Souvenir, souvenirs

Epi a écrit:

mon histoire date d'un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître

Epi a écrit:

j’ai appris qu’en Angleterre, lorsqu’on veut acheter un paquet de cigarettes, on demande « Twenty [Marlboro] » et qu’elles se vendent aussi à l’unité, 10p...

En Espagne aussi, l'on pouvait acheter à la même époque les cigarettes à l'unité...

Je me souviens effectivement...

J' achetais des Bisonte à Barcelone et à Valence lors d' un voyage en
Espagne...
Mais par paquet de 2O !

Quand j' avais 6 ou 7 ans, on m' a fait une série de piqures je ne me
souviens plus pourquoi.

Mais en plus de l' appréhension, j' avais une pousée de fièvre...
Alors pour compenser, ma soeur m' achetait une BD.

Souvenirs mélangés de petite souffrance et de lecture euphorique et
un peu fébrile...
Et aussi le fait que le plaisir et la douleur sont parfois indissociables...

Mon grand-père était un bricoleur né:
Mon premier pousse-pousse, le jouet que le tout-petit pousse devant lui lors des premiers pas, était composé d'un fil de fer, tordu pour faire une poignée et relié à une boîte de lait Gloria qui roulait sur elle-même. Je poussais partout ce jouet improvisé!
Plus grande, "au moins" vers 4/5 ans, ayant ouvert le ventre d'un réveil, il en sortait une roue dentelée et émerveillée, je le regardais d'un geste de doigts en faire une toupie sur la toile cirée...
C'est lui aussi qui de deux pétales de pivoine, faisait un sifflet entre ses lèvres.
Les grandes personnes sont quelquefois des magiciens

Ah Nathria l' attrait des rouages ... !

Je crois me souvenir d' avoir démonté un vieux réveil...
Je m' en souviens mal... Ou je l' ai imaginé ou le chatiment que j' ai du recevoir me cache la vérité !

Trop mignon Nathria. J'adore l'idée du pousse-pousse !

Il y avait un chanteur qui s' appelait Bobby Lapointe.
Il était drole et émouvant... Et il ressemblait un peu à un ours ou à
un ange catcheur.
Sur scène il paraissait gauche et maladroit et pourtant, il jonglait avec les
mots.
Il était né à Pezenas, dans l' Hérault comme Brassens et ils étaient copains.
Brassens payait les dettes de Bobby et lui donnait la première partie
de ses tournées.
C' était un etre fantasque, gentil et inoubliable.

Oui un ange bucheron ou catcheur.

Sacré Bobby.Truffaut qui l'avait fait jouer dans Tirez sur le pianiste racontait que Bobby,rôle assez important dans un western-spaghetti,s'était fait arnaquer de la plus grosse partie de son cachet.Il n'était certes pas un homme d'affaires,mais un poète égaré.

... Notamment celle-là :

T' es plus jolie que jamais
Sauf le coeur
Ton coeur n' a plus la chaleur
Que j' aimais
Il bat au rytme du fric
Il vit à l' ombre des flics
Il ne dit plus aux copains

ça va ça vient

Toutes ses bontés passées
Ses exploits
Il compte comme un huissier
Qu' on lui doit
Ton coeur n' a plus la chaleur
Que j' aimais

T' es plus jolie que jamais
Sauf le coeur
La nuit que je t' ai connue
T' étais nue
Tu jouais les affranchies
Sans chichi
Mais t' avais quand tu guettais
Le pauv' con qui te quittait
Le regard noyé d' un chien

ça va ça vient

T' avais pas un sou vaillant
Sauf ton corps
Mais ton corps c' était payant
Un trésor que tu donnais
Comme on vide un port' monnaie
Dans la main d' un plus paumé

Juste... Parce que j'aime Boby.
Ce serait peut-être bon d'éviter de toujours lui rajouter un b de trop, non ? Surtout lui qui était pointilleux avec les mots... c'est con de le descendre si négligemment.


Viva Boby Lapointe.

Dans L'or des braves le western italien il est crédité du nom de Bobby La Pointe.Il me semble avoir vu des disques avec le prénom Bobi.Sacré Robert.

Jacques Gaillard, Qu'il était beau mon Meccano

Citation :

La présentation de l'éditeur
«Ne ressentez-vous pas parfois le besoin de recenser, d'évoquer, de ressusciter des objets aujourd'hui disparus et qui pourtant ont existé, là, entre vos mains, sur l'étagère, dans la cuisine de votre enfance, dans le jardin ou au coin de la rue, absolument familiers, utiles, amusants et que l'on jugeait indispensables... jusqu'au jour où on ne les a plus vus ? Pfuit ! Il y en avait, il n'y en a plus. C'est peut-être cela, l'Histoire, ou sa menue monnaie, notre histoire, la mienne, la vôtre : les objets et les pratiques qui vont avec, qui ont leur fantaisie propre. On faisait ceci, on ne le fait plus. Tout est lié, les trucs et les machins, les choses et les bidules, dans le grand bazar du dernier demi-siècle, traversé à la vitesse d'un mascaret par le progrès et les innovations. Que laisse cette vague sur la grève du souvenir ? Le berlingot Dop, le transistor, le moulin à café, la Nénette, l'anti-monte-lait, la petite Calor, le slip Kangourou, les images du chocolat... Toutes les pièces d'un Meccano intime et commun à la fois.»

21 "je me souviens" de Jacques Gaillard qui font aussi écho dans les souvenirs des lecteurs.. très bon moment de lecture.. de souvenirs.. de nostalgie..

A 7 ou 8 ans j' ai eu une période existentialiste.

Je courais partout dans la maison en répétant : qu' est-ce que je veux,
Qu' est-ce que je veux...
Au début on prenait ma demande au sérieux et on me demandait :
Oui, que veux tu ? Boire ?
Non, qu' est ce que je veux ?
Manger ?
Non, qu' est ce que je veux ?
Dormir, te promener, etc...
Et moi de répéter toujours :
Qu' est ce que je veux ?
A la fin, tout le monde était excédé ne me posait plus de questions
ou alors on me proposait sournoisement une gifle ou deux...

Ainsi passa ma période existentialiste...