Souvenir, souvenirs

Je me souviens d' un concert de Atahualpa Yupanqui à Toulouse.
C' était à la Halle aux grains dans les années 8O.
La salle était pleine et écoutait dans un silence merveilleux ce vieux chanteur au visage d' indien sculpté dans la pierre.
La meme ambiance que lorsqu' on écoutait un chanteur de blues.

Pour eux, pas besoin de sono déchainée. Mais une attention respectueuse
pour écouter ses chansons pleines de poésie et de tristesse parfois.

Ce soir-là, comme souvent, il chantait :

Duerme negrito

Duerme, duerme negrito
Que tu mama esta en el campo, negrito
Duerme, duerme negrito
Que tu mama esta en el campo, negrito

Te va traer cordoniras para ti
Te va traer rica fruta para ti
Te va traer carne de cerdo para ti
Y si negro no se duerme
Viene el diablo chicapumba
Chicapumba apumba chicapum
Duerme, duermo negrito
Que tu mama esta en el campo, negrito

Trabajando duramente
Trabajando, si
Trabajando y va de luto
Trajando, si
Trabajando y no le pagan
Trabajando, si.
Trabajando y va tosiendo
Trabajando, si.

Para el negrito chiquito
Para el negrito, si
Trabajando, si
Trabajando, si

Duerme, duermo negrito
Que tu mama esta en el campo, negrito.

Très grande présence effectivement qu'Atahualpa Yupanqui,immense figure d'Amérique Latine.Le blues,en fait,tu as raison.

Que de souvenirs qui emergent avec cette berceuse !

Tu l' as entrendu en Corse Chris ?

J' ai appris qu' il était mort à Nimes, ma ville natale, dans les années 9O.
Mais il a été inhumé en Agentine, son pays de toujours...

bix229 a écrit:

Je me souviens d' un concert de Atahualpa Yupanqui à Toulouse.

Ce soir-là, comme souvent, il chantait :

Duerme negrito

Une chanson, une berceuse triste, aussi interprétée par Victor Jara...



Víctor Jara (1932 - Santiago, 16 septembre 1973) était un chanteur, auteur et compositeur populaire chilien.

Membre du Parti communiste chilien, il fut l'un des principaux soutiens de l'Unité Populaire et du président Salvador Allende. Ses chansons critiquent la bourgeoisie chilienne, contestent la guerre du Viêt Nam , rendent hommage aux grandes figures révolutionnaires latino-américaines mais aussi au peuple et à l'amour.

Arrêté par les militaires lors du coup d'Etat du 11 septembre 1973, il est emprisonné et torturé à l'Estadio Chile (qui se nomme aujourd'hui Estadio Víctor Jara) puis à l'Estadio Nacional avec de nombreuses autres victimes de la répression qui s'abat alors sur Santiago. Il y écrit le poème Estadio de Chile qui dénonce le fascisme et la dictature. Ce poème est resté inachevé car Víctor Jara est rapidement mis à l'écart des autres prisonniers. Il est assassiné le 15 septembre après avoir eu les mains brisées à coup de botte et de crosse de fusil.
(source Wikipedia)

Oui, Coline, et Victor Jarra me fait penser inévitablement à la chanson superbe que Julos Beaucarne, le chanteur belge, lui consacra et qui parle de cette mort barbare...

Moi ça me fait peser à Calexico dont je vous propose Victor Jara's hands, sur scène. en Grèce.J'aime baucoup la musique de Calexico et le nom du groupe est assez explicite.
https://www.youtube.com/watch?v=2wCDNe8zLjI

bix229 a écrit:

Oui, Coline, et Victor Jarra me fait penser inévitablement à la chanson superbe que Julos Beaucarne, le chanteur belge, lui consacra et qui parle de cette mort barbare...

Tu as raison d'en parler Bix! Trouverons-nous à l'écouter?

Lettre A Kissinger (Paroles de Julos Beaucarne )

j'veux te raconter Kissinger
l'histoire d'un de mes amis
son nom ne te dira rien peut-être
il était chanteur au Chili

ça se passait dans un grand stade
on avait amené une table
mon ami qui s'appelait Jara
fut amené tout près de là

on lui fit mettre la main gauche
sur la table et un officier
d'un seul coup avec une hache
les doigts de la gauche a tranché

d'un autre coup il sectionna
les doigts de la dextre et Jara
tomba tout song sang giclait
6000 prisonniers criaient

l'officier déposa la hache
il s'appelait p't'être Kissinger
il piétina Victor Jara
chante dit-il tu es moins fier

levant les mains vides des doigts
qui pinçaient hier la guitare
Jara se releva doucement
faisons plaisir au commandant

il entonna l'hymne de l'U
de l'unité populaire
repris par les 6000 voix

des prisonniers de cet enfer

une rafale de mitraillette
abattit alors mon ami
celui qui a pointé son arme
s'appelait peut-être Kissinger

Cette histoire que j'ai racontée
Kissinger ne se passait pas
en 42 mais hier
en septembre septante trois

Bellonzo a écrit:

Moi ça me fait peser à Calexico dont je vous propose Victor Jara's hands, sur scène. en Grèce.J'aime baucoup la musique de Calexico et le nom du groupe est assez explicite.
https://www.youtube.com/watch?v=2wCDNe8zLjI

Parler de Victor Jara me ramène au dernier ouvrage de Luis Sepulveda: La lampe d'Aladino et autres histoires pour vaincre l'oubli.

L’une d’entre elles est L'hotel Z : un hôtel aux confins de l'Equateur, de la Colombie et du Brésil, lentement dévoré par la forêt amazonienne.
Cette histoire,Luis Sepulveda la dédie à son ami Julio Garcia, « Le Sept », journaliste chilien, photographe et dessinateur talentueux à qui un militaire a tranché trois doigts dans le stade de Santiago, puis que la police de Quito a assassiné.

" Le militaire, un être bestial, haïssait comme tous ses pareils les mains des hommes de talent. Pour cette même raison, avant d'assassiner Victor Jara, un autre dégénéré arborant des galons de lieutenant, Edwin Dimter Bianchi, lui a coupé les mains puis lui a jeté une guitare en lui disant: tiens, joue."

Avant de m' installer à la campagne, j' ai suivi des cours d' italien dans une
association qui s' appelle L' Italie à Toulouse.
Rien que pour le plaisir...

L' enseignante était Napolitaine. Brune, mince, mignonne et sympa.
Et s' appelait Marina.
Elle avait le rire facile et les cours étaient agréables.

On était une vingtaine environ, femmes et hommes.
J' ai un très bon souvenir de ces moments et de Marina.
Je me souviens que je la taquinais à propos de la Mafia et de Berlusconi
et elle me disais qu' on n' était pas mieux servis en France.
Elle avait raison, bien sur et plus encore à présent.

Je me souviens qu' à partir d' un moment, elle appelait tous les hommes
du groupe Bix - en fait ce n' était pas tout à fait Bix !
Et ça faisait rire tout le monde, sauf Marina qui piquait un fard !

Pour cause de départ et de déménagement, je n' ai pas pu aller avec le groupe visiter la région de Naples, Capri, Pompei et tutti quanti.
Et je le regrette encore !

:jypeurien:E basta !

Souvenirs de dimanches après-midi en pluie,
le sentiment que ce n’est pas grave de ‘perdre’ un jour libre,
l’envie de se mettre sous la couette et écouter le bruit de la pluie,
de préférence avec la fenêtre ouverte, les volets à demi fermés,
tout comme la pluie lave la poussière, elle me vide la tête,
mais elle me donne de la compagnie,
seulement en mémoire, mais c’est déjà ça

de temps en temps il faut bien de la pluie et parfois cela fait du bien si elle vient un dimanche après-midi pour me rappeler d’autres bons souvenirs….

Très joli Kenavo. Oui, les jours de pluie peuvent être agréables aussi.

Je me souviens…
Jeune fille au pair en Angleterre, je vais acheter des cigarettes. Je demande donc « 1 marlboro please ». Le vendeur, un indien très souriant, prend un paquet sur l’étagère et l’ouvre. Je me dis que c’est sympa, il m’ouvre le paquet, ils ont le sens du service… Il en sort ensuite une cigarette et là tout de suite, je trouve que c’est un peu trop quand même, je n’ai pas envie d’en fumer une, là, maintenant, mais je ne dis rien, après tout, s’il pousse la gentillesse jusque là, je vais me forcer un peu (à l’époque je devais fumer un paquet par mois, et encore…). Il me tend la cigarette avec un grand sourire et me dit « 10p please »… Euh… Il me fait quoi là ? Je comprends rien, je veux mon paquet et basta ! Un gentil monsieur derrière qui attendait son tour a évidemment compris et vient à mon secours « I think she means 20 ». C’est ainsi que j’ai appris qu’en Angleterre, lorsqu’on veut acheter un paquet de cigarettes, on demande « Twenty [Marlboro] » et qu’elles se vendent aussi à l’unité, 10p...
J’ai eu du mal à m’y faire, pendant plusieurs années, même lorsque mon anglais s’était beaucoup amélioré, je me suis débrouillée pour ne pas avoir à demander « twenty cigarettes », j’avais trop peur qu’il y ait malentendu et qu’ils m’en donnent 20 paquets ! J’ai fini par l’accepter tout de même mais chaque fois, ça me fait un petit « quelque chose ».
J’aime trop les anglais !

Epi a écrit:

J’aime trop les anglais !

et moi j'aime bien ton histoire.. je n'ai jamais acheté des cigarettes en Angleterre et ne savait pas qu'ils la vendent à la pièce

kenavo a écrit:

je n'ai jamais acheté des cigarettes en Angleterre et ne savait pas qu'ils la vendent à la pièce

Je ne suis pas certaine qu'elles se vendent encore à l'unité maintenant et ce ne serait certainement plus 10p, mon histoire date d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître