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| Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison | |
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+8tom léo Shay eXPie Marko Epi Arabella bix229 kenavo 12 participants | |
Auteur | Message |
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Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| | | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Mer 23 Sep 2009 - 14:52 | |
| - Marko a écrit:
- kenavo a écrit:
- Marko.. tu as bu quoi? tu as de la fièvre? trop de Zola, je pense
Non c'est plutôt mon post sur Sabato! Eh eh, tu me donnes envie de lire un Sabato, pour compléter Le Tunnel ! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Mer 23 Sep 2009 - 14:58 | |
| - eXPie a écrit:
- Eh eh, tu me donnes envie de lire un Sabato, pour compléter Le Tunnel !
Il faut! Héros et Tombes et son rapport sur les aveugles | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 19:55 | |
| Comme on peut le constater sur le fil 'nos lectures du mois' on peut déjà voir que eXPie et moi même sont enthousiasmés tout plein de cette lecture.. je veux bien lui donner une chance.. sans savoir si je vais arriver au bout des +/- 700 pages.. je serais quand même curieuse comment on a traduit cela.. c'est un allemand qui est tellement.. bizarre.. cela doit sonner étrange en français bon.. je vais y retourner.. pour trouver les salades dont eXPie a parlé | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 21:02 | |
| Peut être que c'est meilleur en traduction que dans l'original Kena, certaines traductions s'éloignent parfois beaucoup du texte | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 21:58 | |
| - Arabella a écrit:
- Peut être que c'est meilleur en traduction que dans l'original Kena, certaines traductions s'éloignent parfois beaucoup du texte
Eh bien, la traduction... comment dire... elle veut communiquer au lecteur la sensation que ce qu'il lit, c'est de la vraie littérature, et pas de notre siècle. Ainsi, Martine Keyser (la traductrice) utilise fréquemment "qui" de la manière suivante : "Souvent, lorsque je découvrais soudain une échappée à travers des fourrés sauvages et que le crépuscule me saisissait qui plongeait l'immensité des terres dans la vapeur et la fumée pourprée, je m'asseyais, laissais mourir les feux du soir sous mes yeux et mille sentiments assaillaient mon coeur." (page 30). "La vermine elle-même faisait défaut qui nidifie si volontiers chez les roses" (page 41), etc. Ca fait toujours super chic. De même, elle écrit "commencer de" au lieu de "commencer à", et puis des trucs comme : "Je tâchai à connaître la marche observée etc."... "Tâcher de", c'est trop commun, sans doute. Et puis, elle met des imparfaits du subjonctif un peu partout, même de manière fautive. Exemple page 28 : "C'est là que j'appris à connaître la bonté des matières premières à l'arrivage et qu'on m' instruisît des caractéristiques etc." Dommage pour l'indicatif... Il y a des tournures vraiment curieuses. "Il me fit tourner la maison", signifie que "il me fit tourner autour de la maison". Passons sur une faute grammaticale : "Quand nous eûmes gagné s" (page 50) pour arriver à une structure de phrase assez curieuse : "Dans l'ombre étaient des tables et des chaises ; mais personne ne se voyait auprès" (page 42). Pour le coup, le renvoi de "auprès" en fin de phrase, ça semble très calqué de l'allemand. Sinon, sur le fond, il y a des choses bien sur la nature, le comportement des oiseaux à l'approche de l'orage. - Citation :
- "Lorsqu'un orage se prépare et que des fluides brûlants stagnent dans l'éther, les oiseaux des bois ont accoutumé de se taire. [...] Seuls les oiseaux habitant auprès des hommes, qui redoutent comme eux l'orage ou ceux qui séjournent dans les grands espaces et qui peut-être admirent sa majestueuse avancée, proclament son imminence. Ainsi, j'ai vu des hirondelles au blanc plumage ventral se croiser devant les épaisses nuées d'un orage qui s'annonçait, je les ai même entendues crier, et j'ai vu des alouettes monter en chantant vers les sombres nuées orageuses." (page 47-48)
Je ne m'étais jamais douté qu'il pût (désolé, c'est contagieux) y avoir une différence de comportement entre les oiseaux "sauvages" et ceux qui habitent près des hommes. Reste à savoir si cela est vrai, bien sûr. | |
| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 22:15 | |
| Pour parler un peu de l'histoire : le narrateur est un jeune homme intelligent, doué en tout ; sa soeur est un peu comme lui. Ses parents, intelligents, ont un peu d'argent, qui responsabilisent leurs enfants. "Lorsque j'eus dix-huit ans, père me confia la gestion d'une partie de mon bien, héritage de mon grand-oncle." (page 23). Son père lui verse chaque mois une somme, et notre héros doit la gérer, vivre avec. Lorsqu'il aura vingt-quatre ans, il pourra administrer l'argent qui lui revient d'un héritage. Son père lui dit (page 31) : "Mais je te conseillerais, poursuivit-il, de ne point convoiter une rente plus élevée car pareil profit ne s'atteint généralement qu'au prix d'une grande incertitude quant au capital". La voix de la sagesse.
L'éducation de notre héros s'est faite avec des précepteurs divers. Vient le moment (chapitre 2) où il se demande vers quelle discipline se tourner. Ce seront les mathématiques (pardon "la" mathématique). "On m'avait toujours dit qu'elle était la science la plus ardue et la plus sublime, qu'elle était le fondement de toutes les autre, qu'en elle tout était vrai et que ce qu'on y puisait était un bien permanent pour toute la vie". (pages 24-25). Il étudie donc dans les livres, et fait des marche en montagne, dans la nature, ce qui l'amène à s'intéresser aux gens, à leur mode de travail (paysans), à reconnaître les végétaux, les animaux, les arbres, puis les minéraux, les pierres, la classification des pierres, des végétaux... Il invente des système de classification, se lance dans le dessin et l'aquarelle pour garder trace de certains plantes ou arbres qu'il voit au cours de ses marches. Il monte de niveau en s'intéressant à la façon dont la croûte terrestre s'est formée. | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 22:30 | |
| Là je crois que je comprends parfaitement la qualification de "représentant de la littérature Biedermeier" dont on gratifie Stifter dans le dicitonnaire des Auteurs. Et je ne remercierais jamais assez le reflexe qui m'a fait me tourner vers cet excellent ouvrage avant de commander L'arrière saison sans attendre, après le post tentateur de Kenavo. Cela dit, les commentaires de lecture sont irrésistiblement drôle et j'espère donc que vous allez persister dans votre challenge jusqu'au bout, et n'assomerez pas les passants au bout de 50 pages seulement. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 22:34 | |
| - Arabella a écrit:
- Peut être que c'est meilleur en traduction que dans l'original Kena, certaines traductions s'éloignent parfois beaucoup du texte
je m'imagine que la traduction doit presque 'inventer' une nouvelle langue.. parce que c'est avec ce livre que je réalise quels obstacles cette 'vieille' langue que Stifter utilise comporte pour tout traducteur... et je ne voudrais pas changer - ce texte me semble bizarre.. mais il est aussi étonnant.. et agréable à lire.. et en quelque sorte tout ce dont j'ai besoin maintenant j'ai retrouvé les phrases que tu cites.. je ne voudrais pas juger la traductrice, voyant le texte de Stifter, elle a dû avoir un sacré travail.. mais puisque tu comprends, tu peux juger ce qu'elle en a fait: - eXPie a écrit:
- "Souvent, lorsque je découvrais soudain une échappée à travers des fourrés sauvages et que le crépuscule me saisissait qui plongeait l'immensité des terres dans la vapeur et la fumée pourprée, je m'asseyais, laissais mourir les feux du soir sous mes yeux et mille sentiments assaillaient mon coeur." (page 30).
Oft, wenn ich durch wildes Gestrippe plôtzlich auf einen freien Abriß kam, und mir die Abendröte entgegen schlug, weithin das Land in Duft und roten Rauch legend, so setzte ich mich nieder, ließ das Feuerwerk vor mir verglimmen, und es kamen allerlei Gefühle in mein Herz. plus personne ne parle ainsi.. cette langue a beaucoup de poussière.. beaucoup!…. - eXPie a écrit:
- La vermine elle-même faisait défaut qui nidifie si volontiers chez les roses" (page 41), etc.
Selbst das bei Rosen so gerne sich einnistende Ungeziefer fehlte. Cette phrase est parfaite.. je l’adore.. il a fait un tour de 180°.. si on devrait apprendre l’allemand avec du Stifter.. et ben.. jupie - eXPie a écrit:
- Et puis, elle met des imparfaits du subjonctif un peu partout, même de manière fautive. Exemple page 28 : "C'est là que j'appris à connaître la bonté des matières premières à l'arrivage et qu'on m'instruisît des caractéristiques etc." Dommage pour l'indicatif...
Ich lernte hier die Güte der einlangenden Rohstoffe kennen, und wurde auf die Merkmale aufmerksam gemacht, aus denen auf eine vorzügliche Beschaffentheit der endlich in der Fabrik fertig gewordenen Erzeugnisse geschlossen werden konnte. Je ne peux que comprendre si on déserte devant une telle phrase.. et c’était seulement à la page 28 !! | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 22:34 | |
| Je l'ai reçu depuis un moment mais reste à trouver le temps de le lire... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 22:45 | |
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| | | eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 22:49 | |
| - kenavo a écrit:
- eXPie a écrit:
- La vermine elle-même faisait défaut qui nidifie si volontiers chez les roses" (page 41), etc.
Selbst das bei Rosen so gerne sich einnistende Ungeziefer fehlte.
Cette phrase est parfaite.. je l’adore.. il a fait un tour de 180°.. si on devrait apprendre l’allemand avec du Stifter.. et ben.. jupie
Pas super simple, la phrase allemande... C'est vrai que pour un lecteur français, c'est mieux à 180° Je ne doute pas que la traductrice ait eu un gros boulot. Elle a voulu rendre le caractère "poussiéreux" de sa langue... Mais, d'autres écrivains allemands de l'époque n'écrivaient pas ainsi ? Est-ce que Stifter a cultivé une langue en quelque sorte "veille" ? | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| | | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 23:00 | |
| Pas très motivant en effet! Mais je l'ai ce bouquin! Je tenterai quand même un de ces jours... | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Lecture en commun - Adalbert Stifter : L'arrière-saison Lun 2 Nov 2009 - 23:03 | |
| - Marko a écrit:
- Pas très motivant en effet! Mais je l'ai ce bouquin! Je tenterai quand même un de ces jours...
si on va arriver à tenir encore plusieurs pages, tu vas savoir si tu vas lire ce livre un jour... ou "l'oublier" au fond de ta PAL | |
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