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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Sam 18 Juil 2009 - 11:33
Ben... J'en ai lu que 3... Donc, je pense que je ne peux t'en conseiller plus qu'un La dame n°13... J'ai la Caverne des idées, je vais bientôt m'y mettre je pense.
Mordicus Troll de Pastèque
Messages : 3262 Inscription le : 21/01/2008 Localisation : Blottie
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Sam 18 Juil 2009 - 11:36
Pas très convaincant...
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Sam 18 Juil 2009 - 11:43
Je m'auto-cite
Citation :
A vous glacer le sang, l'histoire de sorcières se servant des mots des poètes pour exercer leurs pouvoirs (très cruels), une grosse part de sadisme, de manipulation, mais aussi un certain amour des livres, une façon de montrer qu'ils ont une puissance cachée qui lorsqu'elle surgit peut-être impressionnante.
Une ambiance glauque, effrayante. difficile de se détacher du bouquin. j'ai adoré !
Je t'en avais déjà parlé : le truc sur le pouvoir qui se cache entre les mots des poètes.
Faut le lire. Il est extra.
Mordicus Troll de Pastèque
Messages : 3262 Inscription le : 21/01/2008 Localisation : Blottie
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Sam 18 Juil 2009 - 11:47
Queenie a écrit:
[...]Je t'en avais déjà parlé : le truc sur le pouvoir qui se cache entre les mots des poètes.
Faut le lire. Il est extra.
Je ne me souvenais pas de ton histoire de pouvoir de mots.
Je note. Je guette pis j'achète.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: La caverne des idées Mer 12 Aoû 2009 - 16:17
La caverne des idées
Histoire : Un traducteur se penche sur l'œuvre d'un Anonyme. Une histoire de meurtres sanglants à Athènes. Le traducteur cherche dans ce livre des sens cachés, c'est sa passion, il est persuadé qu'il y a dans tout oeuvre quelque chose de caché volontairement par le créateur pour nous faire accéder à une connaissance autre. En parallèle on lit le roman : la caverne des idées. Histoire d'Héraclès le Déchiffreur d'énigmes qui cherche à comprendre pourquoi cet éphèbe est mort. Double enquête où les âmes humaines sont décortiquées aussi sadiquement que la chair humaine. Avec de la folie de l'esprit, du sexe, et de la manipulation.
Bon autant le dire tout de suite : après mes lectures ultra merveilleuses de La théorie des cordes, La dame n°13, et Clara et la pénombre, cette Caverne des idées m'a déçue.
En fait comme les remarques de Sentinelle et de Sousmarin à propos de Daphné disparue, j'ai trouvé ce livre longuet malgré le peu de pages, l'enquête ne m'a pas "tenue aux tripes", c'était pas assez glauque, pas assez poussé, trop dans l'exercice de style, trop posé, trop ... loin... ,distant. En lisant ce livre on a vraiment l'impression de découvrir tout ce que Somoza exploitera plus tard, avec un talent de ouf, pour Clara, les Cordes et la Dame...
Des mises en abyme par rapport à la création, à ce qu'est être écrivain, traducteur, de rechercher le sens profond des choses, de se découvrir soi (et toute l'horreur de ce qu'on est, toute notre vacuité aussi, toutes nos faiblesses) grâce à l'art ou à des cérémonies et des tortures corporelles violentes.
Donc y'a tout le cocktail Somoza dans la caverne des idées, mais ... ténu, retenu, pas encore maîtrisé peut-être aussi. J'ai vraiment pas été embarquée.
ça s'enlise peut-être un peu trop dans la forme Dialogues à la Platon aussi. C'est redondant, et ça devient ennuyant à force.
A propos de Daphné disparue et qui me fait penser à ma lecture de la Caverne des idées...
Sentinelle a écrit:
[...]Problème de rythme, jeux de miroirs multiples devenant lassants, peu motivée par les thèmes abordés ? Je pense que j’aurais mieux apprécié ce roman s’il avait été mon premier lu de l’auteur, ce qui ne fut pas le cas : ayant lu bien meilleur auparavant, je suis donc restée sur ma faim et j’ai trouvé le temps long, malgré la brièveté du récit. Il n’en demeure pas moins un bon roman mais sans plus en ce qui me concerne.
Vraiment pas sûr que ma FanAttitude pour Somoza me fasse acheter et lire Daphné... je vais peut-être attendre La clé de l'abîme du coup (qui doit paraître en septembre...)
domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Sam 19 Sep 2009 - 16:45
Totalement en accord avec ce que dit queenie au dessus, je viens de le finir et c'est le premier que je lis. On sent qu'il a bougrement du talent, mais que tout n'est pas maîtrisé et que parfois il s'égare un peu le diable avec ses dialogues de café philo, l'enquête traîne aussi un peu en longueur et à la fin on se dit : Tout ça pour ça !
En relisant vos posts je vois que tout ce qu'il exploitera plus tard dans de futurs romans est déjà là, du moins dans la forme : mises en abymes multiples, clés cachées dans le texte et ses images, énigmes et secrets avec retournements jusqu'au bout panachés de rêves prémonitoires....
Toutefois, je continuerai sur vos conseils, car je pense que c'est un bon écrivain, j'éviterai Daphné pourtant.
Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Sam 19 Déc 2009 - 17:06
La clé de l'abîme
Europe de l'Ouest, Allemagne, dans un futur proche, des banlieues sombres et étranges, des familles dispersées dans différents pays, des travails peu rémunérateurs et pas vraiment exaltants, un train interminable, le Grand Train, malgré sa grande vitesse, une vision de fillette qui fait frissonner et un héros qui part vaillamment gagner sa croûte dans ce train interminable et sombre. C'est au cours du voyage que Daniel Kean se trouve confronté à une situation extrême: un voyageur a une bombe greffée sur son corps, l'horreur semble inévitable, aussi Daniel est-il encouragé à faire la conversation au jeune terroriste. Commence alors, une course poursuite pour mettre la main sur un secret jalousement gardé, un secret qui pourrait changer la manière de vivre et de penser du monde. Un secret jouant avec la frontière fragile de l'hérésie religieuse ne peut qu'attiser convoitises et folies, secret dont le fil conducteur est une Bible, "La Sainte Bible de l'Amour et de l'Art" aux quatorze chapitres, aux quatorze paraboles. Dans ce monde futuriste, les groupes religieux s'identifient à un ou plusieurs chapitres de cette Sainte Bible et les explorent au cours de rites gestuels, de danses étranges permettant d'entrer en osmose avec l'enseignement du chapitre. Le corps et l'esprit se mêlent pour parvenir à approcher une Vérité, une quintessence de la parole sacrée.
Daniel Kean n'est pas un esprit puissant, il fait plutôt partie des sceptiques, des non-croyants, aussi, lorsqu'il s'embarque, contre son gré, dans cette quête religieuse et scientifique, c'est avec plus une envie d'en découdre pour récupérer sa fille et tenter de venger la disparition de son épouse, l'esprit de vengeance est son moteur, sa raison de vivre, que par foi de croyant...ce qui est loin d'être le cas de ses compagnons d'aventure aussi disparates que complémentaires.
A la suite de Daniel et de ses compagnons, le lecteur entre dans l'univers très particulier développé, comme une dentelle alambiquée et donc mystérieuse, par Somoza qui semble prendre un malin plaisir à le perdre à l'infini. Il s'amuse à dérouler une toile gigantesque de questionnements, de routes possibles à emprunter ou non, de dédales spirituels, de labyrinthes de la pensée ou de foisonnements philosophiques. Le lecteur déambule, comme Daniel, incrédule puis perplexe jusqu'à ne plus rien y comprendre avant de renouer le fil de la quête, frissonnant dans les espaces sous-marins sous cloche, les maisons piégées d'invisibles armes....une richesse d'actions qui parfois amène à l'overdose. On oscille entre Science-Fiction et Bande Dessinée, les scènes donnent l'impression de ridicule mais c'est pour mieux happer la proie qu'est devenue le pauvre lecteur, saucissonné dans son envie d'aller toujours plus loin dans le frisson et l'incroyable. Un incroyable objet du discours: la présence pesante d'une religion d'une grande complexité régissant le moindre recoin de la vie sociale, culturelle, politique et économique de ce monde futuriste; tout est religion, tout est croyance. Aussi, lorsque la quête parviendra à son terme, la surprise n'en sera que plus grande: non seulement, le lecteur comprend alors le pourquoi des signaux inconscients qui lui titillaient les neurones depuis un bon moment, mais encore, il a la joie d'être entré à pieds joints dans la ronde endiablée de l'auteur, une ronde dans laquelle sont venus les mythes et les déités des temps immémoriaux. "La clé de l'abîme" est construit comme un thriller et évolue dans la sphère du fantastique avec tout le cortège d'interrogations inhérent au genre: le devenir de l'humanité, la place de Dieu dans la société, les croyances doivent-elles régir le quotidien, doit-on et/ou peut-on tuer, psychologiquement, Dieu comme on tuerait son père afin de s'affranchir enfin de ses carcans? Est-Il né et comment? L'humanité a-t-elle toujours un sens lorsqu'elle devient un objet sans cesse contrôlé et réglé, dans tous les domaines d'activité et ce jusqu'au plus intime qu'est la procréation, par des machines? Comment les générations futures parviennent-elles à se reconstruire après un cataclysme bouleversant les modes de vie? Ces questions existentielles sont servies par une force romanesque de l'écriture qui sait susciter les arcanes de l'imaginaire avec en prime, à la fin de l'épilogue, une excellente raison d'aimer se replonger dans l'univers fascinant de la littérature classique....je me disais bien que certaines phrases me rappelaient certaines oeuvres classiques!
Même si, parfois, j'ai été déçue dans mon attente de pistes complètement tordues dans la construction de l'intrigue, j'avoue avoir apprécié la nouvelle trame de Somoza qui a le don de dérouter et de surprendre.
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Jeu 14 Jan 2010 - 12:14
Bon alors, La clé de l'abîme ?
Roman futuriste et hommage au grand maître de la S.F, H.P L. (il parait qu'il faut garder secret son nom (?)), La clé de l'abîme de José Carlos Somoza a provoqué chez moi des sentiments totalement contradictoires. D'une part, l'admiration devant la capacité de l'écrivain à créer un monde futur (crédible) très lointain du notre mais qui a conservé certains de ses éléments. On pense alors à un mélange étonnant entre Jules Verne (Voyage au centre de la terre) et les BD des excellents Schuiten et Peeters. Cet univers, d'une richesse et complexité incroyables, est gouverné par la peur (de Dieu) et tous les dialogues et débats sur l'existence ou non du Créateur sont passionnants. Mais, d'autre part, l'accumulation de scènes d'action frise parfois l'overdose et l'impression d'être dans une série B fantastique (genre Roger Corman) atténue l'enthousiasme. Le pire étant ces (nombreuses) fins de chapitre du style "En se retournant, ce qu'il vit lui glaça les sangs" qui donnent le sensation de se retrouver dans le dernier Ruiz Zafon. On me dira que c'est voulu et que Somoza joue avec les codes de la SF mais tout de même (soupir). De quoi rester déconcerté devant ce livre monstrueux tout en étant séduit par la maîtrise de l'auteur. Comme dans tout bon roman fantastique, au-delà des péripéties aventureuses, c'est le questionnement sur notre propre époque qui est intéressant. La religion, l'éthique, les progrès de la science, l'écologie, entre autres, sont au coeur d'une oeuvre qui nous plonge dans un abîme de perplexité. C'était le but ? Alors, c'est (en partie) réussi.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Jeu 14 Jan 2010 - 13:40
... Arf... Je le veux...
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Dim 28 Fév 2010 - 10:17
On dirait que les trailers pour les livres vont être à la mode... Après celui posté par Nezumi pour le livre de Kazuo Ishiguro, Nocturnes, voilà celui du prochain livre de Somoza :
El cebo (La nourriture).
J'ai hâte de relire du Somoza (et peut-être que cette fois, vu mon manque, je me l'achèterais moi-même en grand format, sans attendre le format poche ou qu'on me l'offre).
Camille19 Main aguerrie
Messages : 484 Inscription le : 24/06/2009 Age : 34
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Lun 20 Sep 2010 - 18:37
La dame numéro 13
Je l’ai lu il y a quelques semaines et je dois dire que l’auteur a vraiment un don pour tenir le lecteur en haleine. Ce livre est un vrai « tourne-pages » que j’ai avalé gloutonnement ! Le mélange des genres est assez réussi et le charme opère grâce à cet étrange hybride à mi chemin entre roman psychologique, polar, roman fantastique et roman « gore » auxquels se mêlent réflexions sur l’art et la littérature en particulier. L’atmosphère à la fois mystérieuse et malsaine, entre rêve et réalité, m’a vraiment happée. En reposant le livre une fois fini, en plein milieu de la nuit (pas réussi à lâcher ma lecture avant d’aller au bout ^^) je n’étais franchement pas rassurée ! en particulier en pensant à la plus jeune des dames, particulièrement terrorisante à mon avis ! sur ce plan là, c’est très réussi !
Malgré tout, si ce roman est très agréable à la lecture, quelques temps après je trouve qu’il n’en ressort pas grand-chose. Etant donné vos critiques vraiment enthousiastes, je pense que je m’étais attendue à mieux, et finalement je suis quand même un peu restée sur ma faim : j’ai trouvé que l’idée d’une poésie meurtrière était très bonne mais exploitée un peu grossièrement, que l’auteur n’écrivait pas extraordinairement bien, et que la fin faisait un peu retomber l’intrigue comme un soufflé. Tous ces petits points on fait que j’ai été partiellement déçue, mais certains passages valent vraiment le coup, et j’ai passé un très agréable moment de lecture, donc j’ai quand même très envie de continuer avec cet auteur qui a des qualités indéniables, en espérant que le prochain me laissera une impression plus durable !
Invité Invité
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Lun 20 Sep 2010 - 20:03
La dame numéro 13 fut mon premier roman lu de l'auteur, et j'étais assez enthousiasme. Hélas, j'en ai lu plusieurs depuis lors (Daphné disparue, La Théorie des cordes et La Clé de l'abîme) et je suis à chaque fois restée sur ma faim. Somoza aurait-il dû rester un auteur one shot en ce qui me concerne ? En tout cas, je suis très frileuse quant à lire un autre roman de l'auteur
krys Sage de la littérature
Messages : 2093 Inscription le : 06/09/2009 Age : 65 Localisation : sud ouest
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Ven 5 Nov 2010 - 20:06
Contrairement à toi Queenie, je n'ai pas été déçue par La caverne des idées, j'ai beaucoup apprécié les diverses réflexions des personnages ainsi que les descriptions des différents milieux, et surtout le double récit induit par les notes du "traducteur", ça m'a vraiment plu ça !
Il faut que je trouve d'autres livres de l'auteur
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Ven 5 Nov 2010 - 20:11
sentinelle a écrit:
La dame numéro 13 fut mon premier roman lu de l'auteur, et j'étais assez enthousiasme. Hélas, j'en ai lu plusieurs depuis lors (Daphné disparue, La Théorie des cordes et La Clé de l'abîme) et je suis à chaque fois restée sur ma faim. Somoza aurait-il dû rester un auteur one shot en ce qui me concerne ? En tout cas, je suis très frileuse quant à lire un autre roman de l'auteur
J'avais commencé avec Clara et la pénombre, et j'avoue avoir été vraiment impressionnée par ce roman. Après j'ai lu La caverne des idées, que j'ai trouvé moyennement réussi, puis La dame numéro 13 qui m'a fait définitivement décrocher de l'auteur.
J'aimerais bien avoir ton avis, Sentinelle sur Clara, si jamais il te tombe entre les mains, n'hésite pas.
Invité Invité
Sujet: Re: José Carlos Somoza [Cuba] Ven 5 Nov 2010 - 22:07
Je ne comptais plus vraiment lire cet auteur mais bon... va pour Clara et la pénombre Mais vu l'épaisseur du volume, je me le réserve pour mes prochaines vacances.