Avez-vous un psy?

Mais t'inquiète pas je comprends c'est un sujet hyper intéressant et moi je dois avouer que je m'y perds un peu avec tout cela. Ma femme a beau s'y connaître je finis par décrocher. Tout va bien !

topocl a écrit:

La seule réponse qu'on puisse te faire, Coli, c'"est que la médecine est une science humaine. Et l'humain est unique. Donc, toute généralité sur un médicament , ou une technique thérapeutique est à prendre avec prudence.

En effet ! En fait, je m'interrogeais plutôt sur la molécule en elle-même... Puisque King Crimson en a fait une chanson, elle ne doit pas dater d'hier... Y a-t-il un parallèle à établir avec les pilules contraceptives par exemple ? (les premières dosées comme des bourrines, les suivantes plus légères -exit les controverses récentes pour le moment). Est-ce que c'est un traitement de cheval, pour résumer ? ça dépend des doses, bien sûr, mais j'ai eu l'occasion de voir des prozacquiens en piteux état...

églantine a écrit:

oh là là c'est vrai ExistenZ que c'est tellement vaste ce sujet ! on n'a pas précisé au départ lorsque COLI a posé sur le Prozac si elle souhaitait uniquement une réponse sur cette molécule ou une ouverture du sujet .....Mais comme je suis très prolixe quelquefois euh ....MEA CULPA !

Ne te gêne pas églantine, j'adore ces ouvertures de sujet !

Pour répondre au sujet "Avez-vous un psy"
je réponds non, mais je pense qu'une personne en détresse peut avoir un jour besoin d'un psy, surtout pour être écoutée, car beaucoup de personnes (famille et amis) ne savent pas toujours écouter ou voir quand une personne a des problèmes ou mauvais moral. La plupart des gens sont attirés par des personnes gaies et positives, c'est humain, ça les rassure, et la plupart des gens fuient les personnes tristes, mais il ne faut pas oublier que chacun de nous peut traverser un jour une mauvaise passe (perte de travail, soucis de santé, décès d'un proche) et je pense que si on est à l'écoute de cette personne, elle n'aura peut-être pas besoin d'aller chez un psy ! enfin c'est mon point de vue.

Il n'y a pas que les personnes dans la détresse qui auraient besoin d'un psy.
En fait, depuis que je suis une psychothérapie, je me suis rendue compte qu'en réalité, tout le monde y gagnerait à suivre une psychothérapie.
Ou en tout cas d'apprendre à tourner les yeux vers l'intérieur, et se regarder vraiment. Et je pense que malgré toute la littérature intéressante sur ce sujet, je pense que ça aide d'être accompagné (ne serait-ce que parce qu'on est toujours plus dur avec soi-même qu'un intervenant extérieur et totalement neutre).

Parce qu'on traîne tous des "boulets" psychiques, qu'ils nous viennent de notre famille, de nos relations passées, de notre enfance, de traumas divers et variés (et pas forcément de "gros" traumas).
J'ai compris beaucoup de choses sur moi-même et plus fondamental, sur les autres en faisant cette démarche. Et même si je n'ai pas encore dénouer tous les fils... je pense que j'ai beaucoup avancé, pour moi. Mais aussi pour être plus à l'écoute des autres.


Après, il existe un grand nombre de thérapies psychiques aujourd'hui, qui sont à mon sens toutes efficaces et efficientes, du moment qu'elles sont bien adaptées à la personne et à ses besoins/motivations. Et que le praticien est non seulement compétent, mais aussi tout aussi sincère dans sa démarche d'accompagnement. Parce qu'il n'est pas là pour jouer aux coachs (et c'est à mon sens le grand danger des coachings non "contrôlés" qui fleurissent à droite à gauche), donner des réponses clés en main ou dire à son patient ce qu'il doit faire ou pas... il doit le conduire à se poser les bonnes questions, pour trouver SES bonnes réponses à lui.

C'est un travail souvent fastidieux, on peut avoir la sensation de stagner, mais je suis intimement persuadée que ça concerne tout le monde, et que ça peut rendre chacun d'entre nous meilleur. Pas différent, juste une meilleure version de lui-même.

swallow a écrit:

C´est Rainer Maria Rilke qui demanda un jour à Lou-Andreas-Salomé de le psychanalyser. Elle refusa, lui expliquant :" Si l´analyse réussissait, vous risqueriez de ne plus pouvoir écrire de poèmes" ( Lu dans " Le bonheur des petits poissons" du sinologue Simon Leys.)

Il me semble que j'ai entendu la même de chose de David Lynch : s'il se faisait psychanalyser, ses films n'auraient plus la même profondeur.

faut-il sacrifier un mieux être pour mieux créer ?