° siècle." (Bibliothèque du Voyageur).





Statue de la mère du premier Européen né en Amérique :

On reprend la voiture.
Petit arrêt, sur la route, histoire de se dégourdir les jambes.



Là se trouvait jadis un arbre :


... ainsi que dans tous les trous que l'on aperçoit :

Plus loin.


On reprend le route, puis pause casse-croûte bucolique :