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| Paul Eluard | |
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Auteur | Message |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Paul Eluard Sam 24 Nov 2012 - 22:57 | |
| Je suis prête pour le combat ! | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Paul Eluard Dim 25 Nov 2012 - 18:16 | |
| - colimasson a écrit:
- Je suis prête pour le combat !
Oh là là Colimasson, une simple discussion, une joute verbale ou littéraire, tout au plus histoire de me stimuler! Bon, j'ai revêtu ma combinaison d'escrime, quand même : Capitale de la douleur.Editions Gallimard, pour « Capitale de la douleur ». 1926. C’est drôle comme le titre de ce recueil évoque des notions différentes. Que signifie donc ce « Capitale » ? La lettre capitale en début de phrase ou celle d’un nom propre, une majuscule donc ? La « Capitale « d’un pays ? Une allusion à Karl Marx avec son « Capital » … bon j’arrête les élucubrations ! Tout se complique avec « de la douleur », nous entrons dans la souffrance morale et physique. Oh joie, oh bonheur … déjà on a envie de … Non ! Ne fuyons pas ! J’ai un défi à relever… Que veut Eluard ? Va-t-il nous livrer des poèmes de crise ? Quelle crise d’abord ? Bon, nous voilà bien, il ne va pas nous faire sa crise d’ado, il est un peu tard pour ça, non !? Allez tant de questions et aucune réponse, il est temps d’ouvrir le livre avec « Répétitions », il s’agit de la première partie. Ah super ! Voilà maintenant qu’il radote, prometteur ! Ne nous décourageons pas avec « Mourir de ne pas mourir » … là, je commence sérieusement à pâlir, il continue dans le registre joyeux et contradictoire, allez, je poursuis quand même avec « Les petits justes », alors là, mystère, mystique ? Et enfin, « Nouveaux poèmes » : alléluia, il était temps ! Va-t-il évoquer un renouveau ? Suspense … | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Paul Eluard Lun 26 Nov 2012 - 12:39 | |
| Suite ... Je propose des pistes, c’est tout … Enfin surtout des questions !! Répétitions débute par un poème intitulé Max Ernst, peintre et sculpteur dada et surréaliste connu entre autre chose pour ses collages. Et tout de suite le premier vers m’interpelle « Dans un coin l’inceste agile ». Depuis quand un « inceste » est « agile » ? Que veut-il dire ? La fin de ce même poème n’en est pas moins déconcertante « La première montre ses seins que tuent des insectes rouges ». Veut-il faire allusion à la femme et en elle à la mère ? Pourquoi ce verbe « tuent » ? Le recueil est placé sous le signe de l’art, du mythe, de l’écriture automatique pratiquée par les surréalistes qui permet à l’inconscient de s’exprimer ? Si je continue à tourner les pages de « Capitale de la douleur », je suis alertée par les références aux couleurs, donc à la peinture, avec ce vers « Pour vivre aisément des goûts (dégoût ?) des couleurs » dans « Suite »(p.14). Dans le poème suivant, ces deux vers : « Plus d'une lèvre rouge avec un point rouge Et plus d'une jambe blanche avec un pied blanc » dans « Manie » (p.15) De quoi s’agit-il ? Avons-nous affaire à des variations sur les Répétitions dans l’art, dans la peinture ? Si je reviens sur ces trois poèmes, que nous indiquent ces Répétitions ? « Dans un coin » (de sa mémoire ? de son inconscient ?d’une pièce ?d’un tableau ? ou encore « Pour », en anaphore lancinante. « Où nous croyons-nous donc ? »Tiens au passage, j'ai trouvé cette illustration de Max Ernst : Max Ernst, illustration pour “L’invention”, Répétitions, Paul Eluard, 1922. La poésie d’Eluard est effectivement construite de Répétitions « L’intention » le confirme avec cette strophe consacrée à une énumération infinie des points que l’art peut aborder. Pourquoi débute-t-elle par « L’art d’aimer » et se termine-t-elle sur « l’art de torturer » ? Le poème se clôt sur un vers très énigmatique « Je n'ai pourtant jamais trouvé ce que j'écris dans ce que j'aime. » Pourquoi cette opposition entre l’amour et l’écriture ? Est-il en train d’écrire que langage et amour ne sont plus en phase ? Cette question fait écho à une autre question dans ce même poème « Quel est le rôle de la racine » ? Où et quand a donc débuté cette douleur ? Pour ne pas vous quitter sur une note pessimiste, je vous laisse en compagnie de « La parole » (p.21) J'ai la beauté facile et c'est heureux. Je glisse sur le toit des vents Je glisse sur le toit des mers Je suis devenue sentimentale Je ne connais plus le conducteur Je ne bouge plus soie sur les glaces Je suis malade fleurs et cailloux J'aime le plus chinois aux nues J'aime la plus nue aux écarts d'oiseau Je suis vieille mais ici je suis belle Et l'ombre qui descend des fenêtres profondes Épargne chaque soir le cœur noir de mes yeux. Est-ce la solution ? Il semblerait puisqu’un « Je » scande presque chaque vers du poème … Qu'en penses-tu, Colimasson? | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Paul Eluard Lun 26 Nov 2012 - 22:24 | |
| Impressionnant Esperluette ! Comment as-tu eu le courage d'élaborer autant de réflexions sur la poésie d'Eluard ? Tes réflexions sont très cohérentes mais pour ma part, je ne les aurais jamais poussées aussi loin... Alors oui, les références à l'univers pictural sont nombreuses, mais j'imagine que c'est un hommage à son milieu surréaliste et artiste... Une habitude, rien de plus, comme le langage particulier de chaque individu le renvoie à son univers propre... Au lecteur d'être séduit ou non par cet univers. Chez moi, ça me laisse indifférente... L'opposition entre l'écriture et l'amour... Je l'avais remarquée également... Qu'en dire ? Que la femme est sensuelle, que l'écriture est intellectuelle, et qu'il va de soi que les deux ne peuvent pas se mélanger ? Bof-bof... c'est triste comme hypothèse. Ca ne donne pas envie d'en savoir plus... La parole comme remède ? Oui, bon, il ne s'est pas vraiment cassé la tête... Mais c'est mignon comme solution... J'aime bien l'illustration de Max Ernst en revanche ! (mieux que la poésie d'Eluard ) | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Paul Eluard Lun 26 Nov 2012 - 22:41 | |
| Je ne cherche pas à te convaincre simplement à me donner envie de poursuivre avec toi quelques pistes. Je dois t'avouer que certains de ses poèmes finissent par me hérisser le poil mais au final, je crois qu'il est intéressant de s'intéresser à l'ensemble du recueil : le choix de la place des poèmes dans les parties, se demander si les elles ont un lien entre elles et enrichir notre point de vue sur ce poète. - Citation :
- La parole comme remède ? Oui, bon, il ne s'est pas vraiment cassé la tête... Mais c'est mignon comme solution...
Mais je n'ai pas fini! Loin de là! Oui, ce serait trop mignon! Je ne veux pas te laisser sur cette impression!! Ne t'en va pas!! je crois que l'on peut faire des lectures très différentes, c'est cela qui m'intéresse. Et je savais bien que tu avais saisi l'idée contradictoire entre écriture et femme... On continue, dis? | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Paul Eluard Mar 27 Nov 2012 - 18:19 | |
| Ben alors vos impressions sur ce poème ? Y' a personne?? Comment ça il ne vous a pas inspiré ? Bon alors à moi de vous montrer ce qu’il m’a inspiré si je comprends bien ! Pfff, c’est toujours la même qui s’y colle en somme ! Bon trêve de gazouillis, passons à la dissection de ce texte ! Coupons, saucissons, tailladons, pourfendons !! Qui parle ici ? La parole est à la parole ? Soit ! D’abord, la musicalité des variations répétitives « Je glisse » (v.2 et 3), comme si la parole était légèreté, facile (ah oui, il le dit au vers 1, j’y reviendrai !), mais que se passe-t-il avec « Je ne connais plus/Je ne bouge plus » (v.6 et 7), la parole aurait-elle perdu soudainement sa fluidité ? A vérifier ! Bon , faut savoir « J’aime le plus » (v.8 et 9), là, je commence sérieusement à avoir mal à la tête ! Que vient faire ce chinois ? cet oiseau ? De plus en plus obscur … Oh secours ! Et elle continue « Je suis malade » (v.7) et « Je suis vieille ». Alors que veut dire Eluard, j’ y perds mon latin !! Reprenons, le premier vers « J’ai la beauté facile et c’est heureux » : wow, comme elle se la pète, la parole, ma parole ! Quelle crâneuse ! Eluard fait-il tout simplement allusion au phénomène de l’écriture automatique ou sous hypnose dont étaient friands les surréalistes ? Et dans ce cas, tout devient plus clair : « Je ne connais plus le conducteur », les pensées (comme les images dans la peinture ou dans la poésie) s’enchainent ou s’imbriquent les uns les autres sans lien apparent mais sous le contrôle de l’inconscient ! Ainsi même les apparentes contradictions auraient-elles un sens ? Même « malade » ou « vieille », la parole est belle, c’est un postulat fait dès le début et l’art ne fait que rehausser cette beauté. Comme un écho ou un hommage à la poésie plus traditionnelle (plus ancienne donc), le poème se clôt sur deux alexandrins dans lesquels même « l’ombre » n’arrive pas à atteindre « les yeux ». Ainsi le poète devient l’égal d’Œdipe ou d’Homère ? Quant à ces deux vers : « J'aime le plus chinois aux nues J'aime la plus nue aux écarts d'oiseau » Si on s’amuse un peu avec les écarts, on constate qu’il y a non pas un mais deux oiseaux ! Bon je vous laisse chercher un peu … Quel farceur cet Eluard ! | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Paul Eluard Mar 27 Nov 2012 - 22:49 | |
| C'est donc un jeu... mais il faut accepter de vouloir prendre le temps de s'y coller... et voir si ça mérite qu'on s'y attèle. Esperluette, chapeau bas en tout cas pour l'effort que tu fais de te sacrifier à ma place sans oublier de nous faire profiter de tes trouvailles et réflexions. Mais même comme ça, je ne trouve pas vraiment de quoi m'emballer... Hommage au surréalisme, hommage à l'écriture, à l'art, à la peinture... ce ne sont rien d'autre que des moyens pour Eluard de se glorifier lui-même, indirectement... Il me paraît tellement sûr de lui... Il ne semble pas douter un instant... Avec les pistes que tu lances, Esperluette, tu me permets de cibler plus précisément ce qui me déplaît chez Eluard. (et comment ça alors, toi aussi tu commences à saturer ? ) | |
| | | Cassiopée Main aguerrie
Messages : 347 Inscription le : 28/07/2011 Localisation : France
| Sujet: Re: Paul Eluard Mer 28 Nov 2012 - 0:47 | |
| J'admire vos recherches et votre façon d'étudier, disséquer le contenu des textes ou poèmes d'Eluard...
Il a écrit dans "Donner à voir", "Il faut parler une pensée musicale, qui n'ait que faire, des tambours, des violons, des rythmes et des rimes du terrible concert pour oreilles d'ânes".
Je crois qu'il ne se met pas de limite, si la rime est là, qu'elle vient, alors elle est là ... Sinon, les mots chantent entre eux, sans qu'on sache pourquoi...
C'est aussi ça pour moi la poésie.... Ne pas pouvoir expliquer pourquoi un assemblage de mots me procure des émotions... Et vivre intensément cet échange muet avec l'auteur.... | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Paul Eluard Mer 28 Nov 2012 - 5:33 | |
| - Cassiopée a écrit:
C'est aussi ça pour moi la poésie.... Ne pas pouvoir expliquer pourquoi un assemblage de mots me procure des émotions... Et vivre intensément cet échange muet avec l'auteur.... C'est bien pour cela que j'ai rarement pu donner un sens à ce que je lisais....et que donc cela me faisait ni chaud-ni froid. D'abord comprendre, et donner donner un sens aux mots, puis en aimer, ou pas l'assemblage........seulement ensuite en être touché ou pas ( oui, je peux aimer, sans pour autant que cela me touche...... j'suis compliquée, je sais ) | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Paul Eluard Mer 28 Nov 2012 - 12:59 | |
| - colimasson a écrit:
- C'est donc un jeu... mais il faut accepter de vouloir prendre le temps de s'y coller... et voir si ça mérite qu'on s'y attèle.
Esperluette, chapeau bas en tout cas pour l'effort que tu fais de te sacrifier à ma place sans oublier de nous faire profiter de tes trouvailles et réflexions.
Mais même comme ça, je ne trouve pas vraiment de quoi m'emballer... Hommage au surréalisme, hommage à l'écriture, à l'art, à la peinture... ce ne sont rien d'autre que des moyens pour Eluard de se glorifier lui-même, indirectement... Il me paraît tellement sûr de lui... Il ne semble pas douter un instant...
Avec les pistes que tu lances, Esperluette, tu me permets de cibler plus précisément ce qui me déplaît chez Eluard.
(et comment ça alors, toi aussi tu commences à saturer ? ) Oui, un jeu : dans la lecture et la découverte d'un auteur, je suis sensible à cette dimension. Merci pour tes encouragements, Colimasson. C'est un plaisir de partager. Alors, au final, ce petit jeu aura servi à quelque chose : à renforcer ton absence d'appétence pour Eluard. L'essentiel est de discuter, tant pis si nos avis divergent ou tant mieux, je crois. Non je ne sature pas encore. Mais il est vrai qu'il existe plusieurs étapes : la découverte des poèmes, l'alchimie qui opère ou non (la première impression est Capitale ), ensuite une relecture, une analyse (pour ceux qui aiment), une réflexion et un partage. Je vais tâcher de continuer en accélérant le rythme. Sinon, je vais finir par me lasser et lasser tout le monde, ce qui n'est pas le but recherché! Au plaisir Colimasson. | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Paul Eluard Mer 28 Nov 2012 - 13:04 | |
| - Cassiopée a écrit:
- J'admire vos recherches et votre façon d'étudier, disséquer le contenu des textes ou poèmes d'Eluard...
Il a écrit dans "Donner à voir", "Il faut parler une pensée musicale, qui n'ait que faire, des tambours, des violons, des rythmes et des rimes du terrible concert pour oreilles d'ânes".
Je crois qu'il ne se met pas de limite, si la rime est là, qu'elle vient, alors elle est là ... Sinon, les mots chantent entre eux, sans qu'on sache pourquoi...
C'est aussi ça pour moi la poésie.... Ne pas pouvoir expliquer pourquoi un assemblage de mots me procure des émotions... Et vivre intensément cet échange muet avec l'auteur.... Merci pour tes commentaires Cassiopée. Mais oui, je suis d'accord avec toi : à trop réfléchir ou analyser, on perd la fraîcheur de sa première lecture et du coup les émotions s'effilochent. C'est le risque. - mimi54 a écrit:
- Cassiopée a écrit:
C'est aussi ça pour moi la poésie.... Ne pas pouvoir expliquer pourquoi un assemblage de mots me procure des émotions... Et vivre intensément cet échange muet avec l'auteur.... C'est bien pour cela que j'ai rarement pu donner un sens à ce que je lisais....et que donc cela me faisait ni chaud-ni froid.
D'abord comprendre, et donner donner un sens aux mots, puis en aimer, ou pas l'assemblage........seulement ensuite en être touché ou pas ( oui, je peux aimer, sans pour autant que cela me touche...... j'suis compliquée, je sais ) Wow Mimi54, tu es tombée du lit ?! Je crois que nous avons tous une approche différente, c'est en cela que ce forum est riche. Alors Eluard te laisse insensible? Tu préfères Barbara? | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Paul Eluard Mer 28 Nov 2012 - 13:08 | |
| - Esperluette a écrit:
- Cassiopée a écrit:
- J'admire vos recherches et votre façon d'étudier, disséquer le contenu des textes ou poèmes d'Eluard...
Il a écrit dans "Donner à voir", "Il faut parler une pensée musicale, qui n'ait que faire, des tambours, des violons, des rythmes et des rimes du terrible concert pour oreilles d'ânes".
Je crois qu'il ne se met pas de limite, si la rime est là, qu'elle vient, alors elle est là ... Sinon, les mots chantent entre eux, sans qu'on sache pourquoi...
C'est aussi ça pour moi la poésie.... Ne pas pouvoir expliquer pourquoi un assemblage de mots me procure des émotions... Et vivre intensément cet échange muet avec l'auteur.... Merci pour tes commentaires Cassiopée. Mais oui, je suis d'accord avec toi : à trop réfléchir ou analyser, on perd la fraîcheur de sa première lecture et du coup les émotions s'effilochent. C'est le risque.
- mimi54 a écrit:
- Cassiopée a écrit:
C'est aussi ça pour moi la poésie.... Ne pas pouvoir expliquer pourquoi un assemblage de mots me procure des émotions... Et vivre intensément cet échange muet avec l'auteur.... C'est bien pour cela que j'ai rarement pu donner un sens à ce que je lisais....et que donc cela me faisait ni chaud-ni froid.
D'abord comprendre, et donner donner un sens aux mots, puis en aimer, ou pas l'assemblage........seulement ensuite en être touché ou pas ( oui, je peux aimer, sans pour autant que cela me touche...... j'suis compliquée, je sais ) Wow Mimi54, tu es tombée du lit ?! Je crois que nous avons tous une approche différente, c'est en cela que ce forum est riche. Alors Eluard te laisse insensible? Tu préfères Barbara? La poésie dans son ensemble me laisse de marbre quand elle empreinte un langage éloigné du mien, et de la réalité. Je n'ai jais été touché par la poésie. J'ai un recueil de Ben Jelloun.....et je ne comprends pas ce que je lis...... Avant hier, j'en ai lu 10 pages.....je suis incapable de te dire quoi, et je lis comme on déchiffre. La poésie a été un calvaire pour moi à l'école....et m'a pourrie la vie jusqu'à l'oral du bac de français...alors c'est dire le contentieux.... | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Paul Eluard Mer 28 Nov 2012 - 16:07 | |
| Esperluette explique stp :
Quant à ces deux vers :
« J'aime le plus chinois aux nues J'aime la plus nue aux écarts d'oiseau »
Si on s’amuse un peu avec les écarts, on constate qu’il y a non pas un mais deux oiseaux ! Bon je vous laisse chercher un peu … Quel farceur cet Eluard ! | |
| | | Esperluette Sage de la littérature
Messages : 1660 Inscription le : 09/04/2012
| Sujet: Re: Paul Eluard Mer 28 Nov 2012 - 19:16 | |
| - mimi54 a écrit:
La poésie dans son ensemble me laisse de marbre quand elle empreinte un langage éloigné du mien, et de la réalité. Je n'ai jais été touché par la poésie.
J'ai un recueil de Ben Jelloun.....et je ne comprends pas ce que je lis...... Avant hier, j'en ai lu 10 pages.....je suis incapable de te dire quoi, et je lis comme on déchiffre. La poésie a été un calvaire pour moi à l'école....et m'a pourrie la vie jusqu'à l'oral du bac de français...alors c'est dire le contentieux.... Oui, certes mais c'est parfois bien de ne pas tout comprendre, de se laisser porter par la résonnance d'un mot, par un langage qui n'agit plus comme une idée à communiquer mais qui est là plutôt comme une musique qui nous traverse et nous touche, simplement. Pour Ben Jelloun, laisse-toi du temps. Pour que la magie opère, laisse-le te séduire petit à petit, mot après mot... - Bédoulène a écrit:
- Esperluette explique stp :
Quant à ces deux vers :
« J'aime le plus chinois aux nues J'aime la plus nue aux écarts d'oiseau »
Si on s’amuse un peu avec les écarts, on constate qu’il y a non pas un mais deux oiseaux ! Bon je vous laisse chercher un peu … Quel farceur cet Eluard ! Contente de te lire Bédoulène. Alors, es-tu réceptive à la poésie d'Eluard? Je dévoile le mystère pour toi : « J'aime le plus chin ois aux nues 2J'aime la plus nue aux écarts d 'oiseau 1Celui-là tu l'avais vu avec ses belles plumes rouges 1? Et un autre se cache sous son ramage cyan bleu 2, dans le vers précédent, il est un peu timide! | |
| | | mimi54 Zen littéraire
Messages : 6043 Inscription le : 02/05/2010
| Sujet: Re: Paul Eluard Mer 28 Nov 2012 - 20:19 | |
| - Esperluette a écrit:
- mimi54 a écrit:
La poésie dans son ensemble me laisse de marbre quand elle empreinte un langage éloigné du mien, et de la réalité. Je n'ai jais été touché par la poésie.
J'ai un recueil de Ben Jelloun.....et je ne comprends pas ce que je lis...... Avant hier, j'en ai lu 10 pages.....je suis incapable de te dire quoi, et je lis comme on déchiffre. La poésie a été un calvaire pour moi à l'école....et m'a pourrie la vie jusqu'à l'oral du bac de français...alors c'est dire le contentieux.... Oui, certes mais c'est parfois bien de ne pas tout comprendre, de se laisser porter par la résonnance d'un mot, par un langage qui n'agit plus comme une idée à communiquer mais qui est là plutôt comme une musique qui nous traverse et nous touche, simplement. Pour Ben Jelloun, laisse-toi du temps. Pour que la magie opère, laisse-le te séduire petit à petit, mot après mot... Ben non, justement, je ne suis sensible à la résonance des mots...difficile à comprendre, je sais,mais c'est ainsi. Les beaux parleurs n'ont aucun éffet sur moi..... cause toujours On ne me séduit pas avec des mots | |
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