Le piano bar

Arabella a écrit:

Oui Roussel c'est très beau, j'ai une version de l'intégral des symphonies sous la direction de Marek Janowski qui doit être introuvable maintenant mais que je trouve très belle.

Petit extrait

J'aimerais les écouter par Janowski... J'ai pas mal de versions des 4 symphonies mais ma préférée pour l'instant est l'intégrale de Charles Dutoit. Sa 3e symphonie est hallucinante. Mais j'en ai déjà parlé. Il faudra peut-être un petit fil pout tout centraliser.

Cela t'en fera des fils à ouvrir, Janacek, Roussel....

Arabella a écrit:

Cela t'en fera des fils à ouvrir, Janacek, Roussel....

Sans compter tous les posts de retard sur mes lectures! Mais j'ai bien l'intention d'y aller pépère!

Je continue mon petit parcours Rautavaara avec sa 7e symphonie: Angel Of Light la plus célèbre:

Citation :

Depuis la disparition d'Alfred Schnittke (1934-1998), le finlandais Einojuhani Rautavaara s'affirme comme l'un des plus importants compositeurs actuellement en vie, peut-être le plus important. Le lien avec le père de la musique finlandaise, Jean Sibelius (1865-1957), est facile à faire. Lorsque la Fondation Koussevitzky voulut honorer le 90ème anniversaire de Sibelius, en 1955, elle lui demanda de recommander le musicien de la nouvelle génération qu'il considérait comme le plus prometteur afin qu'il bénéficie d'une bourse de perfectionnement aux Etats-Unis. Son choix se porta sur Rautavaara et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il avait vu juste.

Le Concerto pour Harpe:




La 6e symphonie "Vincentiana" tirée de son opéra sur la vie de Vincent Van Gogh et couplée avec son Concerto pour violoncelle:

Et un peu de calme pour ce début d'après midi:

Charles Koechlin avec 2 des Paysages et Marines pour piano dont "Soir d'été" est inspiré d'une lithographie d'Henri Rivière)

Dans le cadre du Festival international de Piano à Lille on a eu ce soir un très beau concert Rachmaninov (Plamena Mongova pour le 4e concerto) /Prokofiev (Igor Tchetuev pour le 3e concerto) copieusement ovationné comme à son habitude par le public lillois.

Ce 3e concerto de Prokofiev est enthousiasmant par sa virtuosité rythmique qui se relâche dans des moments lyriques qui s'accordent assez bien avec l'univers de Rachmaninov.

Ici par Martha Arguerich en 2008:



Au disque on peut l'avoir couplé avec le concerto en sol de Ravel:

For O, For O, the Hobby-Horse is Forgot (1976) d'Harrisson Birtwistle: "Ceremony" pour 6 percutionnistes.


Très étrange ce mélange de rituel et de composition rythmique qui a été utilisée, avec le concerto pour violoncelle de Jonathan Harvey, dans le film "The great ecstasy of Robert Carmichael".

L'authenticité de la fameuse Chaconne de Vitali (1663-1745) est contestée :
"En ce qui concerne sa célèbre Chaconne en sol mineur pour violon et basse continue publiée vers 1860 par le violoniste allemand Ferdinand David, les musicologues contestent son authenticité." (Wikipedia).
Encore plus que l'adagio d'Albinoni (Giazotto), c'est la seule oeuvre connue attribuée à ce compositeur, et une oeuvre phare pour violon, que l'on peut ranger dans la même catégorie que Le Trille du Diable (de Tartini) ou le Rondo capriccioso de Saint-Saëns.

On en trouve de multiples versions. Celle de Zino Francescatti, avec orchestre :


Violon et orgue (Heifetz) :


Ou bien, plus simplement, violon et piano (Nathan Milstein !) :

Dans le dernier Ogawa sorti (Les tendres plaintes), il est fait mention de Jacques Duphly (1715-15 juillet 1789 !). Cela m'a rappelé que j'aime bien sa pièce La De Drummond, que je n'avais pas écoutée depuis assez longtemps. Internet est là, heureusement :

La "Romance" de Lieutenant Kijé de Prokofiev



Et son influence:

Le thème principal du film très étrange et réussi de Lucile Hadzihalilovic (l'épouse de Gaspar Noé) qui n'est pas sans rappeler l'univers de Yoko Ogawa d'ailleurs: Innocence



Et le refrain célèbre de la chanson de Sting: Russians

Citation :

La célèbre musique du Lieutenant Kijé fut écrite en 1933 pour un film, première des bandes originales très réussies que Prokofiev devait écrire au cours des dix années suivantes. Réalisé par Alexander Feinzimmer et inspiré d'un récit de Youri Tynianov, ce film est une satire de la stupidité et de la servilité officielles et se déroule à l'époque du tsar Paul, le fils de Catherine la Grande. A cause d'une erreur d'écriture, un officier qui n'existe pas est ajouté à une liste présentée au tsar, qui choisit alors cet homme, le lieutenant Kijé, pour être décoré. Les autorités ont trop peur de révéler la vérité, et le lieutenant fictif accumule les honneurs, seulement interrompu par une disgrâce temporaire et un exil en Sibérie, pour être ensuite gracié et promu général. Il finit par être enterré dans un cercueil vide. Prokofiev arrangea la Suite op. 60 à partir du Lieutenant Kijé en 1934. Pour ce faire, il dut considérablement remanier la musique originale, mais la suite a gardé son attrait mélodique si éloquent, notamment dans le passage des funérailles finales de Kijé, mais aussi, et en particulier dans son orchestration, l'ironie qui émanait du récit et du film.

Marko a écrit:

Et son influence:

Le thème principal du film très étrange et réussi de Lucile Hadzihalilovic (l'épouse de Gaspar Noé) qui n'est pas sans rappeler l'univers de Yoko Ogawa d'ailleurs: Innocence

[...]

Citation :

La célèbre musique du Lieutenant Kijé fut écrite en 1933 pour un film, première des bandes originales très réussies que Prokofiev devait écrire au cours des dix années suivantes. Réalisé par Alexander Feinzimmer et inspiré d'un récit de Youri Tynianov, ce film est une satire de la stupidité et de la servilité officielles et se déroule à l'époque du tsar Paul, le fils de Catherine la Grande. A cause d'une erreur d'écriture, un officier qui n'existe pas est ajouté à une liste présentée au tsar, qui choisit alors cet homme, le lieutenant Kijé, pour être décoré. Les autorités ont trop peur de révéler la vérité, et le lieutenant fictif accumule les honneurs, seulement interrompu par une disgrâce temporaire et un exil en Sibérie, pour être ensuite gracié et promu général. Il finit par être enterré dans un cercueil vide. Prokofiev arrangea la Suite op. 60 à partir du Lieutenant Kijé en 1934. Pour ce faire, il dut considérablement remanier la musique originale, mais la suite a gardé son attrait mélodique si éloquent, notamment dans le passage des funérailles finales de Kijé, mais aussi, et en particulier dans son orchestration, l'ironie qui émanait du récit et du film.

Il a en effet l'air curieux, le film de Lucile Hadzihalilovic...

Pour le Lieutenant Kije, ça me rappelle que j'ai le livre depuis plusieurs années déjà... et toujours pas lu

eXPie a écrit:

Il a en effet l'air curieux, le film de Lucile Hadzihalilovic...

Il me semble que j'en avais dit un mot un jour quelque part mais j'y reviendrai parce que c'est un film qui vaut le détour. Dommage que Lucile Hadzihalilovic soit silencieuse depuis...

Le film fait penser à un mélange de Yoko Ogawa, de Lynch et de l'univers des peintures d'Henry Darger, malade mental qui représentait souvent des petites filles dans des situations plus ou moins scabreuses. Mais elle en fait un récit initiatique métaphorique sur le passage de la puberté.

Ah oui, c'est pas mal du tout, ce morceau de Berio ! Il a vraiment composé des oeuvres très diverses...
Ceci dit, certaines de ses oeuvres sont disparates à l'intérieur d'elles-mêmes, si je puis dire (Laborintus II).

C'est toujours avec plaisir que je réécoute les Folk Songs de Berio, interprétées par sa femme, Cathy Berberian :

Les deux morceaux de Berio sont vraiment belles, même si il a composé des oeuvres très diverses, c'est un compositeur à qui je trouve vraiment un talent fou.